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Vincent Minville, soutien de Nicolas Dupont-Aignan : « on n’aime jamais plus la France que lorsqu’elle est rassemblée »

Vincent Minville est secrétaire départementale de Debout la République et de son candidat, Nicolas Dupont-Aignan. Pour Quartier Libre il en expose le programme et la campagne avec une vision forte de la France.

Quartier Libre : Nicolas Dupont-Aignan plafonne à 1% dans les sondages, vous pensez toujours qu'il sera la surprise de cette élection ?

Vincent Minville : Bien sûr que je le crois, sinon je ne serais pas là ! Que nous ayons un déficit de notoriété dans cette élection, c’est évident. Debout la République est un mouvement jeune et Nicolas Dupont-Aignan commence tout juste à être connu et médiatisé à sa juste valeur. L’égalité du temps de parole, à ce niveau, aura fait beaucoup pour nous dans cette campagne ; pas seulement pour présenter un candidat de plus, mais pour proposer une véritable alternative politique Gaulliste, Républicaine, indépendante et novatrice à nos compatriotes. C’est le projet ambitieux pour lequel nous nous battons et qui, ce dimanche, j’en suis sûr, sera le choix de nombreux français qui en ont assez de la politique de l’échec dans laquelle nous sommes enfermés depuis trop d’années. A ces compatriotes qui en ont assez de ces fausses alternances, nous leur proposons pour la première fois de voter pour eux, de faire le choix de la France libre, au service de l’intérêt général.

QL : Nicolas Dupont Aignan donnera- t-il des consignes de vote pour le second tour ?

VM : Comme Nicolas Dupont-Aignan l’a déjà affirmé à de nombreuses reprises, le vote des français n’appartient qu’à eux-mêmes et il n’est pas question cette fois-ci de donner des « consignes » pour tel ou tel candidat. Les français sont assez matures pour choisir au mieux celui qu’ils jugeront le plus à même de prendre leur destin en main. C’est le principe même de l’élection présidentielle au suffrage universel direct, c’est le principe même de notre démocratie. Mais rappelons tout de même à nos compatriotes que plus notre score sera important et plus nous pourrons influencer ces candidats pour défendre nos idées et nos valeurs.

QL : Nicolas Dupont-Aignan a longtemps été à l'UMP, il ne l'a quitté qu'en 2007, Debout la République n'a plus rien à voir avec ce parti ?

VM : DLR ne dépend plus de l’UMP depuis janvier 2007 et avait déjà pour mission première, lors de sa création en tant que club en 1999, de renouer avec les valeurs gaullistes et républicaines fondamentales qui manquaient à tant de Compagnons et qui s’étaient dissoutes peu à peu au sein du RPR, puis de l’UMP, qui se sont abandonnés aux idées libérales et conservatrices, atlantistes et européennes. Alors au moment où Nicolas Sarkozy a été désigné pour être le candidat de la majorité, Nicolas Dupont-Aignan a choisi de rompre avec cette famille politique verrouillée dans laquelle il ne se reconnaissait plus et a décidé de transformer son club en parti politique 100% indépendant afin de s’adresser à l’ensemble des français.

QL : Pourquoi voter Nicolas Dupont-Aignan plutôt que Marine Le Pen ?

VM : Parce que quand on aime vraiment la France, on ne l'aime jamais plus que lorsqu’elle est rassemblée, sans avoir besoin de monter les français les uns contre les autres, sans avoir besoin de désigner des boucs émissaires au sein de la communauté nationale. Quand on est français, on est pleinement français sans avoir à se justifier de sa religion ou depuis quand on l’est. Et puis c’est paradoxal mais c’est un fait : les extrêmes sont les idiots utiles du système, trop content d’agiter ces « torchons enflammés » pour faire peur aux français, notre devoir est justement de leur montrer qu’une autre voie crédible et profondément attachée aux valeurs de la République, est possible.

QL : Votre objectif est de redonner sa « liberté à la France », la notion d’État-Nation est très présente dans votre programme. N'est-ce pas un concept d'avant guerre peu à la mesure des enjeux du XXIe siècle ?

VM : Bien au contraire ! Face à la mondialisation sauvage, et à la véritable guerre économique et commerciale que nous subissons, seule la Nation, c’est-à-dire le peuple, libre, souverain et rassemblé autour de sa culture, de sa langue, de ses valeurs, de son modèle économique et social a le pouvoir d’affronter de tels obstacles, en œuvrant dans un intérêt commun. C’est seulement dans ce cadre que nos compatriotes auront le courage et l’ardeur de construire ensemble leur avenir avec fierté. Le fédéralisme européen qu’on veut nous vendre depuis tant d’années est une ineptie qui ne pourra jamais fonctionner car il ne signifie rien face aux différences nationales qui font qu’aujourd’hui encore les allemands ne sont pas prêts par exemple, à aider les grecs parce qu’ils fonctionnent différemment et qu’ils ont des visions bien différentes de leur économie. Chaque peuple se bat avant tout pour lui-même, et c’est parfaitement légitime. Alors laissons donc, comme disait le Général, « les peuples disposer d’eux-mêmes ».

