Sarkozy / Hollande : déjà le duel !
Patés de campagne
Depuis hier on y voit plus clair. Question présidentielle, hein, la seule qui vaille jusqu'au 6 mai. Les candidats fantoches s'évanouissent, Morin, Boutin, demain Villepin, peut-être, peu importe, le Président sortant s'est enfin déclaré et le champion des sondages, François Hollande, a répondu à cette déclaration de candidature ce jeudi soir, à la même présentatrice, à la même heure et sur la même chaîne. Ajoutons que nous devrions avoir treize candidats, à supposer que tous trouvent leurs 500 signatures.
Premier meeting de Nicolas Sarkozy à Annecy
Le perdant annoncé est en pleine forme, il attaque Hollande bille en tête sur la finance, le candidat socialiste qui s'était auto-promu adversaire implacable de la finance dans son premier grand meeting au Bourget avait ensuite déclaré au quotidien anglais The Guardian que la gauche pendant ses 15 ans de pouvoir "a libéralisé l'économie et ouvert les marchés à la finance et à la privatisation.". Nicolas Sarkozy y a vu une petite contradiction : http://dai.ly/zAssZa qu'il a conclu par un "on ment, on ment matin et soir et ce mensonge n'est pas à l'honneur de celui qui le professe ..".
Hollande chez Ferrari
François Hollande a eu presque instantanément l'occasion de répondre aux assertions présidentielles à son endroit. Invité chez la toujours exquise Laurence Ferrari, il s'est expliqué. Est-ce la pression de sa victoire annoncée, la conscience d'une légère contradiction dans ses propos du Bourget et ceux tenus au Guardian, toujours est-il qu'il était nerveux, tendu, répondant de façon hachée, quasi stroboscopique, la twittosphère, qui lui est grandement acquise y a vu la duplicité de Laurence Ferrari, de TF1, la mayonnaise habituelle, n'empêche, on reste perplexe devant la fébrilité du probable vainqueur du 6 mai 2012.
Les autres candidats
N'existent plus. C'est simple, l'épouvantail Marine Le Pen, censé chambouler l'ordre établi dans cette campagne peine à obtenir ses 500 signatures, ce qui est à peine sérieux quand on veut changer le destin de la cinquième puissance du monde, François Bayrou ne décolle pas, pire, son discours se dilue et l'absence totale de soutien devient intenable, Jean-Luc Mélenchon, pas maladroit jusqu'à présent, n'a quasiment pas réagi aux propos de Hollande qui déclara, toujours au Guardian, "Aujourd'hui il n'y a pas de communistes en France." alors qu'il les représente, enfin Eva Joly et l'extrême gauche sont à peine audibles.
Bipolarisation immédiate
Le jour même de sa déclaration officielle de candidature, tout s'est accéléré, surtout, on a assisté à une bipolarisation instantanée de l'élection, comme si nous étions déjà au second tour et François Hollande n'a pas pu ou pas su éviter ce choc frontal. Premier pari réussi pour Sarkozy. C'était une des conditions indispensables pour l'entrée en campagne du Président, en faire un évènement majeur, central. Obliger François Hollande, qui fait une bonne campagne, les sondages en témoignent, à sortir du consensus, le déséquilibrer, et ce soir devant Laurence Ferrari, le candidat corrézien paraissait déstabilisé, presque inquiet.
Reste le retard irrattrapable de Nicolas Sarkozy, à peu près 14 points au second tour dans un récent sondage Harris, 14 points, c'est impossible, enfin presque. Sauf si le favori se met à douter pendant que le challenger (et Président sortant) ne doute de rien, et ça, ça n'est pas impossible.
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