C’est un Juif qui rencontre un autre Arabe...
Quid de ces Rabbins antisionistes qui essayent depuis plusieurs années de faire entendre leurs voix, sans récolter beaucoup d’attention des médias traditionnels ?
Leur théorie, pour autant surprenante qu’elle soit, est pourtant portée par une logique indéniable.
Se basant sur le texte de la Bible, ils affirment que les sionistes n’ont rien à faire en Palestine actuellement puisque dans l’Ancien Testament, seule partie de la Bible acceptée par la religion juive, il est dit clairement que lorsque le Messie sera venu, il sera temps pour le peuple Juif de retrouver sa « terre promise », mais pas avant…
Or, jusqu’à preuve du contraire, pour les Juifs, le Christ n’est pas le messie, et ils l’attendent encore…leur présence en Palestine n’est donc pas justifiée, si on se base pragmatiquement sur le texte de la Bible.
Lors d’une conférence de presse récente, ils ont conclu leur intervention par ces mots : « la Palestine était un pays peuplé d’êtres humains, les Palestiniens, (…) ainsi que des Juifs orthodoxes qui craignent Dieu. Et tous dirent comme un seul homme : nous ne voulons pas d’un état d’Israël (…) étant donné que les sionistes ont usurpé la terre, qu’ils sont allés en Palestine, et qu’ils l’ont volé au peuple Palestinien, ils ont soumis ce peuple par la force des armes puis ils l’ont expulsé, (…) les sionistes, bien loin d’être les protecteurs des juifs, sont en réalité les principaux responsables de l’antisémitisme dans l’ensemble du monde (…) nous prions pour la venue du jour où la gloire de Dieu sera révélée au monde entier, et où nous pourrons tous le servir, dans la paix et l’harmonie ». lien
Au-delà de cette position radicale, deux chercheurs ont planché sur la question de l’origine du peuple Juif, dans un ouvrage de près de 600 pages, et leur conclusion est pour le moins originale :
Ils s’appellent Messod et Roger Sabbah et leur proposition est étonnante, car si elle s’avère exacte, Israël et les autres pays arabes n’auraient plus aucune raison de se faire la guerre, pour la bonne et simple raison que tous seraient de même origine.
Pour être tout à fait complet, ils ne sont pas les premiers à avoir imaginé cette théorie, puisque Freud, dans son ouvrage « l’homme Moïse et la religion monothéiste » (Gallimard, 1986) avait lui-même écrit : « nous aimerions à présent risquer cette conclusion : si Moïse fut un égyptien, s’il transmit sa propre religion aux Juifs, ce fut celle d’Akhenaton, la religion d’Aton »…. mais ce n’est pas tout.
L’égyptologue Fabre d’Olivet, un contemporain de Champollion, (lien) avait déjà en 1820 fait un rapprochement entre Adam, Caïn, Seth et surtout Hanokh, Hénokh et Noah de la racine hébraïque Anokhi (je suis) nom d’Akhénaton.
Le nom de tous ces personnages bibliques signifie « je suis le fondateur, l’artisan d’une nouvelle institution », et comme Caïn, d’une nouvelle métropole. lien
Sauf que les deux auteurs du livre « les secrets de l’exode » (édition JC Godefroy, 2000, republié en 2008 en Livre de Poche) vont encore plus loin.
Sur plus de 500 pages, avec des références précises tirées soit de la Bible, soit de textes anciens égyptiens, s’attachant à utiliser la Bible Araméenne, plus complète que la Bible Hébraïque, puisqu’on peut y constater des différences essentielles, ils ont complété leur base de donnée en utilisant des découvertes récentes, notamment les tablettes de Tell-El-Amarna, anciennement appelée Akhet-Aton, documents administratifs qui évoquent la politique extérieure et intérieure du temps d’Akhenaton.
Voilà en résumé ce qu’ils défendent : la fin du monothéisme égyptien remonte à 1344 avant JC, avec la disparition d’Akhenaton, qui a signé aussi la désertion de sa capitale Akhet-Aton.
Les auteurs s’étaient interrogés sur le fait qu’on ne trouve aucune trace dans les textes egyptiens, ou ailleurs, d’un exode d’Hébreux et proposent cette solution : le peuple hébreu n’est autre que la population d’Akhet-Aton, chassée par le successeur du Pharaon Aï.
Ils auraient donc été déportés en Canaan, une province égyptienne située à 15 jours de marche de la vallée du Nil, et les prêtres monothéistes du peuple chassé auraient fondé, 40 années après la campagne militaire de Toutankhamon, la Judée, autrement appelée le royaume de Yahouda.
Akhenaton avait fait bénéficier à son peuple de toutes les richesses de l’Egypte, laquelle abandonnée, avait périclité.
La capitale était composée d’une population hétéroclite, non seulement d’Egyptiens mais aussi d’Ethiopiens, de Mycéniens, Minoïens, Crétois, Cananéens, Phéniciens, Babyloniens et les prêtres furent séduits par les femmes splendides et métissées de ce petit peuple.
