Une démission qui simplifie la rentrée de F. Hollande
Lundi 25 août 2014, le Premier Ministre Manuel Valls a présenté au Président de la République la démission de son Gouvernement après 147 jours d'activité. Le nouveau Gouvernement est attendu pour demain, mardi 26 août.
Un nom revient beaucoup depuis cette annonce, celui d'Arnaud Montebourg. Il est en effet pointé du doigt comme étant celui à l'origine de cette démission après ses propos durant le week-end précédent : Arnaud Montebourg avait plaidé pour un changement de cap économque, se désolidarisant ainsi des orientations fixées par F. Hollande.
Il appartient désormais à Manuel Valls de constituer un nouveau Gouvernement.
Une démission qui arrive au bon moment
La rentrée politique s'annonçait difficile pour le Gouvernement et le Président de la République. Travail, pouvoir d'achat, fiscalité sont pami les sujets les plus brûlants du moment. Dans un contexte mondial et européen, il est devenu pratiquement impossible pour un pouvoir exécutif d'avoir une réelle prise sur l'économie, et donc d'apporter des solutions et anticiper une rentrée difficile.
L'économie nouvelle se cherche : est-ce la demande qui fait l'offre, ou l'offre qui fait la demande ? Comment développer la croissance dans un monde fini ? Faut-il privilégier les exportations ou les importations ? Autant de sujets sur lesquels les économistes n'ont pas de réponses claires à apporter, rappelant ainsi que l'économie n'est pas une science exacte.
Que peut alors faire un pouvoir exécutif quand le principal problème du moment est l'économie mais que les économistes n'ont pas de réelles solutions à fournir ? Les économistes conservateurs ne savent que proposer d'attendre que l'orage passe et les économistes nouveaux sont ignorés car ils sifflent la fin de la récréation.
Dans un tel contexte, la démission du Gouvernement arrive au bon moment. La rentrée politique annoncée comme difficile n'aura pas lieu : il y a un changement de Gouvernement en cours. Bien sûr, il y aura nos traditionnelles manifestations de septembre et d'octobre, mais cette démission va absorber les revendications et les colères.
On peut se demander si cette démission n'est pas un coup politique tant elle arrive au bon moment. Arnaud Montebourg s'est déjà fait remarquer par le passé pour ses déclarations publiques, aussi a-t-il peut-être décidé de jouer cette carte pour devenir un fusible du Gouvernement et tuer ainsi dans l'oeuf une rentrée difficile.
22 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON