Y a-t-il un pilote dans l’avion
A voir de quelle manière cette pandémie est gérée, on peut se poser la légitime question : y a-t-il un pilote dans l’avion « France » ?
Que ce soit au niveau du président, des différents ministres, des porte-parole, des conseillers de tout crin, et de l’administration, la gestion de cette pandémie est tout, sauf une réussite.
Le mensonge, l’incohérence, la contradiction, les pires des mauvaises décisions, se sont invités régulièrement lors cette triste mésaventure virale.
Dans les colonnes du « Point », ce sont les fonctionnaires qui sont pointés du doigt, mais ne sont-ils pas d’abord les victimes des décisions désordonnées du pouvoir ?
S’il faut en croire Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse : « la bureaucratie est à la fois un stock formidable de compétences et un monstre de lourdeurs et d’habitudes qui gênent l’adaptation aux situations imprévues ». lien
Le coupable serait donc tout trouvé...le bureaucrate... sauf qu’Olivier Becht, député centriste du Haut-Rhin n’est pas de cet avis : « le gouvernement n’a aucune vision, il ne fait que s’adapter à la pénurie. Mais 3 semaines de perdues, et un confinement prolongé, c’est un coût de 100 milliards pour l’économie », a-t-il martelé, sans langue de bois. lien
Cette vidéo humoristique de 3 minutes, montée sur une chanson du défunt Christophe, « les marionnettes », résume bien la situation.
D’ailleurs, ces fonctionnaires montrés du doigt s’insurgent : « on gère la pénurie, mais la stratégie d’ensemble est illisible ».
Et comment ne pas leur donner raison quand on découvre les incohérences décisions du pouvoir qui ouvre les écoles primaires (et les cantines), et refuse de donner l’autorisation aux bistrots et restaurants, ce qui suscite une totale incompréhension. lien ?
Car finalement, comment les élèves du primaire et de la maternelle, pourraient-ils jouer dans la cour de l’école, en respectant « les distances de sécurité » ?
Comment pourraient-ils se nourrir en portant un masque... assis les uns à côté des autres, tout en respectant les distances ?
Il est question de n’accepter que 15 élèves par classe... mais où iront les autres ? Seront-ils tirés au hasard ?
Très logiquement, les syndicats d’enseignants, et une majorité de parents d’élèves critiquent cette décision, et devant la fronde grandissante, le chef de l’état a laissé la décision aux parents d’élèves... lien
A Tulle, et ailleurs, des maires ont déjà refusé d’ouvrir les écoles le 11 mai. lien
Mais revenons aux membres de l’équipe qui a géré si lamentablement cette pandémie.
A tout seigneur tout honneur, commençons par Sibeth, qui porte bien son prénom, et qui a accumulé tant de bourdes, que ça en devient tragique.
Comment ne pas être surpris par ses déclarations saugrenues « qui ne sait pas comment on met un masque » ?
C’est la même qui, le 17 mars, déclarait d’une part que « les masques étaient inutiles, et d’autre part qu’on ne pourrait pas les acheter dans des pharmacies, car ne n’est pas nécessaire quand on n’est pas malade ». lien
Et quid des volte-face d’un Martin Hirsch, le cœur hypocritement sur la main, mettant en scène des larmes de crocodile ?
Il affirmait lors d’une interview soutenir l’hôpital, et c’est le même qui, quelques temps avant, dénonçait le trop grand nombre de lits quand il déclarait en 2017 : « les nouveaux hôpitaux auront moins de lits, mais recevront plus de malades »...lien
Dans cette poignante vidéo de 2019, quelques semaines à peine avant la pandémie, infirmiers et docteurs proposent une chanson dans laquelle tout le malaise de l’hôpital est décrit dans ses moindres détails : salaires de misère, manque de moyens, manque de lits, condition de travail, de matériel...suivie par les propos larmoyant d’un Martin Hirsch qui défend en 2020 le contraire de ce qu’il déclarait 3 ans auparavant.
Quand on songe que c’est à ce troublant personnage qu’est confiée la gestion des hôpitaux de Paris... mais aujourd’hui, tout comme Macron, il affirme qu’il a changé.
On pourrait en douter...
Ce même Macron qui vient de s’illustrer en visitant une ferme, laquelle produit des tomates hors sol, sous serre, chauffées toute l’année, tout comme des fraises, cultivées à 2 mètres du sol, d’une façon quasi industrielle...
