« N-ème » hommage du vice à la vertu ?
Face à l’échec, historiquement avéré, de pensées matérialistes, scientifiques ou philosophiques, à fonder des systèmes de valeurs qui tiennent la route - « durables ? »- tant aux plans individuels que collectifs, dans la foulée des Debray (Dieu, un itinéraire) BHL, (le Testament de Dieu) et beaucoup d’autres, l’idée sous jacente serait, en gros, de fonder un christianisme sans le Christ. De jeter le bébé, mais de garder l’eau du bain.
Notons d’abord que c’est assez flatteur pour ce dernier. Cela part d’un constat implicite. Aux plans individuels, comme collectifs et politiques, ses « productions », l’éthique chrétienne et la démocratie libérale, son sous-produit occidental, sont, rétrospectivement, celles qui ont donné les moins mauvais résultats. Compte tenu du fait, bien sur, qu’elles furent portées par des hommes comme tous les autres,« pas foncièrement méchant mais foncièrement médiocres » dixit l’auteur.
« Maniérisme peu innovant »
Ce qu’il nous propose est, comme d’habitude, une nouvelle religion : une « spiritualité athée ! ». En pratique, une réactualisation du message centrale des évangiles, y compris dans la hiérarchie des valeurs théologales (I Corinthien 13 et suivant). En cela il n’innove pas tellement puisque le christianisme déjà mettait l’amour bien au dessus de la foi ou de l’espérance. Mais cette nouvelle religion, il la veut débarrassée des « scories » de « l’incarnation » et de la « résurrection » de l’espérance et de la foi. On conserverait la communion et ce qu’il imagine en être la source, la fidélité.
Le tout, implicitement, mais sans doute pas accessoirement, avec un clergé renouvelé. Le philosophe pour prêtre aux commandes du « sens ». Là aussi, la différence paraît minime. Ce n’est jamais qu’un corporatisme comme un autre. En quoi le fait de porter un autre nom le différencierait-t-il du prêtre ou du Rabin ? Surtout dans l’hypothèse de l’inexistence de Dieu.
D’autant que dans l’ensemble, les « plus merveilleux abus » des églises (J. Calvin), les massacres, inquisitions, intolérances, on quand même plus porté sur les modalités terrestres de gestion du sens, et du pouvoir que cela implique, entre leurs spécialistes appointés, que sur des concepts aussi consensuels que l’existence de Dieu, la résurrection ou la vie éternelle…Ce n’est en général pas le plus irrationnel dans les concepts qui à engendré le plus dramatique dans les actes.
Pour le reste ? A critiquer les « croyances » d’autrui, on livre toujours un peu les siennes.
Il s’agît bien d’une « religion ». Au sens étymologique du terme. Religare, relier, rassembler les hommes, mais entre eux, mais en direct, une communion mais sans foi sans espérance avec toutefois un amour qui serait semble-t-il, fondamentalement, l’amour de soi…..
Par comparaison avec le Christianisme qui rassemble les hommes dans la reconnaissance d’un lien qui les dépasse, cette religion serait très exactement ce qu’une messe noire est à la messe.
Une inversion assez systématique des symboles chrétiens et une inversion de leur hiérarchie.
Or, le symbole est ce qui unit. Il s’oppose au diavole qui divise.
On va donc ici regarder ce que sont les « croyances » de Comte-Sponville et tenter de voir si elles sont susceptibles d’unir ou bien de diviser.
La conclusion sera qu’en ce sens, un peu comme Onfray, l’auteur nous propose littéralement, une « religion diabolique »….
Quelles sont les grandes croyances de l’auteur ? Ses grandes peurs et ses grands espoirs ?
D’après Branche, l’argument de fond est que les religions nous offrent des affirmations trop conformes à nos plus grands désirs pour ne pas soupçonner que ce sont des créations ad hoc.
- « D’abord de ne pas mourir, ou pas complètement, ou pas définitivement »
- « Retrouver les êtres chers que nous avons perdus «
- « La justice et la paix finissent par triompher »
- « Être aimés »
Bien gérer ces désirs, avec un peu de volonté, pas d’espérance ou de foi, mais de l’amour quand même, il pense pouvoir y parvenir. Sous la houlette du philosophe bien sur.
