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Accueil du site > Actualités > Religions > Jésus blanc, Diable noir

Jésus blanc, Diable noir

Voilà pourquoi il ne faut pas représenter les prophètes.

Ni Jésus n’est blanc. Ni le diable n’est noir. Affirmations qui rejettent des contrevérités et rétablissent les injustices faites aux peuples noirs. La symbolique malicieuse des couleurs, utilisée par l’église et ses missionnaires pour imposer une vision du monde montre combien il est dangereux de chercher à représenter ce qui relève du spirituel.

Les voyages dit-on “forment la Jeunesse”. On devrait ajouter aussi : “grandissent l’âme de la vieillesse”.

Lors de mes pérégrinations en Afrique Subsaharienne, que j’ai commencées il y a déjà bien des années, j’ai toujours admiré l’attachement des peuples noirs à leurs traditions et à leurs coutumes. Certaines coutumes me semblant curieuses finissaient par s’expliquer lorsque je m’immergeai dans l’environnement socioculturel.

Dans les cultures africaines la représentation des divinités (images, statue etc.) prenait une grande place . Beaucoup de ces représentations, telles les statuettes (déesse de la fécondité, de l’eau , de la vie etc.), que l’on retrouve dans les foyers continuaient à coexister avec des images et icônes de prophètes et saints de la religion monothéiste que ces foyers avaient embrassée. Situation que l’on retrouvait dans certains foyers chrétiens.Aussi, au sein de ceux auprès desquels je fus admis ( notre hospitalité africaine étant légendaire),je ne m’étais pas privé de poser des questions pour mieux comprendre, cet amalgame de croyances. A ma grande surprise, il y avait une affection pour ces statuettes de divinités qui coexistaient avec leur croyance monothéiste. En fait, la perception culturelle du monde dans le monde africain a effectivement été influencée par cette présence de la représentation physique de la divinité à travers une statue, un masque ou tout autre moyen visuel de perception de la force ou du pouvoir vénéré. Lorsque les missionnaires débarquèrent en Afrique il apportèrent avec leur message chrétien des images et des icônes qui représentaient , les saints et les saintes du christianisme et le prophète Jésus lui-même. Cette intrusion d’images, de représentations et des figures ne trouva guère de résistance chez les Africains convertis au christianisme.Elle entrait dans une logique de la représentation de la divinité à travers les statuts,les masques etc.

Toutefois, si l’acception, des images saintes apportées par le missionnaires, par les convertis africains au christianisme s’était faite dans un élan culturel intégrant déjà la représentation des divinités, il n’en demeure pas moins que leur intégration intellectuelle en tant que tels a fait défaut et explique l’absence de réponse de ceux qui les adoptent à des questions fondamentales les concernant (I). Cette situation s’explique par le fait qu’il y a une objectif inavoué dans la représentation du prophète Jésus qui échappe à ceux qui ont adopté de telles images. S’interroger sur les origines de la représentation d’un Jésus blanc et d’un diable noir (II) conduit à mettre à jour une imagerie qui n’est pas sans impact sur le croyant conduisant à une conviction manifeste de l’importance de ne pas représenter les prophètes (III)

I- Un objectif inavoué dans la représentation du prophète Jésus

Lorsque dans leur hospitalité des familles africaines chrétiennes m’invitaient chez elle, je suis toujours frappé par les images saintes qui meublent les murs de leur maisonnées. Ici Jésus, la vierge Marie, parfois des tableaux représentant les apôtres autours de Jésus, ou des scènes de pénitence ou de jugement dernier qui rappellent le châtiment divin. Cependant ce qui m’a le plus intrigué c’est le mode de représentation. Ainsi Jésus et les apôtres sont tous blancs, Il en est de même des anges alors que les mécréants et le diable lui-même sont noirs ! Souvent plongé dans mes considérations culturo-contextuelles, je m’étais pris à penser que chez des peuples noirs, le diable ne pouvait être représenté de la même couleur. Aussi, je ne manquais pas de poser cette question, que je savais impertinente à mes hôtes : “n’est-ce pas curieux que le Diable soit représenté en noir, les pécheurs en noir et vous vous êtes noirs ?”. Cette question recevait plusieurs attitudes de la part de ceux qui l’écoutent. Les réponses pouvaient globalement se résumer en deux catégories. La première catégorie est celle du fatalisme et de l’acceptation (genre : “il en est ainsi, nous l’avons reçu comme ça, c’est Dieu qui l’a voulu comme ça”. ) par contre la seconde catégorie la plus fournie est celle de la tolérance et de la curiosité (genre : “Oui tout à fait, cela nous semble injuste, mais ce n’est qu’une image”).