Les frères Sabbah révèlent aussi à leur tour une erreur commise par les chrétiens, tout comme pour le peuple d’Akhet-Aton, au sujet d’Elohim (Dieu) qui, comme il est un pluriel signifie clairement qu’il y avait plusieurs dieux, ce qui est en contradiction avec une religion qui se disait monothéiste, et comme l’affirment les auteurs : « les Elohim sont les pharaons multiples, les pères de l’Egypte ».
Pour fonder leur théorie, ils ont mis en évidence de troublantes analogies entre l’alphabet Hébreu et l’écriture hiéroglyphique, mais aussi entre la Genèse et la cosmologie égyptienne. lien
Par exemple, Ils s’étaient étonnés, lors de la découverte de la tombe de Toutankhamon, que les égyptologues ne se soient pas interrogés sur la présence d’inscriptions religieuses peintes sur 8 colonnes. Or sur la 8ème colonne se trouve un hiéroglyphe signifiant « O Dieu » lequel signe rappelle exactement là 5ème lettre de l’alphabet hébreu « Hé » signifiant « souffle de Dieu ».
Ils démontrent que les noms des personnages de la Bible : Abraham, Moïse, Aaron, Josué, Sarah, Laban seraient en fait les noms et titres royaux des Pharaons de la 18ème dynastie.
Ils expliquent comment, grâce à l’histoire de l’ânesse de Balaam, on retrouve transcrit dans la Bible le nom d’Akhenaton.
Cette histoire proclame : « Anokhi Atone-Kha », que l’on peut traduire par « je suis ton Dieu Aton », qui deviendra « Anokhi Adonaï » qui se traduit par « je suis l’éternel ton Dieu ».
Pour les deux auteurs, la quintessence de la sagesse égyptienne est parvenue jusqu’à nous, portée par la tradition orale de ceux qui se firent appeler les Hébreux.
N’est-il pas étonnant de rapprocher l’épisode de Moïse écartant les bras pour provoquer la séparation des eaux afin de permettre à son peuple d’échapper aux armées égyptiennes, alors que, comme l’affirment les auteurs, c’était l’une des prérogatives des Pharaons, dont le pouvoir permettait aussi de séparer les eaux ?
Une autre trouvaille des frères Sabbah se porte sur « l’arche de Noé » qui n’aurait pas été un navire, mais bien la ville fondée par Akhenaton, Akhet-Aton, et, comme Fabre d’Olivet, ils expliquent que « jamais le mot « tébah » n’a voulu signifier « arche » mais le nom symbolique donné par les Egyptiens à leur ville sacrée, Théba, considérée comme l’asile, le refuge, la demeure des dieux ».
Quant au Mont Ararat, ou l’arche de Noé est supposée s’être échouée, ce serait, toujours d’après l’égyptologue Fabre d’Olivet, tout à fait autre chose, et en tout cas pas une montagne.
La traduction du mot Ararat est « orbe de l’effluence lumineuse », et la pyramide contenant l’arche ou la barque de Ré est une « montagne de lumière ».
D’ailleurs parmi les maquettes de bateaux retrouvées dans la tombe de Toutankhamon, une maquette en albâtre représentait l’Arche de Pharaon, dont la proue et la poupe étaient ornées d’une tête de gazelle sculptée. photo
Pendant les 120 jours de l’inondation, Pharaon se plaisait à visiter son pays avec sa famille et ses animaux favoris, et la légende d’un navire emportant Noé et tous les animaux viendraient peut-être de là ?
Cerise sur le gâteau, dans son livre « Akhénaton, roi d’Egypte » Cyril Aldred relate la présence insolite d’un zoo à Akhet-Aton dans lequel se côtoyaient des animaux domestiques et sauvages… lien
Les auteurs des « secrets de l’exode » donnent aussi un tout autre sens au mot prophète : comme les habitants d’Akhet-Aton étaient d’origines diverses, ils avaient crée une nouvelle langue, qui allait devenir l’Hébreu, que les habitants de l’ancienne Egypte ne pouvaient comprendre, obligeant le Pharaon Aï à s’offrir un interprète, Aaron en l’occurrence, redonnant ainsi au mot prophète un tout autre sens : « intermédiaire entre Dieu (Pharaon) et les hommes (les habitants d’Akhet-Aton) ».
En résumé, ils apportent de multiples preuves que l’Egypte, et surtout le pays de Canaan, occupé aujourd’hui par la Palestine et Israël, était bien la patrie d’origine du peuple de la Bible…ce qui explique que cette terre est sacrée pour les 3 religions : musulmans, juifs, et chrétiens, (lien) et qu’il n’y a aucune raison pour que toutes ces religions ne cohabitent pas en paix, puisqu’elles ont la même origine.
Ce qui aujourd’hui, à la lumière des évènements qui perdurent, reste un vœu pieux.
Comme dit mon vieil ami africain : « le monde a beau changer, le chat ne pondra jamais ».
L’image illustrant l’article vient de « sos-crise.over-blog.com »
Merci aux internautes de leur aide précieuse
Olivier Cabanel
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