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Excellentes nouvelles chez les Druides & Druidesses – comme si vous lisiez le « Whistledown » d’un « Gossip Boy » involontaire

Le 13 mai de cette année, j’annonçais de Bonnes nouvelles chez les Druides & Druidesses – précédé d’une brève histoire druidique1.

Ces nouvelles sont devenues excellentes ce 23 novembre 2024, où elles furent relayées par d’autres journaux que Le Poher : Ouest-France et le Télégramme aussi, suite à une rencontre de presse conviviale organisée à Carhaix-Plouguer, dans le Finistère breton2.

Pour autant des Français – jusque Méditerranéens3, – des Belges, des Portugais et Italiens, sont bels et bien parties-prenantes de cet événement interceltique au sommet : la signature d’une Charte éthique des Druides.

Et cela va même au-delà, puisqu’avec des Espagnols aussi, fut organisée une « réunion des Carnutes » les 22 et 23 juin 2024, après 2000 ans d’absence !

Explications.

 

A voir :

-  le site de la Charte ;

-  sa page Facebook.

 


Le Grand Druide Morgan de la Gorsedd de Bretagne,
en train de signer la 
Charte éthique des Druides 2024

 

 

 

« La méconnaissance ne change rien à l’issue dernière.
Nous pouvons l’ignorer, l’oublier :
le sol où nous vivons n’est quoi qu’il en soit
qu’un champ de destructions multipliées. »
– Georges Bataille, La Part maudite (1949)

 

 

 

Pourquoi une Charte éthique des Druides 2024 ?

Le Druidisme, nombreux sont ceux – même Bretons – qui ignorent son existence... on le rattache naturellement à un personnage de BD – mis en scène en dessin animé et en film4... les universitaires le laissent à son Antiquité...

... tandis que depuis trois siècles, des lignées francs-maçonnes anglaises ; folkloristes irlandaises, galloises et bretonnes ; et désormais paneuropéennes occidentales – jusqu’en Allemagne, Pologne et Espagne, dans l’idéal sur des bases archéo|historiennes reconstructionnistes – s’en revendiquent cahin-caha5.

Tous ces druidistes (car il faut les dire druidistes dans la mesure où ils relèvent d’un tel mouvement socioculturel, antique renouveau spirituel, certes doté d’une vraie Histoire...)... tous ces druidistes, disions-nous, portent une spiritualité baroque renouvelée après la Renaissance- et portée par le Romantisme- européens.

Comme l’énonce d’emblée leur Charte éthique 2024 – signée par 13 formations de Bretagne, de France, de Belgique, du Portugal et d’Italie donc3 : « Le Druidisme contemporain n’est soumis à aucune autorité supérieure et unificatrice. »

De sorte que, aussi surprenant cela puisse paraître à certains, des délurés en firent tout sauf du celtisme tout en se revendiquant bizarrement des Celtes parfois. C’est que, sur la base (pourtant gauloise armoricaine affirmée) dudit personnage de BD4, le sentiment populaire fait du Druide un vague guérisseur plus ou moins magicien et herboriste sans plus de rapport avec les Celtes6...

La figure pourtant déjà féodale de Merlin est là, pétrie d’influence germano-scandinave avec le gandrmaðr nordique, jusqu’au Gandalf de J.R.R. Tolkien. C’est toute une mode.

 

 

Des dérives, en veux-tu en voilà

Des dérives, toutes les religions peuvent en avoir, et la religion celtique ne fait pas exception – aussi libertairement spirituelle la dit-on parfois, eut égard aux dogmatismes monothéistes... et certainement à cause qu’on abuse de ce libertarisme.

Elle est aujourd’hui reconnue en Grande Bretagne et en Espagne néanmoins, ainsi qu’aux Etats-Unis7. En Irlande tout comme dans l’Hexagone, des dispositifs juridiques autour de la liberté de conscience donnent un cadre et une possibilité au Druidisme.
Néanmoins de tous les pays occidentaux seule l’Hexagone – par réflexes post|catholiques soi-disant « universels8 », cartésiens, jacobins et laïcs – est aussi attentif au sectarisme – ce qui est une excellente chose en cela, d’autant plus que « l’hexagonalité » de la Charte s’arrête là, vue sa souplesse...
... souplesse, qui fut un véritable effort de surmontement de soi-même pour des Hexagonaux, même libertaires, par tous les Dieux !

On ne s’étonnera donc pas – et l’on s’étonnera pourtant – que l’initiative de la Charte éthique des Druides 2024 émane de l’Hexagone, à laquelle devrait toutefois pouvoir souscrire tous les groupements internationaux.
Car seuls des extrémistes, rejetteraient sa souplesse.
Des extrémistes, ou bien d’autres espèces de dérives...

