Socialisme et scepticisme font bon ménage
Pourquoi diable les socialiste français feraient-ils mieux que leurs camarades Espagnols, Grecs ou Portuguais ?
Si l’on excepte le souhait de se débarrasser de SARKOZY et de son cynisme qu’exprime une majorité de français, pourquoi diable voter socialiste en 2012. Que nous promet cette social démocratie qui a si superbement échoué en Espagne avec José Luis Zapatero, au Portugal sous la férule de José Socrates, et en Grèce, sous d’autres impératifs certes, mais quand même.
Ne nous y trompons pas, la social démocratie est en prise avec le principe de réalité qu’imposent les marchés. Ce virage en direction de l’économie de marché et de la mondialisation, le PS l’a pris dès 1983, pour ne plus jamais le quitter, renonçant ainsi à l’essence même du socialisme de Blum et de Jaures.
Ce changement de cap s’est dramatiquement illustré avec la rigueur imposée par le gouvernement de Pierre MAUROY. Les affres de ce socialisme dit « réaliste » ou encore « moderne » se feront sentir plus encore sous la gouvernance de Lionel JOSPIN, entre 2000 et 2002. C’est en effet sous cette mandature que se multiplieront les privatisations de fleurons de l’économie nationale, parmi lesquelles la plus notable sera l’ouverture au capital privé de France Télécom, orchestré par DSK, alors ministre des finances. Privatisation dont la justification donnée sera celle des impératifs Européens. Cette dérive conduira JOSPIN à la disqualification en 2002. Depuis la déliquescence des services publics n’a pas cessé.
Le socialisme n’a plus guère d’originel que le nom. Sa doctrine au service de l’homme s’est effacée pour laisser place aux exigences de l’économie. Désormais il consent à considérer l’humain comme variable d’ajustement au productivisme, panacée universelle instaurée, ou plutôt imposée, par les ogres de la finance, profitant de l’ignorance et de l’indolence des politiques
Les quartiers populaires qui jusqu’en 1981 encore fournissait la majorité de ses sympathisants au PS, le boudent désormais. De sorte que ce Parti est devenu un cénacle abritant des cadres et grands élus, dans leurs atours de notables, à mille lieues des contingences populaires. Avec des ambassadeurs comme Delors, Rocard et plus récemment Strauss Kahn au Fmi, le socialisme de gauche s’est éteint pour devenir une doctrine de centre gauche.
Cette social démocratie ne peut être la solution au redressement ni du pays ni de l’Europe. Elle sera otage de la finance, plus encore que ne le sont les gouvernements de droite, y compris le notre. Par contre, son arrivée aux affaires, (passés les moments de liesse), ne peut être dissociée d’un risque réel d’insurrection populaire quand son impuissance à régler les problèmes s’avèrera évidente. Ce que le peuple s’est résolu a supporter de la part de Sarkozy et sa clique, attendant le 6 mai 2012 pour le sanctionner, il ne le tolèrera pas de la part d’une gouvernance se réclamant de gauche.
Il faut se rendre à l’évidence, il n’y a de gauche aujourd’hui que dans la radicalité portée par Mélenchon et ses alliés, qui proclament une volonté de gouverner par, pour et avec le peuple. Cette gauche radicale propose une révolution pacifique, par les urnes.
Ceux qui au nom du principe de réalité appeleront le peuple exangue au vote utile à gauche donneront raison à l'adage : "Qui seme la misère récolte la colère"
Che64 aussi sur Twitter @che64000
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