There is no alternative ! Ben voyons...
D'autres solutions sont possibles, mais il faut absolument le vouloir...
Attribué à « Miss MAGGIE », la célèbre expression devenue l’acronyme TINA est devenu la raison de gouverner de tous les dirigeants dits « raisonnables » des principaux pays de l’UE.
Seulement voilà. Seuls ont été retenus les mots prononcés tout haut. La suite en « off » devait probablement être, car je ne prends pas MARGARETH THATCHER pour née de la dernière pluie, « other than rush straight into the wall ». Je pense qu’il ne vous sera guère difficile de trouver la traduction.
La description faite par JEAN ZIEGLER du phénomène TINA apparaît de plus en plus exacte. Défini comme troisième pouvoir totalitaire, comparé au bolchévisme et au nazisme, ce slogan adopté comme doctrine incontournable par les puissants de ce monde, amène petit à petit les peuples à la misère et la désespérance. Quelle grande entreprise n’a pas fait face aux épisodes de suicides dus uniquement, dans un monde ou l’argent est roi, à la perte d’existence sociale que représente celle de l’emploi et donc des revenus en découlant.
Les vagues de licenciements qui inondent les entreprises de notre pays, au-delà des images choc distillées par les médias friands de sensationnel, créent des drames sociaux individuels amenant à des extrémités sans retour. Combien de décès ont découlé directement ou indirectement de la mésaventure Continental. Peu de bruit autour de ces conséquences dramatiques qui ne feraient qu’alimenter une colère latente grondant dans les milieux ouvriers. Il est plus que probable que des consignes précises sont données afin de ne pas attiser le feu. Seuls émergent de temps en temps une vague info sur telle ou telle situation impossible à cacher, sur quelques éléments ayant voulu conserver leur dignité dans la révolte et n’acceptant pas de se contenter avec résignation d’un os à ronger dans un recasement opportun.
Toutefois, de plus en plus de messages circulent sur quelques poignées de nantis fortunés possédant à eux seuls autant que des milliards d’êtres humains. On écrit de ci de là une équivalence de biens entre 85 personnes et 3.5 milliards de miséreux. Rendu à ce stade, il n’est plus question de parler de répartition, mais bien de spoliation. Nul ne pourrait en effet prétendre au mérite de valoir plus que 41 millions de ses congénères. Le jour ou la faucheuse passe, il ne reste que des os aux parfaites ressemblances. Les premiers ne sont pas plus brillants que les autres, polis par la rudesse du labeur.
Les conséquences de cette nouvelle doctrine sont terribles. Les mots qui viennent à l’esprit sont misère, chômage, injustice, désespoir, résignation, révolte, violence, haine, racisme, etc.… La liste est hélas bien longue et non exhaustive. La quête incessante de performance et de productivité, la recherche de l’inexistant Saint Graal de la croissance infinie dans un monde limité, amènent peu à peu notre civilisation droit dans le mur, traduction de la deuxième partie « off » imaginée par votre serviteur.
Il n’y a, par contre, aucune solution à attendre de nos classes dirigeantes. Campés dans un confort de situation relativement douillet avec des préoccupations de tous les jours bien peu philosophiques – je n’abaisse pas le niveau au sujet de la vie privée, encore que – l’acceptation de cet état de fait est patente. Le peu d’espoir que certains français avaient ressenti il y a deux ans avec l’élection de François HOLLANDE a été réduit à néant définitivement lors de sa dernière intervention. La résignation et le renoncement ont teinté de bout en bout un discours qui aurait voulu passer pour rose mais qui avait carrément viré au bleu, pas encore marine, mais…
J’entends bien sûr les renonciateurs professionnels qui parlent de la disparition et de l’inutilité du clivage droite/gauche. Il est même patent dans les journaux écrits et télévisés. Le paysage politique actuel médiatisé s’étends du Parti Socialiste, « représentant de la gauche » au Front National qui ne supporte pas d’être qualifié d’extrême droite. De toute évidence, Jean-Luc MELENCHON, présenté comme un hurluberlu excité, avouons que souvent il prête à ce style, est devenu quantité totalement négligeable ; là encore la devise TINA , si on la suit, réduit à néant tout espoir de ce coté de la barrière.
Et pourtant, il existe dans notre pays et dans le monde des gens dont le seul but est de vivre de façon décente, avec comme seuls besoins des choses simples de tous les jours. Des personnes dont les exigences sont à cent lieues des préoccupations des grands maîtres du CAC40 ou autre NIKKEÏ, épris de justice sociale et de considérations environnementales. Les désastres induits par la dégradation galopante de la santé de notre terre deviennent chaque jour plus perceptibles. Passant autrefois pour de doux « allumés », les lanceurs d’alertes comme REEVES, COUSTEAU, ARTHUS-BERTRAND ou HULOT apparaissent plus maintenant comme de sombres mais justes prédicateurs, tellement la nature leur donne raison.
Il semblerait donc qu’apparaît de plus en plus à travers le monde ce mur dans lequel nous fonçons tête baissée. Et comme, je le répète encore, nous ne devons rien attendre du haut de cette sinistre pyramide, il est important que nous reprenions les choses en main de façon démocratique, l’origine du mot étant « dêmos », ce qui signifie « le peuple ». Si nous choisissons la voix pacifique, il existe un moyen assez simple dans notre pays constitué par le système des élections. Par contre, il est très important pour que cela fonctionne d’obtenir un taux de participation conséquent pour être représentatif, ce qui ne semble visiblement pas être la volonté de nos dirigeants. La solidarité sans faille des mieux lotis et la perte d’espoir des oubliés font hélas des dégâts dans les résultats du système. L’abstention amène de façon inéluctable, des minorités réelles à la direction des collectivités nationales ou locales. Les prochaines municipales risquent de voir s’accentuer le phénomène, le désintérêt et le divorce entre couches de la société sont patents.
Ne restera-t-il que la manière forte ??
François MITTERRAND expliquait qu’il ne fallait jamais acculer un chat dos au mur, sinon, il vous sautait à la figure !
Un expert.
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