Réponse à l’intox flamingante
De quoi se plaignent les Flamands et que veulent-ils ?
1. Les Francophones et plus spécifiquement la bourgeoisie francophone leur ont imposé le français ! FAUX :
- A la naissance de la Belgique, les hommes politiques du nouvel Etat, tant Flamands que Wallons, ont choisi le français comme langue officielle. Les provinces belges furent réunies artificiellement à la Hollande en 1815, ce qui provoqua une opposition religieuse, culturelle et linguistique à l’égard de cette dernière. De plus, le français qui était - et est encore dans une moindre mesure - une langue prestigieuse largement pratiquée en Europe et dans le monde, s’imposait tout naturellement au pays tout entier. En effet, au nord du pays, aucun des nombreux dialectes flamands parlés ne pouvait prétendre s’imposer aux autres et devenir une deuxième langue officielle de la Belgique.
- Aujourd’hui encore, le néerlandais pratiqué par les Flamands emprunte largement au français et à l’anglais et les dialectes résistent à la "Nederlandse Taal Unie", à telle enseigne que les sous-titrages envahissent les chaînes de TV flamandes.
- Pour se faire comprendre à l’étranger, les pays de moindre importance, dont la Belgique, sont obligés d’utiliser une langue à grand rayonnement international, de préférence l’anglais ou le français.
- Diverses milices flamingantes ont tôt fait des francophones leur bouc émissaire, sans distinction, depuis 1830 à nos jours. Tous les politiciens et médias flamands leur ont progressivement emboîté le pas en diffusant également une propagande anti-francophone, de sorte que le peuple flamand, pacifique de nature, a fini par être complètement conditionné et croire qu’il était réellement exploité par Bruxelles et la Wallonie. Cet état d’esprit l’a conduit à devenir de plus en plus revanchard et revendicatif. De leur côté, les francophones se sont culpabilisés à force de se faire traiter de grands méchants loups.
2. Dans les tranchées de l’Yser, "les soldats flamands n’auraient pas compris les ordres donnés en français par leurs officiers". C’est un mythe tenace qui sert les visées du "Mouvement flamand" :
Il n’y avait plus aucun combattant wallon dans cette enclave et les officiers étaient des Flamands qui se faisaient mieux comprendre en français que dans les divers patois flamands incompris des uns ou des autres.
3. La Wallonie, grâce à son charbon, son industrie lourde et son savoir-faire, fit de la Belgique la quatrième puissance industrielle mondiale, tandis que la Flandre restait à la traîne.
Pendant toute cette période de prospérité de la Wallonie, c’est elle qui a fait vivre l’ensemble des Belges. Les Flamands sont allés s’y installer par vagues successives pour y trouver du travail. Lorsque le charbon a été épuisé et remplacé par les hydrocarbures, la Wallonie a subi son déclin comme toutes les autres vieilles régions minières et industrielles d’Europe.
4. Aujourd’hui, c’est la Flandre qui doit aider la Wallonie. Ingrate, elle le lui reproche amèrement, alors que de grandes disparités économiques existent aussi chez elle.
Cependant :
- La Wallonie se redresse lentement, mais sûrement et compte encore d’importants atouts : abondante main-d’œuvre compétente et disponible, savoir-faire reconnu mondialement, produits agricoles, élevages, grands espaces libres, eau, forêts, tourismes, etc.
- Les Wallons ne sont donc pas ces vilains fainéants et assistés sociaux chroniques, comme aiment à le répéter leurs anciens hôtes du Nord !
- Une récente étude conjointe d’experts universitaires flamands et francophones a montré que les transferts financiers du Nord vers le Sud étaient beaucoup plus faibles que ne l’affirment les politiciens et médias flamands. En réalité, une bonne partie de ces transferts provient de la région bruxelloise.
