Socialisme Moralisé
Les intellectuels de gauche doivent respecter une mentalité moderne où le mot d’ordre est avant tout la démocratie et les droits de l’homme et comme tant de précurseurs de l’humanité à tous ses âges, et plus particulièrement au vingt-unième siècle. Bref, ils doivent s’adapter aux mœurs établis au lieu de tenter de s’imposer comme des musulmans intégristes.
Non seulement l’économie, mais tout comme la philosophie, la morale, la justice, et tous les États d’aujourd’hui est un produit du de l’évolution de la société de classe. Le capitalisme pourtant, déchaîné ou adouci par les reformes, acharnement reste le couronnement de l’idéologie de la bourgeoisie. Celle-ci avait évolué à partir des relations sociales féodales, dont le principal soutien idéologique était la religion.
Le capitalisme, comme d’autres fléaux, est un danger de notre planète. Le capitalisme sauvage est coupable d’épuiser les richesses des peuples et appauvrir une grande majorité des habitants terrestre, c’est lui qui permet à une poignée de nantis, des Scheiks corrompus, des mollahs réactionnaires de continuer leur vies parasitiques au prix d’exploiter, piller, bafouer, opprimer, et fragiliser leurs peuples entiers.
Le socialisme alors semble une solution juste, il est ainsi le dernier stade de l’évolution humaine, c’est-à-dire un produit d’hommes s’attaquant à transformer la société de classe en une société sans classe où un mode de production collective et plus efficace sera à la place des instincts égoïstes de la domination du capital.
Si cela est le cas, alors nous sommes à la veille d’une adaptation du marxisme aux valeurs de la démocratie moderne et aux droits de l’homme, celles qui n’étaient pas le mot d’ordre du dix-neuvième siècle lorsque Marx a proposé des solutions aux problèmes de son époque. L’adaptation sera telle que la morale humaine et la démocratie inconditionnelle soient au centre de la société moderne anticipée par une participation libre à la vie sociale tantôt motivée, tantôt organisée. L’homme moderne qui soit en Occident ou au Tiers- Monde a besoin d’un socialisme humanisé mais jamais d’un socialisme de " caserne".
Pour y arriver il faut rassembler toutes les couches sociales qui sont en conflit conceptuel avec le capitalisme. L’objectif est la prise du pouvoir — ce qui est d’ailleurs le but stratégique de chaque formation politique. Entant qu’un allemand d’origine iranienne, je ne vois pas en Iran une transformation pacifique, ce qui peut arriver en Allemagne. En Iran le succès sera seulement possible si différents courants politiques de tendances démocratiques, laïques, humanistes unissent autour d’une révolution commune. Ce front bien sûr exige un référendum sur la forme de l’État après la prise du pouvoir. A mon avis, l’aile démocratique et laïque de la classe moyenne est présente dans le front révolutionnaire.
En général, la révolution est la meilleure façon de se libérer des régimes totalitaires, surtout quand il s’agit des pays du Tiers-Monde ou bien les pays islamisés comme l’Iran où les demandes de la démocratie et laïcité sont placée avant ceux de socialisme.
Comme beaucoup de pragmatistes de gauche, je crois à l’existence de la contradiction entre les classes sociales mais je n’y vois pas une frontière antagoniste dessinée au dix-neuvième siècle. Alors la solution Marxisme-léninisme ou la notion de "dictature de prolétariat" me semble abusive et loin d’être un stade de transformation vers la société idéale et sans classe car jusqu’à aujourd’hui il a tourné vers le totalitarisme.
Dans le période révolutionnaire, le front oppositionnel peut être parfois divisé, à mon avis, ce n’est pas la discipline idéologiques qui sera efficace pour l’unité mais l’intérêt collectif de la révolution. Il s’agit d’une défense vigoureuse de l’Iran et sa nation qui est occupé depuis 31 ans par un régime islamo-fasciste, un régime qui tue, torture, viole les citoyens qui seulement demandent la liberté. La gauche doit avoir un visage libérateur et son discours doit avant tout s’articule autour de quelques grandes idées de liberté, démocratie, et surtout la laïcité.
La conquête du pouvoir dans les pays sous-développés et islamisés, où la classe travailleuse est quantitativement faible et politiquement peu organisée, ne peut se produire qu’avec la participation des toutes les couches sociales. Il est aussi à noter qu’un changement de personnels, de gouvernements, et de fraction à l’intérieure du même régime n’aboutira à rien que gagner du temps pour la survie du régime ; sans faire disparaitre l’appareil de l’État, la victoire finale ne peut pas être garantie. A mon avis toutes les options sont sur la table, mais la révolution sociale semble un accourcissement de la victoire. Mais elle doit être soumise aux règles morales sans lesquelles elle aboutirait soit à un échec total soit à un autre État dictatorial ou anarchique.
