Sarkozystes pur sucre : la méthode Coué en cinq arguments
A un an de l’élection présidentielle l’actuel chef de l’Etat peine à regagner en crédibilité et enthousiasme. Et pourtant Nicolas Sarkozy garde encore nombre de soutiens politiques. A cela toute une série de convictions, potentiellement sincères, mais surtout une logique de persuasion tenant en cinq arguments.
1 L’argument des résultats bénéfiques à la politique engagée depuis 2007, et qui seraient en passe de s’affirmer comme évidents aux yeux d’une majorité de français.
Argument d’attente reposant sur un espoir ou tout au moins un attentisme de faible persuasion.
2 L’argument voulant que le projet socialiste se montrera, à terme pour ce qu’il est aux yeux des français. C'est-à-dire pour un projet irréel et utopiste sans fondement réaliste.
Argument de confusion entre ce qui est vrai des incohérences et impossibilités de ce projet et ce qui idéologiquement y est détestable pour ceux qui étant de l’autre bord politique sont intrinsèquement incapables d’y voir autre chose.
3 L’argument d’un parti socialiste qui n’en a pas fini avec ses divisions et qui finira par se diviser d’ici à l’année prochaine.
Argument là encore d’attente et de spéculation venant de personnes sensées tout ignorer de ce qui se passe en interne à un parti dont ils ne peuvent être membre.
4 L’argument de l’exemple par l’histoire. Les sondages de Giscard d’Estaing 1980, de Rocard 1980, de Balladur 1994 ou encore de Royal 2006, montrent tous la même chose : qui est en tête des sondages un an avant une élection ne gagne pas.
Argument crypto historiciste et ouvertement déterministe, pour lequel tout ce qui est à venir viendra selon les mêmes logiques d’apparition que ce qui est déjà advenu. Puisque ça n’a jamais eu lieu alors aucun risque que cela se produise. Drôle d’argument de facilité pour un camp politique se réclamant du volontarisme en politique et donc dans l’histoire.
5 L’argument de l’unité inéluctable de la droite dans l’optique de l’élection à venir.
Argument de contrepoids implicite à celui voyant dans la gauche une suite de divisions irrésolues depuis 10 ans. Mais surtout argument niant la réalité de la droite actuelle, là encore en se référant à son unité assumée des 10 dernières années. Ou alors argument de surestimation des capacités de conviction de Sarkozy, de toute façon toujours assez fort pour « débrancher » toute autre candidature que la sienne d’ici à l’année prochaine.
Espérons pour le camp du président que d’autres arguments existent. Autrement reste, pour eux, à se montrer moins spéculatifs pour gagner en pouvoir de conviction. Mais la tache sera, assurément, rude.
Grégory VUIBOUT
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