Ségolène Royale quitte la présidence de la région Poitou Charente
Celle qui a été à l’avant garde du non cumul des mandats quitte, à regret et on peut la comprendre, la présidence de la région Poitou Charente. Elue et réélue brillamment à la tête de cette région elle en a fait le laboratoire de ses idées et particulièrement en matière d’écologie.

Rappelons les épisodes de 2006 et 2012, passés régulièrement sous silence dans les médias. En 2006, elle renonce à se présenter au poste de député, pour s’imposer la règle de non cumul des mandats (elle est alors présidente de la région Poitou Charente), sa suppléante Delphine est alors investie et élue.
En 2012, alors qu’elle vise la Présidence de l’Assemblée nationale, elle se présente aux législatives. Considérant que Delphine Batho a fait du bon travail et que peu de femmes siègent à l’Assemblée, elle a le courage de ne pas faire ce que d’autres font allégrement, à savoir récupérer leur siège.
Le député maire de la Rochelle, ne souhaitant pas se représenter, lui propose sa circonscription (en Poitou Charente), le 1er de la Charente-Maritime. Sa candidature est validée par le bureau national du Parti Socialiste.
Mais c’était sans compter, l’ambition du 1er secrétaire de la fédération,, Olivier Forni, qui décide d’y aller envers et contre tous. Ce dernier sera élu, avec l’étrange soutien public de la compagne d’alors de François Hollande, Valérie Trierweiler et surtout avec le soutien de l’UMP.
Grosse déception et piètre récompense pour celle qui est allée jusqu’a bout de son idée : le non cumul des mandats.
C’est ce jeudi 3 avril, qu’elle annonce au journal le Monde qu’elle quittera la présidence de sa région alors qu’elle a été nommée Ministre de l’écologie dans le gouvernement de Manuel Valls.
Elle s’applique la règle édictée par le Président de la République : une personne nommée ministre doit abandonner ses mandats locaux : « Moi, président de la république, les ministre ne pourraient pas cumuler leurs fonctions avec un mandat local … parce que je considère qu’ils devraient se consacrer pleinement à leurs tâches. ».
Cet engagement du président s’était traduit par l’abandon de la mairie de Nantes par Jean-Marc Ayrault, de celle de Rouen par Valérie Fourneyron, de celle de Cherbourg par Bernard Cazeneuve.
Cette position elle l’a défendue et appliquée à ses risques et périls, quand d’autres s’asseyaient dessus, tel Arnaud Montebourg : « « Dès qu'ils en ont l'occasion, ils cumulent le mandat de parlementaire et de président de conseil général. Ce n'est pas conforme à l'idée que je me fais de la morale publique... Mais l'intégrité politique, c'est de mettre en conformité les discours et les actes donc la meilleure façon de faire la parité, c'est d’arrêter avec le cumul des mandats. »
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