Parmi ces dérives :
 

  1. De longue date, il y a toutes ces échoppes qui vendent des articles de fantasy ou autres, qui s’intitulent – au hasard – « la boutique du druide ».
    On ne leur en veut généralement pas, car il s’agit d’échoppes bien identifiées, et que toutes les religions charrient leurs « marchands du temple » – sans parler de tous les festivals interceltiques : le sanctuaire de Lourdes n’est-il pas cerné par mille bondieuseries à l’achat ?...
    Mais enfin, le Druidisme n’est pas à vendre.
     

  2. Les dérives prétendues druidiques sont plus inquiétantes, parfois bien intentionnées, dont les soi-disant révérends pratiquent plus ou moins le marchandage.
    On y compte certes nombre de structures américaines (pour les raisons évoquées là7) mais dans l’Hexagone, ce sont la mal nommée Académie des Druides et le bien nommé Ordre Druidique du Dahu, qui firent tiquer les druidistes (ces émergences réseautiques en portent témoignage : 12) :
    Des récupérations de notions druidistes sans vergogne et des formations payantes, se comptant parfois en milliers d’euros.
    Nous sommes clairement là, sur des développements personnels noiseux : énergéticiens et câlineurs d’arbres, avant tout formateurs simili-sorciers à des « contenus » insipides, dans lesquels chacun(e) fantasme ce qu’il a envie de recevoir.
    Le Druidisme est une spiritualité celtique, et rien d’autre.
     

  3. Tous les mouvements « druidiques » se revendiquant du shamanisme sont moins évidents à repérer, et de tout autre supposée spiritualité universaliste8.
    Déjà, parce que le shamanisme n’a jamais été universaliste.
    Au contraire, toutes les sociétés traditionnelles connaissant le shamanisme, témoignent « qu’on naît shaman, qu’on ne le devient pas » : cela heurte les bonnes intentions néo-shamaniques occidentales qui pavent l’enfer New Age.
     

  4. Cet enfer New Age, parlons-en.
    Issu des vastes amalgames occulto-psychistes de la charnière des XIXe-XXe siècles, il s’exprime populairement pour la première fois dans la Beat Generation états-unienne, faisant du Christ un bouddha (un éveillé) entre tous les « illustres sages » de la planète.
    Les hippies adjoindront à l’alcoolisme et à la libération (homo)sexuelle beatniks, les drogues et le psychédélisme (rêve éveillé) ès partouzes pseudo-hiérogamiques.
    C’est dire qu’il y a du lard et du cochon dans le New Age, des torchons et des serviettes, du bon et du mauvais... aboutissant allègrement à la scientologie et au Burning Man, en passant par Woodstock, le transhumanisme, la fin du monde en 2012 selon le calendrier maya et le channeling d’Uranie en relation avec les anges extraterrestres du dieu énergie cosmique. Et c’était sans parler des Annunakis, des Reptiliens, ni des Anciens Aliens.
    Le New Age : de bonnes rencontres parfois, mais de mauvais errements physicalistes souvent, se revendiquant parfois de la « thérapie quantique » aujourd’hui, ne maîtrisant rien de la dialectique de l’éternité et de la saisonnalité...
    Puis, le New Age est devenu la supposée « spiritualité » dans laquelle nous plongèrent les chiefs marketing officer états-uniens dès les années 1980, dont on a du mal à se départir, du fait de la foison et de la rentabilité de ce business en libraire pseudo-philosophique|pseudo-ésotérique|développement personnel.
    C’est dire que tous les « druidistes » qui délaissent le celtisme – et a fortiori qui dédaignent le reconstructionnisme archéo|historien – tournent, comme le petit lait, au New Age, à ne plus répandre qu’un vague moralisme fraternitaire déluré9.
     

  5. Enfin, là où ça devient plus pernicieux, c’est au niveau des dérives intra-druidistes.
    Désignons d’abord les plus massives : la bien nommée Ár nDraíocht Féin : A Druid Fellowship (littéralement Notre Propre Druidisme : Une Fraternité Druidique en gaélique et angalis, plus connue sous le nom d’ADF) et le mal nommé OBOD (Ordre des Bardes, Ovates et Druides déjà évoqués3).
    ADF est bien nommée, parce qu’elle dit bien faire sa propre sauce, après être née des Reformed Druids of America – c’est-à-dire d’une blague antichrétienne de campus états-unien.
    À peine vous êtes-vous rendu sur son site Internet que la blague continue : ADF prétend faire du reconstructionnisme archéo|historien, alors que son « druidisme » déclare ouvertement mélanger toutes les traditions indo-européennes, à former des « druides nordiques, slaves, romains, etc. » ce qui n’est, précisément, pas celtique, et est donc non-reconstructionniste (c’est orwellien).
    Le tout, évidemment payant...
    Quant à l’OBOD : quoi qu’elle s’inspire du folklore gallois, sa démarche est New Age et elle brade le titre de « druide » en quelques mois.
    Son universalisme8 post-celtique n’a d’égal que sa volonté de s’imposer (et d’y être parvenu, dans son genre – à côté du filisme irlandais, du bardisme gallois et du franc-maçonnisme anglais) dans le paysage anglo-américain et au-delà.
    Mais en dehors de l’écospiritualisme, pas grand-chose, à part des courriels avec la prière « qui va bien » pour vous « auto-consacrer » « druide ».
    À vous de voir, ensuite, si vous voulez bien partir du celtisme ou non...
     

