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Accueil du site > Actualités > Politique > Retraite : poker menteur

Retraite : poker menteur

Le déficit de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV) s’établit à 8,2 milliards en 2009. Il est prévu un déficit de 10,7 milliards pour 2010. Pour l’ensemble des régimes obligatoires de base, le déficit devrait être de 9,5 milliards en 2009 et il atteindrait, à législation constante, près de 15,7 milliards en 2013. A cela s’ajoute celui du Fonds de solidarité vieillesse qui sera de 3 milliards en 2009.

Les raisons de ce déficit sont multiples.

L’une est d’ordre conjoncturel : La crise financière à l’origine de la crise économique a provoqué la montée du chômage. Quand les salaires patinent et que le nombre de chômeurs s’accroît, les cotisations se réduisent.

Les autres raisons sont structurelles : facteurs démographiques et augmentation de l’espérance. Le vieillissement de la population accroît mécaniquement les dépenses de retraite, qui progressent plus vite que les cotisations. On comptait 3,8 actifs pour un retraité en 1970, on n’en compte plus que 1,43.

Parmi les raisons d’ordre structurel, que se garde bien d’évoquer le gouvernement, sont les exonérations de cotisations. L’Etat offre aux employeurs pour 30,7 milliards d’exonérations de cotisations ! Voilà la cause du déficit ! Exonérations de cotisations, qui ont progressé de 13,1 % en 2008. Aucune mesure touchant à la suppression des exonérations de cotisations n’est envisagée par le gouvernement.

Par contre, toutes les pistes de réflexion convergent vers les salariés, notamment reculer l’âge de départ à la retraite (consensus UMPS). Selon les simulations de la Cnav, passer d’un âge légal de retraite de 60 à 62 ans apporterait au régime général 6,6 milliards en 2020. Pourtant le compte n’y serait toujours pas ! De plus, retarder l’âge de départ à la retraite sans favoriser le maintien dans l’emploi des seniors aboutirait à créer des demandeurs d’emploi. La France présente malheureusement l’un des taux d’emploi des seniors les plus bas des pays développés : il avoisine 38 % contre 45 % en moyenne européenne.

Par ailleurs, le gouvernement demande au Conseil d’orientation des retraites (Cor) de plancher sur :

- la transformation de nos régimes par annuités en régimes par points. Dans cette hypothèse la pension ne serait pas calculée en fonction des années validées mais du nombre de points comptabilisés au cours de la carrière.

- le basculement du système de l’annuité vers un système de compte notionnel. Dans le cadre de ce dispositif, la pension dépendrait d’un capital virtuel accumulé par le salarié pendant sa carrière, auquel serait appliqué un coefficient de conversion qui dépendrait de l’âge effectif de départ à la retraite et de l’espérance de vie.

D’autres solutions sont également étudiées comme l’allongement de la durée d’assurance et de la durée d’activité.

Mais il ne faut surtout pas toucher aux exonérations de cotisations accordées aux entreprises qui plombent les comptes sociaux, notamment les régimes de retraites

En 2003, la CFDT avait soutenu la loi Fillon sur les modifications apportées aux régimes de retraites, sous réserve de la création d’un dispositif de compensation de la pénibilité du travail. Que s’est-il passé depuis ? Ledit dispositif n’a pas vu le jour, le patronat s’étant refusé à le financer. Aucune définition juridique claire n’est donnée de la pénibilité dans le code du travail.

Pourquoi le gouvernement s’obstine-t-il à ne pas revoir également le régime des exonérations de cotisations dont bénéficient les entreprises. Le régime des retraites des élus sera-t-il revu ? On peut raisonnablement en douter car les députés savent se prémunir d’un tel risque.

S’il advenait qu’aux prochaines élections la majorité présidentielle l’emporte, alors ce message sera interprété comme étant un encouragement à la politique de sarkozy.

(Source débât Sénat 12/10/2010)


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31 réactions à cet article    


  • voxagora voxagora 22 janvier 2010 12:51

    Faire croire en le répétant comme un mantra que la cause du déficit, ce sont les vieux,
     permet en jetant cet os à ronger aux frustrations -légitimes- de se cristalliser sur un bouc émissaire. 
    Ainsi on ne regarde pas les comptes de trop près, on n’analyse pas le phénomène avec toutes les données nécessaires, dont celle que vous décrivez, les cotisations des entreprises. 
     


