Comment ne pas se poser cette question quand on voit certains musulmans mener un combat meurtrier au nom du Coran et d’autres affirmer que ce même Coran est un livre de paix et d’amour ?
Il n’existe pourtant qu’un seul Coran que les musulmans considèrent comme la véritable parole de Dieu transmise au prophète Mahomet par l’archange Gabriel.
Pour tous les musulmans, la parole de Dieu, écrite dans le Coran, est sacrée et incontestable.
Faut-il rappeler que les musulmans, les chrétiens et les juifs croient en un même Dieu ?
Faut-il rappeler également ce qu’avait affirmé le président de la République Française le 14 janvier 2008 devant le Conseil Consultatif d’Arabie Saoudite ?
« Dieu transcendant qui est dans la pensée et le cœur de chaque homme.
Dieu qui n’asservit pas l’homme, mais le libère.
Dieu qui est le rempart contre l’orgueil démesuré et la folie des hommes.
Dieu qui par delà toutes les différences ne cesse de délivrer à tous les hommes un message d’humilité et d’amour, un message de paix et de fraternité, un message de tolérance et de respect… »
Pourtant, comment ne pas constater que les chrétiens et les juifs ont beaucoup de difficultés à comprendre les musulmans et les musulmans à comprendre les chrétiens et les juifs. Il faut également noter que si cette incompréhension est courante dans nos pays occidentaux à culture judéo-chrétienne, elle est totale dans les pays musulmans.
Or pour se comprendre, il faut savoir ce qui règle la vie de l’autre et ce qui règle la vie des musulmans est le Coran. Que l’on soit en accord ou non avec ce texte n’y changera rien. Il est la stricte parole de Dieu et tous les musulmans doivent s’y conformer.
Pourquoi serait-il plus raisonnable de croire que Jésus est le fils de Dieu ou que les juifs sont le peuple élu de Dieu, plutôt que de croire que Dieu a dicté le Coran et qu’il s’impose à tous ?
Pourquoi un chrétien ou un juif serait-il plus dans la « vérité » qu’un musulman ?
Aucun élément factuel ne permet de répondre à ces questions fondamentales.
Rares sont ceux qui ont lu le Coran qui pourtant concerne près de 20% de l’humanité. On ne peut pas comprendre ce qui se passe dans le monde et imaginer ce qui s’y passera si l’on ne prend pas connaissance de son contenu.
Cet article a pour objectif de donner des informations sur certaines obligations des musulmans à partir d’extraits représentatifs de la traduction du Coran du professeur Mohammed Arkoun. Il reprend des passages du livre « Dieu et les religions à l’épreuve des faits », téléchargeable gratuitement sur le site inexistencededieu.com.
Cet article a été divisé en 2 parties afin qu’il soit plus lisible.
Tout musulman doit connaître parfaitement le Coran conformément à ce qui y est écrit :
« Nous t’enseignerons à lire le Coran, et tu n’en oublieras rien.
Excepté ce qu’il plaira à Dieu ; car il connait ce qui parait au grand jour et ce qui est caché. » Sourate (87,6-7)
« Révèle ce qui t’a été révélé du Livre de Dieu, sans introduire aucun changement dans ses paroles ; dans le cas contraire, tu ne saurais trouver aucun refuge devant Dieu. » Sourate (18,26)
Dès leur plus jeune âge, les enfants doivent l’apprendre par cœur en arabe, car toute traduction est considérée comme une interprétation. La méthode employée est la mémorisation par répétition inlassable des versets.
Sachant qu’il comprend 6219 versets, soit un livre d’environ 500 pages, on peut mesurer la difficulté de cet apprentissage. Même si la plupart des musulmans ne récitent pas la totalité du Coran, les dernières découvertes sur le cerveau montrent que tous ceux qui auront été éduqués de cette manière, seront totalement imprégnés de son contenu durant toute leur vie. Ce conditionnement est par sa nature, plus important que celui des catholiques qui ne sont pas obligés de mémoriser tout le catéchisme.
Même s’ils reçoivent, au cours de leur vie d’adulte, des informations contradictoires à cet enseignement, elles ne peuvent ébranler leur conviction d’être dans la « vérité » d’autant plus qu’ils apprennent dans le Coran que :
« La religion de Dieu est l’Islam. » Sourate (3,17)
Le Coran n’est pas un livre racontant une « histoire » comme l’est la Bible, mais il est défini clairement comme un avertissement de Dieu lui-même :
« …Le coran est un avertissement ; quiconque veut est averti. » Sourate (74,54)
Et les Musulmans ne sont pas les seuls concernés :
« Le Coran est un avertissement pour l’univers. » Sourate (81,27)
« Ce livre-ci est une déclaration adressée aux hommes ; il sert de guide et d’avertissement à ceux qui craignent. » Sourate (3,132)
Personne n’a le droit de discuter ce qui y est écrit :
« Ce livre est un ordre qui vient de notre part ; nous envoyons des apôtres à des intervalles fixés. » Sourate (94,4)
Les objectifs du Coran sont clairement précisés. Les hommes doivent croire en Dieu sous peine des pires sanctions :
« Louange à Dieu, qui a envoyé à son serviteur le Livre, où il n’a point mis de tortuosités.
Un livre droit destiné à menacer les hommes d’un châtiment terrible de la part de Dieu, et à annoncer aux croyants qui font le bien une belle récompense dont ils jouiront éternellement. » Sourate (18,1-2)
Le Coran avertit les hommes que leur vie ne se résume pas au temps qu’ils passent sur terre mais qu’au contraire, c’est après leur mort que leur vraie vie commencera. C’est Dieu qui décidera de l’endroit où chacun vivra pour l’éternité. Il n’existe que deux destinations : le paradis pour le bon croyant et l’enfer pour le mauvais et le non-croyant.
Le croyant ne doit pas imaginer un seul instant qu’il va pouvoir cacher quoi que ce soit à Dieu :
« Ignorez-vous que Dieu connaît tout ce qui est au ciel et sur la terre ? Si trois personnes s’entretiennent ensemble, il est le quatrième ; si cinq personnes sont réunies pour converser, il est le sixième. Quelque nombre qu’on soit, en quelque lieu qu’on se trouve, il est toujours présent. Au jour du jugement, il dévoilera les actions des hommes, parce qu’il est instruit de tout. » Sourate (58,8)
Dieu a aussi connaissance de tout ce que pense le croyant :
« …Soit que vous cachiez ce qui est dans vos cœurs, soit que vous le produisiez au grand jour, Dieu le saura. » Sourate (3,27)
Cela est répété continuellement dans le Coran. Ces versets ne sont qu’une infime partie de tous ceux qui en témoignent.
Le croyant doit également craindre Dieu. Celui qui n’a pas vraiment peur de Dieu ne peut pas être considéré comme un vrai croyant :
« Les vrais croyants sont ceux dont les cœurs sont pénétrés de crainte lorsque le nom de Dieu est prononcé ; dont la foi augmente à chaque lecture de ses enseignements et qui ne mettent de confiance qu’en leur Seigneur. » Sourate (8,2)
Et plus on le craint, plus on sera considéré comme un bon croyant :
« Le plus digne devant Dieu est celui d’entre vous qui le craint le plus. Or Dieu est savant et instruit de tout. » Sourate (49,13)
L’obligation de craindre Dieu sera répétée près de deux cents fois dans le Coran.
La récompense de ceux qui ne s’écarteront jamais de lui est le paradis. Il leur est décrit de la manière suivante :
« Mais les fidèles serviteurs de Dieu
Recevront certains dons précieux,
Des fruits délicieux ; et ils seront honorés
Dans les jardins des délices,
Se reposant sur des sièges, et se regardant face à face.
On fera courir à la ronde la coupe remplie d’une source d’eau.
Limpide et d’un goût délicieux pour ceux qui la boiront.
Elle n’offusquera point leur raison et ne les enivrera pas.
Ils auront des vierges au regard modeste, aux grands yeux noirs et au teint éclatant, semblable à celui d’une perle dans sa coquille. » Sourate (37-47)
Le Coran lui indiquera ce qu’il doit faire pour entrer au paradis, mais il l’informera essentiellement des sanctions qu’il encourra s’il lui arrivait de ne plus croire en Dieu ou s’il ne respectait pas scrupuleusement ses ordres.
En lisant le Coran, le croyant sera confronté en permanence à ceux qui ne croient pas ou croient mal. Ils sont appelés le plus couramment des infidèles mais aussi des méchants, idolâtres, pervers, incrédules, impies, imposteurs, malheureux, menteurs, criminels, égarés, hypocrites, réprouvés, injustes.
Leur seule et unique destination sera l’enfer :
« Nous le ferons chauffer au feu du plus profond enfer.
Qu’est-ce qui te fera connaître le gouffre de l’enfer ?
Il consume tout et ne laisse rien échapper.