Or, non seulement il est douteux que ces désirs soient partagés par tous, mais le christianisme ne leur donnerait alors que peu de satisfactions.
- La mort est centrale et première dans la détermination des désirs ultimes qu’il suppose à l’humanité, et qui à n’en pas douter sont les siens, là ou c’est la vie pour le Christ.
- Il veut créer le royaume de Dieu ici et maintenant, le royaume du Christ n’est pas de ce monde.
- Il veut « être aimé », là ou le christ promet qu’on aimera, Dieu, soi même, les autres et on trouvera le bonheur.
Sur tous ces points, on est à l’exact opposé de l’histoire relatée dans les évangiles. C’est donc, très étymologiquement, d’un antéchrist que nous parlons. Au double sens possible du mot. Un anti christ, opposition termes à termes aux valeurs chrétiennes, et en fin de compte, un Ante- christ, un paganisme assez classique.
Là où sa pensée apparaît, tant dans la nature que dans la hiérarchie des désirs, comme la plus profondément religieuse c’est qu’elle va à l’encontre des expériences existentielles les plus évidentes. A l’épreuve de la raison raisonnante, elle ne passe pas la rampe. C’est cela qui nous prouve qu’on est en pleine « croyance ».
Mais au contraire du christianisme, c’est une croyance qui ne se connaît pas comme telle. Le chrétien sait qu’il croit, le philosophe, souvent, semble croire qu’il sait.
Centralité de la mort contre centralité de la vie
Dans le christianisme, la mort est un néant. Une absence de sens dont Dieu nous sauve en en offrant un à notre vie, et à notre vie dans on entièreté (la résurrection de la chaire, de la personne dans tous ses aspects, pas avec une division « chaire » « esprit ») On est assez loin des superstitions ésotérique ou néoplatonicienne sur d’éventuels âmes ou esprits voyageurs ou non, sans parler des paradis concrets façon Coran.
On est même et surtout, assez loin de « l’esprit », « résultat le plus intéressant de la nature », qui fait bon compte de notre animalité, et au sujet duquel on serrait tenté de retourner à l’auteur la charge de la preuve. Ce qui n’aurait pas « d’esprit » n’existerait pas (on pense par exemple au règne animal ou végétal) ? Qu’est ce qui nous prouve l’existence de cet esprit ?
On voit, au passage, se profiler à nouveau le rôle central à venir du philosophe. Ah ce n’est certes pas lui qui donnerait le « royaume » aux pauvres en esprit !
Ce qui fascine souvent les auteurs spécialistes de la mort c’est la « mort chrétienne », c’est-à-dire, au moins en partie, apaisée (Ariés, Soljenitsyne, etc...) Pour ressusciter, il faut mourir, et pour limiter un peu l’angoisse que cela représente pour tout un chacun, il faut, un minimum, accepter, aimer sa vie telle qu’elle a été. C’est pour cela que la résurrection chrétienne n’est pas tant la promesse d’un au-delà, que la promesse que sa vie peut changer ici et maintenant : qu’elle a un sens.
La question d’un au-delà après la mort intéresse tellement peu le christianisme qu’il n’en est à peu prêt rien dit dans la bible. Seule définition : « Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ » (Jn 17:3) ». Sans parler de la question de retrouver des être chers. Les Saducéens ont reçu une réponse il y a 2 000 ans (Luc 20-27)
Ce qui est non moins fascinant par contraste c’est la fin des philosophes athées qui ayant préconisé toute leur vie de faire confiance à une nature sans Dieu, finissent trop souvent, quand celle-ci leur présente l’addition, dans l’ésotérisme et/ou la panique, pour qu’on y voit pas presque une marque de fabrique.