  6. Toujours dans le domaine intra-druidiste, voici des folies qui firent tout le charme de l’avènement de cette Charte éthique des Druides 2024, Charte dont la Comardiia Druuidiacta Aremorica et son Ardudruuis Uindocaruos fut le fer de lance :
    Tout d’abord, l’espiègle druide Bran Du, quelqu’un d’aussi bien implanté que l’OBOD à l’échelle du Nord-Ouest hexagonal.
    Ce Bran Du a d’indéniables qualités d’animateur socioculturel – ce qui ne dit rien d’une spiritualité, les ermites peuvent aussi être hautement spirituels ou vides – quoi qu’il abuse sur sa « druidité » que sut jadis apprécier la Comardiia.
    Hélas, suite aux Assises de la Druidité dont nous parlions le 13 mai, des formes de parjure eurent lieu de la part de Bran Du au point que même la Gorsedd de Bretagne monta au créneau.
    Sur les réseaux sociaux, inutile de dire que plein de bonnes intentions s’exprimèrent quant à leurs craintes que cette Charte éthique des Druides 2024 ne devienne une inquisition, d’autant plus qu’on était lassé des querelles d’egos et de clochers.
    La plus motivée dans cette accusation d’inquisition – la druidesse auto-proclamée Laura Keffelec – est pourtant elle-même une inquisitrice anti-Gorsedd de Bretagne, jusqu’au harcèlement moral.
    Mais Bran Du n’est-il pas un espiègle druide ? Et l’intrigante druidesse Mona Braz par laquelle il se parjura (voir aussi), n’est-elle pas intrigante ?
    Les inquiétudes furent à leur comble, au point que même Jean-Claude Capelli – druide sauvage de notoriété comparable à l’espiègle druide Bran Du – délira :
    Celui du Pays de l’Ours se désolidarisa de ses initiés impliqués dans la Charte éthique (triste hérédité, encore qu’elle délivre dans son genre) et n’a pas su voir que ses vœux d’ancien druide sauvage se réalisaient enfin dans en cette Charte éthique...
    Ce n’est pas à un vieux singe que l’on apprend à faire la grimace certes, mais il arrive aux vieux singes de grimacer pour rien ! Car au fond, ce qui compte pour lui, c’est de rester druide sauvage... et rien d’autre.

    Tout cela eut lieu sur fond de l’Assemblée Cilldara initialement impliquée dans la rédaction de la Charte éthique.
    Son claniste druide Deruos ayant été exclu à l’unanimité des participants, pour cause de troubles dont il fut bien responsable...
    ... (il ne fut pas tout à fait le seul, mais le seul à en faire tant de foin alors qu’il aurait pu être remplacé par un autre druide de Cilldara, à l’exception de l’espiègle Bran Du)...
    ... Deruos ayant été exclu, disions-nous, il trouva une stratégie avec Bran Du : rappeler l’existence de la Charte d’Aubazine, document intra-druidique datant de 2012, n’ayant pas bénéficié de publicité à l’époque.
    Mais la Charte d’Aubazine n’avait pas vocation à clarifier le Druidisme auprès du public, comme la Charte éthique des Druides 2024 face aux sectaires et charlatans.

    Plus malin encore : le malin druide Artuuiros, représentant du Groupe Druidique des Gaules dans le projet, avait voté l’éviction de Deruos. Mais quoi ?
    Malignement, il se laissa affecter par Deruos, en affectant encore l’accorte druidesse Alonna de l’Assemblée Druidique du Chêne et du Sanglier elle aussi au sein du projet, contre la Comardiia Druidiacta Aremorica pourtant initiatrice, par ressentiment envers l’acuité de l’acéré druide Uindoracuos.
    Leur malignité ne conduisit qu’à l’éviction du malin druide Artuuiros.
    Mais quelques temps plus tard, l’anxieux druide Lugvidion (autre représentant du Groupe Druidique des Gaules après Artuuiros) quitta le projet avec l’accorte Alonna alias l’Assemblée Druidique du Chêne et du Sanglier...
    ... car leur demande de réhabilitation du malin druide Artuuiros était logiquement refusée à la majorité.
    La frustration, pour tout le monde, était à son comble.
    En somme, le barnum de Cilldara servit avant tout des complexes d’infériorité velléitaires de supériorité.
    La peur a toujours été un levier pour prendre le pouvoir, ici à travers l’inquisition que mena une autodéfense surréaliste, envers l’acuité de l’acéré druide Uindoracuos.