    • Romain Desbois 23 janvier 2010 21:06

      Commençons par faire un audit des caisses de retraites qui ne se gênent pas pour dilapider l’argent des cotisations en sondages, publicitaires et autres financements de manifestations sportives ou culturelles. (Ce que tout le monde devrait convenir n’est pas leur vocation).

      De plus si c’est comme dans les organismes du 1% logement (dont la canard enchainé à dénoncé les salaires allant jusqu’à 220 000 euros/an), il est possible que l’on tombe sur des gestionnaires de caisses qui se servent sur la bête.


    • Olorin 22 janvier 2010 12:54

      Excellent article qui parle de manière claire et synthétique de ce dont les médias dominants ne parlent pas : on ne présente jamais toutes les solutions possibles au peuple français et on n’explique jamais d’où viennent les déficits.


      • peace06 22 janvier 2010 13:16

        un petit détail quand meme... les jeunes entrent de plus en plus tard dans le mond actif...
        avant, on travaillait environ vers 20 ans... à présent, avant 25 ans, on est souvent encore à l’ecole...
        il est normal de cotiser plus vieux.. on devrait pouvoir prendre sa retraite après un certain nombre d’année d’activité et non pas en fonction de notre age.


        • Kétamine 23 janvier 2010 08:16

          Cela est bien beau l’idée de travailler plus vieux parce que l’on commence à travailler moins jeune, mais cela n’empêchera pas d’être plus vite fatigué à 60 ans, moins rapide, un peu sourd, n’arrivant plus à lire facilement pour cause de presbytie et repousser la retraite ne fera pas rajeunir. Donc il faut revoir les financements de la retraite pas uniquement repousser l’âge parce qu’avec cette optique, dans 30 ans on prendra sa retraite à 75 ans et même si on est pas mort à cet âge là, on est pas trop frais pour les travaux de toute sorte.


        • Romain Desbois 23 janvier 2010 21:19

          C’est tout le problème d’une règle générale. Car chacun va vivre sa carrière différemment.

          Il n’y a avait pas si longtemps , il fallait 37 ans et demi pour pouvoir partir à taux plein. Mais pas avant 65 ans, puis 60 ans. Du coup ceux qui avaient commencé très jeune, à 15 ans par exemple, partaient avec 50 ans puis 45 ans de cotisations ! Comme ceux qui avaient commencé 10 plus tard !

          Il faut supprimer l’âge minimum de départ en retraite, de manière que ceux qui ont commencé tôt puissent partir tôt. C’est une question d’équité.

          Mais certains penseront que faire des études mérite une compensation. C’est certainement vrai comme il serait injuste de pénaliser les années de chômage.

          Je crois que oui le système par point permet d’adapter chaque cas avec plus de flexibilité (comme pour différencier les métiers pénibles).


        • bonnes idees 22 janvier 2010 13:24

          Dans un premier temps, l’état se doit de rembourser ce qu’il doit au différentes institutions. Ce sera déjà pas mal et ensuite on en reparle. Vous allez me gâcher la journée avec les retraites.


          • Mathieu 22 janvier 2010 13:42

             « l’état se doit de rembourser »


            Oui ben l’état rembourse avec vos sous n’oubliez pas.

          • Traroth Traroth 22 janvier 2010 15:15

            Et le déficit de la sécu, c’est le sous de qui ?


          • antochrit antochrit 24 janvier 2010 10:29

            nos sous OUI que nous avons versés et qui ont été captés au passage par l’Etat pour d’autres usages !
            Donc le lui faire rembourser n’est pas nous faire payer en SUS


