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Accueil du site > Actualités > Politique > Retraites : Martine Aubry joue perso

Retraites : Martine Aubry joue perso

On se lâche à la tête du PS. Après le coup médiatique de Vincent Peillon, Martine Aubry laisse le sentiment à gauche d’un véritable coup de Jarnac sur le dossier des retraites. Même mesurée et prudente son ouverture sur la remise en cause du droit à la retraite à 60 ans réveille le vieux clivage entre gauche radicale et gauche de gouvernement. Au-delà, l’annonce qui n’a donné lieu à aucune concertation témoigne de l’engagement de la Première secrétaire dans la course pour 2012 et de sa volonté de soigner son image de présidentiable “responsable”.

C’est une grande fissure qui vient de se dessiner dans la voute de la chapelle socialiste. Exit le dogme de la retraite à 60 ans considéré jusqu’alors comme l’une des grandes avancées sociales de la gauche au pouvoir.
 
Sur le fond, l’annonce elle-même est plutôt mesurée mais les médias ont souvent tronqué la suite de la phrase qui a pourtant toute son importance. Le “On devra aller très certainement vers un départ à 61-62 ans” est ainsi normalement complété par : “à condition qu’on traite le problème de la pénibilité et le problème de l’activité des seniors“. Peu importe. Même justifiée par un principe de real-politique, c’est la méthode qui choque. De l’aile gauche du PS à Pierre Moscovici, la déclaration surprise de la Première secrétaire suscite critiques et crispations.

Le propre porte-parole de la première secrétaire, Benoît Hamon, a déclaré que “ce n’est pas sa position” et qu’il reste “attaché” aux 60 ans. Sans surprise, Henri Emmanuelli, représentant historique de l’aile dure, évoque “un très mauvais signal” et une remise en cause “d’une conquête sociale majeure“.

Ils trouvent toutefois un allié inattendu en la personne de Pierre Moscovici. Pour l’ancien lieutenant de DSK, “le droit à la retraite à 60 ans tel qu’il a été défini par la gauche en 1981 doit rester un droit, la règle, ça doit être la norme“.

Pierre Moscovici qui s’est vu confier le portage de la future convention nationale sur le nouveau modèle de développement (la future matrice idéologique du PS pour 2012), qui se tiendra en mai, a tenté de dédramatiser les propos de Martine Aubry en prenant le soin de souligner que cette dernière “a voulu adopter une attitude très constructive” sur le dossier des retraites.

Question attitude justement, le virage de Martine Aubry, surprend. D’une manière générale, de nombreux observateurs constatent la mutation de “l’autoritaire et intransigeante” Dame des 35 heures en “la constructive et raisonnable” fille de Jacques Delors.

Dans son ouverture au dialogue à l’attention de Nicolas Sarkozy Martine Aubry dimanche a déclaré vouloir “trouver les principes justes” d’une réforme des retraites. C’est un minimum. Ce dossier doit pourtant être replacé dans un cadre plus général où une majorité de Français a le sentiment que la répartition des richesses mais surtout, des efforts pour sauver notre modèle social, est inégale.

Le dossier des retraites se télescope avec l’indignation suscitée par la cupidité d’Henri Proglio, l’ami du Fouquet’s de Nicolas Sarkozy comme le rappelait François Bayrou. Travailler plus longtemps, pour beaucoup, gagner énormément immédiatement pour quelques-uns. La bagatelle de 150 smic par mois dans le cas Proglio.

L’attente des Français à l’égard de l’opposition, et du PS en particulier, est avant tout dans cette période difficile, de plus d’égalité. Ce que les strauss-khaniens avaient tenté de circonscrire en avançant la notion d’égalité réelle. Un challenge que ne manquera pas de relever, comme ancien de la bande et responsable de la prochaine convention socialiste, Pierre Moscovici.

Pour le reste, au-delà du dossier des retraites dont le règlement pèsera lourd au moment des alliances pour 2012, la patronne des socialistes doit garder en mémoire le conseil de François Mitterrand : “D‘abord, rassembler les siens, puis toute la gauche, et ensuite, seulement, tenter d’attirer d’autres voix“. La nostalgie des années Jospin, de la gauche de gouvernement, ne doit pas faire oublier qu’elle s’est traduite par le naufrage de 2007.