    Toutes les truculences en termes de stratégie n’avaient pas été déployées : l’intrigante druidesse Mona Braz, rédactrice pour Keltia Magazine, abusa de son statut pour Bran Du, Deruos et elle, au titre de la Charte d’Aubazine :
    Elle rédigea un article sur l’ancienne Charte intra-druidique d’Aubazine, escomptant capter l’intérêt du public par effet d’aubaine, sur la base des fausses accusations d’inquisition lancées sur les réseaux, autour des rédacteurs de la seconde Charte éthique en question (il suffit de la lire pour se convaincre qu’il n’y a aucune inquisition).
    Mais très vite, on apprit par la presse que ladite intrigante druidesse, est animée depuis le début par une revanche contre la Gorsedd de Bretagne.
    Ce que ne disait pas la presse, c’est que Mona Braz chercha à faire passer son esclandre pour de l’anti-sexisme, alors qu’elle était exclue de la Gorsedd à l’unanimité des hommes et des femmes depuis un moment...
    ... parce qu’elle était revenue quelques mois plus tôt dans la Gorsedd, après des années qu’elle l’avait quittée, en voulant se faire promouvoir grande druidesse :
    Intrigante idée de la réintégration, qui se sert de la peur comme levier pour prendre le pouvoir en menant sa propre inquisition.

    C’est truculent comme tout, or face aux 13 groupes signataires de la Charte des Druides 2024, toute cette agit-prop réactionnaire de chambre ne fait pas le poids.
    Nous utilisons cette expression en italique à dessein : l’espiègle druide Bran Du et l’intrigante Mona Braz tendent vers l’extrême-gauche politique (agit-prop) tandis que le druide sauvage Jean-Claude Capelli et la druidesse autoproclamée Laura Keffelec tendent vers l’extrême-droite (réactionnaire).
    Entre références atopiques à Kyldare et animations mandalas, mâtinées de « pensées » qui disent tout et son contraire sans rien préciser – à la manière de Bran Du – le claniste druide Deruos passe alors pour extrême-centriste, en compagnie de l'opportunisme du malin Artuuiros (de chambre).
    Les opposés s’attirent, comme on dit, car ils se ressemblent extrêmement...
    ... mais il faut les remercier de nous permettre de situer les signataires de la Charte éthique des Druides 2024 parmi les modérés !

    Mais leurs déboires sont tellement dommages.
    Car l’Assemblée Druidique du Chêne et du Sanglier qu’Alonna représenta un moment, a une dynamique.
    Quant à Cilldara, elle sait être animatrice socioculturelle dans son genre – ce qui, certes, ne dit toujours rien de sa spiritualité puisque, de même, les ermites peuvent être hautement spirituels... ou vides.
    Mais leurs compétences, au service de ce que les Trioedd Barddas nomment en gallois le Da, le valeureux, seraient plus appréciables qu’au service du Drwg, du vil.

    Finalement, au moment où j’écris ces lignes, le Groupe Druidique des Gaules renchérit avec sa malignité.
    Il diffuse son fonctionnement interne, profitant de l’effet d'aubaine à le nommer « charte » et à se piquer d’un communiqué soi-disant sans polémique, en réaffirmant les tares du Druidisme contre lesquelles s’élève la Charte éthique :
      >> à confondre cette charte avec une quelconque légalité (bientôt inquisitrice par l’opération du Saint Esprit) alors qu’il faut bien poser des principes... Or le malin druide Artuuiros n’a habitué personne à en avoir, et fut lui-même inquisiteur sous le coup de Cilldara (que fait l’anxieux druide Lugvidion ?) ;
      >> par libertarisme spirituel abusé, comme si tout principe était odieux : on l’avait toujours-déjà subi avec l’accusation d’inquisition, mais de la part de druides cette démagogie ne brille pas.
    Car c’est dingue : leur fonctionnement interne cadre assez avec la Charte éthique – voire semble plagié ou du moins recalibré en conséquence. Pourquoi fanfaronner, nuisant à la nécessaire lutte contre le sectarisme, le mercantilisme et le charlatanisme ?
    Le seul soupçon qui s’impose est celui de ressentiment anxiogène.
    C’est que la malignité est la malignité, et qu’elle se sert de la raison de manière irrationnelle.

    Quels malheurs préparent encore certaines gens, peu importe lesquelles ?
    Il y en aura d’autres...
    Pour ma part, j’en frémis d’intérêt, car il y a tant d’histoires qui n’ont pas encore été racontées !