          • zelectron zelectron 22 janvier 2010 14:01

            Ce gouvernement comme les précédents paye la décision d’il y a 25 ans d’abaisser l’âge de la retraite à 60 ans par Mitterrand (+Maurois), le reste n’est que discutailleries sur le dos du citoyen qui a l’époque n’a pas été consulté sur ce point précis et l’opposition d’alors (de droite) non plus n’a pas pipé mot. Depuis cette époque la longévité a progressé de 1,65 ans, la retraite légale devrait donc être repoussée à 61,65 ans ni plus ni moins ?
            Mais d’autres paramètres, vous le signalez, sont intervenus entre temps : moins de cotisants, moins de cotisations, plus de retraités (y compris de pré-retraités), il en est un autre que vous n’avez probablement pas en mémoire, c’est celui de l’éclatement des familles et de la solidarité inter-générationnelle qu’elle impliquait naturellement. Las, la « socialisation » des sociétés est passée par là et certains de ses effets sont loin d’être « humains » la preuve... marché de dupes ou poker menteur ? je vous laisse choisir entre Charybde ou Scylla.


            • jymb 22 janvier 2010 14:43

              Dans la « vraie » vie le résultat de cette menace permanente quand aux possibilité de départ en retraite, associée à la dureté et au cynisme du quotidien au travail aboutit au souhait de chacun de partir le plus vite possible et par tous les moyens, petite revenu annexe, invalidité, longue maladie tirée par les cheveux, régime spécial, préretraite ... tout plutot que cette épée de Damoclès du report indéfini de la quille

              Le « débat » qui renaît ne va qu’accélérer ce phénomène. Le leitmotiv devient de quitter la navire ( ou le panier de crabe) qui n’apporte que du stress sans aucun bénéfice garanti.

              La seule solution serait la liberté de l’âge de départ à la retraite, dés le premier jour de cotisation, avec connaissance des droits acquis à tout âge, mois aprés mois. Chacun pourrait faire son choix en toute liberté et connaissance de cause.
               Il y a fort à parier que ce sentiment de liberté amènerait un trés grand nombre à conserver une activité sans cette panique actuelle de fuite. Avoir le sentiment de contrôler la situation et la choisir la rend beaucoup plus acceptable.

              Il y a assez de polytechnicien et de statisticiens pour pondre une équation complexe de calcul de droits.
              Le tout est d’oser le politiquement incorrect


              • Traroth Traroth 22 janvier 2010 15:10

                Une autre source de déficit : l’énorme retard de paiement de l’État-employeur.


                • Traroth Traroth 22 janvier 2010 15:15

                  Pourquoi cette mansuétude des gouvernements successifs envers les entreprises ? A cause du libéralisme-roi, qui permet aux entreprises de transporter les emplois dans un autre pays en un clin d’oeil, sans pour autant subir aucun inconvénient comme par exemple des droits de douane. L’Etat est pieds et poings liés livré au pouvoir économique. Si le PS revient au pouvoir, il a déjà un prétexte tout trouvé pour renier les promesses qu’il ne manquera pas de faire : éviter la fuite des entreprises. C’est couru d’avance.
                  La seule solution est de faire émerger un pouvoir politique mondial qui remette le pouvoir économique à sa place et redonne la souveraineté au peuple !


                  • Traroth Traroth 22 janvier 2010 17:32

                    "cotisation salariale ou cotisation patronale c’est la meme chose, c’est toujours le patron qui paye«  : On pourrait considérer au contraire que c’est toujours le salarié qui paye.

                     »Les retraites representent un probleme societale et economique« ... dont les entreprises se lavent les mains !

                     »Système structurelement déficitaire et inégalitaire" Vous ne pouvez pas à la fois justifier le fait que les patrons refusent de payer le système et accuser ce système d’être déficitaire. Un peu de cohérence, quoi ! Et, non, ce système n’est pas inégalitaire.


                  • jps jps 22 janvier 2010 17:43

                    1/les exonérations de charges accordées ne sont pas intégralement compensées. Le rapport annuel de la Cour des Comptes sur l’application des lois de financement de la sécurité sociale portant sur l’exercice 2007 avait souligné l’importance «  des dispositifs d’exonération coûteux et incertains  ». L’annexe 5 au projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2009, les exonérations de charge non compensées que doit supporter tous les ans la sécurité sociale est de 3 milliards d’Euros (2,9 milliards d’Euros en 2006  ; 3,1 milliards d’Euros en 2007 et 3 milliards d’Euros en 2008). Ces exonérations améliorent simplement le profit des entreprises et creusent un peu plus les déficits publics.
                    2/Ce sont, entre autres les grandes entreprises qui en profitent. Les mêmes qui dégagent d’énormes bénéfices alors même que la moitié du capital des entreprises du CAC 40 est détenue par des fonds de pension américains. Ainsi presque la moitié de ces aides part hors de France. Bien sûr elles ne concernent pas toutes les cotisations retraites mais tout de même ! Qui sont les privilégiés ?


