Tais-toi femme !
Valérie Trierweiler n'aurait pas dû ; un tweet de trop qui a causé bien des ravages du côté du Parti Socialiste et de la politique en générale.
L'affaire ?
La compagne du nouveau président de la république a encouragé sur son compte twitter le candidat Olivier Falorni du parti socialiste aux législatives pour la circonscription de La Rochelle, contre la candidature de sa supposée "rivale" Ségolène Royal. Une réaction maladroite selon certains, chacun y va de son analyse. D'autres font même appel à des experts tant le problème semble grave. Les ennuis commencent alors pour la "première dame". Je mets volontairement "première dame" entre paranthèses car l'intéressée a toujours voulu un autre nom pour ce statut qu'elle occupe depuis mai.
Mais quel est donc justement ce statut ? Un statut "inactif" ? Soit belle et tais-toi ou comme le disait Anne-Aymone en 1972 après l'élection de son mari Valérie Giscard d'Estaing "J'entre dans les ordres". La compagne de François Hollande disait encore récemment : "Je veux représenter l'image de la France, faire les sourires nécessaires, être bien habillée, mais [mon rôle] ne devrait pas s'arrêter à cela », mais pour l'instant, le rôle semble vouloir s'arréter là.
Une sottise communicationnelle et du machisme
Ce n'est pas tant l'éventuelle indescence ou la faute politique, c'est surtout l'ampleur qu'a pris ce "petit gazouilli" qui dérange. Certains dissidents de l'UMP n 'hésitent pas à citer cette série américaine où la principale occupation des femmes est de parler de leur mari . Les médias eux, y voient un film tel "Liaison fatale "avec Michael Douglas et Glen Close .En rôle principal, une psychopathe prête à tout pour briser un couple. Chacun imagine le vaudeville avec les portes qui claquent. Le député européen Daniel Cohn Bendit admoneste Valérie Tierweiler et lui rappelle que "Ségolène Royal est la mère des enfants de Hollande". Le casting est au complet.
Quel rôle en définitive s'il n'est pas politique ?
Jean-Marc Ayrault, premier ministre : c'est "quelqu’un de respectable, qui a sa place […] mais pas dans le domaine politique".
L’ancien ministre UMP Patrick Ollier a exprimé son souhait de créer une loi pour définir le statut de Première dame de France. De son côté, Nathalie Kosciusko-Morizet a jugé nécessaire de clarifier la confusion entourant le statut de la compagne du président. La "première dame" doit-elle accepter des contraintes ? Une petite affaire qui alimente le buzz et qui semble faire occulter encore les vrais débats poltiques et l'actualité économique.
L'affaire a pris de l'envergure dans les médias et dans la sphère politique, et certains raccourcis utlisés pour en juger renvoie quelque peu à une image moyenâgeuse de la femme.
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