Rencontre avec Guillaume Jublot, ex-directeur de cabinet de Christian Blanc
Le 07 septembre 2009, je rencontrais pour la première fois Guillaume Jublot, alors chef de cabinet de Christian Blanc. A cette époque de l’année, alors que je débutais en photo, il fut le deuxième homme politique, après Olivier Stirn, qui accepta que je fisse un portrait. Je m’estimais déjà bien chanceux que Guillaume m’accordât quelques minutes pour quelques clichés.
On discuta bien entendu de la vie politique. Il ne fut pas gêné de savoir que mes opinions politiques étaient diamétralement opposés aux siennes. Il me confia, comme pour estomper les frontières de nos convictions, qu’il avait un profond respect pour le travail de Michel Rocard, je lui rétorquais que j’en avais aussi pour la probité de l’ancien président de la Cours des Comptes Philippe Séguin. On causa d’Édouard Balladur dont le personnage m’amusait par son urbanité intelligente et sa prose lyrique un peu vieillotte et bien entendu on causa de la dialectique d’Arnaud Montebourg dont il admirait le style. C’était, somme toute, de véritable conversation de comptoir, du commérage sans grande conséquence, un échange respectueux des idées.
Plus tard, je lui avais présenté mon ami Marc Muller, alors Président de Solucom DV. Le sujet que nous abordions avec passion était le grand Paris. Guillaume Jublot nous faisait donc toujours un bon accueil, tôt le matin, avant le petit déjeuner. Son bureau, était très agréable. Il donnait sur un jardin très verdoyant. Le mur qui faisait face à son bureau affichait une grande carte de Paris dessiné à la main sur tissus. Près de la table où nous prenions le café, la télévision diffusait sans arrêt les actualités.
Un meuble magnifique avait attiré l’attention de Marc, derrière la vitrine, on apercevait dans de somptueuses boîtes aux labels dorés, d’énormes barreaux de chaises. Tout le meuble était consacré, si je puis dire, à ces cigares. Une sorte de coffre fort de la Havane. Marc Muller, fin connaisseur des cigares, interrogea Guillaume Jublot sur ces goûts. C’est alors que ce dernier nous appris que ces cigares n’étaient pas les siens mais ceux de Chritian Blanc. En d’autres termes, les cigares de Christian Blanc demeuraient toujours dans son bureau. A l’époque, on ne s’était jamais creuser le cigare ni sur le prix de ces derniers ni sur leur provenance.
L’affaire des cigares à 12000 euros
Et puis voilà que Le Canard Enchaîné du mercredi 16 juin 2010, chargeait le secrétaire d’État en charge du Grand Paris, Christian Blanc parce qu’il aurait reçu 12 000 euros de cigares en dix mois. Christian Blanc annonce alors que l’indic est Guillaume Jublot. (lire à ce propos : http://www.lexpress.fr/actualite/politique/blanc-s-est-fait-offrir-12-000-euros-de-cigares-par-l-etat_899679.html et http://www.liberation.fr/politiques/0101641981-cigares-de-christian-blanc-son-ancien-collaborateur-contre-attaque).
Vous ne pouvez pas imaginer à quel point je fus surpris…
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