                  • xa 22 janvier 2010 21:56

                    Il y a des avantages énormes à présenter le cout total employeur comme le salaire réel du salarié.

                    - la notion de cotisation réellement versé par le salarié est plus claire. Que ce soit des cotisations salariales ou patronales, ce sont vos cotisations. Votre Net n’est que la moitié de votre salaire réel, le reste part en contribution.
                    - la notion de « les professions libérales sont super taxés » saute. Quand on voit qu’un salarié ne verse pas « que 25% de son revenu » en cotisation, mais bien 40 à 50% de son revenu réel (cout employeur), ca calme les professions libérales qui pensent qu’elles payent plus que les autres.
                    - si les cotisations étaient versées uniquement par les salariés, les politiques réfléchiraient à l’efficacité des mesures de type allègement de charge, ainsi qu’aux mesures augmentation des cotisation (rappel : malgré les allègements de charge, de nombreuses cotisations ont progressé. C’est moins risqué politiquement de vexer 50000 entrepreneurs que de se mettre à dos 20 millions de salariés)
                    - les non imposés réalisent qu’ils sont « imposés » (en tout cas contributeurs de la solidarié nationale), les imposés réalisent que les non imposés sont aussi des contributeurs
                    - si on calcule l’imposition réelle en incluant les contributions sociales, les salariés sont très très taxés.

                    Et surtout, si on place toutes les cotisations cotés salariés (sans modification du net, sinon ce n’est pas drole), on peut fusionner plein de contributions généralistes dans la CSG, et tant qu’à faire fusionner la CSG avec l’IR.


                  • jps jps 23 janvier 2010 08:30

                    @ actias
                    vous écrivez « j’avais dit pas de bla bla » mais pour qui vous prenez vous ?

                    sur votre profil vous prétendez avoir fait de l’économie ? De toute évidence, il n’en est rien. Le terme « patron » est nullement usité dans cette matière.

                    In finé d’ou vient l’argent de l’entreprise ? Posez vous la question, révisez vos cours et ensuite revenez nous voir.

                    car c’est l’entreprise qui paient les salaires mais elle le fait grace à des ressources. Plutôt que l’Etat subventionne pour le recrutement des salariés, il serait préférable que l’Etat prenne des participations dans l’entreprise. 

                    Que cesse la privatisation des profits et la mutualisation des risques


                  • Romain Desbois 23 janvier 2010 21:33

                    Actias

                    La paye nette cache des surprise puisqu’il y a deux net, avec et sans la CSG déductible.

                    Ce qui fait qu’une partie de nos impôts sur le revenu est calculé sur de l’argent que l’on n’ a pas touché.

                    Ce qui revient à payer un impôt sur l’impôt, comme la taxe locale sur la TVA (sur les facture EDF par exemple)

                    De plus les exonérations de cotisation sur les heures supplémentaires font qu’il est plus pratique et moins cher d’y recourir plutôt que d’embaucher même des intérimaires. Ce qui accentue le chômage et par là diminue le nombre de personnes qui cotisent.

                    Ainsi en compensant même partiellement les cotisations exonérées, l’Etat fait payer deux fois les contribuables qui cotisent déjà. Autrement dit au lieu d’élargir l’assiette, l’Etat volontairement la réduit .

                    mais on sait que pour réformer, il faut présenter des comptes catastrophiques à la population et aux merdias.


                  • Traroth Traroth 26 janvier 2010 03:02

                    Actias :

                    "J’aurais du mal a considerer que c’est le salarié qui paie, moi en tant que salarié ce qui me concerne, c’est ma paye NETTE«  : Ce qui veut dire que les cotisations sociales sont DEDUITES du salaire.

                    CQFD.

