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Un « dîner de cons » et une histoire « à la con » au sommet de l’Etat

Entre narcissisme et mensonges !!!

Depuis quelques jours deux personnalités de l’UMP, et pas des moindres, offrent aux médias leur « marronnier » quotidien. Pour Nicolas SARKOZY, on apprend qu’il n’aurait d’attrait que pour sa personne, ou ses « amis grands patrons qui ont réussi », aime l’argent et affiche un profond mépris pour le parti qu’il veut cependant conquérir, avec des mots peu élégants à l’égard de ses membres. Pour François FILLON ce sont des demandes d’intervention auprès de la justice pour accélérer certaines procédures qui « mouilleraient » SARKOZY et auraient été formulées à l’un de ses anciens Ministres, Jean Pierre JOUYET, aujourd’hui Secrétaire général de l’Elysée sous la Présidence de François HOLLANDE. Vrai ou faux ? Mensonges, manipulations, de la part de qui et pourquoi ? Que croire ? Qui croire ?...

« Tous des cons » 

«  Je suis candidat à la présidence de ma famille politique » : dans un message publié sur Face Book, vendredi 19 septembre, l'ancien président de la République a ainsi officialisé son retour en politique, au sein de son parti, l'UMP. Si je m’en tiens aux infos, Nicolas SARKOZY qui serait assuré d’être le prochain Président de l’UMP, en attendant de viser plus haut, aurait livré à deux journalistes du Parisien- Aujourd'hui en France. Nathalie SCHUCK et Frédéric GERSCHEL des confidences où, s’il n’épargne pas François HOLLANDE, il n’épargne guère plus ses anciens Ministres, dont le premier, mais aussi Le parti qu'il veut conquérir et ses militants par ces mots sympathiques : « À l'UMP, tous des cons. »… (http://www.lepoint.fr/politique/sarkozy-a-l-ump-tous-des-cons-04-11-2014-1878745_20.php). On peut comprendre que certains de ses « amis » n’hésitent pas à rappeler qu’en plus de l’histoire du paiement à sa place par l’UMP de l’amende pour dépassement des frais de campagne, qui a d’ailleurs été accepté par le Trésor public, il y a quelques affaires pour lesquelles la justice s’intéresse ou risque de s’intéresser à sa personne : Affaire BYGMALION, Sondages de l’Elysée, écoutes téléphoniques (mise en examen le 2 Juillet 2014), le supposé financement Libyen, affaire KARACHI, affaire Tapie. Pour certaines, ou la totalité de ces affaires, il peut encourir une condamnation, comme il peut faire l’objet d’un non lieu (affaire BETTENCOURT).

L’un de ses anciens Ministres ne semble pas apprécier et le dit publiquement !!!...

Contrairement à un grand nombre de militants et adhérents de ce parti qui sont persuadés que les propos cités n’ont pas été tenu ou ont été déplacé de leur contexte, Xavier BERTRAND député de l'Aisne croit que l'ancien président a bien tenu de tels propos et n’ont pas été extrait d’un autre contexte ? « Oui évidemment je suis sûr et certain qu'il les a prononcés ». « Je crois aussi qu'il l'a pensé au moment où il l'a dit », a poursuivi le candidat à la primaire UMP pour la prochaine présidentielle. Mais pour Xavier BERTRAND « ce n'est pas la première fois que des propos comme ça sont rapportés, c'est peut-être la première fois qu'ils sont condensés dans un livre. Ça traduit aussi une différence supplémentaire entre lui et moi : le respect. J'ai du respect pour l'ancien chef de l’État, mais je pense aussi qu'en politique si on veut inspirer confiance, il faut de l'exemplarité. Comment voulez-vous qu'il y ait du respect entre les Français quand il n'y a pas de respect entre les responsables politiques d'une même famille ? « . Vraiment, Le meilleur des mondes à l’UMP…