Ce sont heureusement des questions que l’on ne pose qu’au moment du café, ou du thé quand l’ambiance est à la détente, mais quelle que soit la réponse, je trouvais toujours chez mes hôtes une certaine gène en cherchant à y répondre sinon simplement en l’entendant. J’ai eu parfois même l’impression que cette question ne leur avait jamais effleuré l’esprit. Une question qui menait inévitablement à son fondement éthique : pourquoi le mal est représenté en noir et le bien en blanc ?

II- Jésus était-il blanc, Satan est-il noir ?

Si l’on s’en tient aux origines et au lieu de naissance de Jésus, juif, nazaréen, sémite, palestinien , il est fort probable qu’il n’ait ni cette blancheur de peau dans laquelle il est représenté, ni la couleur des yeux qu’on lui fait porter. Jésus est en effet, dans les portraits affichés dans les foyers africains, blanc de peau, avec une couleur des yeux qui varie du noir au bleu avec des cheveux lisses dont la couleur est, au gré des peintres, noirs, blonds ou roux. Dans tous les cas Jésus est présenté sous le type occidental , caucasien. Connaissant les origines du prophète Jésus, on comprend la curiosité qui peut naitre du comment et du pourquoi d’un tel portait.

D’où vient un tel portrait, puisque nul n’avait représenté les traits de Jésus à son époque ? Pourquoi s’est-on à livré à la représentation de ce prophète ? (1) Quand au diable, est-il noir ? Est-ce par un parallélisme de pigmentation que l’on a ainsi décidé de la couleur du diable, puisque Jésus étant représenté en homme blanc, le diable est donc forcément noir ? Ni gris, ni en demi-teinte. D’où vient cette représentation du diable en noir ? (2).

1. La représentation de Jésus en blanc : égocentrisme des promoteurs occidentaux d’une religion

JESUSSLes multiples représentations de Jésus posent la question de leur origine et de leurs objectifs. Leur origine se perd dans les tableaux de Leonard de Vinci, comme celui du “baptême de Jésus” de Verrocchio auquel, sans en être l’auteur, Leonard de Vinci mit la main.

On retrouve dans ce tableau peint 15 siècles après l’avènement de Jésus, le pur imaginaire de l’époque. Sans être qu’un maillon d’une longue série d’œuvres où l’église a demandé à divers peintres plus ou moins célèbres la représentation de Jésus, le tableau du “baptême de Jésus” montre un Jésus au teint mat au cheveux noirs et frisés. Mais la floraison d’image qui suivirent montre aussi un Jésus aux cheveux longs, bruns, châtains, au teint blanc aux yeux clairs… Ainsi l’image de Jésus changeait au gré des peintres et tableaux d’églises, comme si ce qui comptait c’était moins le visage du christ que ce qu’il devait inspirer chez celui qui le regarde. En somme un moyen visuel d’exposer Jésus aux fidèles. Or le christianisme s’étant développé en Europe, Il était évident que la représentation du christ s’en est ressentie. Les missionnaires venus prêcher leur foi en Afrique ont apporté avec eux la représentation du Jésus blanc. Cette image du Christ a donc été adoptée comme si elle coulait de source. la “sainteté” de l’image, ne pouvait souffrir remise en cause. La situation aussi compréhensible de peuples convertis adoptant des images reçues, ne pouvait empêcher de se poser des question sur la réalité des représentations surtout quand elles portent en elles un sens pour les fidèles.