                    Merci d’avoir joué, »l’économiste" ! smiley


                  • zvince 22 janvier 2010 16:50

                    Il y a juste une petite erreur dans l’article : les exonérations de cotisations sont compensées par l’état.

                    @ Actias : "Beaucoup d’exonérations sont souvent necessaire puiqu’en France, les cotisations charges & co represente dans la majorité des cas plus de 50% du salaire".
                    Les patrons n’embauchent pas parce que ce n’est pas cher, mais parce que le carnet de commandes est plein. Bon, un petit cadeau ça ne se refuse pas.
                    Ces exonérations sont accordées sans conditions, même à des entreprises qui n’en ont pas besoin. Le rapport de l’Insee de l’an dernier a montré que la part des salaires dans la valeur ajoutée est quasiment au plus bas depuis 60 ans.
                    On pourrait par exemple accorder les exonérations aux entreprises pour lesquelles les salaires sont plus importants que la moyenne. Je ne vois pas pourquoi une entreprise pour qui les salaires représentent 40% de la valeur ajoutée a besoin d’exonérations.

                    Pour les retraites, et la sécurité sociale, il y a une piste qui n’est jamais évoquée : élargir l’assiette, c’est à dire faire participer plus de monde au financement de la protection sociale. Les actionnaires paient 8% de csg sur leurs dividendes, alors que les salariés paient 22% de leur salaire. Si quelqu’un qui vit de ses rentes attrappe un cancer, il sera quand même pris en charge par la sécutié sociale. Et si les dividendes sont élevés, c’est parce que les salaies sont bas. Mais ça on n’en parle pas beaucoup ...


                    • xa 22 janvier 2010 21:26

                      "Les actionnaires paient 8% de csg sur leurs dividendes, alors que les salariés paient 22% de leur salaire. Si quelqu’un qui vit de ses rentes attrappe un cancer, il sera quand même pris en charge par la sécutié sociale. Et si les dividendes sont élevés, c’est parce que les salaies sont bas. Mais ça on n’en parle pas beaucoup ..."

                      Une petite erreur dans votre commentaire. Payer la CSG ne donne pas droit à la prise en charge par la sécurité sociale.

                      Pour les purs rentiers, il est nécessaire de passer par une assurance santé pour les non affilié sécurité sociale. Ou de prendre un statut ouvrant droit à la sécu (retraité, commercant, étudiant payant son affiliation annuelle, profession libérale, etc...).


                    • xa 22 janvier 2010 21:41

                      "Pour la taxation du capital (qui est moins taxé que le travail) je suis d’acccord (par contre la taxation des plus valus pose problème). C’est censé faire dégager les capitaux .... mais on ne c’est pas gener pour faire pareil avec l’industrie qui est partie. "

                      Euh ... Partiellement d’accord, mais ca dépend de ce que vous voulez financer par cette taxation.

                      Pour la sécu, il me semble qu’elle devrait être financée par tous les types de revenus ... mais dans ce cas ouvrir droit à la sécu pour tout type de revenus. Comme je le disais en réponse à zvince, la CSG n’ouvre aucun droit sécu.

                      Par contre, pour le financement des retraites, non. La retraite concerne les salariés uniquement. Il n’y a pas de raison de la financer directement sur les non salariés, sur ceux qui n’y ont pas droit.

                      L’Etat, par contre, pourrait tout à fait compenser les déficits de la CNAV via son budget, quitte, dans ce cas, à élargir l’imposition, ce qui ne serait pas illégitime. On pourrait, tout simplement, supprimer le PLF et inclure les revenus des capitaux dans l’imposition progressive. En plus, ca simplifierait la déclaration, le calcul des impots, la perception, et ca ouvrirait la voie à la fusion de cet impot minimal, automatique, appliqué à tous qu’est la CSG et de l’IR.


                    • zvince 22 janvier 2010 18:51

                      @ Actias, par salaires plus importants je voulais dire par rapport à la valeur ajoutée (d’ailleurs je précise dans la phrase suivante).
                      Pour les banques et consorts, il ne faut pas oublier que les exonérations sont concentrées sur les bas salaires, 1.6 smic maximum.


