UMP-PS : tous attendent le sauveur de Washington
Petit à petit, les choses se confirment. Alors que Marine Le Pen devance ses concurrents dans les derniers sondages, l’UMP tente de sauver ses meubles.

Dimanche, un sondage exclusif pour Le Parisien donnait Marine Le Pen en tête du premier tour avec 23%, laissant Nicolas Sarkozy et Martine Aubry à deux longueurs derrière.
Mardi, deux sondages de rattrapage sont venus, à l’étonnement général, confirmer cette avance. Que cela soit face à Dominique Strauss-Kahn (23%) ou François Hollande (20%), la candidate frontiste caracole toujours en tête (24%).
Drame à l’UMPS. Les esprits s’échauffent. La classe politique dirigeante cède-t-elle à la panique ?
L’UMPS se dévoile
Pendant qu’à gauche on pointe du doigt Nicolas Sarkozy, accusé d’avoir fait le lit du FN, à l’UMP, on préfère minimiser. Si les arguments entendus, pointant du doigt la fiabilité des sondages, sont recevables, ceux de Nadine Morano ont sonné comme un lapsus. Au micro de RTL, la Ministre a confié n’accorder « aucune crédibilité » au sondage de dimanche, et a cru bon de se justifier en rappelant que la candidature de DSK n’avait pas été testée (podcast ici). Comprenez ici : nous devons sauver les meubles, DSK est le sauveur de notre système, le candidat sur lequel nous plaçons tous nos espoirs pour contrer la "menace fasciste".
Mardi, c’était Nathalie Kosciusko-Morizet, plus directe, qui vendait la mèche. Sur Canal +, la secrétaire d’Etat à l’écologie a avoué qu’en cas de second tour PS/FN, ce qui est l’hypothèse la plus probable, elle appellerait « clairement » à « voter PS ».
L’arnaque de la fracture droite/gauche
Etrange argumentaire qui démontre bien une chose : l’UMP sur le déclin attend aussi son sauveur de Washington. Un sauveur qui, une fois victorieux au second tour grâce à l’atmosphère antifasciste qui planera dans le pays, aura la charge de faire croire au changement tout en poursuivant le programme ultralibéral de l’UMP, voire pire. Même Jean-Luc Mélenchon, présenté (par les médias bien-sûr) comme le grand opposant au système, avait certifié qu’il « ferait bloc » derrière le FN en appelant à voter PS, DSK ou pas. Car, vous l’avez bien compris, cette alternance gauche droite est illusoire. Un petit arrangement entre amis, avec ce bipartisme qui nous est imposé.
La facture entre l’UMP et le PS n’est au mieux qu’une fissure superficielle, et c’est pourquoi l’un comme l’autre, sur fond de querelles théâtrales, attendent la venue du soldat DSK pour sauveur le système qui leur est commun.
Chris Lefebvre (blog)
> L'article en podcast ICI
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Sources : Charente Libre, Le Parisien, Le Parisien, Le blog de Chris Lefebvre
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