L’aspect moral d’une telle révolution exige que le désordre post- révolutionnaire soit réduit, la passion révolutionnaire sera alors remplacée par un sens de responsabilité à former des associations sociales pour multiplier les liens sociaux. Ces liens rapprochent les conditions en attendant la venue d’une société où personne ne sera mal dans la peau. Si une révolution sociale porte des éléments de violence en soi, la morale encouragera un sentiment de nivellement spontané en fin d’éviter que certains individus soient stigmatisés par la violence souvent rebondie après une révolution. Seulement l’attraction morale peut éviter des dérapages déjà des violences et des témoignés des valeurs humaines tels que nous avons témoigné dans beaucoup de révolutions contemporaines.
En ce qui concerne nos intellectuels iraniens hantés par l’idée d’une correspondance entre le socialisme et la révolution sociale, il faut bien qu’ils sachent que la notion de socialisme est en grande partie étrangère pour les pays sous- développés et surtout les peuples islamisés. Les morses islamiques qui nous observons en Iran entament déjà un réquisitoire de violence, ce qui est bien lié aux étouffements de notions humanitaires. La violence de classe rappelle les peuples iraniens la violence canonisée par la doctrine d’islam.
Il est clair que la voie à la révolution socialiste doit être propre aux mœurs de chaque société et ses conditions objectives et subjectives, ils restent cependant tant d’idées intermédiaires pour paver le chemin d’avenir. Elles prônent ainsi en harmonie la levée de tous les tabous anti- socialistes imposés par le capitalisme traditionnel soutenu par l’islam. Les partisans d’une révolution socialiste ne sont pas encore soutenus par des masses ouvrières dites musulmanes. Alors dans ces conditions subjectives, il est encore sage qu’ils mettent en avant des revendications partielles s’ils veulent entrainer dans leurs luttes des grandes masses populaires, ce qui a été d’ailleurs soigneusement préconisé au troisième congrès de l’internationale communiste.
Et n’oublions pas la chute du communisme à l’Est qui cause une méfiance à l’encontre de socialisme. Tout autant que la barbarie du capitalisme déclenche un mouvement intellectuel opposé, l’échec de communisme du Bloc laisse la balle dans le camp des démagogues des idéologies capitalistes tout en faisant de l’homme moderne outil d’exploitation médiévale.
Les intellectuels de gauche doivent respecter une mentalité moderne où le mot d’ordre est avant tout la démocratie et les droits de l’homme et comme tant de précurseurs de l’humanité à tous ses âges, et plus particulièrement au vingt-unième siècle. Bref, ils doivent s’adapter aux mœurs établis au lieu de tenter de s’imposer comme des musulmans intégristes.
Les peuples se divisent depuis que l’humanité existe, la haine l’amour a été toujours là, les deux sentiments ont soigneusement alimenté nos idées politiques, haine inter-ethnique, haine inter-religieuse, haine de classe et etc., existent à coté de l’amour. Ils s’infiltrent, guident, et changent nos comportements et dans nos esprits par tantôt conscient, tantôt manipulés, ils forment nos mœurs et nos idéaux. Espérant que nos intellectuels iraniens ont finalement appris à respecter ces mœurs. C’est cette prise de conscience qui leur aidera à corriger leurs discours erronés ou biaisés lorsque le régime islamique a pris le pouvoir il y a 31 ans. Certains entre eux ont pris au sérieux d’incessantes avalanches d’images fausses propagées par les mollahs. Pire, certains collaborateurs communistes, protégés de l’URSS à l’époque, les prennent toujours au sérieux. En humanisant le combat, la gauche révolutionnaire ne va jamais s’incliner devants le genre des mollahs qui sont d’ailleurs traditionnellement les plus antidémocratiques, les plus misogynes, et antisocialistes.
En Iran, nous savons bien que la notion de socialisme a été sévèrement endommagée par la collaboration du Parti Toudeh avec les mollahs et ainsi qu’au niveau international par les brutalités commises sous les régimes Stalinistes et Maoïstes. Si nous rêvons encore d’une société juste, humaine, et sans classe, alors abordons des moyens à développer et adapter les idées de Marx et d’autres avant-gardes du socialisme à notre temps.
Le passage du capitalisme au socialisme doit être soigneusement étudié par rapport aux valeurs morales dans lesquelles l’homme est au centre de l’intérêt et non pas un outil de l’idéologie. Si certains idées ne correspondent pas la démocratie inconditionnelle et les droits de l’homme, ce qui était le cas des pays, dits communistes, alors soyons conscients et débarrassant nous de ces idées baroques, une erreur pareille suffit à renverser tout l’échafaudage du socialisme et son accouplement civilisé avec la morale de notre époque.
Heureusement, les lois de l’évolution s’imposent que la démocratie et les droits de l’homme ne puissent jamais être écartés de notre morale humaine. L’homme moderne tendanciellement évite de la régression. En général, un retour par l’idée d’une révolution du type bolchévique ne s’impose guerre, ce qui pourrait d’ailleurs se développer au Stalinisme ou Maoïsme. La morale et l’humanisme ne peuvent plus rester un passe-temps des révolutionnaires de gauche mais en tant que leurs buts transparents et sans ambages. Seule le socialisme conforme à la véritable nature humaine et aux lois de la nature maintient durablement et efficacement leurs effets.
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