C’est donc pour lui la nouvelle agriculture, et il n’hésite pas à affirmer que les circuits courts ne peuvent nourrir tout le monde, et que l’agriculture bio non plus...
Ce qui a provoqué la logique indignation la FNAB (Fédération Nationale d’Agriculture Biologique) : « le président de la République a choisi de valoriser le modèle agricole le plus déconnecté du monde du vivant ; un modèle aseptisé, artificialisé, ou il y a plus de béton que de terre, où les fruits et légumes sont chauffés toute l’année ». lien
Mais revenons au traitement gouvernemental de cette pandémie.
François Blanchecotte, président du syndicat des biologistes, fulmine contre les lenteurs gouvernementales, notamment en ce qui concerne les fameux tests : des acteurs de l’analyse vétérinaire ont proposé de réaliser, sous un délai de 15 jours (c’était le 15 mars) entre 150 000 et 300 000 tests par semaine, Jérôme Salomon, directeur général de la santé, n’a même pas daigné répondre. lien
Ce qui a fait dire à François Blanchecotte : « Jérôme Salomon, c’est un médecin de santé publique, la biologie, il s’en fout complètement ». lien
Aujourd’hui, l’Allemagne réalise 700 000 tests par semaine, et vise les 1,7 million de tests début mai.
Quant aux si attendus masques, Macron promet que d’ici le 11 mai, les entreprises textiles françaises devraient en produire 17 millions par semaine, et qu’ils sont autorisés à la vente en pharmacie. lien
Mais qui le croit encore, d’autant que de nombreuses pharmacies n’en ont pas ? lien
En tout cas, le président de la FMF (Fédération des Médecins de France) le Dr Jean-Paul Hamon, en veut à l’imprévoyance des pouvoirs publics : « il y aura des comptes à rendre » a-t-il déclaré. lien
Comment ne pas approuver aussi la colère de l’épidémiologiste suisse Antoine Flahault (c’est lui qui a coordonné la lutte contre le chikungunya-ndlr) qui dénonce l’insistance du gouvernement à déclarer, depuis le début de la crise, que le port des masques pour tous « ne sert à rien »...Lien
Il n’y a vu qu’une seule explication...la pénurie.
On a donc menti à la population pour masquer une triste réalité.
Nous manquerions donc de moyens ?
Ce n’est pas l’avis de Frédéric Valletoux, président de la fédération hospitalière de France, qui a déclaré : « nous n’avons pas besoin de plus de moyens, mais de plus d’intelligence ».
Il y aurait donc carence d’intelligence au sein de ce gouvernement ?
Il y a surtout une cacophonie de plus en plus visible entre le président et son 1er ministre, et le discours que va tenir ce dernier le 28 avril pourrait bien être son dernier, car leurs avis divergent de plus en plus souvent, notamment sur le choix d’ouvrir les écoles.
Même si les intéressés assurent qu’il a entente parfaite, de nombreux observateurs dénoncent les couacs de plus en plus nombreux. lien
Nous vivons une crise dépassant largement les précédentes, et, alors que des pays ont géré ça bien mieux que nous.
C’était pourtant pas si compliqué de dire la vérité aux français, en leur avouant que nous n’avions plus (ou presque plus) de masques, que nous n’avions pas assez de lits pour affronter pareille situation, que nous étions dépendants de la Chine, et d’autres pays...
Au lieu de ça, ils sont tombés dans le piège de « la communication de bienveillance », tentant de rassurer au lieu d’agir.
Nos voisins outre-Rhin ont mis en place une autre stratégie, en nommant seulement 2 experts conseil en contact personnel avec le gouvernement, et le virologue Christian Drosten, devenu un héros pour les Allemands, sorte de Professeur Raoult version teutonne, (c’est lui qui a été le co-découvreur du SRAS) ce qui a permis de commencer très tôt les tests de dépistage, coupant ainsi les foyers principaux de contamination des lieux non-infectés. Cette gestion de la pandémie a été si efficace que dès le 27 avril, les commerces de moins de 800 m² ont été ouverts, et collèges/lycées la semaine suivante. lien
Mais nous sommes en macronie... et comme dit mon vieil ami africain : « le jeune marche plus vite que l’ancien, mais l’ancien connait la route ».
L’image illustrant l’article vient de rts.ch.info
Merci aux internautes de leur aide précieuse
Olivier Cabanel
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