De toutes les visites que j’ai eu à effectuer dans des foyers chrétiens, je n’ai pas rencontré la représentation de Jésus en homme noir ou même bronzé. Pourtant beaucoup de mes interlocuteurs connaissaient les origines de Jésus, de sa naissance à sa mort en Palestine.

L’impact d’une telle représentation de Jésus en homme blanc, type caucasien, n’a pas été sans impact sur les populations christianisées, notamment sur les populations noires. Elle a entretenu le mythe de l”homme blanc jusque dans la foi des convertis. Cette représentation erronée de Jésus, n’ayant jamais bénéficié d’explication de la part des églises ni des missionnaires a toujours bénéficié d’une forme de consensus comme s’il y avait une volonté de maintenir une telle image dans un but inavoué. Il est certain que le maintien d’une telle image de Jésus ne pouvait qu’entretenir un questionnement chez l’homme noir, croyant. D’abord personne ne connaissant les traits véritables de Jésus pourquoi persiste-ton à le représenter ? Et si l’église a tenu à le représenter sachant pertinemment l’origine de Jésus pourquoi persiste-t-elle à le représenter en homme blanc ? Ensuite, cette représentation erronée de Jésus faite par des blancs pour des blancs, n’est-elle pas plutôt l’aveu et la preuve que chaque race peut le représenter à son image et à sa couleur ?

Cette persistance à maintenir une image erronée de Jésus et à la véhiculer dans le monde noir, profitant du véhicule de la foi n’est pas sans conséquence sur l’esprit du noir croyant. L' homme blanc colonialiste, prédateur continue à entretenir son image jusque dans la représentation des prophètes et des saints. L’objectif attendu d’une telle situation ne peut être que la volonté d’affermir la “supériorité de l’homme blanc sur l’homme noir”, de la race blanche sur la race noire, de la civilisation blanche sur la civilisation noire. L’image d’un Jésus blanc, n’est rien d’autre que la continuité d’un égocentrisme des promoteurs occidentaux d’une religion, la coupant de ses origines d’orient et la mettant au service d’une église occidentale.

Le foisonnement de représentation de Jésus, des apôtres et des saints blancs, frappe jusque les esprits les plus innocents. Que se passe-t-il dans l’esprit d’un enfant , quand il n’a de perception de Jésus, donc du salut, que le blanc ? Cette représentation, du bien, de la sainteté, en blanc n’a-t-elle pas un impact psychologique sur l’enfant noir ? Grandirait-il avec une telle image du blanc, quelle sera pour lui, la représentation du bien. Et le noir alors ? 

Devenu adulte, l’homme noir s’il n’acquiert pas une formation intellectuelle suffisante et s’il ne développe pas un esprit critique de la religion (ce que de toute façon le dogmatisme religieux réprouve) ne pourra se départir de cette éducation, de ce conditionnement psycho-religieux qui n’est pas sans conséquence sur sa perception du monde. Même si cela n’est pas explicitement avoué, psychologiquement, le “blanc” sera alors craint, vénéré, source de savoir et de créativité, élu de Dieu à travers ses prophètes, sa civilisation est un exemple à suivre, sa pensée dominante…

On comprend alors, que dans la représentation de Jésus, outre sa fausseté, est une flagrante injustice à l’égard des peuples convertis au christianisme et que ses conséquences ne sont pas négligeables sur le plan psychologique et social. La domination d’une image est aussi forte que celle d’une pensée qu’elle génère. Si la pensée peu se dissiper, l’image est toujours présente.

Revenons à la question de l’enfant noir sortant de son catéchisme : “Jésus est blanc , le bien est donc blanc, le mal alors, noir ?” . En effet, mis en opposition par rapport au blanc, le mal ne peut être que noir ! L’église dans ses représentations de l’apocalypse, de l’enfer et des jours derniers, a toujours représenté le mal en noir. Et la personnification du mal, le diable, est noir !

Est-il possible de continuer à entretenir une telle image du christ dont on connait la fausseté et perdurer une image du diable qui est aussi erroné que la première ? Ni Jésus n’était blanc ni le diable n’est noir.

