Hier soir, 16 novembre 2010, encore beaucoup de promesses lors de son intervention télévisée ! Inutile de les passer en revue, la plupart étaient autocentrées sur la propre personne de Nicolas Sarkozy, lui-même.

Après 3,5 ans de travail dans son palais de l’Elysée, nous eussions surtout aimé qu’il fît d’abord le tour de celles qu’il avait promises en 2007, et qu’il tînt pour chacune d’entre elles, leur niveau de réalisation.
Heureusement ses promesses de campagne, au nombre de 15, furent publiées dans le document du candidat, intitulé "Ensemble tout devient possible !".
Aujourd’hui, et pour les 15 prochains mois, nous nous proposons de les rappeler au pays les unes après les autres, et de voir comment elles ont été tenues. Bien sûr, nous n’oublions qu’il reste encore mois 15 mois d’activité potentielle au gouvernement pour les réaliser. Nous en tiendrons compte.
Notre démocratie ayant élu Sarkozy à 53 %, il est depuis et par la force des choses, le manager de l’entreprise France, notre entreprise à tous. Il est pour ainsi dire, devenu le premier collaborateur des contribuables que nous sommes tous, à divers degrés.
Ainsi, à ce titre, Nicolas Sarkozy doit être évalué en tant que tel. Sur ses résultats, comme beaucoup d’entre nous dans notre travail. Comme doit aussi l’être chacun de ses ministres (Cf. : infra).
Promesse N°1 du candidat Sarkozy : Mettre fin à l’impuissance publique (page 4 de son programme).
En 2007 Sarkozy écrivait, notamment : "La mondialisation ne disqualifie nullement le rôle des États. Au contraire. Dans la mondialisation, les pays qui échouent sont ceux dont l’État est inefficace, entrave, empêche ; ceux qui réussissent sont ceux dans lesquels l’État facilite, incite, soutient. Rien ne se fera donc avec un État qui continue à fonctionner comme aujourd’hui [...]".
"Si je suis élu, mon gouvernement sera limité à 15 ministres pour être plus efficace. Je demanderai aux ministres de s’engager sur des objectifs et j’évaluerai régulièrement leur travail. Il y aura moins de lois, mais elles seront appliquées [...]".
"Je vous associerai au choix des réformes. Je crois que l’on prend de meilleures décisions si l’on prend le temps d’écouter ceux qui sont concernés sur le terrain, et que les réformes sont mieux appliquées si chacun a pu au préalable les comprendre et les accepter.10% du corps électoral pourront demander au Parlement de se prononcer sur un texte de loi [...]".
"Je m’appuierai fortement sur le dialogue social qui est l’un des grands manques de notre pays [...]".
Notre avis ? Tout commentaire serait superflu. Le constat de non réalisation est flagrant ! L’auteur de cette incroyable promesse N°1, nous donne le bâton pour se faire battre !
Notre notation ? 3,75 / 20 ! Note essentiellement attribuée au fait qu’il a bien énoncé ce que devait être un pays qui a la volonté de réussir dans un contexte de mondialisation. Malheureusement, il n’a pas appliqué ce qu’il a lui-même formalisé.
Nicolas Sarkozy doit donc faire beaucoup mieux. Il doit aussi progresser pour réaliser au moins 30 % de sa promesse N°1. Il en a les moyens, les capacités et encore 15 mois… pour autant qu’il ne se disperse pas… et ne confonde désormais plus vitesse et précipitation. Les efforts seront extrêmement durs pour lui, car "chassez le naturel et il reviendra au galop". Cependant, le remaniement de dimanche dernier, révolutionnaire mais à 360° − comme l’a imprudemment dit Christine Lagarde, notre ministre des finances et de l’économie, qui semble malheureusement pour la France, totalement brouillée avec les maths, en ignorant que faire un tour à 360°, c’est en fait revenir au point de départ ?! − peut et doit l’aider dans sa tâche.
Les promesses suivantes, de 2 à 15, seront considérées mois par mois, l’une après l’autre.
Ainsi, fin janvier 2012, début février au plus tard, nous aurons une vision claire, précise et définitive du travail accompli ou pas, par le manager de notre pays. Cela devra nous permettre de voir si le candidat élu en 2007 a mérité la confiance des 53 % d’électeurs / d’électrices qui ont voté pour lui.
Notre mission paraît raisonnable. Personne ne doit s’en offusquer. Surtout pas l’intéressé !
C’est a priori comme cela qu’une démocratie moderne et participative doit fonctionner. Nous le ferons désormais pour chaque quinquennat.
Promesses encore sous revue :
2. Une démocratie irréprochable ;
3. Vaincre le chômage ;
4. Réhabiliter le travail ;
5. Augmenter le pouvoir d’achat ;
6. L’Europe doit protéger ;
7. Répondre à l’urgence du développement durable ;
8. Permettre à tous les Français d’être propriétaires de leur logement ;
9. Transmettre les repères de l’autorité, du respect et du mérite ;
10. Une école qui garantit la réussite de tous les élèves ;
11. Mettre l’enseignement supérieur et la recherche au niveau des meilleurs mondiaux ;
12. Sortir les quartiers difficiles de l’engrenage de la violence et de la relégation ;
13. Maîtriser l’immigration ;
14. De grandes politiques de solidarité, fraternelles et responsables ;
15. Fiers d’être français.
A suivre : examen de la promesse N°2, vers le 15 décembre 2010. Si vous le voulez bien et…si on nous en laisse la liberté.