                      • Yena-Marre Yena-Marre 22 janvier 2010 21:45

                        Peut-etre que Proglio vas reverser sa retraite chapeau, 13.1 MILLARDS provisionnée par Veolia pour boucher une partie du trou ? Non je rigole.


                        • tvargentine.com lerma 22 janvier 2010 22:47

                          Il est clair qu’il faut supprimer les aides dites aux « emplois jeunes » qui permettent aux entreprises d’exclus des seniors du marché du travail,car l’expérience et le salaire ne sont pas les mêmes qu’avec un emploi-jeune subventionné

                          De plus,ces emplois jeunes subventionnés ont surtout permis aux entreprises d’entreprendre des restructurations et de délocaliser plus facilement car ces emplois jeunes sont des emplois kleenex

                          Bref,c’est l’ETAT qui génére lui même la précarisation de la société française

                          Tant qu’un concensus républicain n’existera pas dans ce pays pour supprimer ces aides débiles et les orienter vers les tranches d’ages superieur à 40 ans avec au fil de l’age une réduction du cout des cotisations pour l’employeur,alors,la société continura à exclure des travailleurs et à produire de la misère sociale

                          http://www.tvargentine.com


                          • Voris 22 janvier 2010 22:50

                            Heu Lerma : Juste un truc en passant les emplois jeunes ont disparu depuis 2002.


                          • Voris 23 janvier 2010 10:52

                            Petite chanson inspirée par le dessin et l’article :
                            Et selon le procédé utilisé par Alain Bashung avec « Osez, osez Joséphine » :

                            Imagine,
                            imagine, Ginette
                            La tête que t’auras à la retraite !

                            Imagine,
                            imagine, Ginette
                            T’auras plus le coeur à faire la fête.


                            • bonnes idees 23 janvier 2010 11:41

                              J’ai trois questions fondamentale à vous poser.

                              a) Voulez-vous travailler plus pour avoir une retraite normale ?

                              b) Voulez-vous travailler moins pour obtenir une retraite de misère ?

                              c) Voulez-vous ne jamais travailler pour avoir le minimum ?

                              Questions fermées qui vous sont ouvertes 


                              • exocet exocet 24 janvier 2010 14:56

                                Ce qui me choque dans le dossier des retraites, ce sont les injustices, discriminations, inégalités de traitement dans les solutions proposées.

                                Selon l’année de naissance il va falloir de plus en plus de trimestres.
                                Et si on en vient à la retraite par points.... ?

                                On tape uniquement sur les retraités à venir, et parmi ceux-ci, le plus lourdement sur tous les précaires qui n’auront pas eu une carrière complète, au moyen des 25 meilleures années, des malus pour manque de trimestres cotisés, de l’allongement de la durée alors qu’à 50 ans on ne trouve plus de boulot.

                                Donc un certain nombre de précaires,( intérim, CDD, contrats de chantiers, licenciements multiples) n’auront quasiment pas de retraite.

                                Pour économiser une somme « X » Les hommes politiques préfèrent s’attaquer à un petit nombre de personnes et les dépouiller lourdement, plutôt que baisser un peu la retraite de tous, retraités présents et futurs.

                                Ce faisant, ils s’assurent la neutralité du plus grand nombre.

                                C’est ce qu’on leur apprend à l’ENA et c’est dans le droit fil de la grande tradition de démagogie, de lâcheté, de malhonnêteté bien Française.

                                Avec Martine Aubry, on voit que les socialistes, prétendûment de gauche, n’échappent pas à la règle.


                                • bejip 29 janvier 2010 10:08

                                  RETRAITES,SECURITE SOCIALE,POUVOIR D’ACHAT etc...tout cela n’est qu’une affaire d’argent,ET DE L’ARGENT IL Y EN A,il y en a meme plus que jamais (voir la productivite multipliée par 50 ou plus depuis...50ans ?)alors oui : il faut prendre l’argent ou il est,c’est a dire ne pas plafonner les revenus ou salaires(voir proglio ou autres) mais par l’impot sur les revenus,comme on le faisait dans les années 30 après la crise de 1929 et taxer a 80 voire 90% ces memes revenus,ce qui permettrait au plus grand nombre de vivre mieux.

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