De Mitterrand, avec ses messes possibles et ses forces de l’esprit, à Bourdieu, complètement angoissé sur la fin, en passant par les embaumements des « grands leaders » on a l’impression de gens pas assez réconciliés avec leurs propres existences pour admettre leur « finitude ». Ce ne sont pas des exceptions. Pour ceux que le sujet intéresse, on peut lire avec profit, quoique avec difficulté, le pavé de Philippe Muray sur les liens historiques récurrents entre socialisme athée et ésotérisme, notamment autour de la mort, « le XIXème siècle à travers les âges ».
Il serait présomptueux de prétendre que les croyants finissent tous dans la joie et la bonne humeur, mais la bonne nouvelle, c’est que l’Alzheimer accompagnant l’allongement de la durée de vie, sauf progrès fulgurant de la médecine, l’horizon philosophique de la plus part d’entre nous en la matière risque bien d’être de ne pas être confronté de façon consciente à notre propre fin….Tout matérialiste cohérent, même un peu mûr, devait s’en réjouir et rétrograder dans ses soucis philosophique le caractère prioritaire du fait que la vie est une histoire qui se termine mal. Avec un peu de chance, nous participeront certes, en tout état de cause, à cette fin, d’une certaine manière, assez concrète même, mais nous n’y assisterons pas nécessairement, ou peu, au moins d’un point de vue philosophique…
En plaçant la mort à la source des tous premiers de ses désirs les plus chers, l’angoisse de la sienne, puis, de celle de ses proches, Comte-Sponville, comme beaucoup d’autre, ne peut s’empêcher de la placer au centre de sa pensée. La mort reste un mystère pour eux ? Un aiguillon ? Une défaite ? , 1 Cor 15-55.
On se met à sa place ! Parce que « nous sommes tous concernés » ! Mais là aussi on est à l’exact opposé du Christ qui à déjà évacué la question il y a un certain temps Luc 20-38 . « Il n’est pas le dieu des morts mais des vivants ».
Le règne de la justice et la paix ?
Voir l’ecclésiaste : les méchants triomphent, mais cela ne change rien. L’apothéose du Christ est sa torture et sa crucifixion mais cela ne change rien. On ne rentrera pas dans les détails théologiques complexes, mais on devine que celui dont le message de paix s’exprime notamment par « je ne suis pas venu apporter la paix mais la division (le glaive) » a vraisemblablement une vision assez peu bisounours de la question.
Quant à la justice dans la bible, là, on est tellement loin des « modernes » qu’on hésite même a essayer de débroussailler ici la question. Qu’il suffise de rappeler que justice est dans la bible, essentiellement, un concept de relation : elle recouvre de multiples relations et communications concrètes, et par-dessus tout, il y a cette relation de communication que Yahvé a offerte à Israël et qui est entretenue principalement par le culte. La justice biblique, cela peut être « gagner autant en travaillant moins » que les autres (l’ouvrier de la onzième heure), prendre au pauvre même ce qu’il a (parabole des talents). Ce n’est en tous cas pas appliquer de façon général un principe abstrait.
Là où le christianisme sait que l’homme, parce que libre, est susceptible d’injustice et de guerre, il préconise de chercher le royaume de Dieu et SA justice, c’est-à-dire de poursuivre un idéal qui n’est pas de ce monde et donc qui n’est pas atteignable et peu prédictible. C’est une justice « vivante », avec ses contradictions, ses inattendus, ses paradoxes. Surtout, pas susceptible de manipulations par certains ou de trop de subjectivité. Toute personne qui prétendrait « connaître » la justice de Dieu, et il y en a eu, s’expose à la critique de se prendre lui-même pour Dieu. Cela ne passe en général pas très longtemps et c’est toujours contraire à la doctrine. En revanche, on a des exemples de justes « scientifiques » au sujet desquels on a pu parler de culte de la personnalité.
Or nous savons tous aussi, concrètement, que LA justice n’est pas de ce monde et surtout, qu’il n’y a pas parmi les hommes UNE justice. D’ailleurs, dans le cas inverse, on n’aurait pas besoin de démocratie. En affichant parmi ses désirs prioritaires celui de LA justice, il affiche déjà un projet qui est plus politique que même philosophique. Nous savons aussi qu’en présence de différentes conceptions de ce qui est juste, ceux qui on tendance à penser qu’il y a UNE justice, qui curieusement est souvent la leur, ont, aussi, une fâcheuse tendance à vouloir l’imposer.