 

Vous n’en voudrez pas trop à mon côté « Whistledown » j’espère ? On devine aisément qui sont mes « Bridgerton » !

Enfin trêve de potins à présent – n’ai-je pas moi-même assez fait mon « Gossip Boy » involontaire, depuis mes entretiens druidiques*,** ? – il est temps de passer aux choses sérieuses.

Entretiens où l’on apprend d’ailleurs, entre autres choses sérieuses, que « les Druides ne sont pas vraiment sages, au sens strict du terme ». Comment s’étonnerait-on de leurs folies ?

Aussi serai-je à peine foufou, en les invitant tous à enterrer la hache de guerre et à fumer le calumet de la paix – bien que cet usage soit plutôt celui des Îles Fortunées que l’on rejoint en naviguant outre-Atlantique avec Brendan...

... tandis que de ce côté-ci de l’Atlantique, manifestement, nous avons plus affaire à des Tuatha dé Danann en conflit avec les Fir Bolg et les Fomorés, ou à des Mogh Roith et des Mebd assoiffés de vengeance contre le clan voisin.

Par la lance de Lugus ! qu’ils sont druidiques, tous & toutes autant qu’ils sont !

 

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De la modération à la modestie

De la modération, il en a certes fallu aux signataires, et même beaucoup de modestie, eut égard aux tensions inter-druidiques qui existaient par le passé au moins dans l’Hexagone, et qu’ils ont eu la noblesse de dépasser – pour leur plus grand honneur.

Modération et modestie, sont signes de tempérance, c’est-à-dire de pouvoir sur soi.

Un véritable Druidisme, dans l’ordre d’une verticalité spirituelle, ne peut advenir qu’ainsi. Le reste est dissolution.
A commencer, verticalement spirituel, en honorant les hérédités modernes – passées en France et le reste de l’Europe, par la Bretagne... qui elle-même hérite, culturellement évoluée, par la voie nord-ouest insulaire, de l’Antiquité Continentale.
Antiquité Continentale, depuis la vallée danubienne des peuples proto-indo-européens de la Déesse des eaux : Danu...

 

Alors voici les signataires de la Charte éthique des Druides 2024, à savoir la quasi-totalité des groupes hexagonaux, avec un de Belgique, un d'Italie et un du Portugal ! Gloire à eux !

 

L’espérance n’étant généralement qu’une bonne intention dénuée d’avenir, c’est bien la fortune qu’il fallut affronter pour y parvenir. Avec courage et de l’intelligence créative certes, que d’aucuns nomment awen, inspiration dans le Druidisme (le mot est gallois)...

Vu que l’acéré druide Uindocaruos essuya le plus d’opprobres torses au titre de sa représentation de l’initiative de la Charte, ç’aurait aussi bien pu rester une aventure vite avortée. Tel n’a pas été le cas, et sur la base de son partenariat avec le grand druide Morgan de Bretagne – Per Vari Kerloc’h au civil (voir aussi) – des choses avancèrent. Elles atteignirent enfin leurs pleines ampleur, valeur et expression, quand la quasi-totalité des groupes hexagonaux se greffèrent au projet, avec un belge, un italien et un portugais comme nous avons dit (ce n’était pas le début d'une blague !).

Entre les groupes hexagonaux, manquent globalement les 3 groupes revêches mentionnés plus haut... Face à 13 signataires, c’est donc bien la quasi-totalité des groupes qui sont parvenus à se mettre d'accord pour alerter le grand public, afin de lutter contre le sectarisme, le mercantilisme et le charlatanisme, contrairement à cette drôle de triade... « triade » à laquelle, en fait, il faut adjoindre l’Ordre des Bardes, Ovates et Druides de l’Hexagone (décrié – entre autres – en cinquième point).

Passons, ou pas ! Car, en vérité, même cette pseudo-triade profite de la Charte éthique : par effet de halo, mimétisme et culture druidique (avec ou sans gratitude).

 

Uindocaruos – que j’ai pu avoir au téléphone, au volant de sa voiture à la fin de l’événement de ce samedi 23 novembre, avec d’autres Druides – témoigne : « Tout s’est fait avec beaucoup de fraternité et de convivialité.
Nous sortons de vingt à quarante ans de laxisme, mais désormais il y a de la lucidité. C’est incroyable d’avoir pu faire collaborer enfin la Bretagne avec la France et le reste de l’Europe :
un véritable souffle depuis le Druidisme insulaire anglophone auquel est rattaché la Gorsedd. Bretons et Gaulois réunis, enfin. »

D’ailleurs Uindocaruos en est une incarnation, car il habite la côte méditerranéenne et monte régulièrement en Bretagne : « Des groupes ont renoncé à poursuivre l’aventure, mais tant d’autres discrets se sont révélés ! Les Ancêtres peuvent être fiers de nous, »

« En effet – m’expliqua Belenigenos, confrère de Uindocaruos à la Comardiia – la signature de la Charte éthique des Druides 2024 fut suivie d’un déplacement au cimetière, sur la tombe locale du Druide Taldir, à l’initiative du Druide Morgan. Taldir fut le troisième Grand Druide de la Gorsedd. »

 


La tombe de Taldir,
troisième Grand Druide de la Gorsedd de Bretagne,
certes ornementée d’un menhir quelque peu anachronique,

mais l’époque était différente
.

