En 2009, la direction de Continental a profité du krach boursier pour annoncer la fermeture de l’usine de Clairoix.
Pourtant, l’usine de pneus est rentable !
Pourtant, sa productivité est une des meilleures du groupe !
Pourtant fin 2007, en pleine sarkozie triomphante, la direction avait contraint les ouvriers à revenir aux 40 heures par
semaine, sans gagner plus...
Ainsi, en 2008, la branche pneus a réalisé plus de 980 millions de bénéfices avec un taux de marge supérieur à 11 %.
Tout va bien ?!
Sauf que le groupe Schaeffler, propriétaire de Continental, a fait des achats très hasardeux comme celui de Siemens, au point de mettre en péril la société !
D’où la décision de donner des gages aux actionnaires, de vendre la filiale pour avoir du cash... Et de fermer l’usine de Clairoix.
Continental-Clairoix est un exemple typique du capitalisme financier, de patrons irresponsables qui ont spéculé en Bourse sans se préoccuper de leurs ouvriers !
Depuis l’annonce de la fermeture du site,
les 1120 ouvriers ont mené une lutte exemplaire, interpelant la classe politique, appelant le gouvernement à agir, se solidarisant avec d’autres ouvriers du pays aussi menacés qu’eux, ou, le 23 avril 2009, rejoignant 3000 autres camarades de Continental en lutte à
Hanovre.
Pendant ce temps-là,
la bande du Fouquet’s, président de la République, gouvernement et Medef,
faisait de la communication pour calmer les Contis et éviter que la lutte ne fasse tâche d’huile dans un pays marqué au fer rouge par le chômage et une série de fermetures d’usines sans précédent.
Or, en ne légiférant pas pour empêcher de tels comportements de voyous patronaux, Sarkozy & Co se sont rendus complices des patrons, espérant d’abord berner les ouvriers par leur communication, comptant ensuite sur le temps pour les décourager, puis misant sur le pourrissement du conflit...
La droite a clairement poussé à la faute les ouvriers pour criminaliser le mouvement social :
Le 21 avril, donc, les Conti s’énervent. Quelques pièces de la sous-préfecture sont retournées, quelques vitres brisées. Sous l’œil des caméras. Six salariés, tous membres du comité de grève, sont identifiés sur les images par la direction. Ils sont condamnés le 1er septembre dernier à des peines allant de trois à cinq mois de prison et 63 000 euros d’amendes, pour des dégâts que l’État a été incapable de chiffrer avec précision.
(
L’Humanité)
Pour Xavier Mathieu, représentant de la CGT :