- De sérieux problèmes démographiques et de protection du littoral guettent la Flandre. De plus, une attribution plus juste des emplois dans les services publics et de la fiscalité en fonction du lieu de perception de l’impôt pourrait changer la donne.
5. La Flandre, aujourd’hui, une des régions les plus prospères du monde, continue à se plaindre et à exiger de nouvelles réformes institutionnelles, qu’elle prétend urgentes et néanmoins provisoires :
- Suppression des maigres "facilités" dans les communes à statut spécial, qu’elle prétend temporaires, bien que bétonnées clairement dans la Constitution ?
- Scission de BHV, aucunement préconisée par le Conseil d’Etat.
- Non-nomination de trois bourgmestres francophones plébiscités massivement dans des communes "à facilité".
- Circulaires et réglementations flamingantes totalement illégales brimant les francophones.
- Velléité flamande de contrôler l’enseignement francophone dans toutes les communes à statut spécial, majoritairement francophones. Elle prétexte en effet qu’elle en assure le financement alors que l’argent vient du fédéral, etc.
- 80 autres réformes exigées sans compensation qui feraient de la Belgique une coquille vide.
6. La Flandre refuse tout recensement linguistique et ignore les minorités qui sont parfois nettement majoritaires, surtout en périphérie bruxelloise.
- Le Mouvement flamand aujourd’hui triomphant veut une Flandre socioculturelle homogène qui ignore toute minorité sur son sol. Sa détermination à réaliser tous ses fantasmes, d’un autre âge, va jusqu’à sacrifier le bien-être de tous les Belges (voir crise lamentable actuelle et l’appauvrissement continuel des gens, dus principalement à ses exigences inacceptables).
- 300 bourgmestres flamands ont refusé le volet linguistique du dernier recensement national. Ils n’ont pas été sanctionnés ; au contraire, grâce à ce coup de force et à la naïveté des parlementaires francophones, la frontière linguistique a été tracée politiquement sans tenir compte de la volonté des populations concernées. C’est la source de tous nos problèmes communautaires et de la régression économique de notre pays.
- Une vingtaine de bourgmestres de la périphérie, dite flamande, de Bruxelles ont également boycotté les dernières élections européennes - "pour non-scission de BHV" - sans réaction du gouverneur du Brabant flamand ni du gouvernement flamand ni d’aucun parlementaire flamand !
- Ceux-ci craignent que la "tache d’huile francophone" en périphérie bruxelloise ne s’étende indéfiniment. Cette allégation est tout à fait fausse. Toute grande ville étend naturellement son influence dans un certain périmètre autour d’elle. Toutefois son extension s’atténue progressivement, ce qui est prouvé par les faits. Les flamingants le savent parfaitement, mais ils utilisent ce faux argument pour renforcer leurs thèses et surtout pour faire croire, à ceux qui veulent l’entendre, qu’ils sont les pauvres victimes de l’Etat belge.
- Leur mauvaise foi est également criante lorsqu’ils interprètent faussement, en leur faveur, la Constitution, les lois linguistiques et autres, la convention européenne sur la protection des minorités, et qu’ils prennent une longue série de mesures vexatoires et attentatoires contre les francophones. Exemples : interdiction aux conseillers communaux de parler le français ; non-nomination de trois bourgmestres francophones plébiscités dans certaines communes dites "à facilités" ; règlements illégaux en matières linguistiques et économiques, concernant les indépendants, les enseignes commerciales ; l’obligation de connaître ou d’apprendre le néerlandais pour pouvoir acheter ou louer un bien immobilier dans certaines communes ; imposition d’un quota exagéré de livres néerlandais dans les bibliothèques publiques, etc.
- En pleine négociation pour la Constitution d’un gouvernement - qui s’éternise - tous les parlementaires flamands, à une seule exception près, administrent trois gifles successives aux francophones : A) vote en commission parlementaire de la scission de BHV ; B) non-nomination de trois bourgmestres francophones ; C) velléité flamande de contrôler l’enseignement francophone dans les communes à facilités.