2. La représentation du diable en noir : de la malédiction de Cham, à la colonisation de l’esprit noir

DIABLESS“Le diable (latin : diabolus, du grec Διάβολος signifiant « celui qui divise » ou « qui désunit ») est l'esprit du mal. Si dans le Manichéisme, le principe du mal est à égalité avec le principe du Bien, dans la tradition judéo-chrétienne, le mal est insufflé dans le monde par une entité, le Diable. S'il est donc en cela l'esprit du mal, il est aussi le bien : ange déchu, donc d'une créature de Dieu et n'a pas été créé mauvais mais s'est déchu lui-même en se voulant l'égal de Dieu et en le rejetant. Ce faisant il a rejeté le Bien et il est à l'origine du mal : « Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fonds ; car il est menteur et le père du mensonge » (Jean chapitre 8 verset 441).”

“Il n'est pas de figure qui ait plus prêté à la fantaisie des artistes que celle du Diable auquel ils donnent souvent une forme quasi humaine. Son corps est généralement couvert de poils rudes et noirs ; de grandes cornes ornent son front, accompagnées de larges oreilles pendantes. Ses pieds sont fourchus ; au lieu de mains, il a des griffes. Il a une longue queue, un museau fantastique, des yeux effrayants.

On ne saurait dire à quelle époque précise les peintres et les sculpteurs ont commencé à figurer le Diable, dont on ne connaît pas d'images remontant aux premiers temps du christianisme. Dans les manuscrits grecs des VIIe et VIIIe siècles, on voit les Esprits célestes, jamais le Diable. Il se montre aux côtés de Job dans une vignette au trait d'une Bible latine du IXe ou Xe siècle : il y est nimbé, ailé, avec des ongles crochus aux pieds”.1”

“Ses représentations sont d'ailleurs quasi inexistantes avant le VIe siècle et ne deviennent vraiment courantes et accessibles qu'avec les églises romanes dont la statuaire et les vitraux donnent corps au démon.”2

C’est donc l’imaginaire d’une église occidentale qui a produit des images à des fins de son expansion et qui aujourd’hui non seulement ne se justifient pas mais posent la question : fallait-il représenter le diable en noir ? Fallait-il représenter un jésus que nul n’a jamais représenté de son vivant, en homme blanc ?

Cette situation du noir avili et du blanc ennobli est tirée du fond idéologique de l’Eglise occidentale qui a construit une symbolique des couleurs à son avantage, justifiant toutes les crédulité du noir et de misère qu’il subira en tant qu’être humain, placé au rang inférieur. C’est ce que Montabert au début du XIXème siècle avait résumé ainsi : « Le blanc est le symbole de la divinité ou de Dieu, Le noir est le symbole de l’esprit du mal ou du démon"3.

Cette présentation de la couleur noir, comme une couleur du mal qui influencé toute la culture et la société occidentale tire en ses origines d’une interprétation erronée que l’église a faite de la Genèse (premier livre de l’ancien testament). Réduisant un de ses fils à l’esclavage parce qu’il avait vu sa nudité , alors qu’il était ivre, Noé, a consacré l’esclavage parmi les hommes.

“Noé commença à cultiver la terre et planta de la vigne,

Il but du vin, s’enivra et se découvrit au milieu de sa tente. Cham, père de Canaan, vit la nudité de son père et il le rapporta dehors à ses deux frères.

Alors Sem et Japhet prirent le manteau, le mirent sur leur épaules, marchèrent à reculons et couvrirent la nudité de leur père, Comme leur visage était détourné, ils ne virent point la nudité de leur père.

Lorsque Noé se réveilla de son vin, il apprit ce que lui avait fait son fils cadet.

Et il dit : Maudit soit Canaan ! Qu’il soit l’esclave des esclaves de ses frères ! Que Dieu étende les possessions de Japhet, qu’il habite dans les tentes de Sem et que Canaan soit leur esclave !" (Génèse 9 - 20 à 27)

La genèse, non seulement, rendit l’esclavage licite, mais déclara que les descendants de Cham sont les ancêtres des peuples noirs, soit : Canaan, Cush, Mitsraïm, Puth (Genèse, Chapitre 10, Versets 6-7).