Drôle de menu

Et puis Vlan !... L’un des rivaux actuels de SARKOZY, François FILLON qui fut son premier Ministre et qu’il n’épargne pas davantage, si on retient cette confidence faite à ces deux journalistes : « Un loser… Il paraît qu'il a beaucoup souffert pendant cinq ans. Peut-être aurais-je dû abréger ses souffrances … » Selon Gérard DAVET et Fabrice LHOMME, journalistes d'investigation au journal le Monde et auteurs de « Sarkozy s'est tuer » (éd. Stock), accusent l'ancien premier ministre François FILLON, d'avoir, au cours d'un déjeuner, avec Antoine GOSSET- GRAINVILLE ancien directeur adjoint de son cabinet à Matignon et l’actuel secrétaire général de l'Élysée Jean-Pierre JOUYET, qui fut Secrétaire d'État chargé des Affaires européennes dans son gouvernement en 2007 (une vieille connaissance), de faire pression sur la justice pour qu'elle enquête sur le remboursement par l'UMP des pénalités, liées au dépassement du plafond des frais de campagne de SARKOZY qu’il aurait du lui-même payer. Tandis que les Sarkozystes somment l'ancien premier ministre et l'actuel secrétaire général de l’Elysée de s'expliquer. François FILLON et Jean-Pierre JOUYET démentent, les deux journalistes maintiennent leur version des faits, enregistrement à l'appui de leur entretien avec Jean-Claude JOUYET.

 

Jean-Pierre JOUYET retrouve la mémoire

Après avoir nié dans un premier temps, mais, semble-t-il, au vu de l’enregistrement brandi par les deux journalistes, Jean Pierre JOUYET reconnaît : « François Fillon m'a fait part de sa grave préoccupation concernant l'affaire Bygmalion. Il s'en est déclaré profondément choqué …Il a également soulevé la question de la régularité du paiement des pénalités payées par l'UMP pour le dépassement des dépenses autorisées dans le cadre de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy », il a en outre indiqué « J'ai fait part à mes interlocuteurs du fait que la présidence de la République ne pouvait rien s'agissant de cette procédure relevant de la justice, depuis 2012, il n'y avait plus d'intervention de l'Élysée sur la justice . » Ce qui signifierait qu’il aurait bien eu une demande d’intervention…A moins que ces affaires n’aient été évoqué que de façon informelle, sans aucune demande de la part de FILLON et que les indications données par Jean Pierre JOUYET concernant la justice depuis 2012 ne soient qu’un élément tout aussi informel de la discussion. Mais alors, dans ce cas ce sont les journalistes, dont les interprétations sont erronées, qui sont exploitées de façon tendancieuses ?... Or les journalistes ne cessent de clamer qu’ils disent la vérité et disposent de l’enregistrement de la conversation, recueillis, selon eux, avec l’assentissent de l’intéressé et qu’il est à la disposition de la justice, du fait du dépôt de plainte de FILLON. On peut par ailleurs s’interroger, pourquoi ce repas à ce moment là ?...Qui a pris l’initiative de ce repas et pourquoi ?

Aux dernières nouvelles, c’est Jean-Pierre JOUYET qui aurait pris l’initiative ? François HOLLANDE en aurait été informé, car d’après ce qu’il se dit, JOUYET aurait demandé et obtenu l’accord du Président… Curieux tout de même ! Vous invitez à déjeuner, par exemple un concurrent, vous retenez une table dans l’un des meilleurs restaurants et ensuite vous demandez l’autorisation à votre patron si vous pouvez y aller. Soit vous avez un « sacré grain »… Ou alors vous êtes certain de ne pas essuyer un refus, car au fond vous ne faites qu’exécuter les désidératas de votre patron.

Un « dîner de cons « dont le récit de l’un des convives creuse un peu plus le fossé entre la classe politique et les citoyens

Entre les confidences peu élogieuses de SARKOZY à l’égard de ses « amis » de l’UMP et l’un de ses concurrent qui fut son ancien Premier Ministre, accusé par le secrétaire général de l’Elysée sous la Présidence du « socialiste » HOLLANDE d’être allé le solliciter pour « couper les pattes » à celui qui n’était autre que l’ancien locataire UMP de l’Elysée. S’il y a eu « magouilles » quels que soit celui ou ceux qui ont « magouillé « dans cette affaire, ils donnent une bien triste image de la politique Française.