- Le gouvernement flamand affiche aussi ouvertement sa détermination de flamandiser totalement la périphérie bruxelloise : A) création d’un ministère "ad hoc" ; B) circulaires brimant les habitants francophones ; C) fermeture de certains embranchements du ring entravant la circulation vers la périphérie et la Wallonie ; D) scission du réseau téléphonique desservant Bruxelles et sa périphérie ; E) scission de la SNCB, de parastataux, de la Croix-Rouge, du Code de la route, etc. ; F) détricotage accéléré de la Belgique, etc.
7. Les Flamands accusent les francophones, surtout de la périphérie de Bruxelles, de refuser d’apprendre le néerlandais, de le parler et de s’intégrer en Flandre. Ce reproche est particulièrement mal venu :
- Ils considèrent que la périphérie de Bruxelles fait partie de la Flandre, à part entière, bien que la frontière linguistique ait été fixée sans une quelconque consultation de la population locale et sous la pression flamingante (voir le boycott des 300 bourgmestres flamands).
- Ils se vantent qu’eux, les Flamands, quand ils vont s’installer en Wallonie ou à l’étranger, ils apprennent la langue et s’y intègrent sans difficulté !
- Ce raisonnement tendancieux est mille fois asséné et malheureusement sans réaction du côté francophone.
La vérité est : 1) que la périphérie bruxelloise est essentiellement bilingue avec des zones majoritairement francophones ;
2) que la région bruxelloise
devrait englober son hinterland naturel, à l’instar d’autres grandes
villes comme Berlin, Paris, Londres, Lille, etc. Ce point de vue est
d’ailleurs corroboré par diverses études universitaires, tant flamandes
que francophones. Des consultations populaires pourraient facilement
être organisées dans toute commune, le long de la frontière
linguistique actuelle, à partir de minorités de plus de 10 %, équivalant
au quota de la présence flamande à Bruxelles, particulièrement choyée.
Cette solution ou le retour au Brabant unifié résoudrait l’essentiel de
nos problèmes communautaires. Avant l’entrée en vigueur des lois
linguistiques de 62-63, tout un chacun pouvait s’installer n’importe
où, en périphérie, en exerçant tous ses droits dans l’une ou l’autre
langue ;
3) si la Flandre s’obstine à vouloir imposer l’usage exclusif du néerlandais sur son sol, sans égard pour ses importantes minorités nationales, jamais les personnes victimes de cet ukase ne l’admettront et c’en sera fini de la cohabitation pacifique de notre pays ;
4) les Flamands ne sont pas les seuls à apprendre la langue du pays où ils vont s’installer. De nombreux Wallons, en effet, se sont parfaitement intégrés à Anvers, Gand ou dans d’autres villes et provinces flamandes sans aucun problème, tout comme les Flamands se sont intégrés en Wallonie pour trouver du travail. Ce n’est pas une qualité spécifiquement flamande ; c’est plutôt "la nécessité qui fait loi" ;
5) les francophones ne rechignent aucunement à apprendre le néerlandais et à le parler, s’ils le jugent utile ou nécessaire. Comme à Bruxelles, par exemple, où ils prennent d’assaut les écoles néerlandophones, attirant d’ailleurs curieusement la réprobation des enseignants flamands, au motif que les trop nombreux "allophones" - comme ils disent - corrompent l’enseignement du "beau néerlandais" ! ;
6) depuis de nombreuses décennies, les Flamands, soi-disant "bilingues", parlent le français toujours plus mal, et c’est un euphémisme. Quelle est d’ailleurs la langue que le Flamand moyen parle correctement ? En tout cas, certainement pas le néerlandais ! Alors, basta !
