Une bonne gauche contre une bonne droite ?
Sortir du clivage permettrait d'éviter la guerre de tous contre tous.
Ils ne peuvent pas se sentir. Pourtant, ils nous font croire qu'ils tirent dans le même sens pour l'intérêt général du pays. Leur seul point commun : la guerre déclarée contre le chef de l'Etat sortant.
Ils sont copains et connivents pour négocier des places et des morceaux du pouvoir. Mais l'électeur peut nourrir des doutes et s'interroger longuement.
Que fera François Hollande s'il est élu ?
Comment l'ancien secrétaire du PS pourra-t-il travailler sereinement avec tous ces "amis" qui l'ont tant critiqué ? (voir la petite revue de presse ici).
Comment François Hollande pourra-t-il opérer la synthèse entre l'étatisme soviétique préconisé par Jean-Luc Mélenchon, le régionalisme écologique souhaité par les amis d'Eva Joly, ou la haine de l'Europe exprimée par les autres candidats qui forment "la gauche" de France ?
D'un côté, un président sortant multiplie les appels du pied à l'électorat d'extrême droite, et tente de focaliser la campagne sur les questions sécuritaires. Les radicaux, rassemblés autour de Jean-Louis Borloo, carressent toujours le fol espoir d'être entendus, et de glâner quelques postes, à l'issue d'un grand concert de la nouvelle droite bornée et dure...
De l'autre côté, le candidat socialiste, tiré par son incapacité à rendre confiance au peuple. Ce serait donc cela, le grand duel du second tour de la présidentielle ?!
C'est ce que veulent nous faire croire les "grands" observateurs de la vie politique de ce pays, car ils sont, au fond, les grands copains des mêmes, confits dans leur microcosme parisien.
Mais contrairement à une idée reçue, la bipolarisation de la vie politique française n'est pas une fatalité. Nous sommes libres - peuple de France - de ne pas plonger dans les réglements de compte électoraux entre les amis de gauche et les copains de droite. Libre de saisir l'urgence. Quelle urgence ? L'urgence solidaire de mettre fin à la guerre de tous contre tous, déclenchée - à chaque scrutin depuis trop longtemps - au nom de la conquête du pouvoir.
Une autre voie est possible. Plus paisible, plus juste, plus vraie, ouverte sur débat, le pluralisme et la société de demain. Celle qui permettra aux enfants de reconnaître leurs aînés.
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