Tout ce qui bouge doit être « abattu » ! ou du moins affaibli ….
Après avoir réduit d'une manière drastique les subventions versées aux associations enfance jeunesse d'éducation populaire, Sarkozy s'attaque aux associations qui à tous les échelons, du quartier au niveau national, contestent la politque du gouvernement et défendent l'intérêt des familles les plus modestes...

Gare aux associations « remuantes » ! et indépendantes
Sarkozy n'aime pas du tout les grandes associations progressistes qui agissent au quotidien en toute indépendance.
Ses services avaient suspendu l'agrément consommation à la CNL (Conseil National du Logement).Si la mobilisation de cette confédération, appuyée par de nombreuses associations et des élus a permis de lever cette suspension, il reste néanmoins en suspens la question de sa subvention 2011.
« La CNL demande que cette question soit examinée et réglée dans un délai raisonnable car cela représente des moyens financiers indispensables à son fonctionnement et à ses missions sociales. »
Après la CNL, c'est la FSGT qui reçoit des menaces à peine voilées.
La Fédération sportive et gymnique du travail est une fédération sportive nationale représentant
260 000 pratiquants et 4300 associations sportives locales et d'entreprises. Membre du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) comme fédération affinitaire et multisports, elle est affiliée à la Confédération Sportive Internationale du Travail (CSIT).
Qu'est-il arrivé à la FSGT fin 2011 ?
L'hebdomadaire en ligne « Lettrasso » l'explique bien avec humour :
« Tu me donnes ton fichier d'adhérents et tu récupères ta subvention. C'est presqu'en ces termes que le marchandage a eu lieu sous le prétexte d'étude permettant de mieux connaître la réalité des inégalités sociales et territoriales d'accès à la pratique sportive lancée par le ministère des sports. Et c'est la Fédération sportive et gymnique du travail (FSGT) qui en a fait les frais.
Bien sûr, celle-ci a refusé de transmettre à l'État le fichier de ses licenciés sans les avoir avertis au préalable, conformément à la législation française. Un délai de consultation des licenciés aurait du être prévu. Alors, le ministère des sports a menacé illico de rompre la convention d'objectifs qui le lie à cet organisme et aurait d'ores et déjà procédé au blocage du solde d'une subvention d'un montant de 273 000 euros.
C'est une décision pour le moins rude et sans aucune concertation.
L'attitude du ministère est d'autant plus surprenante que la bonne foi de la FSGT dans cette affaire de fichier ne semblant souffrir aucune contestation. »
« La position très critique de la FSGT à l'égard de la politique des sports menée depuis 2007 n'est bien sûr pour rien dans la décision du ministère d'exiger les fichiers de ses adhérent. »
Comme pour la CNL il a fallu que l'association mène une campagne énergique pour qu'enfin le ministère recule et abandonne- provisoirement peut être- son chantage.
Début 2012, tout semble rentrer dans l'ordre
http://www.loi1901.com/intranet/a_news/index_news.php?Id=1796
Ce n'est pas un hasard si ce sont des associations comme la CNL et la FSGT qui subissent en premier les attaques de ce gouvernement.
Ces associations représentent une force d'éducation populaire sur le terrain et n'ont d'autres moyens que les cotisations de leurs membres et les subventions publiques.
Elles n'entrent pas dans le cadre de la recherche de marchés de formation ou de conseils leur assurant quelques rentrées.
L'absence de subventions obligerait ces associations à limiter leurs actions et à relever leurs tarifs , ce qui nuirait à leur politique visant l'accessibilité à toutes et à tous.
Jean-François Chalot
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