QL : Vous souhaitez faire reconnaître le vote blanc et rendre le vote obligatoire. Que se passerait-il si le vote blanc était majoritaire à une élection ?

VM : Si le vote blanc était majoritaire et bien l’élection serait tout bonnement invalidée, cela va de soi ! Et un nouveau scrutin devrait être organisé dans les délais prévus par la loi à mettre en place. Très concrètement cela permettrait avant tout d’impliquer au maximum nos concitoyens dans la démocratie en leur donnant la possibilité de faire passer un message fort à leurs représentants qui devront mieux être à l’écoute de leurs attentes.

QL : Votre position sur l'euro est assez complexe, vous souhaitez créer l'euro-franc, en quoi cela consiste t-il ?

VM : Cela consiste à quitter cette monnaie unique trop chère et non adaptée à l’ensemble des économies européennes -hormis à l’Allemagne qu’elle sert délibérément- pour une monnaie commune qui permette aux monnaies nationales de s’ajuster par rapport à cet « euro-référence », dans des marges de fluctuation bien définies, afin de s’adapter au mieux aux réalités de leurs économies. Cela permettra également aux Banques centrales nationales de financer à taux zéro les investissements d’avenir des États en dehors des taux d’intérêt exorbitants que nous font subir les marchés. La politique monétaire est un élément fort de gouvernance économique et nous n’aurions jamais dû abandonner cet outil indispensable à notre indépendance.

QL : N'y a t-il pas un risque d'inflation important ?

VM : L’inflation, nous la connaissons déjà et c’est une fausse lubie qu’agitent les tenants et acteurs de ce système financier qui ne servent par là que leurs propres intérêts. De plus, ce type de système économique a déjà fait ses preuves à l’instar du SME et de l’ECU qui n’ont pas fait exploser l’inflation dans les années 90 !

QL : Sortir de l'euro ce n'est pas un peu la solution de facilité ? Cela suffira t-il à stopper les dérives de la finance et la spéculation ?

VM : Sortir de la monnaie unique n’est qu’une première étape qui permettra de raviver notre économie, mais cela ne suffira pas. Cette mesure devra s’accompagner d’un protectionnisme intelligent qui protègera nos secteurs sensibles par de la légitime défense commerciale, et nous devrons mettre en place de véritables politiques industrielles, mais également de recherche et d’innovation. En ce qui concerne les dérives de la finance et de la spéculation, nous commencerons par séparer les banques de dépôt des banques d’investissement et l’État rentrera au capital des banques -non pas dans une optique de nationalisation- mais pour avoir assez de poids pour imposer ses orientations dans les conseils d’administration. S’en suivra une grande réforme du secteur financier dans lequel nous devrons revenir sur la déréglementation irresponsable de certains secteurs de ces dernières années.

QL : Pourquoi ne pas chercher à changer l'Europe, la rendre plus solidaire et démocratique plutôt que de la saper ?

VM : Changer l’Europe, mais c’est précisément ce que nous proposons : nous voulons la refonder autour de projets à la carte, comme au temps d’Airbus ou Ariane, où il n’y avait pas de Commission, où il n’y avait pas de BCE, où l’Europe était réellement signe de progrès. Plus de démocratie, c’est également ce que nous demandons en inscrivant dans la constitution le recours obligatoire au référendum sur les projets européens. Alors oui, cette Europe gouvernée par des organismes non élus, cette Europe indifférente à l’avis des peuples, nous voulons clairement la liquider pour refonder une véritable Europe, l’Europe des projets, l’Europe des Nations.

QL : EDF, les autoroutes et bien d'autres... Nous n'avions pas vu autant de nationalisations massives depuis Mitterrand !

VM : C'est encore avant qu'il faut puiser ses références ! Dès la Libération, le Général De Gaulle et le Conseil National de la Résistance ont choisi de faire participer activement l’État aux secteurs stratégiques qui permettaient de relancer l’économie de la France, et cela beaucoup plus massivement qu’en 1981 ! Comme en 1945, nous sommes aujourd’hui à un moment crucial de notre histoire et il n’est pas là question de renationaliser tel ou tel secteur par pure idéologie démagogique sans intérêt. Le fait est que notre pays s’est progressivement déchargé d’activités qui lui étaient pourtant essentielles dans sa dynamique économique et dans la mission essentielle de service public que l’État doit aux français. C’est ce principe fondamental que nous rappellerons en remettant ces secteurs économiques, industriels et environnementaux entre les mains des français, à leur service.

QL : 10 000 policiers et 20 000 places de prison en plus, la répression est la meilleure façon de faire régner la justice ?

VM : Demander à l’institution judiciaire d’appliquer les peines qu’elle prononce en totalité, ce n’est pas de la répression mais du bon sens élémentaire ! Comment voulez-vous que notre justice, nos gendarmes et nos policiers se fassent respecter si leurs sentences ne sont pas crédibles ? On ne fait rien sans ordre, et ce principe vaut dans tous les domaines d’ailleurs… Bien entendu, le rétablissement de l’autorité publique ne sera qu’une première étape, et nous devrons tout mettre en œuvre afin de redéployer les valeurs républicaines par l’école et par des mesures incitant à la responsabilité individuelle. Il n’y a pas de fatalité ou de déterminisme, c’est à chacun, par sa propre volonté et son mérite, de saisir les chances que lui tend la République. A elle aussi, bien évidemment, de se donner les moyens de proposer de telles « chances »…

QL : Vous souhaitez réduire de 50% le nombre d'immigrants par an, passant de 200 000 à 100 000. La France n'a pas besoin d'immigration ?