 

C’est alors que le Druide Habann, du Collège Druidique Rénové, enchaîna : « Ç’a été l’un des plus grands événements du monde néo-celtique, peut-être pas par la foule ni la finance, mais par le souffle. Je suis heureux après cette longue année que nous puissions retourner à la base de notre démarche, c’est-à-dire nos fonctions régionales d’enseignement, de perpétuation. »

La Druidesse Arzhez, de la Cantia Plantiōn Matus, intervint alors : « Il faut que nous touchions le grand public, que les personnes puissent avoir une idée du Druidisme. Et surtout qu’elles n’hésitent pas à solliciter les Druides pour les événements de leur vie, tels que les mariages ou autres cérémonies même originales, nous serons heureux de pouvoir réfléchir à une présence spirituelle. En tout cas je suis ravie, car cette Charte est le début d’une grande aventure ! »

« En effet, reprit Uindocaruos, notre Charte est évolutive. Elle sert déjà à tacler les divers nombrilistes, calomniateurs et traîtres qui en dehors comme au sein du Druidisme entachent notre réputation. Si des groupes déviants se présentent à l’avenir, d’autres positions communes émaneront du collectif. »

« Il faut surtout souligner, survint Belenigenos, que cette Charte est le fruit d’un travail commun avec des groupes qui ont un bon niveau de qualité et de sérieux ainsi que de références, qui ne veulent plus être confondus avec les branquignoles. Druide c’est une exigence, pas un petit jeu encore moins un statut de petits chefs ou je ne sais quoi encore. »

Et Uindocaruos de conclure : « Voir tout le monde signer ce document format A2 de 4 mètres de long pour bien marquer le coup, sachant que certains ne se connaissaient pas avant cet événement, fut émouvant à chaque signataire. C’est une forme de délice qui aurait été impensable par le passé. »

J’ai demandé quel temps il avait fait, ce samedi 23 novembre 2024, à Carhaix-Plouguer... on me répondit de la pluie ! cliché breton « mais à notre sortie de notre couscous à la Brasserie marocaine10 après la signature pour la photo le Soleil brillait, et nous n’avions pas de pluie lors de notre hommage à feu le Grand Druide Taldir. »

 

Pour ma part, ayant assisté aux aléas inter-druidiques pour l’avènement de cette Charte éthique dont j’ai fait état, je me demande si des communautés druidistes – je ne les connais pas, néanmoins – ne s’y sont pas jointes par effet d’aubaine pour se donner du cachet. Ce que je ne souhaite évidemment pas.

Mais d’autre part, je soulignerai que la liste de ses signataires reste ouverte, et que les communautés druidistes du monde entier auraient intérêt de s’y greffer. Il est d’ailleurs toujours temps, même pour certaines douteuses, de s’y rallier à condition de s’avoyer. Il s’agit ni plus ni moins que de faire mûrir le Druidisme, vers un âge nourri au lait des meilleures connaissances archéo|historiennes actuelles et futures – ce qu’on appelle reconstructionnisme dans le milieu polythéiste et plus largement païen.

Je renvoie tous ceux que cela rendrait perplexe à l’excellent article de Marc Lebiez dans la revue En attendant Nadeau, « Comment peut-on être païen ? » sur le non moins excellent livre sous la direction de Sylvie Taussig : la Vertu des Païens.

 

 

Et en bonus !

En plus de ces excellentes nouvelles, voici une énième excellente nouvelle chez les Druides & Druidesses, puisque cette année – toujours grâce à l’acéré druide Uindocaruos, décidément ! – s’est déroulée les 22 et 23 juin, une « réunion des Carnutes » renouvelée du côté de Bourges.

C’est-à-dire que les Antiques Druides, selon César, se réunissaient dans la forêt des Carnutes pour maintenir la cohésion de leur ordre, entre les différents clans celtiques... un peu comme – si vous me pardonnez la comparaison fantaisiste – l’ordre des magiciens, dans the Witcher, encore que dans cette fiction nous ayons affaire à une esthétique féodale tardive, convenant mal à l’antiquité d’un bois sacré.