8. Majorité flamande toute relative en Belgique :
- Alors que la Flandre a toujours été majoritaire dans ce pays, les extrémistes flamingants ne cessent de répéter que, durant 175 ans, ils ont été opprimés par les francophones. Ils clament depuis un demi-siècle déjà qu’ils en ont assez : "Que la Belgique crève... Que la monarchie disparaisse car pas assez néerlandophone à leur goût..." Malheureusement, les francophones ont fini par se culpabiliser et croire qu’ils devaient se racheter en acceptant, de bon ou mauvais gré, toutes les revendications flamandes, "PUISQUE LES FLAMANDS LE VEULENT" !
On a vu, plus avant, ce qu’il fallait penser des reproches venant du Nord. Mais le pays est-il aussi déséquilibré qu’ils le disent ?
- Plus de 40 % de la population est francophone, ce qui est appréciable. Ce pourcentage serait même nettement plus élevé si la Flandre ne s’était pas opposée au recensement linguistique. Même en ne se basant que sur le clivage actuel, un rapport 40/60 ne peut pas être considéré comme un handicap majeur, si l’on admet que, dans un pays trilingue, n’importe quelle communauté ne peut pas imposer sa langue aux autres. La Flandre défend d’ailleurs énergiquement ce principe, mais à son bénéfice exclusif !
- Le territoire actuel de la Wallonie et de Bruxelles (même si l’on ne compte que les 19 communes actuelles) est plus grand que le territoire flamand et compte encore de nombreuses friches tant appréciées par les entrepreneurs venus du Nord. L’eau, les forêts, l’élevage et l’agriculture sont également d’importantes richesses wallonnes. Tiens ! Est-ce que cela ne s’apparente pas au fameux "droit du sol" qui tient tant à cœur aux Flamands quand ils sont à court d’arguments défendables ?
- Le
rayonnement et le savoir-faire de la Belgique reposent davantage sur
Bruxelles, à 90 % francophone, et sur la Wallonie dont la réputation de
ses entrepreneurs et de sa main-d’œuvre n’est plus à faire.
- La bonne connaissance d’une grande langue internationale et culturelle telle que le français contribue également au rayonnement de la Belgique et de sa diplomatie, quoiqu’en disent certains obsédés linguistiques flamands. Ceux-ci ne se privent d’ailleurs pas d’y recourir souvent lorsqu’ils participent à des assemblées internationales (ONU, Otan, etc.).
9. Une nette majorité de Flamands veut le maintien de la Belgique, mais une Belgique FLAMANDE, c’est-à-dire :
- Une Flandre encore plus prospère, englobant "Brussel" limitée aux 19 communes, qu’elle flamandiserait à loisir, comme elle le fait déjà depuis longtemps en périphérie bruxelloise et dans les Fourons. Il est clair qu’elle entend user et abuser de sa majorité numérique sans état d’âme. Pour amadouer plus facilement les Wallons et Bruxellois, elle claironne qu’elle fera toujours preuve de solidarité, mais au cas par cas.
- En réalité, si on la croit sur parole ou même sur base d’accords dûment actés, elle ne se gênera pas de les remettre en question plus tard ou de prétendre "que c’était temporaire" !
La Wallonie deviendrait une réserve de "Sioux" pour l’agrandissement futur du "Reich" et le délassement de la "race des seigneurs".
- Quant aux Bruxellois francophones, ils devraient s’intégrer à la Grande Nation Ménapienne ou déguerpir.
ATTENTION CECI N’EST PAS UNE FICTION !
- Tous les partis démocratiques flamands soutiennent cette vision.
- Les partis les plus extrémistes VB - NVA - SPIRIT veulent l’indépendance pure et simple.
10. Bruxelles : enjeu capital pour la Flandre et déjà capitale de la Flandre sur un territoire qui n’est pas le sien !
- Capitale belge et européenne, elle est un formidable atout pour le pays tout entier. Elle est cependant mal aimée par la Flandre qui voudrait s’en emparer et la dominer à son seul profit.