Reste, une autre question, angoissante pour beaucoup. Martine Aubry par ses propos n’aurait-elle pas ouvert la boite de Pandore ? Accepter aujourd’hui la remise en cause de la retraite à 60 ans, n’est-ce pas accepter de facto demain de revenir sur d’autres acquis sociaux dont les 35 heures ?? Autrement dit, comment passer d’un Munich social à la redéfinition du pacte social.


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36 réactions à cet article    


  • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 22 janvier 2010 10:24

    Le PS, comme d’ailleurs les autres formations politiques, ne se rend pas compte que les problèmes des « 35 heures » et des « retraites » constituent déjà des problèmes définitivement dépassés et archaïques. Si bien que « son évolution » (?) sur l’âge de la retraite n’est qu’une évolution marginale.


    • Gabriel Gabriel 22 janvier 2010 10:41

      Combien, le déficit des retraites ?

      Combien, le bouclier fiscal, combien les bonus des traders et les salaires exorbitants dont une bonne partie ne sont pas taxés ? Combien les bénéfices boursiers encaissés le cul sur une chaise ? Combien le train de vie des élus et du seigneur du château ?

      Tout cela est une question de répartition ! Mentir sur le manque d’argent quand celui-ci est détourné aux profits d’une minorité. Faire culpabiliser ceux qui ont travaillé toute une vie pour enrichir ces bons moralistes qui ne sont et ne seront jamais concerné par le problème.

      Gauche comme droite, ayez la décence de ne prêcher pas l’abstinence du haut de votre bordel !

       

        Lire les 5 réponses ▼ (de undefined, Indépendance des Chercheurs)

      • LE CHAT LE CHAT 22 janvier 2010 10:44

        mais tous ils se la jouent perso , dans ce foutoir qu’est devenu ce parti !
        ils sont tous nombrilistes , ne voient que leur plan de carrière et leur enrichissement personnel ( voir mon article de hier ) ,les français ils s’en tapent !
        plus de différence avec l’UMP , l’UMPS est une réalité , et bientôt ils seront tous dérrière Sarko , qui lui est un ( petit ) chef !

          Lire les 4 réponses ▼ (de LE CHAT, Mr.K (generation-volée), undefined)

        • ddacoudre ddacoudre 22 janvier 2010 12:37

          bonjour henry

          merci pour toutes ces précisions. je ne comprend pas trop la position du Ps, a vouloir rester sur une ligne d’adaptation de la France aux réalités des dirigeants du marché, Obama à presque ouvert la guerre au financier et aux monopole comme à l’époque des lois antitrusts et nous nous collons à cette loi du marché qui nous enfonce, et que le PS soutient.

          il est intéressant d’aller lire une étude faites pour le CEVIPOF_Baro_principal.pdf (Objet application/pdf)

          j’en ai fait un article

          http://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=68577

          cordialement.


          • Bélial Bélial 22 janvier 2010 15:04

            @ LE CHAT et Calmos : Pourquoi vous votez extrême droite et pas extrême gauche ? Je cherche à comprendre.

              Lire les 5 réponses ▼ (de LE CHAT, Bélial, Olorin, Mr.K (generation-volée))

            • Ethers 22 janvier 2010 16:31

              C’est sûr, pour les retraites il ne faudrait absolument rien faire...
              Un petit calcul rapide et simplificateur :
              il y a aujourd’hui sous le régime général 17 millions de cotisants pour 12 millions de retraités recevant un total de 87 milliards d’euros de pensions. Si on supprime 2 millions de cotisants et qu’on les transforme en retraités, l’augmentation du total de cotisations est de 14,5 milliards d’euros. Ces chiffres ramenés à la cotisation individuelle représentent 5100 euros de cotisation annuelle par cotisant aujourd’hui et 6700 euros demain, soit une augmentation d’environ un tiers : c’est énorme, d’autant plus si on considère les ordres de grandeur des produits de différentes taxes (I Revenu : 57 milliards, I Sociétés : 46 milliards - dont 15 pour Total -, I Fortune : 3 milliards), ou des restitutions au titre du bouclier fiscal (337 millions d’euros pour les 1000 bénéficiaires les plus fortunés).
              Il y a bien sûr de nombreuses limites dans ce calcul : notamment sur les nombres de cotisants et de pensionnaires, mais de toute façon nous savons bien que d’ici 2030 au plus tard il y aura plus de pensionnaires que de cotisants, donc une augmentation du total des pensions versées est quoi qu’il en soit assurée, et son ordre de grandeur sera à la dizaine de milliards d’euros !
              Je pense que cette simplification montre tout de même les ordres de grandeur du problème et que les déclarations du type « taxons les riches et les sociétés » sont loin d’être suffisantes, surtout si « les riches » doivent aussi payer pour la dette publique, les hôpitaux, les transports publics, l’école, etc. !!!