Entre autres communautés druidistes, cette réunion 2024 vit la présence de :

Des universitaires y sont conviés, afin que les sacerdotes du celtisme contemporain spiritualisent des connaissances sérieuses, dans leurs démarches.

D’autres « réunion des Carnutes » sont en perspective, quoi que pas nécessairement au même endroit.

Puisse cette initiative perdurer, elle aussi ! Le Druidisme paneuropéen ne pourra s’en porter que mieux.

 

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DRE EONAD MAT-DOUE
AIU DAGODEUI, NO DAIII

TRÍ FHÉACHTAS AN DAGDA
TRWY EWN MATH FAB MATHONWY
PAR L’ÉON DU BON-DIEU – DIEU-DRUIDE

 

 

___________________________

1 Précédé faisant référence à l’idée d’article concernant les Bonnes nouvelles chez les Druides & Druidesses, mais il est vrai qu’il y a ambiguïté grammaticale, et qu’on voudrait écrire précédées.

2 La présence de France 3 au moins, aurait été la bienvenue, mais que voulez-vous : la chaîne préfère diffuser au titre celtique des Alsaciens délurés qui se prétendent bardiques – probablement des frustrés de l’OBOD (Ordre des Bardes, Ovates et Druides) qui est déjà un « ordre » très désordonné quant à lui, à cette heure non-affilié à l’événement dont nous parlons. Il fallait le faire.

3 Sans rentrer dans les détails historiques féodaux, la République française bafoue des traités instaurés avec la Bretagne par le Royaume de France avant la Révolution, par jacobinisme, ce qui n’est pas le cas de tous les traités régionaux hérités de cette époque.
Autant vous dire que les Bretons culturellement dynamiques, préfèrent ne pas être dits Français, d’autant plus que leur celticité est issue d’une migration celto-chrétienne, depuis l’Ouest grand-breton en Armorique gallo-romaine, dans les premiers siècles après J.C., lors de la féodalisation germanique. Passons.
Nous en avons déjà trop mal dit en parlant du Finistère breton, car c’est l’Eglise qui détacha, voilà deux siècles seulement, les diocèses, tels que ceux du mont Saint-Michel et de Nantes, de l’ensemble breton...
Mais quand est-ce qu’enfin l’administration et l’Etat français cesseront de se sentir menacés par les régions, comme ils sont seuls à se sentir menacés, en Europe ? – Lire aussi.

4 Fallait-il que j’annote ce personnage, en précisant qu’il s’agit de Panoramix ? Mais Panoramix est historiquement douteux, pas seulement à cause de la potion magique, pour des raisons détaillées dans notre article du 13 mai.

5 Ainsi trouve-t-on aussi des héritiers druidiques légitimes en Alsace, en dehors des farfelus dont France 3 trouva bon de faire le reportage (note 2).

6 Celtes, dont les Gaules furent avant tout le heartland depuis la vallée danubienne des peuples proto-indo-européens de la Déesse des eaux : Danu...
... répandus en Slovaquie, Tchéquie, Autriche, Slovénie, Allemagne du Sud, Suisse, Italie du Nord, Belgique, France en dehors du Sud-Ouest et Espagne centrale (avant d’infuser quelque peu le Nord-Ouest portugais et galicien – en même temps que le Sud-Ouest français – deux siècles avant seulement, puis avec la romanisation) enfin en Grande Bretagne et Irlande.
Car, il faut le dire : de nombreux clans brittoniques et irlandais portèrent des noms gaulois, avant que les langues celtiques se diversifient vraiment et que le celtisme se perde sur le Continent (sous le coup de la Rome, de la chrétienté et de la féodalisation germanique).

7 Mais, honnêtement, la reconnaissance du Druidisme aux Etats-Unis laisse à désirer, puisque de toutes façons les Etats-Unis reconnaissent tout et n’importe quoi, dans une tendance libertarienne que ne peuvent que rejeter les signataires de la Charte éthique des Druides 2024, vues les dérives.

8 L’universalisme, c’est toujours « mon idée de ce qui doit être universalisé quitte à forcer », n’est-ce pas ?

9 Helena Blavatsky, si tu me lis... !

10 Quand on vous dit que c’est sans racisme, noir sur blanc dans la Charte éthique.
Ce qui n’empêche aucune Reconnaissance Culturelle... c’est-à-dire qu’il faut bien du Soi et de l’Autre, de la Différence, pour exister (cela dit, une Brasserie marocaine, par sa brasserie, est assimilée française, surtout sur le territoire hexagonal, même breton !).
Enfin, il faut noter que le grand philologue et anthropologue Georges Dumézil, observait que les Celtes – comme les Hellènes – variaient sensiblement du tronc commun indo-européen (les Hellènes ont perdu la structure et la théonymie indo-européennes de leurs panthéons ; les Celtes, que les auteurs antiques rapprochent des Hellènes, ont avant tout perdu la dimension mythique, au profit de l’héroïsme) :
C’est lié à leur contact avec le monde afro-asiatique|afrasien, notoirement phénicien|punique, qui naviguèrent commercialement jusqu’en Scandinavie... mais essentiellement au prisme de l’Ibérie punico-hellène, que les légendes celtes rendent essentielles à l’Irlande.
C’est donc dire qu’il y a un cousinage anachronique et symbolique, des Celtisants avec cette Brasserie marocaine.
Mais, aux Bretons ne plaise, le couscous fait partie des plats préférés... des Français !