Pour le citoyen de base que je suis, j’ai peine à croire que cela soit possible, car il m’est difficile d’imaginer qu'un ancien Premier ministre de la République qui est de Droite aurait effectivement fait appel, dans une situation des plus abracadabrantesques, à l’un de ses adversaire de gauche qui préside désormais la République pour faire pression sur la justice afin d’accélérer des procédures judiciaires qui menacent son prédécesseur, sous prétexte qu’il est leur adversaire à tous les deux…Mais je dois me rendre à l’évidence il s’est bien passé quelque chose, d’autant qu’il n’y a guère de clivages politiques entre eux, ne serait-ce que par leur appartenance à un club très influent : » Le ‘’Siècle’’ est la filiale Française du du club ‘’Bilderberg » (http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/qui-gouverne-reellement-135165 ) …

De deux choses l'une, ou bien JOUYET dit la vérité et c'est accablant pour François FILLON. Ou bien JOUYET ment et s’est servi de FILLON en le conviant à un repas au cours duquel la discussion aurait glissé sur SARKOZY, FILLON faisant part de ses états d’âmes, mais sans pour autant exiger quoi que ce soit de l’Elysée. Mais alors pourquoi JOUYET affabulerait et dans quel but ? Et pourquoi commettre une imprudence aussi énorme que celle de s'exprimer ainsi, avec enregistrement, devant des journalistes aussi affûtés et expérimentés que le tandem DAVET- LHOMME en les recevant à l’Elysée, et HOLLANDE pouvait-il ainsi ignorer leur présence ?.. JOUYET, sauf à être naïf et le dernier des imbéciles, pouvait bien imaginer que la publication de sa déclaration faite par les journalistes n’aurait pas que des effets dévastateurs à Droite, dès lors qu’il y a, en tout ou partie mensonge … A moins d’être convaincu d’une totale immunité, mais dans ce cas ce serait terrible pour le Président de la République. Dans l'hypothèse où Fillon aurait entrepris cette démarche, il se décrédibiliserait totalement à droite, mais pas seulement, pour lui ce serait le suicide politique.

Pendant que la digestion des convives à un « repas de cons » s’avère difficile, l’addition va surtout être salée pour les Français…

La France doit financer un déficit budgétaire de 70,6 milliards d'euros et rembourser 103,8 milliards de dette arrivant à échéance en 2014. La France va emprunter 173 milliards d'euros sur les marchés à moyen et long terme en 2014, anticipant une remontée de ses taux d'emprunt après une année 2013 au cours de laquelle ses coûts de financement sont tombés à un plus bas historique. Ce montant, net des rachats de dette, est un peu plus faible que celui anticipé lors de la présentation au budget en septembre (174 milliards d'euros), mais plus élevé qu'en 2013 (169 milliards), selon un communiqué publié vendredi par l'Agence France Trésor (AFT).

L'AFT, chargée de placer la dette française sur les marchés, publie son programme pour 2014 alors que 2013 a été l'année de tous les records. Le taux moyen pour l'ensemble des emprunts à moyen et long terme s'est établi à 1,54% cette année, un plus bas historique, contre 1,86% en 2012 et 4,15% en moyenne entre 1998-2007. La France s'est même offert le luxe de voir son taux d'emprunt à 10 ans atteindre son plus bas historique à 1,66% le 2 mai sur le marché secondaire où s'échange la dette déjà émise.

Par L’article 123 du Traité de Lisbonne qui interdit aux Etats de l’UE d’emprunter auprès de la Banque Centrale Européenne (BCE), ou de leur banque centrale et sont dorénavant dans l’obligation d’emprunter auprès des marchés financiers, moyennant des intérêts, D’accord, sauf que la France, comme les autres pays Européens emprunte sur les marchés financiers à des banques privées qui elles ont emprunté à 0,15 % au près de la Banque Centrale Européenne (BCE). Pour l'an prochain, l'AFT table sur une charge de la dette à 46,7 milliards d'euros. Pour 2014, l'AFT a confirmé qu'elle s'attendait à une remontée de ses taux d'emprunt à 3,3% en moyenne pour l'échéance à 10 ans, contre 2,23% en 2013. En savoir plus : (http://www.latribune.fr/actualites/economie/20131220trib000802142/la-france-va-emprunter-173-miliards-d-euros-en-2014.html)

