What’s next Tony ?
Tony Blair, actuel Premier ministre britannique, doit quitter le 10 Downing Street le 27 juin prochain et laisser la chaise toute chaude (après dix longues années au pouvoir, la chaise doit même être bouillante...) à son allié au Labour (parti travailliste) et au gouvernement, le chancelier de l’Échiquier (ministre de l’Économie et des Finances du Royaume-Uni), Gordon Brown.
Contrairement au système français où la démission du chef de l’Etat impose de consulter le peuple pour choisir le prochain président, la démission du Premier ministre britannique n’entraîne aucune élection. Le chef de la majorité, dans ce cas le leader du Labour, Gordon Brown, devient le nouveau Premier ministre.
A présent, on parle de Tony Blair partout. On l’annonce d’ailleurs partout : certaines rumeurs le disent prêt à rejoindre le groupe Carlyle, une société d’investissements américaine, d’autres le voient à la présidence de la Banque mondiale pour succéder à Paul Wolfowitz, ou encore futur président de la Commission européenne, voire futur président de l’Union européenne (idée apparemment soutenue par le président français Nicolas Sarkozy).
Mais voilà que la presse américaine semble pencher tout d’un coup pour une nomination de Blair comme « Envoyé spécial du Quartette pour le Proche-Orient » (Quartette : États-Unis, Union européenne, Nations unies et Russie). Et l’on dit que la Maison-Blanche serait derrière cette nomination. Sa fonction : il serait chargé des questions de gouvernement et des affaires économiques palestiniennes. Son action porterait sur le fonctionnement d’un futur État palestinien. Mais aucune fonction liée aux négociations entre les gouvernements arabes, israélien et palestinien.
Deux petits problèmes cependant :
- Tony Blair s’étant engagé aux côtés de George W. Bush dans la guerre en Irak, sa fonction d’ « envoyé » pourrait très bien être contestée au Proche-Orient.
- Un membre du Quartette s’opposerait à cette nomination, la Russie, après le litige judiciaire qui oppose Londres et Moscou dans l’affaire de l’assassinat de l’ancien espion russe Alexandre Litvinenko au polonium 210 (poison radioactif), cette affaire ayant considérablement tendu les relations entre les deux pays.
Le gouvernement britannique s’est pour le moment refusé à tout commentaire sur ces rumeurs.
Alors qui croire ? Que fera Tony Blair après le 26 juin ? Un gig avec les Rolling Stones ? Une visite privée au ranch texan de son grand ami George W. ? Des conférences payées 300.000 euros comme Bill Clinton ? Ou peut-être rendra-t-il tout simplement visite à un autre ancien chef de l’Etat retraité depuis peu, Jacques Chirac !
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