              Les variables de l’équation de la retraite sont la cotisation moyenne (Cm), le nombre de cotisants (C), la pension moyenne versée (Pm) et le nombre de pensionnaires (P). Dans un régime par répartition, une gestion saine consiste à avoir Cm x C = Pm x P.
              Si on ne fait rien, nous savons que P va augmenter (vieillissement de la population), que C va diminuer (idem) que Pm doit rester constant, voire augmenter, qu’il semble difficile d’augmenter Cm de façon suffisante.
              Perso, je ne vois donc pas ce que l’on peut faire à part de faire en sorte de limiter la hausse de P et la baisse de C (tout en augmentant un peu Cm)... (en français, ça donne limiter la hausse du nombre de pensionnaires - on ne peut évidemment pas compter sur la faucheuse pour aider -, et augmenter le nombre de cotisants - on peut contrebalancer l’accroissement du nombre de retraités en faisant plus d’enfants, mais ça prend du temps pour qu’ils arrivent en âge de cotiser -, et augmenter la cotisation moyenne - mais comme mentionnée précédemment, on ne peut le faire de façon suffisante... Il semble donc malheureusement incontournable de retarder les départs à la retraite, seule manière « non violente » et sûre d’augmenter le nombre de cotisants et de diminuer le nombre de pensionnaires !!!

              Lire la suite ▼
                Lire les 5 réponses ▼ (de Gabriel, Bélial, Ethers, undefined, Mr.K (generation-volée))

              • elec 42 elec 42 22 janvier 2010 17:05

                il faut arreté de raconter des balivernes,la retraite à 60 ans n’existe pas en france,c’est le nombres de trimestres cotisés qui comptes,160 trimestres pour avoir une retraite à taux plein.


                • Dominique TONIN dume 22 janvier 2010 18:11

                  Et la retraite des parlementaires et membres du gouvernement  BORDEL !
                   Pourquoi n’en parle-t-on pas ? A quel âge partent-ils ? Christain PONCELET à 80 ans ! Pourquoi ce privilège ? LIBERTE EGALITE FRATERNITE ces mots ne veulent plus rien dire en France. Tout simplement parce que président du sénat, ça paye grassement et c’est pas fatiguant, tout simplement !
                  Alors, avant de s’attaquer à l’âge de la retraite pour les vrais travailleurs, ceux qui génèrent de la richesse dans notre pays, qu’ils commencent par balayer devant leurs portes nos parlementaires et membres du gouvernement.
                  Quand le « PF » sera au pouvoir, en 2012, tout ceci changera, il y aura beaucoup moins d’injustices en France. Plus de dîner à 5000 € par tête de pipe, plus de douche à 240 000 €, plus de sénat, plus de cour des comptes, plus de fastes mais beaucoup de pouvoir d’achat, moins de misère, que des sourires dans la vie et dans la ville.
                  Non, non, vous ne rêvez pas debout, tout ceci est écrit dans le programme atypique du « PF », www.peuplefrancais.fr
                  Merci.


                  • Bélial Bélial 22 janvier 2010 19:01

                    @ dume : 

                    Dans le programme, à « la dette de l’état », vous pouvez rajouter comme solution la prérogative d’émettre la monnaie (vous savez sûrement que des hommes politiques ont confisqué ce pouvoir à l’état pour le confier aux banques, ce qui entraîne le paiement d’intérêts et plombe le budget).


                  • Mr.K (generation-volée) Mr.K (generation-volée) 22 janvier 2010 20:05

                    Exactement,tout le monde devrait prendre en compte le fait indiscutable que le système monétariste que nous subissons repose sur l’endettement des états et des ménages.
                    Le seule moyen de ne plus accroitre la dette : Reprendre le pouvoir de creer des valeurs des mains des banquiers et mener une enquete ,qui sans aucuns doute mèneras à la condamnation d’une grande parti de nos politiques et de nos « gnomes d’affaires » pour trahisons.
                    Quand au grandes familles de la banque,indiscutablement,crime contre l’humanité.