Le pays serait-il gouverné par des irresponsables 

L’article 123 du traité de Lisbonne et l’interdiction d’emprunter auprès des banques centrales est à l’origine de l’endettement et des sommes faramineuses engagées par l’Etat pour le remboursement d’une dette qui ne devrait pas exister. Le coût des intérêts de cette dette représente le premier poste de dépense du budget de l’Etat. Mais parmi les plus hautes élites politiques du pays leurs principales préoccupations ne sont, ni de corriger cette aberration, ni de s’attaquer à la crise écologique avec les problèmes de dérives climatiques, de surpopulation, de crises économiques diverses, car la croissance sur laquelle ils misent tous est désormais impossible. C’est à désespérer, car c’est à croire que leurs principales préoccupations se résument à des combinaisons parmi les plus « fumeuses » qu’il soit…


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21 réactions à cet article    


  • Diogène diogène 11 novembre 2014 10:42

    «  Le pays serait-il gouverné par des irresponsables »


    Non !
    Depuis 1958, le pays est gouverné par des narcissiques pervers,
    c’est pire.

    • Francis, agnotologue JL 11 novembre 2014 10:52

      Par définition, un pervers narcissique a les yeux plus gros que le ventre. Autrement dit, il n’a pas les compétences à la hauteur de son égo.

      On dit que le peuple a les dirigeants qu’il mérite. On ne peut pas dire ce que vous dites sans remettre en question la démocratie.


    • Diogène diogène 11 novembre 2014 11:09

      Effectivement...


      Une démocratie dans laquelle seuls les candidats bénéficiant de moyens financiers considérables pour assure leur campagne électorale et dans laquelle les mêmes candidats peuvent impunément faire le contraire de ce qu’ils ont annoncé n’est pas une démocratie : c’est une oligarchie contrôlée par quelques familles qui corrompent des larbins zélés.

      Une démocratie suppose au minimum un mandat impératif pour les élus.

    • colere48 colere48 11 novembre 2014 11:03

      Excellent titre... et article !
      C’est un vrai drame pour notre pays d’être dirigé depuis + de 30 ans par de tels connards !!!


      • zygzornifle zygzornifle 11 novembre 2014 11:17

        Une bande de cons ne peut faire qu’un dîner à la con et se raconter une histoire à la con .....


        • zygzornifle zygzornifle 11 novembre 2014 11:20

          « Le pays serait-il gouverné par des irresponsables »

          un irresponsable on peut le pardonner alors qu’eux le font exprès c’est viscéral, c’est ancré dans chaque atome de leur individu, c’est comme un « sérial » qui ne peut s’empêcher de recommencer .......

          • Claude Courty Claudec 11 novembre 2014 11:51

            Pour le citoyen lambda qui assiste au spectacle, il ne peut que constater :

            - Que deux journalistes, dits d’investigation, travaillant pour un journal réputé irréprochable, sont purement et simplement alimentés en informations – enregistrées s’il vous plat – qui leur permettront de jouer leur pseudo rôle, avec probablement un minimum de complaisance à l’égard de leurs informateurs et donneurs d’ordres. Si ce n’est pas de la collusion, comment cela s’appelle-t-il ?

            Compte tenu des affaires couvertes par ces personnages, de quoi comprendre en tout cas les moyens auxquels ont recours ceux dont le lynchage médiatique de leurs adversaires est la méthode préférée pour parvenir à leurs fins

            - Que l’indépendance d’une certaine presse étant ainsi démontrée (y compris aux « gogochaux »), il reste à imaginer la mesure dans laquelle celle de la Justice puisse être mieux garantie par une Ministre ayant donné publiquement la preuve de sa capacité à mentir, et à persister dans son mensonge.

            Que les cautions et témoignages empressés du ban et de l’arrière-ban de l’entourage politique de l’Elysée, ne font que confirmer l’importance du scandale et d’étaler l’art avec lequel l’alliance politicomédiatique s’efforce de botter en touche, en tentant de ramener l’affaire aux démêlés que l’UMP a avec elle-même.

            Voici en tout cas des pratiques qui rappellent celles de tristes régimes connus en d’autres temps.


            • Diogène diogène 11 novembre 2014 12:04

              «  Voici en tout cas des pratiques qui rappellent celles de tristes régimes connus en d’autres temps. »


              Vous voulez sans doute parler du régime gaulliste, quand Pasqua a créé le SAC,  organisme de protection, « police privée » du gaullisme

            • canard54 canard54 11 novembre 2014 12:49

              Il est bien vrai de constater que l’on a affaire à une bande de cons de première catégorie pure race,que ce soit à gauche ou à droite,ils sont prêts à se bouffer entre eux pour la place suprême et cela au détriment de régler les problèmes qui les concerne dans le cadre de leurs fonctions.

              Ils dégoûtent le peuple électeur,de ce fait on en a rien à faire de leurs déboires étalés dans la presse,qu’ils aillent se faire voir ailleurs.

              • Emmanuel Aguéra Emmanuel Aguéra 11 novembre 2014 12:59

                Je comprends tous les arguments qui plaident en la faveur de la suppression de l’interdiction faite aux état d’emprunter directement des fonds européens et aux meilleurs taux sans avoir à passer par les banques privées qui seules en bénéficient aujourd’hui.
                Car en effet ça revient à dire que lesdites banques sont directement financées par l’état puisqu’elles leurs reprêtent à des taux majorés.
                Ok.
                Mais j’aimerais bien qu’on m’expose simplement pourquoi cette interdiction a tété mise en place.
                Quelqu’un sait ? Et par qui ? quand ? etc, etc...

                Pour permettre à un lecteur de se faire une idée sur une affaire, même grave, exposons, je vous prie, la totalité des éléments qui la composent avant d’imposer une vue trop facile puisqu’ unilatérale.

                En deux mots, je pense que vous déservez plus la cause que vous voulez défendre que vous ne la défendez (à moins que vous nous preniez pour des cons, mais surement pas ?).

                N’apportez plus d’eau, creusez-nous un puits !


                • Daniel MARTIN Daniel MARTIN 11 novembre 2014 17:03

                  En 1973, le Président de la République Georges POMPIDOU, un ancien de la Banque ROTCHILD ( comme aujourd’hui le Ministre MACRON) a estimé que la France étant désormais reconstruite, il n’était plus aussi nécessaire de laisser persister des mécanismes qui s’étaient avérés bénéfiques pour le financement de dépenses d’investissements structurels. D’autant qu’en plus de ces investissements lourds, ces mécanismes de création monétaire « facile » avaient souvent été utilisés pour financer le fonctionnement courant de l’Etat. Aux yeux du Président, des hauts fonctionnaires ou des législateurs de l’époque, il était à la fois utile d’encadrer les potentielles dérives de l’Etat en la matière et souhaitable de sortir d’une ère d’économie administrée.

                  Reste que ces bonnes intentions finirent par faire aussi le jeu du monde de la finance, celui-ci voyant bien l’intérêt qu’il pouvait retirer d’un système dans lequel l’État doit obligatoirement passer par lui pour emprunter. De ce point de vue, la loi de décembre 1973 fut également le fruit d’un habile lobbying bancaire visant à consolider ces « bonnes dispositions » politiques afin de « neutraliser » ceux qui auraient pu remettre en question l’argument d’un Etat trop dépensier et prompt à faire tourner la planche à billets pour continuer à s’endetter dans la mesure où en 1973, l’État français n’était quasiment pas endetté. 

                  Au final, comme on le sait, le nouveau système n’a bien évidemment pas empêché l’État de s’endetter ! Contrairement à ce qu’escomptaient certains, la loi de 1973 n’aura donc pas rempli son rôle de garde-fou budgétaire : l’endettement public s’est poursuivi. Et - circonstance aggravante - il a été contracté auprès de créanciers financiers privés pratiquant des rentes sur la dette. Tant et si bien que l’État est progressivement devenu l’otage d’un système financier privé. avec pour conséquence la capitulation volontaire de tous les gouvernements. c’est une aberration.