La justice désir le plus cher ? Au plan collectif, si on considère avec Héraclite qu’elle est s’oppose au chaos social, il faut bien voir qu’elle est au moins aussi compatible avec l’acceptation scrupuleuse d’une société de caste à l’indienne qu’avec une recherche patiente de plus d’équité sociale dans un occident restant un peu chrétien. Au plan individuel et sous nos latitudes, le désir le plus cher semble bien être de jouir des petites injustices dont on est le bénéficiaire, en dénonçant celles dont on ne profite pas. De dénoncer les « privilèges » des autres, plus que de chercher à se niveler soi même par le bas. La paix est elle mieux assurée dans une société où chacun est, une fois pour toute « à sa place » et l’accepte, ou dans un monde ou toute hiérarchie sociale peut être soupçonné d’être injuste ?
Aimer ou être aimer ?
Enfin et surtout, la promesse évangélique n’est pas « que l’on t’aime » mais « que tu aimera ». C’est un futur et une promesse. Tu aimera ton dieu, et tu aimera ton prochain tu t’aimera toi-même. Et c’est vraiment là que la différence est peut être la plus centrale.
Toutes les bases des croyances de l’auteur sont au fond nombrilistes et de ce fait, très « modernes ». Est-ce que je vais mourir, vais-je supporter le départ de mes proches, est ce que l’on m’aime ? Je voudrai être aimé ! La bible nous a annoncé depuis longtemps qu’il y avait là des impasses.
Le plus étonnant n’est pas, à nouveau, sa méconnaissance de la promesse théologique, mais sa méconnaissance du réel.
Qui cela intéresse-t-il d’être aimé ?
Restons au raz des pâquerettes. Qu’est ce qui est le plus intéressant, d’avoir plein de filles amoureuses de vous qui ne vous intéressent pas ou d’en aimer une, même si cet amour n’est pas partagé ? On éprouve plus d’émotions gratifiantes ou exaltantes pour l’ego à aimer qu’à être aimé, où alors on est dans le donjuanisme et le désir mimétique.
On devine la suite, parce qu’il n’est pas le premier, montrant bien que l’on a affaire à une « école ».
« L’idée commune qui émerge des travaux sur l’ontogenèse du sentiment de soi, c’est que sa construction dépend du développement du sentiment de l’autre ». Boris Cyrulnik « l’ensorcellement du monde » cité par Guillebaud qui conclue, « pourrait-on mieux dire ? »
Évidemment ! Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Sauf que, cette dernière ou plutôt première version est compréhensible par tout un chacun, même si il n’est pas philosophe.
C’est une promesse, Tu t’aimeras et tu aimeras les autres. Corollaire anti dépressif, si tu ne t’aimes pas tu ne pourras pas aimer mais tu vas voir, tu vas t’aimer !
Mais subtile différence, « dans la nouvelle école » Le Soi vient en premier. C’est malheureusement nécessaire pour se construire. Nous sommes « dépendant » de l’autre.
Le christianisme nous promet quelque chose, nous aimerons. Ils nous médicalisent une explication, une contrainte, il faut bien, malheureusement ( ?), tenir compte des autres si on veut exister.
On devine la difficulté de l’exercice. Chacun abordant l’autre dans l’angoisse de sa propre « ontogenèse » se demande par avance ou se situera exactement la frontière et au détriment du quel des deux….
Et puis, en une époque ou nous savons grâce à Changeux, que ce que nous appelons en général « Amour » est essentiellement un complexe processus chimique dans notre cerveau, un acte de foi dans ses capacités sinon « rédemptrices » au moins « communiantes » individuelles et sociales est il bien raisonnable ?
Bref, dans cette religion, disons, cette spiritualité pour lui faire plaisir, « antéchriste » la « communion » semble mal partie.