Il brûle la chair de l’homme.
Dix-neuf anges sont chargés d’y veiller. » Sourate (74,26à30)
Les croyants ne doivent avoir aucun doute sur la destinée réservée aux non-croyants :
« Ceux qui traitent mes signes de mensonges, ceux qui les dédaignent, seront livrés au feu et y demeureront éternellement.
Qui est plus impie que celui qui forge des mensonges sur le compte de Dieu ou qui traite ses enseignements d’imposture ? » Sourate (6,34-35)
Ne pas croire dans une vie après la mort est aussi sanctionné :
« Pour ceux qui ne croient point à la vie future, nous avons embelli leurs œuvres à leur propre yeux, et ils marchent dans l’aveuglement.
Ce sont eux à qui est réservé le plus cruel châtiment ; ils seront les plus malheureux dans l’autre monde. » Sourate (27,4-5)
Il est question des infidèles dans près de 1000 versets du Coran. Le châtiment qui leur est réservé est mentionné continuellement. Si on se rappelle qu’il en compte un peu plus de 6000, on peut comprendre pourquoi le Coran est considéré comme un avertissement et qu’il est nécessaire de craindre Dieu.
Néanmoins, le croyant est en droit de se demander pourquoi il ne reçoit aucun avantage sur terre et pourquoi, bien souvent, ce sont les non-croyants qui possèdent des richesses. Le Coran lui donne des réponses précises. C’est Dieu qui en a décidé ainsi, la vraie vie est après la mort et elle peut être affreuse :
« Quiconque a désiré les biens de ce monde qui passera promptement, à celui-là nous avons promptement accordé dans ce monde ce que nous avons voulu, ensuite nous lui avons préparé la géhenne ; il y sera brûlé, couvert de honte et privé de toute ressource. » Sourate (17,19)
Les plaisirs terrestres ne sont rien en comparaison de ceux du ciel :
« L’amour des plaisirs, tels que les femmes, les enfants, les trésors entassés d’or et d’argent, les chevaux superbes, les troupeaux, les campagnes, tout cela paraît beau aux hommes, mais ce ne sont que des jouissances temporaires de ce monde ; la retraite délicieuse est auprès de Dieu. » Sourate (3,12)
Il ne faut pas envier les non-croyants, l’enfer les attend :
« Que la prospérité des infidèles (qui sont à La Mecque) ne t’éblouisse point. C’est une jouissance de courte durée. Leur demeure sera le feu. Quel affreux lieu de repos ! » Sourate (3,196)
Si les infidèles vivent plus longtemps sur terre, c’est pour mieux les punir après :
« Que les infidèles ne regardent point comme un bonheur de vivre longtemps. Si nous prolongeons leurs jours, c’est afin qu’ils mettent le comble à leurs iniquités. Une peine ignominieuse les attend. » Sourate (3,172)
Leur richesse ne leur sera d’aucun secours :
« Quand les infidèles possèderaient deux fois autant de richesse que la terre en contient, et les offriraient pour se racheter du supplice au jour de la résurrection, leurs offres ne seraient point acceptées. Un châtiment cruel les attend.
Ils voudraient sortir du feu, mais ils n’en sortiront jamais. Un châtiment qui leur est réservé est éternel. » Sourate (5,40-41)
Chaque homme est prédestiné par Dieu. Le croyant doit accepter ses conditions de vie sur terre :
« Ne convoitez pas les biens par lesquels Dieu vous a élevés les uns au-dessus des autres. Les hommes auront chacun une portion correspondante à leurs œuvres, et les femmes aussi. C’est à Dieu que vous demanderez ses dons. Il a la connaissance de toute chose. » Sourate (4,36)
Et ne pas chercher à obtenir ce que Dieu n’a pas donné :
« Le désir d’augmenter vos richesses vous préoccupe
Jusqu’au moment où vous descendez dans la tombe ;
Mais sous peu vous saurez !
Mais oui, sous peu vous saurez !
Ah ! Si vous aviez la science certaine !
Vous verrez l’enfer ;
Vous le verrez de vos propres yeux ;
Alors, on vous demandera compte des plaisirs de ce monde. » Sourate 102
Le croyant doit comprendre que Dieu a voulu lui donner une vie difficile sur terre et qu’il connaîtra un jour le bonheur, mais plus tard :
« Nous vous éprouverons par la peur et par la faim, par les pertes dans vos biens et dans vos hommes, par les dégâts dans vos récoltes. Annonce des nouvelles heureuses à ceux qui souffriront patiemment. » Sourate (2,150)
Même s’il est satisfait de sa vie terrestre, il doit savoir qu’il le sera encore plus après :
« Mais vous préférez la vie de ce monde ;
Et cependant la vie future vaut mieux et est plus durable. » Sourate (87,16-17)
En résumé, quel que soit son niveau de vie, ce sera mieux au paradis :
« La vie future vaut mieux pour toi que la vie présente.
