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Accueil du site > Actualités > Politique > Roosevelt 2012 : une initiative à suivre

Roosevelt 2012 : une initiative à suivre

Le collectif Roosevelt 2012 rassemble une quarantaine de personnalités appelant à un changement en profondeur du système économique et social.

Selon Pierre Larrouturou, l'un des animateurs du mouvement (aux côtés de Stéphane Hessel, Michel Rocard, Gaël Giraud, Lilian Thuram ...) : " si on ne change pas de politique, on se dirige vers une crise majeure (...) Il y a deux bombes dans l’économie mondiale : la dette des Etats-Unis et la Chine, qui souffre d’une bulle immobilière sans précédent et qui voit ses exportations reculer en masse. (...) Nous souhaitons contribuer à la formation d’un puissant mouvement citoyen, d’une insurrection des consciences, qui puisse engendrer une politique à la hauteur des exigences. ”

Sur le site du collectif, ces déclarations de principe sont étayées par quelques chiffres et commentaires relatifs à la situation économique et sociale actuelle et par 15 propositions articulées autour de 3 thèmes :

- éviter l'effondrement ;

- contre le chômage, construire une nouvelle société ;

- construire enfin une Europe démocratique (faire éclore la démocratie en Europe et négocier un vrai traité de l'Europe sociale).

Une semaine après sa publication, l'appel du collectif Roosevelt peine à dépasser les 4.200 signatures. Il faut pourtant souhaiter qu'il connaisse un vrai succès.

Il est vrai que la couverture médiatique de cette initiative a été faible.

Rappelons que, le 2 janvier, Michel Rocard et Pierre Larrouturou avaient déjà publié dans Le Monde une tribune appelant l'attention sur le caractère délirant des modalités actuelles de financement des dettes publiques en Europe et proposant des solution réalistes et immédiatement applicables pour en sortir, sans que les médias y prêtent beaucoup d'attention :

http://www.citoyensunisdeurope.eu/viewtopic.php?f=19&t=136&p=365&sid=88bef9b8561227e3c1ba0d5bc6384d23#p365

On comprend que les membres du collectif aient placé leur initiative sous le haut patronage de Franklin Delano Roosevelt qui, en 1933, immédiatement après son élection à la Présidence des USA, avait su prendre l'intiative du "New Deal" qui allait sortir les USA de la crise ouverte en 1929. Comment, en effet, ne pas faire le parallèle entre la paralysie intellectuelle de son prédécesseur, Herbert Hoover, et la situation actuelle en Europe ? Curtis Roosevelt, le petit-fils de F.D. Roosevelt est d'ailleurs lui-même membre du collectif.

On peut cependant se demander si cette dénomination du collectif ne nuira pas à la bonne compréhension d'une initiative par ailleurs salutaire, notamment par ceux qui n'ont pas eu connaissance ou conservé la mémoire des événements de l'entre-deux guerres. On peut même craindre que des adeptes de la théorie du complot prétendent y voir une illustration des tentatives de mainmise sur l'Europe par le monde anglo-saxon !

Pour visiter le site du collectif Roosevelt2012 et signer son appel :

http://www.roosevelt2012.fr


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12 réactions à cet article    


  • Kalki Kalki 28 février 2012 10:47

    iL Y A 8 MILLIONS DE CHOMEUR, 2 MILLARD DANS 14 ANS

    que fait on ? oN PARTAGE OU L’ON MEURT ?


    • Soi Même 28 février 2012 14:14

      Encore une tentative à nous asservir. une nouveau comité pour l’enfumage.
      En vertus de quoi l’élite qui à passer leurs temps à nous mettre des chaînes, veule d’un seul coup notre bonheur ?


      • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 28 février 2012 15:08

        Un peu de connaissances historiques et économiques vous permettraient de savoir que le New Deal a été une catastrophe économique, qui a été couverte par l’entrée en guerre des USA.

        Comme toute relance Keynésienne, elle a fait faire un petit bon pendant deux ou trois ans, qui a été suivi, par contre coup et pour éponger les gaspillages de cette relance, d’une très importante augmentation du chômage, cachée, il est vrai, par le départ des GI’s.

        Que font les pays où le chômage est très faible (Pays Bas, Suisse, Nouvelle-Zélande, Australie ...) ? Voilà l’unique et bonne question.


        • scripta manent scripta manent 28 février 2012 15:57

          Début du New Deal : 1933
          Entrée en guerre des USA : 1941.
          Pendant ce temps, le New Deal connut des hauts et des bas, mais il prit la suite de 4 années (1929 à 1933) qui avaient été, elles, authentiquement calamiteuses.
          Le bilan économique a donné lieu à débat mais il a été suffisamment bon pour que Roosevelt soit réélu 2 fois, grâce aussi à l’excellent bilan social.
          Pas si mal pour une « catastrophe » !
          Quant à « l’unique et bonne question », nous attendons surtout l’unique et bonne réponse ...


        • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 28 février 2012 19:35

          Suivre leurs exemples, c’est-à-dire permettre aux entreprises de se développer.

          Pourquoi ce qui n’a jamais marché nulle part, fonctionnerait en France, et pourquoi ce qui fonctionne ailleurs n’y fonctionnerait pas ?


        • scripta manent scripta manent 28 février 2012 20:58

          Contrairement à ce que certains adeptes du dogmatisme économique essaient de nous faire croire, l’économie politique est une « science » humaine et sociale et aucune recette ne peut être considérée comme infaillible en tous temps et en tous lieux. Nous disposons d’un capital d’expériences et d’analyses qu’il faut exploiter avec pragmatisme en fonction des conditions du lieu et du moment. 
          Les politiques interventionnistes dont vous dites qu’elles n’ont « jamais marché nulle part » ont’ par exemple, donné d’excellents résultats en France pendant les 30 « glorieuses » de 1945 à 1975. L’économie française ne s’est jamais aussi bien comportée qu’au cours de cette période.
           


        • pidgin 28 février 2012 16:35
          Voici une synthèse de ce que nous aurions dû faire depuis longtemps et de propositions neuves pour sortir de l’impasse.
          Inspirée à la fois de sorties de crises historiques, d’une solide connaissance des rouages des États et du fonctionnement de l’UE, d’expériences probantes aux 4 coins du monde.
          De l’air, tout simplement !
          Cette pétition porte un espoir ...

          • maltagliati maltagliati 29 février 2012 07:50

            80 ans de système Roosevelt et on propose d’en sortir en faisant appel à Roosevelt et à son mentor Keynes !!! Pourquoi ne pas carrément nous proposer d’en revenir à une bonne vieille guerre mondiale ??? Ce n’est pas assez porteur....
            Le délire actuel est tel qu’on peut évidemment tout se permettre.
            Merci Messieurs HESSEL, Jorion, prophètes des Indignés, etc. sans oublier le contestataire CHOC Rocard !!!
            Maltagliati
            auteur de D’août 14 à l’âge d’or de l’État


            • scripta manent scripta manent 29 février 2012 10:14

              J’ai dit ce que je pensais de la référence à Roosevelt dans mon article et je la trouve fâcheuse, quoique pour des raisons différentes des vôtres. Ce qui m’a semblé intéressant dans cette initiative, ce n’est pas son intitulé, mais son contenu. Avez-vous lu les attendus et le détail des 12 propositions ?

              « 80 ans de système Roosevelt » dîtes-vous ?
              Vous considérez donc que la nouvelle politique économique et sociale initiée aux USA dans les années 80, et illustrée par le « consensus de Washington » est dans droit fil du « New Deal ».
              Hypothèse hardie car, le mentor de Ronald Reagan n’était évidemment pas John Maynard Keynes, mais Milton Friedman, dont on peut dire qu’il était doublement son contraire. En effet Keynes, contrairement à Friedman, n’était pas un opposant systématique à l’interventionnisme étatique et, surtout, il était un économiste pragmatique, ennemi de tout dogmatisme réducteur de la complexité sociale.
              Friedman, de son côté, ira jusqu’à déclarer : « Ce qui est extraordinaire avec la science économique, c’est que toutes ses lois tiennent réellement en une page, mais leur simplicité n’a jamais été acceptée par la plupart des gens." Peut-être en effet n’est-ce pas si simple ...
              La problématique à laquelle nous sommes aujourd’hui confrontés est la suivante : la dérégulation et l’ouverture inconditionnelle des frontières ont détruit la cohérence des territoires d’exercice des pouvoirs politiques et économiques et mis les premiers sous tutelle des seconds. Qu’en aurait pensé Montesquieu ?


            • Nikopol 29 février 2012 11:48

              Pierre Larrouturou explique le fond dans cette vidéo :
              http://www.youtube.com/watch?v=AxaHidNSNXk 


              Bon visionnage.

              • Le péripate Le péripate 29 février 2012 11:57

                Depuis que les idées de ce Roosevelt et de ce Keynes ont été très largement appliqué et causé la situation connu sous le nom de « crise » le remède proposé par quelques brontosaures échappés de l’hospice c’est encore plus d’interventionnisme, encore plus de banques centrales et encore plus de dépenses.
                Stop.


                • scripta manent scripta manent 29 février 2012 12:21

                  Voir ci-dessus ma réponse à Maltigliati.
                  Recette de la ratatouille intellectuelle : vous prenez quelques concepts au hasard, vous brassez vigoureusement, vous assaisonnez d’une pincée de dogmatisme. C’est prêt à servir.
                  Des brontosaures dans un hospice et au surplus interventionnistes ? Jusqu’où la passion du débat de mène-t-elle pas ...

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