VM : Ce que nous disons, c’est que l’immigration, au-delà des questions humaines qu’elle suppose, a fait pression à la baisse sur les salaires de nos compatriotes depuis des années, un peu comme une « délocalisation intérieure ». Nous voulons d’abord stopper ce phénomène qui a des répercussions sur la société, qui favorise les haines et les rancœurs de chacun et qui, de plus, enferme ces populations dans la pauvreté, excluant dès lors leurs enfants du pays dont ils ont acquis la nationalité et où pourtant ils ne se reconnaissent pas. Il faut laisser à la République le temps d’assimiler ses nouveaux enfants, cela implique là aussi, de l’ordre et de la régulation. Ce qui n’interdit absolument pas à la France de profiter des talents de ressortissants étrangers qui voudraient rejoindre notre Nation ; de façon légale bien sûr.

QL : Votre programme est-il chiffré ?

VM : Bien sûr et vous pouvez le retrouver de façon détaillée sur notre site internet. Il est avant tout basé sur une croissance forte relancée par nos exportations et la création d’emploi, soutenues par la dévaluation de la monnaie et les barrières douanières stratégiques que nous aurons mis en place. De plus, nos principales économies seront réalisées sur les intérêts exorbitants de la dette, dont nous pourrons nous libérer grâce au taux zéro de la Banque de France. Nous tablons également sur des investissements des entreprises par notre mesure de baisse de l’impôt sur les sociétés qui choisissent de réinvestir leurs bénéfices en France. Mais il n’y a pas de solutions miracles et il faut que nos citoyens sachent qu’il y aura de nombreux efforts à accomplir, de la part de tous . D’où la nécessité également d’une véritable justice sociale et fiscale.

QL : Vous vous adressez à des jeunes, primo-votants pour beaucoup. Vous avez un message pour eux ?

VM : Le premier message que j’ai à leur adresser est essentiel. Même s'ils ne sont pas d’accord avec les propositions que je viens de formuler, avec la vision que nous avons de la France ; ce dimanche, ils vont avoir la chance de devenir les acteurs de notre destin à tous, ils vont avoir la chance de se prononcer sur l’avenir de votre pays. C’est une occasion qu’il faut absolument saisir, quoi qu’il advienne, qu'ils ne laissent jamais les autres décider à leur place. Ce sont des citoyens responsables, qu'ils ne se détournent pas du vote, la légitimité vient toujours des urnes ! J’aurais également aimé leur parler de participation salariale, de capital-formation pour les jeunes, de nos propositions pour l’agriculture, la santé, la défense, le logement ; toutes ces propositions ils les trouveront sur notre site internet, NDA2012.FR et elles traduisent toutes notre volonté de se rassembler pour une France libre, de redonner sa dignité à chacun, de remettre l’homme au centre de toute notre action politique, au service de l’intérêt général. Bref, nous défendons, avec Nicolas Dupont-Aignan une certaine idée de la France, que certains, inféodés à un système et à des intérêts extérieurs, s’emploient à vouloir faire disparaître. Ce 22 avril, que les jeunes ne se laissent pas impressionner par les défenseurs d’un système qui a échoué, qu'ils ne se laissent pas séduire par les excès des extrêmes qui servent ce même système. Ce dimanche, reprenons le pouvoir, votons pour la France Libre avec Nicolas Dupont-Aignan !

 

Propos recueillis pas Maxence PEIGNÉ


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2 réactions à cet article    


  • Txotxock Txotxock 21 avril 2012 16:06

    Après la secte à Mélenchon, et avant la retape à Poutou, l’appel du pont aignan ! Jour du tract électoral sur Agoravox. On est prié de laisser son cerveau avant d’entrer dans l’isoloir. La foi aveugle suffit.


    • Saul 22 avril 2012 10:19

      Qu’est ce-qui mérite le bonnet d’âne dans les propositions de Nicolas Dupont-Aignan. La sortie de l’Euro ? Natixis, c’est une banque qui devrait savoir de quoi elle parle. Lisez ses deux études ci-dessous qui expliquent les raisons pour lesquelles deux pays au moins, la Grèce et l’Espagne vont devoir sortir de l’Euro, que ça leur plaise ou pas :

      http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=63635

      http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=63603

      Nicolas Dupont-Aignan ne promet pas le Smic à 1700 euros, la retraite à 60 ans pour tout le monde et autres bricoles irréalisables dans l’immédiat mais il promet d’essayer de relocaliser une industrie en France abandonnée par l’Europe et nos dirigeants qui semblent favoriser par tous les moyens possibles (je pourrais les lister) les pays « low cost » en terme de coût de main d’œuvre, au nom du sacro-saint principe de la libre concurrence.


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Max P.


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