                  L’article 104 du traité de Mastricht , qui deviendra l’actuel article 123 du traité de Lisbonne sera la conséquence de l’initiative Française de 1973 est désormais imposé à tous les pays de l’UE



                • Emmanuel Aguéra Emmanuel Aguéra 13 novembre 2014 13:16

                  Merci de votre réponse : 
                  Donc cette réglementation si je vous suis bien fut en son temps motivée par le fait qu’ "il était à la fois utile d’encadrer les potentielles dérives de l’Etat en la matière et souhaitable de sortir d’une ère d’économie administrée« .
                  Vous êtes donc en train de nous dire que l’article 123, outre le fait qu’il existait avant l’Europe telle que nous la connaissons aujourd’hui, découle, au moins dans sa génétique originelle, d’une louable (ou pieuse ?, ou hypocrite ?) intention.
                  Mais la réelle cause de cette perversion ne découle-t-elle pas plus, et on le sent dans vos lignes, de la façon dont la pratique bancaire a évolué ? Car enfin, les »dérives potentielles« , vous nous l’expliquez, préexistaient non seulement à l’Europe, mais au système financier qui en a découlé !
                  Tout ceci, je pense, dans le but d’organiser un contournement des réglementations plus que pour forger l’étau juridico-administratif qu’on reproche régulièrement à une commission si désorganisée (merci les états !) qu’elle s’est laissée plier à une pratique lobbyiste qui, passée de l’occulte à l’officiel, s’apparente à tous comme une corruption institutionnalisée.
                  Nous stigmatisons ici la divergence d’intérêts banques/états. Du tampon espéré, la banque est devenue la sangsue du système.
                  Alors, les jeux d’écriture étant ce qu’ils sont, à savoir que ne circulent plus de liquidité lais des ordres de transferts de banques à banques, que se passerait-il si demain le coussin d’intérêts sur lesquelles ces établissement se nourrissent était supprimé ?
                  Je ne peux m’empêcher de penser que j’aurais dès le lendemain quelque problème à retirer du liquide au distributeur, non ? Et j’ai beau tourner-virer, je ne vois pas comment cela pourrait arriver sans nationalisation des-dits établissements.Ce qui pourrait aussi se concevoir, disons : hexagonalement, mais les transferts étant ce qu’ils sont, cela n’aboutirait-il pas à assécher la zone au plan international (et pas qu’en Europe) ?
                  Ces histoires sont à manipuler avec précautions et je crois que l’essentiel est d’éviter toute certitude. Car sortir de l’ère de l’économie, comme vous dites, c’est sortir du collectivisme. Or une société »collectiviste« et une société socialement solidaire, ce n’est pas la même chose. Pompidou n’était pas un libéral, un simple homme de droite, en plus moderne (j’évite le terme gaulliste progressif, ce serait un oxymore). Qu’il ait souhaité moins d’état m’étonne, mais bon, ces dérives à éviter, les a-t-il inventées ?
                  Car il ne sert à rien de discuter sur comment ont peut »supprimer« , »arrêter« , »mettre fin à« , etc... si on ne reprend pas les choses au départ.
                  Je crois pour ma part, mais je suis nul en économie, que ce départ fut le jour ou Nixon a »libéré" l’US dollar se sa convertibilité en or, qui reste pourtant aujourd’hui la réserve ultime de réference. A partir de ce moment, il devient virtuellement possible aux banques de préter de l’argent qui finalement n’existe, ou n’existe pas (souvenons-nous des emprunt toxiques) que sur le papier, même si c’est du papier -monnaie. Je vais même jusqu’à penser que la crise actuelle vient de cette hypocrisie.
                  La dissociation, au sein des banques, des activités d’affaire et de services (n’était-elle pas promise par Moi-Président ?), et même un contrôle de l’administration de ces dernièree une fois la séparation faite sont ce qu’on peut à mon avis souhaiter de plus réaliste aujourd’hui.
                  Après, convaincre les anti-européens que l’ogre libéral n’attends que l’écroulement du peu qui fonctionne en l’Europe pour s’en donner à chœur-joie, je pense que c’est là le plus dur.


                • Loïc Decrauze Loïc Decrauze 11 novembre 2014 17:16

                  Jouyet, secrétaire général de l’Elysée ? Eh bien non ! Mon acrostweet dévoile sa vraie fonction : http://acrostweet.blogspot.fr/2014/11/jouyet-jean-pierre.html?view=mosaic


                  • jef88 jef88 12 novembre 2014 13:00

                    C’est une autre version du mur des cons ?????????????