Dieu t’accordera des biens et te satisfera. » Sourate (93,4-5)
Les croyants auront leur revanche sur les non-croyants :
« La vie de ce monde est pour ceux qui ne croient pas et qui se moquent des croyants. Ceux qui craignent Dieu seront au-dessus d’eux au jour de la résurrection. Dieu nourrit ceux qu’il veut sans leur compter ses bienfaits. » Sourate (2,208)
Et ils seront enviés :
« Le jour viendra où les infidèles préféreraient avoir été musulmans. » Sourate (15,2)
Car ils sont les meilleurs :
« Vous êtes le peuple le plus excellent qui soit jamais surgi parmi les hommes. » Sourate (3,106)
Mais, avant d’aller au paradis, il faut combattre ceux qui ne croient pas en Dieu :
« Faites la guerre à ceux qui ne croient pas en Dieu ni au jour dernier, qui ne regardent point comme défendu ce que Dieu et son apôtre ont défendu, et à ceux d’entre les hommes des Ecritures qui ne professent pas la vraie religion. Faites-leur la guerre jusqu’à ce qu’ils payent le tribu de leurs propres mains et qu’ils soient soumis. » Sourate (4,29)
Il ne faut pas s’étonner de trouver des milliers d’hommes et de femmes prêts à devenir kamikazes. Ils ont pu lire qu’ils auront des avantages sur les autres croyants :
« Ceux qui auront quitté leur pays, qui combattent dans le sentier de Dieu, de leurs biens et de leur personnes, occuperont un degré plus élevé devant Dieu. Ils seront bienheureux.
Leur Seigneur leur annonce sa miséricorde, sa satisfaction et les jardins où ils goûteront des délices constants.
Ils y demeureront éternellement, à jamais, car Dieu dispose d’immenses récompenses. » Sourate (4,20-21)
Ils auront aussi le droit de tuer :
« Ne tuez point l’homme, car Dieu vous l’a défendu, sauf pour une juste cause. » Sourate (17,35)
Le plus grand privilège est de mourir au combat :
« Si vous mourez ou si vous êtes tués en combattant dans le sentier de Dieu, l’indulgence et la miséricorde de Dieu vous attendent. Ceci vaut mieux que les richesses que vous ramassez. » Sourate (3,151)
Et s’ils ne sont pas de bons combattants, c’est l’enfer qui leur est destiné :
« O croyants ! qu’avez-vous donc, lorsque au moment où l’on vous a dit : Allez combattre dans le sentier de Dieu, vous vous êtes montrés lourds et comme attachés à la terre ? Vous avez préféré la vie de ce monde à la vie future ; les jouissances d’ici-bas sont bien peu, comparées à la vie future.
Si vous ne marchez pas au combat, Dieu vous châtiera d’un châtiment douloureux ; il vous remplacera par un autre peuple, et vous ne saurez lui nuire en aucune manière. Dieu est tout-puissant. » Sourate (9,38-39)
Il ne faut pas s’étonner non plus de voir les musulmans proclamer, avant un combat ou face à une épreuve, que Dieu les protégera et qu’ils n’ont rien à craindre :
« Ceux qui, lorsqu’on leur annonce que les ennemis se réunissent et qu’il faut les craindre, ne font qu’accroître leur foi et disent : Dieu nous suffit, c’est un excellent protecteur.
Ceux-là retournent comblés de grâces de Dieu ; aucun malheur ne les atteints ; ils ont suivi la volonté de Dieu, dont la libéralité est infinie. » Sourate (3,167-168)
Quoi qu’il puisse se passer, c’est Dieu qui en aura décidé :
« Dis leur : Il ne nous arrivera que ce que Dieu nous a destiné. » Sourate (9,51)
Si un ou une musulmane s’écarte de l’Islam, c’est aux croyants de les sanctionner par la mort :
« S’ils retournaient dans l’infidélité, saisissez-les et mettez-les à mort partout où vous les trouverez. » Sourate (4,91)
La 2ème partie concernera les rapports entre les musulmans et les non-musulmans ainsi que ceux des hommes avec les femmes.