- Des centaines de milliers de navetteurs flamands colonisent déjà les nombreux ministères, parastataux et sociétés privées de la capitale, mais n’y paient pas leurs impôts. Sous couvert de bilinguisme, ils se sont emparés de beaucoup plus d’emplois que les francophones et continuent outrageusement à se privilégier. "Un Flamand natif incompétent est préféré à un francophone compétent", n’est-ce pas Madame la ministre bruxelloise Brigitte Growels ?
- La dernière chose que les Flamingants ne peuvent tolérer est que la population bruxelloise est très majoritairement francophone. C’est pourquoi, ils se montrent si agressifs et revendicatifs à l’égard de Bruxelles et sa périphérie. Ils ne cachent même plus leurs vraies intentions : annexer et flamandiser Bruxelles et sa périphérie puis : "franse ratten buiten" ! On connaît bien la chanson.
- Cette ville-région et sa périphérie est le dernier rempart contre la volonté d’hégémonie flamande. Il suffit que les négociateurs francophones disent enfin STOP. Et s’ils ne comprennent toujours pas ou préfèrent songer à leur carrière politique, celle-ci sera de courte durée.
- Qu’y a-t-il de si compliqué à défendre la position commune que tous les partis francophones ont juré solennellement de respecter. Ils ont "tout juste", et c’est maintenant ou plus jamais. Ce n’est plus le moment des négociations policées ou chacune des parties doit céder quelque chose à l’autre. Aujourd’hui, la Flandre demande tout et le reste et a atteint un degré de paranoïa tel qu’il faut maintenant lui dire fermement : CELA SUFFIT !
- Ou l’on négocie un accord "win - win", ou l’on envisage sérieusement de se séparer. En cas d’échec, les Flamands auraient le plus à perdre et à terme ce serait la Belgique, débarrassée de la Flandre devenue arrogante et infréquentable, qui serait largement gagnante.
- La Flandre démocratique, soyons-en sûrs, ne prendra jamais ce risque ultime, mais il faut lui montrer que la menace existe et est sérieuse.
11. Conditions minimales acceptables pour les francophones :
- Participation de négociateurs bruxellois en proportion de l’importance économique de la région de Bruxelles et de ses retombées sur le pays tout entier.
- Ratification, par la Flandre, de la convention cadre européenne sur la protection des minorités, signée par la Belgique.
- Suppression de toutes les tracasseries flamandes infligées aux 150 000 francophones de la périphérie et aux habitants des Fourons.
- Elargissement de Bruxelles sur base de consultation populaire dans chaque commune avant fusion.
- Réorganisation du financement de Bruxelles proportionnellement à son apport à la Belgique.
- Aucune date-butoir ne pourra être imposée. Seuls les accords obtenus compteront car il ne faut pas, une fois de plus, bâcler les négociations institutionnelles à venir.
- Parallèlement à celles-ci, organisation régulière de débats contradictoires bilatéraux "à la française", c’est-à-dire maximum 2 antagonistes à la fois, temps de parole chronométré, durée au moins 90 minutes, large diffusion télévisuelle et, sur internet, forums de discussion avec votes pour l’un ou l’autre des débatteurs, etc. C’est la seule façon d’éviter les cacophonies verbales et les blocages.
- Constitution d’un gouvernement normal équilibré, suivant l’importance des ministères dévolus à chaque communauté, contrairement au gouvernement provisoire actuel.
- Organisation de tutelles de contrôles efficaces pour tous les niveaux de pouvoirs et chasse aux dérapages. Les citoyens doivent pouvoir contrôler et éventuellement sanctionner leurs représentants autrement qu’en votant une fois tous les 4 ou 6 ans. En effet, entre deux élections, certains élus se fichent complètement de leurs électeurs et peuvent assurer leurs arrières en une seule législature.
- Réduction drastique de tous les niveaux de pouvoirs.
Ces propositions sont évidemment à corriger et à compléter.
DE BOISSEC
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