                  • heliogabale heliogabale 11 novembre 2014 21:24

                    Que les grands bourgeois parlent entre eux ça n’a rien de de nouveau...

                    La vraie affaire c’est celle du remboursement par l’UMP des pénalités du candidat Sarkozy, ce qui est interdit par la loi...

                    Sinon, Fillon est une baltringue incapable d’assumer ce qu’il dit : il avait pourtant une occasion en or d’assommer Sarkozy en y allant frontalement...


                    • Spartacus Lequidam Spartacus 12 novembre 2014 08:57

                      Dans ce diner il y a quand même quelque chose à retenir :


                      Vous avez un problème de justice ? ALLEZ VOIR SOPHIE !

                      Jouyet : « J’ai dit à Gosset-Grainville : "Vois plutôt Sylvie Hubac [directrice du cabinet de Hollande]. Moi, on me dit qu’on ne peut pas aller plus vite et que c’est la justice qui instruit normalement les procédures." ».......

                      Donc quand la justice ne va pas assez vite allez voir Sophie !

                      Divorce trop long ? allez voir Sophie !

                      Procédure qui traîne ? allez voir Sophie !

                      Mettre à charge votre adversaire devant la justice ? allez voir Sophie !

                      Et Jouyet le dit sans se rendre compte que c’est l’apologie de la connivence....


                      • Spartacus Lequidam Spartacus 12 novembre 2014 20:33

                        Hoops c’est pas Sophie c’est Sylvie....

                        Vous aviez compris.

                      • Francis, agnotologue JL 12 novembre 2014 09:37

                        Putain,

                        ils sont gonflés !

                        Les UMPistes accusent les Socialos de ce qu’ils pourraient se livrer aux mêmes turpitudes qu’eux ! Un comble.

                        J’explique .

                        Rappelez vous les promesses du candidat Sarkozy : ’’ Je n’aime pas l’injustice (*), et je ne laisserai à personne le monopole de la justice’’. 

                        Pour Sarkozy l’UMP est forcément à la botte du pouvoir politique. Mais dans le même temps, il reproche aux socialistes la possibilité de s’en servir contre lui. Plus c’est gros ! Ce type est un monstre de contradictions, ce qui, nous le savons bien, n’est pas un obstacle en politique, hélas. J’ai même envie de dire que la politique est l’art des contradictions.

                        Ceci dit, les citoyens honnêtes, devraient faire pression sur la Justice pour qu’elle accélère le processus qu’a ou pas, demandé Fillon à Jouyet. Qui est prêt à voter pour un individu qui mérite la prison ? Ces cris d’orfraie à l’encontre devant l’éventualité d’une accélération de la Justice à l’encontre Nicolas Sarkozy vaut aveu de culpabilité du bonhomme.

                        Au fait : qui a accéléré le processus de la chute de DSK ?

                        (*) en fait, il avait fait un lapsus et dit : je n’aime pas la Justice. C’est moi qui mets un J majuscule.


                        • Francis, agnotologue JL 12 novembre 2014 09:37

                          Lire : Pour Sarkozy la Justice est forcément à la botte du pouvoir politique.


                        • mimilamiche mimilamiche 12 novembre 2014 10:45

                          C’est vrai que le taux de CONS dans le gouvernement français est exceptionnellement très élevé 


                          • vachefolle vachefolle 12 novembre 2014 10:56

                            je pense que l’affaire jouyet a du se faire de la façon suivante, car l’incompétence est plus répandue que le machiavélisme, et visiblement jouyet parle a tord et a travers.

                            Fillon au dessert : « L’UMP aurait jamais du remboursser la penalité des frais de campagne de Sarko, on va porter plainte et j’espere que la justice va aller vite », dans les faits l’UMP va porter plainte qq jours plus tard, donc il etait au courant.

                            Compréhension de Jouyet : Il me demande de voir comment accelerer la justice, j’en parle a Flamby.

                            Jouyet, en mode jovial et un peu décontracté aux journalistes, « Fillon m’a demandé d’acceleer la justice sur l’affaire UMP »

                            Bref, une grosse dose de « je sais tout, je vais tout vous dire » de Jouyet qui lui retombe dessus.

                            Ha oui, il n’avait pas vu qu’il etait enregistré, le povre.

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