Désormais la boucle est bouclée : le noir c’est l’esclavage, le noir c’est la malédiction, le noir c’est le mal.

On comprend donc pourquoi le diable a été représenté en noir.

Ces passages de la genèse fondirent durant des siècles l’exactions des noirs, leur esclavage et l’attribution de la couleur noire au mal.

L’Eglise en fondant cette fiction a façonné durant des siècles le mental des peuples convertis à l’égard du noir, et incité les gouvernants a consacrer l’esclavage des peuples noirs.

Le dimension tragique d’une telle situation, n’a d’équivalent que le ridicule dont se sont entourés les théologiens chrétiens en interprétant les passages précités de la genèse. En effet, cette malédiction de Cham, ancêtre des noirs a été considérée comme une escroquerie spirituelle de l’Eglise et a bénéficié de nombreux développements (voir notamment l’article “ La malédiction de Cham : l’escroquerie spirituelle de l’Eglise”.

III- De l’intérêt de ne pas représenter les prophètes.

Si la représentation erronée de Jésus, nous a appris quelque chose, c’est qu’elle a servi à assoir des buts inavoués qui n’ont rien à voir avec la religion, mais avec l’égocentrisme occidental. Si l’affectation de couleurs au bien (blanc) et au mal (noir) nous a appris autre chose de plus , c’est que l’humanité a été trompée durant des millénaires et les esprits des hommes manipulés pour assoir encore une fois , une vision hégémonique et impérialiste de peuples et de civilisations occidentales sur d’autres peuples et civilisations, les dominant et les exploitant.

Ni Jésus n’est blanc. Ni le diable n’est noir. Affirmations qui rejettent des contrevérités et rétablissent les injustices faites aux peuples noirs. La symbolique malicieuse des couleurs, utilisée par l’église et ses missionnaires pour imposer une vision du monde montre combien il est dangereux de chercher à représenter ce qui relève du spirituel.

Ainsi, l’Islam en interdisant la figuration des prophètes a donné la solution à une exigence essentielle : ne pas représenter ce qui relève de la spiritualité de l’être et de l’essence qui dicte son existence. Chaque croyant, se représentant lui-même, dans son esprit et en son âme, son prophète. Il lui affecte les traits des êtres les plus chers en son cœur, il lui donne les qualités et la beauté qu’il imagine au summum de son rêve. Il voit en son prophète, l’espérance, le chagrin, le salut, l’amour, la délivrance, ses attentes, ses vœux, ses supplications….Il l’imagine dans la réalisation de ses doléances, dans le dénouement de ses difficultés…Il le voit dans l’ombre, il le voit dans la lumière. Il le voit noir, il le voit blanc, il le voit jaune. il le voit à la mesure de ses attentes, de sa propre dimension, il le voit dans l’espace et dans le temps, dans son enfance, dans sa vieillesse, dans ceux qui l’on secourut, dans ceux qui l’ont béni…Son prophète est partout. Et nul n’a le droit de substituer une image à la sienne,celle de son âme.

Peut-on représenter un tel prophète ? Une image aussi parfaite soit-elle ne saurait être tout cela. C’est autant dire, a fortiori, que caricaturer un prophète, est un acte qui bafoue toute humanité. Un acte qui piétine l’âme du croyant, en réduisant son espérance, son salut, sa croyance en un trait de crayon. En une image qui profane son imaginaire, ses attentes, et l’être par lequel arrive son salut et à travers lequel il s’identifie.

Aussi, ayant vu ces images d’un Jésus blanc et d’un démon noir dans des foyer africains,je n’ai pu me résoudre qu’ à poser des question pour comprendre.Parfois ceux qui sont autour de moi ne comprenaient pas, mais souvent voulaient comprendre. Moi j’ai compris. Et ce que j’ai compris tient en une phrase : “les prophètes sont dans l’âme des êtres et nul ne peut représenter l’âme de toute l’humanité.”