On prend les 0,1% de gènes qui nous distinguent d’un chimpanzé, et on les rebaptise, avec ce qu’il faut bien nommer quand même foi et espérance : Esprit, Justice, Paix, Amour et réconciliation avec notre « finitude ». Pourquoi pas ? Ce n’est qu’une religion irrationnelle comme une autre. Mais la communion ?
- Va-t-on communier dans notre « mortalitude » ? Si cela devait être le cas, nous serions tous frères depuis longtemps.
- Dans une adhésion à une vision commune d’un principe abstrait de justice et de paix ? Et si oui la quelle ? Il y a des précédents fâcheux : justice de classe, de race, de caste, d’argent ?
- Reste l’amour ! Peut être le moins improbable de ces concepts. On imagine déjà les services de ce nouveau culte ou des foules de « ravis de la crèche » les mains levées vers le ciel prieront en cœur, Allez ! Tous ensemble ! Tous ensemble ! Aimez moi ! Aimez moi ! Ca va communier sec !
Conclusions intermédaires ?
Ségolène n’était peut être pas la plus maligne des candidates de gauche possible, mais certainement la plus adaptée à un public de spirituels athées… !
Quant on veut créer une nouvelle religion, on ne fait jamais assez de benchmarking sur les concurrents qui ont réussis (voir les passages judaïsme, christianisme islam). L’auteur a cerné le marché et la demande, réconcilier la gauche athée avec sa seconde composante catho défroquée en mal de spiritualité par une synthèse improbable, dépassant dialectiquement le compromis historique en un « spiritualisme matérialiste » ! Mais il analyse mal les « plus produits ». Et en termes de packaging, l’hypothèse simplificatrice de toutes ces contorsions, Dieu et grand et Jésus Christ est son fils unique donné en rémission de nos péchés est quand même plus grand public et d’une certaine façon, plus réaliste ou plus rationnelle. Mieux vaut prendre le trou noir de l’origine du sens (les vides qui donnent le sens dans la pensée de la complexité) , le nommer Dieu et le mettre hors de porté des hommes, que de le mettre bien en évidence et à porté pour qu’ils puissent s’entredéchirer autour de sa définition et pour son contrôle.
Et l’existence de Dieu dans tous cela, qui préoccupe tellement les athées ? Bon, on va essayer de vous donner une réponse pour athée ! Comme le disait un autre philosophe contemporain, c’est un « Détail de l’histoire » ! C’est un peu comme la Justice, la Paix, l’Amour, « l’Esprit » ou le Père Noël. Ce n’est pas parce que l’on est pas très sur que cela existe ou puisse exister que cela empêche de les aimer….Et cela facilite la communion, parce que comme par définition, on en est tous au même point, dans une rigoureuse égalité - on ne sait littéralement pas de quoi on parle- donc cela prête moins à contestation….
Fidélité et communion ? Faire profiter Comte-Sponville de 2000 ans d’expérience.
Maintenant, il y a surtout une raison fondamentale pour laquelle son truc ne peut pas marcher mais pour le coup, ce serait trop long à détailler et là, on sort clairement de sa « weltanschauung ».
Chaque fois que les églises se sont contentées d’être « fidèles », elles ont en général perdu la « communion ». Tous ces concepts sont à chaque « transmission » des sépulcres blanchis. Il faut laisser les morts enterrer les morts. Le secret de la « communion durable » des chrétiens, quant elle existe, n’est pas dans une fidélité à des idées, des concepts des valeurs ou des morts, il réside dans une rencontre qui est aussi une bonne nouvelle. Il est vivant !
Ce n’est pas en re-lisant, mais en re-vivant la rencontre que les églises sont fidèles. Quant on ne fait que relire, on finit toujours par s’engueuler sur la place des virgules. Quant on rencontre le seigneur vivant chez son prochain, les virgules…..
La seconde bonne nouvelle, pour rester dans ses problématiques c’est si, il est un gâteau que l’on peut partager sans le diviser et on lui souhaite qu’il comprenne à quel point le concept est génial… ! D’ailleurs, c’est cela que l’on appelle chez nous la communion.