                  • Dominique TONIN dume 23 janvier 2010 18:25

                    @ BELIAL,
                    Oui, effectivement ! Je savais que par le biais de la banque de france le gouvernement pouvait émettre des billets en couverture des sommes dues. Seulement ce système restait opaque et un peu trop facile ! Je pense que c’est mieux ainsi, même si c’est cher, et cela a le mérite de la transparence des dépenses et des comptes de l’état. Rien n’étant parfait en ce bas monde, surtout pas en ce moment, et chaque solution ayant des avantages et des inconvénients, vous en conviendrez.
                    CDLT


                  • furio furio 22 janvier 2010 20:04

                    Les retraites ? proglio le pdg à double caquette à une retraite de 13 MILLIONS d’euros provisionnée !!!! chez VEOLIA. En plus il va arrondir cette coquette avec une nouvelle retraite chez EDF et des salairesde 1 MILLION 600 000 EUROS !!!
                    merci sarky gnol


                    • Mr.K (generation-volée) Mr.K (generation-volée) 22 janvier 2010 20:13

                      Chamaillez vous pour les restes pendant qu’à table c’est l’orgie !!!!

                      Comme beaucoup l’on dit ici,c’est la répartition des richesses qu’il faut repenser,je pense qu’ils l’ont assez bien exprimez.


                      • rofo 22 janvier 2010 23:38
                        ci dessous voici de quoi diminuer l’age de la retraite.... !
                        Loi Pompidou-Giscard
                        Le 3 janvier 2009, sur le site de Karl Zéro, http://leweb2zero.tv/video/webrunner_20495ba61eed38b), « Webrunner » postait un document qui aurait mérité d’être connu de tous les Français(es).
                        Il rappelait qu’une loi du 3 janvier 1973, loi voulue par Pompidou, alors président de la République pour un an encore, et Giscard d’Estaing, ministre des finances, opérait un changement révolutionnaire ou plutôt contre-révolutionnaire dans le finances publiques.

