Un gouvernement de cancres
Ce gouvernement n’en finit pas de nous surprendre, et les récentes décisions concernant la rentrée scolaire du 22 juin en interrogent plus d’un.
Macron, dans sa dernière prestation, a assuré que les mesures de distanciation allaient être allégées, et que les 4 m² par élèves seraient de l’histoire ancienne... seule une distance d’un mètre de chaque côté de chaque élève serait demandée.
Bien sûr, mais sans être très « doué en math », on peut considérer que cette analyse est pour le moins surprenante.
En effet, si l’on met l’élève au centre d’une cible qui aurait 1 mètre de chaque côté autour de l’élève, cela donne un carré de 4 m², sans compter sur le volume que représente l’élève lui-même.
Passons...
Demander ensuite aux enseignants de faire en sorte que des classes, dont les murs ne sont pas par définition extensibles, puissent accueillir tous les élèves en respectant la distanciation décidée est plus qu’un casse-tête, mais relève de la quasi impossibilité.
Comme l’écrit un internaute dans un débat sur le net : « on est d’accord que pour faire rentrer 30 gamins en respectant 1 m latéral, et en assurant des couloirs de circulation dans la salle, il faut au minimum 40 m² (si on a des tables individuelles, et pas de bureau pour le prof, ni d’armoires)...qui a des salles de 40 m² ici ? ».
Comme dit un autre intervenant : « on est habitués à leur conneries, mais alors celle-là ! ». lien
La chance des enseignants, c’est que l’injonction ministérielle ne peut obliger les parents à se soumettre à celle-ci, vu qu’elle ne peut s’appliquer qu’aux enseignants, et non pas aux élèves, car s’il est vrai que l’école est obligatoire, il n’en reste pas moins que les parents qui désirent enseigner eux-mêmes sont tout à fait légitimes de garder leurs enfants à la maison. lien
Or devant le bordel qui se prépare, on suppose que de nombreux parents décideront de ne pas envoyer leurs enfants à l’école, d’autant qu’il ne reste que 15 jours avant les grandes vacances, ce qui soulagerait les enseignants, lesquels sont mis en réel échec s’ils veulent appliquer les décisions du ministre.
Déjà, par le passé, et à plusieurs reprises, de nombreux politologues se demandaient si Jean-Michel Blanquer ne méritait pas un bonnet d’âne, notamment lors de son projet de loi qui lui aurait permis d’avoir la main mise sur les nominations des responsables de l’éducation, et surtout de modifier en profondeur tout le système éducatif. lien
Quant à Macron, qui, peu après son élection, avait promis devant le Sénat qu’il n’y aurait pas de fermetures de classes dans les zones rurales, il était mis devant ses propres contradictions, puisque son ministre avait annoncé quelques semaines avant la rentrée 2017 que plusieurs centaines de classes en zone rurale seraient fermées. lien
Il y a heureusement le Conseil d’État pour sanctionner les erreurs que commettent nos dirigeants...et ainsi, le 13 juin dernier, il a purement et simplement annulé la décision de ne pas dépasser la dizaine de personnes lors de manifestations diverses et variées.
Extrait des conclusions : « l’interdiction des manifestations sur la voie publique mettant en présence de manière simultanée plus de dix personnes ne peut, dès lors, sauf circonstances particulières, être regardée comme strictement proportionnée aux risques sanitaires désormais encourus et appropriée aux circonstances de temps et de lieu, ainsi que l’imposent les dispositions de l’article L.3131-15 du code de la santé publique en application desquelles cette interdiction a été prise, que lorsqu’il apparaît que les mesures « barrières » ou l’interdiction de tout événement réunissant plus de 5000 personnes ne pourront y être respectées (...) l’exécution des dispositions du I de l’article 3 du décret du 31 mai 2020 est suspendue en tant qu’elle s’applique aux manifestations sur la voie publique soumise à l’obligation d’une déclaration préalable en vertu de l’article L.211-1 du code de la sécurité intérieure ». lien
Des ministres gaffeurs, ce n’est pas une nouveauté, à tel point qu’un écrivain, Alberto Toscano en l’occurrence, en a trouvé suffisamment pour en faire un livre. lien
Et ils sont encore nombreux ces ministres de la macronie à mériter le fameux bonnet d’âne..
De Griveaux qui dévoile sur les réseaux sociaux son outil de reproduction, à Pénicaud qui donne régulièrement dans le bafouillage incompréhensible, (vidéo) en passant par Ndiaye qui accumule les bourdes (vidéo), Buzyn qui s’embrouille sur les masques (lien), Castaner, le champion du rétropédalage (lien), Borne, qui se prend les pinceaux dans l’éolien (lien), Darmanin pour qui le prix moyen d’un repas au resto est de 200 € (lien), Le Maire qui, tentant la diplomatie, se met à dos les agriculteurs (lien) sans oublier Édouard Philippe, digne émule de La Palisse lorsqu’il déclarait « le 11 mai les écoles seront ouvertes sauf là où elles resteront fermées... » (lien), Macron qui trouve la femme du 1er ministre australien « délicieuse » (lien), (ici un best off des gaffes présidentielles) ils sont nombreux à le mériter plus d’une fois, ce bonnet d’âne, ...
...Ce bonnet d’âne peu élogieux pour l’institution dont ils sont pour la plupart issus, l’ENA, car comme dit mon vieil ami africain : « celui qui rame dans le sens du courant fait rire les crocodiles ».
L’image illustrant l’article vient de gjl038
Merci aux internautes pour leur aide précieuse.
Olivier Cabanel
Articles anciens
Macron va-t-il battre en retraite
Est-ce la fin du service public ?
Après le réveillon, le Réveil ?
Macron, faire le plein avec du vide
Macron vous fait bien marcher !
86 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON