Serge Federbusch : le difficile défi de « sauver Paris » avec le soutien du Rassemblement National
C'est officiel, le Rassemblement National ne présentera pas de candidats à la mairie de Paris en 2022. Bide électoral en vue oblige, le mouvement de Marine Le Pen a décidé de changer de stratégie, en soutenant un candidat plus ou moins proche de ses idées.
Chacun a pu constater l'incroyable décalage entre le vote parisien et celui de la province lors des européennes. A titre d'exemple : 5% dans le Xème arrondissement où j'ai longtemps vécu, 34% dans le bourg de la Beauce où je réside désormais. Ce n'est pas un hasard : les classes moyennes ont été chassées de la capitale par la gauche libérale. Prix de l'immobilier inaccessibles, remplacement de la population par des bobos américains, russes ou même chinois. Cités HLM alignées sur les pratiques de banlieue, avec logements réservés en priorité aux populations du tiers-monde, et trafics de drogue installés implicitement pour faire rentrer de l'argent.
Il y a vingt-cinq ans, la population encore assez provinciale se plaignait des nuisances : tapage nocturne, incivilités dans la rue, délinquance et trafics en tout genres. Aujourd'hui, bobos sans règles de vie et cas sociaux des HLM cohabitent harmonieusement dans leur même mépris des valeurs de la France profonde, cette France en "gilets jaunes" qui les a irrité durant ces derniers mois.
Difficile donc pour un parti "populiste" de prospérer là où il n'y a plus de "peuple". Donc le choix de soutenir le dénommé Serge Federbusch est pleinement justifié, surtout si ce dernier est d'accord pour accueillir quelques frontistes sur ses listes, un peu comme Robert Ménard à Béziers. Mais qui est-il au juste ? Né en 1960, il a fait de longues études en Histoire (comme votre narrateur) et il est passé par l'ENA. Il a fondé le parti des libertés ainsi que l'association "Aimer Paris". Il publie régulièrement des billets sur les sites Atlantico, Boulevard Voltaire et sur le Figaro.com...
Loin de l'image gaulliste, ouvrière et étatiste des nouveaux élus "nationalistes", Federbusch est un ultra-libéral pur jus, marqué très à droite, plus sarkozyste qu'autre chose. Il ne faudra pas compter sur lui pour défendre les transports en commun publics et l'aide aux plus démunis. Il vise un électorat certes patriote, mais avant tout très bourgeois.
"Aimer Paris", c'est d'abord "sauver Paris" de ce qui se passe dans ses quartiers nord. Ainsi, Federbusch milite sur les conséquences de l'ouverture de nos frontières aux migrants attirer par l'assistanat. Il se rend régulièrement Porte de la Chapelle (XVIIIème arrondissement), secteur quart-mondisé et devenu invivable pour les riverains. Une situation indigne d'un pays développé, où la loi de la jungle, les trafics de drogue et les bidonvilles sont la règle. Illustration :
Cette charmante photo est de nature à effrayer ces bobos écolos et adeptes du bio, comme du vivre-ensemble. Ce décor d'apocalypse risque de devenir une banalité, si la politique voulue par Mme Hidalgo, qui consiste à répartir la misère dans toute la capitale, se poursuit. Quand on soutient l'immigration clandestine au nom de pseudo-principes humanistes, voilà ce que ça donne. On peut ajouter que le fameux XVIème arrondissement, autrefois très "select", commence aussi à se dégrader : voir l'affaire de l'immeuble incendié par une dame issue de la diversité, logée par la ville de Paris dans un HLM du sud-ouest parisien :
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/dix-morts-dans-un-incendie-212388
Serge Federbusch a donc raison de refuser de financer toute la misère du monde, en préférant investir dans l'embellissement de la capitale et son rayonnement. Les électeurs de Mme Hidalgo ainsi que ceux de M. Janot (Europe-Ecologie) sont libres d'aimer les drogués et les faux-réfugiés. En ce cas, qu'ils vivent en conformité avec leurs idées, en logeant ces gens dans leur domicile personnel : charité bien ordonnée commence par soi-même.
Pour le reste, l'absence de vision collective de M. Federbusch et son côté anti-fiscaliste très "ligue des contribuables" risquent de limiter son potentiel. Etre contre les impôts, ce n'est pas un projet de société. Cependant, l'angélisme et le manque de lucidité de ses adversaires sont terrifiants. Il est vrai que dans un Paris vidé de sa population "moyenne", le choix de 2022 se fera sur deux créneaux : libéral-libertaire ou libéral-conservateur. Hidalgo ou Federbush. Toutefois, cette élection laissera indifférente le reste du pays, qui a ses propres problèmes.
Photo au-dessus de l'article : Serge Federbusch en visite Porte de la Chapelle (XVIIIème arrondissement)
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