Pr ELY Mustapha

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1. http://www.cosmovisions.com/artDiable.htm

2. http://fr.wikipedia.org/wiki/Diable

3. http://www.africamaat.com/La-malediction-de-Cham-l


Moyenne des avis sur cet article :  2.39/5   (23 votes)




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22 réactions à cet article    


  • volpa volpa 28 février 2012 11:24

    Pourquoi l’auteur se casse la tête à écrire un article sur les religions quand on sait pertinament qu’elles sont basées sur des mythes créateurs.


    • velosolex velosolex 28 février 2012 12:08

      Des expériences répétées ont été faite sur des fillettes africaines : Ayant plusieurs poupées, noires et blanches, on leur demandait de désigner celle qu’elle préférait, celle qui était méchante, ect....

      A ces questions manichéennes d’identification, elles désignaient avec un bel ensemble comme la poupée blanche de peau comme l’exemple, incarnation des bonnes valeurs, alors que le noir était fantasmé comme négatif.

      Ce n’est pas l’autre qui suggérait ce choix inconscient, il était constitutionnel d’un fait culturel de colonisation diffus des esprits et d’un long formatage.
      Nul besoin donc de persuader que Jesus était blanc, le colonisé en sest lui même persuadé et n’a pas besoin d’icône à reproduire pour les peindre tout seul. Qu’il phantasme le diable en noir, et lui même aussi, par conséquent, n’a rien de surprenant. Dans cette honte de ses propres valeurs, le diable associé au mal ne peut être qu’intérieur !

      L’empreinte donnée sur le monde entier, par la société occidentale, due à la conquête,et à l’exercice d’un pouvoir lié à des capacités techniques qu’elle avait su maitriser, à influencer durablement les choix inconscients liés à l’esthétisme : Ce sont les valeurs des conquérants qui sont belles, et nobles, les nôtres sont à oublier ou à nier, peut être à maquiller ( le blanchiment des peaux noires en est le dernier avatar....)

      On ne peut que se désoler de ce genre de choses, bien sûr, mais sa réalité historique est patente. Les gaulois il y a deux mille ans ont rejeté leurs dieux pour adopter ceux des romains. Pendant longtemps, leur culture, décrite par l’occupant, fut caricaturée, rendant légitime cette annexion. Un exemple comme tant d’autres.

      Breton, j’ai vu mes parents comme tant d’autres refuser de transmettre la langue des ancêtres ( qui n’a absolument rien à voir avec les langues latines). On ne pouvait réussir qu’en français. Donc ils s’amputèrent eux même de leur culture, pensant ainsi garantir au mieux l’avenir de leurs enfants. L’image de ces paysans était caricaturée déjà depuis si longtemps qu’il n’y eut pas beaucoup d’effort aux autorité à faire. Les instituteurs, bras armés de la république, sévissaient encore dans les écoles, où il était « défendu de cracher par terre et de parler breton ! »

      Espérons que tous les peuples retrouveront leur fierté, et feront tomber les masques.
      Sans esprit de domination, en toute tolérance, curieux et respectueux les uns des autres, et vigilants sur leur différence, qui fait toute la beauté du monde.


      • tikhomir 28 février 2012 12:32

        Ceci dit, ça ne serait pas choquant de voir un Jésus noir tout comme il existe des représentations de Marie noire (jusqu’en Pologne).

        Mais vous avez raison, il y a une étape d’inculturation qui a certainement été ratée.

        Par contre dire ce que vous dites à propos de l’Église en extrapolant ainsi relève surtout du mensonge.

        Je comprends que cet article soit pour propager l’islam et attiser la haine envers le christianisme, mais mentir comme ça... Ca relève tout à fait de la méthode islamique malheureusement et quand on voit les pays islamisés ou islamiques, franchement non merci.

        Coran 60.4 : entre vous et nous c’est l’inimitié et la haine déclarées à jamais jusqu’à ce que vous croyiez en Allah seul.

        Matthieu 5.44 : Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent.

