Divorce inédit : entre un homme et l’Eglise
Un homme de 71 ans, récemment, a fait une chose impensable : il a obtenu l'annulation de son baptême !
En 2009 il avait été indigné par les propos du pape, lors d'une visite en Afrique, fustigeant l'usage du préservatif, et où le sida fait tant de ravages. Alors il a décidé, non seulement de renier sa foi, mais de faire annuler son baptême. On n'avait jamais vu cela, et pour cause : personne n'avait encore osé l'entreprendre.
Si nous réfléchissons bien, à quoi sert le baptême ? A proclamer notre foi chrétienne ? Que nenni !!!
Lorsque le bébé que l'on va baptiser (en général il a deux ou trois mois) est maintenu au-dessus de fonds baptismaux, en position horizontale, souvent il hurle de peur, et il est aspergé d'eau (bénite mais par qui ?), un curé fait des croix avec les mains au dessus de sa tête et récite un monologue, et puis voilà l'enfant baptisé.
Qui lui a demandé son avis ? Dieu tout-puissant là-haut ? Non personne, pas même ses parents, trop heureux de perpétuer la tradition et de participer à une aussi belle fête ! Ils l'auront marqué comme au fer rouge, pour assurer la pérennité de leur foi (sont-ils tous croyants ceux qui font baptiser leurs enfants ?) et transmettre à une nouvelle génération les commandements qu'ils ont eux-mêmes reçus de leurs parents.
C'est un acte abusif, non consenti par l'intéressé et lourd de conséquences. L'enfant va être fiché par l’Église et ajouté à la liste des catholiques alors qu'il n'a rien demandé à personne. Plus tard, quand il va réfléchir et voir tout ce qui se passe dans le monde où il vit, il comprendra peut-être que la vie n'est pas aussi idyllique que ce qu'on lui a fait croire. A moins, qu'endoctriné par son entourage, il ne devienne à son tour un mouton du troupeau...
J'approuve cet homme qui a voulu se faire débaptiser, car ce n'est pas glorieux d'être dans la tête d'un croyant à notre époque, surtout quand on entend parler des ces affaires de pédophilie mettant en cause des prêtres un peu partout en Europe.
Personnellement, je n'ai pas fait baptiser mes enfants, faisant fi de la colère de leur père, car moi-même l'ayant été malgré moi, j'ai voulu leur donner la possibilité de choisir leur religion quand ils auraient atteint l'âge de raison. J'avais aussi refusé, quand on m'a demandé mon avis, d'aller au cathéchisme et de faire ma communion quand j'ai eu l'âge de sept ans, j'ai dit que je préférais bien apprendre à l'école...Mes enfants sont maintenant adultes et se sont tournés vers le bouddhisme...
S'il n'y avait eu "que" le propos sur le préservatif à reprocher au pape, déjà que cela mérite un procès pour outrage à l'humanité, mais ses prédécesseurs ont fait autant de mal aux hommes, sinon plus. Les actions de l’Église depuis qu'elle a ce suprême pouvoir sur les hommes n'ont cessé d'être écœurantes.
Je ne reviendrai pas sur les Inquisitions (médiévale, espagnole et romaine) au XVème siècle, ni sur les guerres qui ont eu lieu de 1562 à 1598, à huit reprises, où les Catholiques ont voulu avoir la suprématie sur les Protestants (triste et mémorable St Barthélémy).
LEglise n'a pas fait que de "bonnes œuvres", comme coloniser les peuples d'Amérique Latine de 1492 à 1550 pour qu'ils deviennent de bons Chrétiens et poser la question lors de la Controverse de Valladolid : est-ce que les Amérindiens sont des créatures de Dieu ?
Et que penser des films (d'après des histoires vraies) comme "La Religieuse de Monza" où l'on torturait dans une grotte une jeune religieuse enceinte, violée par un prêtre ? Ou bien "Magdalene Sisters" qui raconte le calvaire d'adolescentes de "bonnes familles", dans les années 1960, qui ont "fauté" car elles avaient eu des relations sexuelles, consentantes ou forcées et sont tombées enceintes. Elles sont enfermées dans un couvent, sous les ordres de sœur Bridget, pour expier leur "fautes" par les prières et le travail forcé.
Belle charité n'est-ce pas ?
Cette volonté de dominer a pourtant continué à se manifester en France jusqu'à la loi de 1905, votée à l'initiative du député Aristide Briand. Cette loi met fin à l’affrontement violent, qui a duré presque vingt-cinq ans et qui a opposé deux conceptions sur la place des Églises dans la société française.
Si les gens veulent croire, personne ne peut les en empêcher, c'est leur droit, et que l'on puisse admirer l'abbé Pierre ou Mère Thérésa, je le comprends, ils ont fait du bien aux hommes, les organisations caritatives religieuses sont acceptables, mais que l'aide humanitaire ne soit pas subordonnée à la conversion des croyances de ces peuples.
Alors se faire baptiser si on le veut, mais par pitié laisser les bébés grandir et décider eux-mêmes,,,
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