 


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9 réactions à cet article    


  • LeMerou 29 novembre 2024 18:22

     smiley 

    Désolé, je ne sais pas pourquoi je me sent à des années lumière de la « Druidicité », bon il faut dire aussi qu’élevé à la sauce Panoramix, je n’ai pas les idées claires sur le sujet et ne me permettrait pas de commentaires autres que ceux écrits ci-avant.

    Mais c’est bien de tenter de nous faire connaître des traditions ancestrales.


    • Mervis Nocteau-Seysan Mervis Nocteau-Seysan 29 novembre 2024 22:08

      @LeMerou. Merci ! Après figurez-vous que, moi aussi, je suis à des années lumière de la « Druidi(ci)té » : ce terme, mis au point par l’espiègle Bran Du dans sa quête « d’essentialité » (il aime les suffixes en -ité) ne veut rien dire. Il n’y a pas d’essence du druide, pas plus qu’il n’y d’essence de l’essence ! Panoramix reste bon homme, c’est tout ce qui compte !


    • Panoramix Panoramix 30 novembre 2024 10:45

      Cet article est une plaisante potion, dépêchons-nous avant que le ciel nous tombe sur la tête, par Toutatis...


      • Mervis Nocteau-Seysan Mervis Nocteau-Seysan 30 novembre 2024 12:23

        @Panoramix. Au début j’ai cru à un canular, mais non mon cher Panoramix ! Vous êtes sur AgoraVox depuis fort fort longtemps, et sous ce pseudonyme dès l’origine ! Alors merci ! Figurez-vous qu’en ce jour, lors du colloque sur l’archéoastronomie organisé par Keltia Magazine, intervient l’excellent Valéry Raydon sur cette épineuse question du ciel qui tomberait sur la tête. Bien à vous !


      • Seth 30 novembre 2024 13:39

        Marrant le druide à casquette... c’est qu’on en avait une autre image : Panoramix, Norma, etc...


        • Mervis Nocteau-Seysan Mervis Nocteau-Seysan 30 novembre 2024 16:48

          @Seth. Époque oblige.


        • VDob 30 novembre 2024 14:41

          Pour un panier de crabes c’en est un beau !


          • Mervis Nocteau-Seysan Mervis Nocteau-Seysan 30 novembre 2024 16:56

            @VDob. C’est, en effet, l’expression qui revient le plus souvent au sujet de leur milieu. Sûrement un peu trop incestueux, dans son genre, endogame par la force des choses en l’état actuel, si seulement d’aucuns se bougent, sachant que la France laïque n’est pas censée être irréligieuse, mais que la laïcité est un pas de plus que le sécularisme occidental, et eut pour effet que nombre de Français ne veulent rien entendre de la religion. À l’heure actuelle, le panier ne peut qu’être stressé - certes n’importe quel milieu serait stressé si on l’exposait un peu de la sorte, mais les paniers de crabe encore plus. Jusqu’ici d’aucuns n’ont jamais pris leurs responsabilités, c’est évident. Cette Charte éthique était nécessaire.


          • Mervis Nocteau-Seysan Mervis Nocteau-Seysan 2 décembre 2024 16:05

            Plus j’y pense, plus je me dis que, en dynamique des groupes, il s’est produit ce qu’il se produit toujours, devant une initiative : ceux qui en mesurent la valeur, ceux qui en attaquent la valeur, ceux qui se méprennent sur sa valeur, etc. Chacun vient avec ses intérêts plus ou moins avoués et avouables. Et, surtout, son niveau, dans la compréhension de la situation. Cela vaut pour tout « champ social », restreint comme élargi.

            Autre chose : j’ai déjà fréquenté des monastères, dont l’entente confraternelle ne valait pas mieux. Au quotidien, les clercs doivent se supporter, comme tout « champ social ». Il en va de même entre nordisants  pour l’anecdote polythéiste  mais sans druide, puisque chacun peut être goði : l’anarchisme éthique prend tout son sens dans le domaine nordique, pour autant que l’anarchisme (même éthique) n’est pas un leurre (or c’en est un, et les Anciens Nordiques avaient leurs hiérarchies).

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