                        Son article 25 stipulait en effet que désormais « Le trésor public ne peut-être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France ». Cet article interdisait désormais, dans un langage propre à ne pas être compris au commun des mortels (y compris sans nul doute des députés de gauche de l’époque qui ne déclenchèrent pas une tempête de protestations avec manifestations géantes dans la rue), à l’État français, de s’avancer à lui-même les fonds nécessaires pour combler son déficit budgétaire éventuel (lequel serait réduit d’autant en fin d’exercice par l’inflation) mais d’avoir recours pour ses besoins de crédit, comme un particulier, aux banques privées qui lui feraient payer bien sûr des intérêts !!!
                        Certes pour les grandes dépenses, les relances économiques, l’État avait dû déjà avoir recours par le passé à l’émission d’emprunts qui s’étaient révélés très sûrs pour les prêteurs (ils étaient assurés que l’État rembourserait, ne ferait pas faillite) et néanmoins juteux pour les plus riches, puisqu’ils étaient souvent assortis de mesures fiscales qui favorisaient justement le plus ceux qui payaient beaucoup d’impôts.
                        Le record en la matière avait été l’emprunt Pinay, sous la quatrième République. Car sa valeur de remboursement était indexée sur le cours de l’or. Comme celui-ci suivait au moins l’inflation et flambait même dans ces périodes d’incertitudes que constituèrent les guerres coloniales et la Guerre froide, ceux qui y souscrivirent firent, au détriment de tous les autres Français, le plus beau « coup » de leur carrière de spéculateurs.
                        Devant le scandale que provoqua ce cadeau fait aux plus riches, Giscard d’Estaing, héritier 20 ans après de l’emprunt pas encore remboursé, ne fit ni une ni deux : il le prolongea encore, autant qu’il était possible.
                        La loi voulue par le plus proche conseiller financier du général de Gaulle qu’était Pompidou (On remarquera les trois premiers présidents de la cinquième République étaient très impliqués dans cette situation) entraîna mécaniquement l’explosion de la dette publique, c’est-à-dire de celle de tous les Français.
                        Elle était déjà de 229,15 milliards d’euros en 1979 (valeur actuelle après prise en compte de l’inflation sur 20 ans), et représentait 21% du Produit Intérieur Brut (toute la richesse produite par le travail des Français) en un an. En 2006, elle avait atteint 1 149,9 milliards d’euros, et représentait 63,9% du PIB !!!
                        Bien sûr, entre temps, il y avait eu le ministère Balladur : désireux comme Giscard, Pompidou, de Gaulle et autre Pinay, de favoriser leurs amis les plus riches par une fiscalité allégée, sans cependant mettre dans la rue les travailleurs par une austérité insupportable (et contre-productive pour l’activité économique) l’ex-premier ministre avait ouvert en grand les vannes du déficit budgétaire.
                        On aurait pu espérer que l’Union de la gauche arrivant au pouvoir en 1981, supprimerait la loi Pompidou-Giscard et permettrait de nouveau à la France de se prêter à elle-même. Mais il était trop tard ! L’adhésion aux traités européens l’interdisait déjà !
                        Depuis, avec l’adoption de la monnaie unique (sauf pour les Britanniques, donneurs de leçons économiques ... mais pour les autres) le système a été sur-verrouillé. C’est désormais une banque indépendante se comportant comme une banque de statut privé, la Banque Centrale Européenne qui contrôle le taux d’intérêt de base sur lequel se fonde celui que doit payer l’état emprunteur.
                        Or pour empêcher les particuliers de trop emprunter ce qui paraît-il relancerait l’inflation, la BCE a toujours fixé des taux directeurs d’intérêts les plus hauts. ce qui n’a fait que faire exploser la dette. Avant la grande crise actuelle qui ne fait que commencer, de bons esprits préconisaient pour résorber cette dette, non d’augmenter les impôts directs sur les plus hauts revenus pour améliorer le « pouvoir d’achat » de l’État, mais par différents procédés de faire baisser les salaires et les retraites et diminuer les dépenses publiques. Ce qui ne pouvait manquer que tuer la demande et diminuer en cercle vicieux le PIB et les revenus de l’État en même temps que cela augmentait le chômage.
                        Outre qu’en révélant son étendue effrayante, la dette publique sert à « calmer » les légitimes revendications des travailleurs (« Non seulement les caisses sont vides mais en plus on doit de l’argent »), elle permet également aux banques privées et leurs actionnaires, en ayant pour débiteur le plus sûr client qui soit, à savoir l’État lui-même, de s’offrir une durable rente de situation. Elle compense en partie les pertes que leur confiance irraisonnée envers leur maîtresse idolâtrée à tous, l’économie américaine, leur a fait subir.
                        La France a payé depuis 1980 1176 milliards d’euros d’intérêts. Sa dette actuelle s’élève à 1149 milliards d’euros. 1176 - 1149 = 27. Si la France se prêtait à elle-même, au lieu d’une dette abyssale, elle se retrouverait avec 27 milliards d’excédents. CQFD

                        Alain Colbert.
                        Lire la suite ▼

                        • chtitpepere 24 janvier 2010 12:22

                          mieux vaut un petit dessin qu’un long discours :



                            • exocet exocet 24 janvier 2010 14:05

                              Ce qui me choque dans le dossier des retraites, ce sont les injustices, discriminations, inégalités de traitement dans les solutions proposées.

                              On tape uniquement sur les retraités à venir, et parmi ceux-ci, le plus lourdement sur tous les précaires qui n’auront pas eu une carrière complète, au moyen des 25 meilleures années, des malus pour manque de trimestres cotisés, de l’allongement de la durée alors qu’à 50 ans on ne trouve plus de boulot.

                              Donc un certain nombre de précaires,( intérim, CDD, contrats de chantiers, licenciements multiples) n’auront quasiment pas de retraite.

                              Pour économiser une somme « X » Les hommes politiques préfèrent s’attaquer à un petit nombre de personnes et les dépouiller lourdement, plutôt que baisser un peu la retraite de tous, retraités présents et futurs.

                              Ce faisant, ils s’assurent la neutralité du plus grand nombre.

                              C’est ce qu’on leur apprend à l’ENA et c’est dans le droit fil de la grande tradition de démagogie, de lâcheté, de malhonnêteté bien Française.

                              Avec Martine Aubry, on voit que les socialistes, prétendûment de gauche, n’échappent pas à la règle.

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Henry Moreigne

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