        Voilà, il n’y a pas photo entre les deux. C’est le Carême en ce moment : convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle (Mc 1.15).


        • Vitello 1er mars 2012 15:45

          Tikomir. C’est honteux d’accuser les autres de mensonge et être surpris soi-même le doigt dans le peau de miel. Car façon contrevérités, vous êtes fort.

          Tout d’abord, c’est quoi cette citation mensongère du Coran ? Si vous n’avez pas le courage de restituer le passage dans son entier, je le fais à votre place, ne serait-ce que pour montrer aux autres lecteurs l’étendue de votre mauvaise foi :

          "60:1 Vous qui croyez ! Ne prenez pas Mes ennemis et les vôtres pour alliés en leur manifestant de l’amitié, alors qu’ils nient ce qui vous est parvenue de Vérité . Ils expulsent le messager, et [vous expulsent] vous-mêmes, parce que vous croyez en Dieu, votre Seigneur . Si vous sortez pour lutter dans Mon chemin et obtenir Mon agrément, leur témoignerez-vous secrètement de l’amitié ? Je sais parfaitement ce que vous cachez et ce que vous divulguez. Quiconque le fait, parmi vous, s’égare hors du droit chemin.

          60:2 S’ils vous rencontrent, ils seront pour vous des ennemis ; ils porteront sur vous leurs mains et leurs langues en mal ; ils aimeraient que vous niiez [la Vérité].

          60:3 Ne vous seront utiles ni vos liens du sang ni vos enfants le Jour de la Résurrection : Il tranchera entre vous ; Il voit [parfaitement] ce que vous faites.

          60:4 Il vous a été donné un bel exemple en Abraham et en ceux qui étaient avec lui, lorsqu’ils dirent à leur peuple : « Nous vous désavouons, vous et ce que vous servez en deçà de Dieu ; nous nions [votre Vérité] ! Que se manifestent entre nous et vous l’inimitié et la haine jusqu’à ce que vous croyiez en Dieu , l’Unique ! - Sauf la promesse d’Abraham à son père : »Je demanderai pardon pour toi bien que je n’aie aucun pouvoir auprès de Dieu « . »Notre Seigneur ! Nous nous en remettons à Toi ! Nous revenons à Toi ! Vers Toi sera le retour !« 

          On voit que le texte est loin du raccourci que vous faites et qui voudrait ressortir le mythe éculé d’un Jésus miséricordieux qui s’opposerait à un »Mahomet« plein de rage.

          S’agissant maintenant de votre seconde référence, vous aurez pu mieux choisir. Car qu’est Mathieu, 5, sinon le salmigondis d’un Diafoirus ? Il est aisé de voir que tout le chapitre consiste en une succession de phrases censées être bien tournées, mais qui ne dénotent que l’esprit malade de leur auteur, lequel en aucun cas ne peut être Jésus. Car à côté de grotesques élucubrations démenties à tous les instants de la vie des individus et des nations (du genre »Heureux les ... car ils seront ..."), le rédacteur ne se soucie d’aucune contradiction logique :

          Ainsi, alors que ses versets 5.18-19 assurent que « Tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu’à ce que tout soit arrivé. Celui donc qui supprimera l’un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux ; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux », l’auteur fait l’exact opposé de ce qu’il décrie, et tout le reste du chapitre consiste en une série d’accentuations irréalistes des obligations éthiques individuelles : (5.21-2 « Vous avez entendu qu’il a été dit aux anciens : Tu ne tueras point ; celui qui tuera mérite d’être puni par les juges. Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère mérite d’être puni par les juges ; que celui qui dira à son frère : Raca ! mérite d’être puni par le sanhédrin ; et que celui qui lui dira : Insensé ! mérite d’être puni par le feu de la géhenne » ; 5.27-28 « Vous avez appris qu’il a été dit : Tu ne commettras point d’adultère. Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son coeur » ; 5.31-32 « Il a été dit : Que celui qui répudie sa femme lui donne une lettre de divorce. Mais moi, je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour cause d’infidélité, l’expose à devenir adultère, et que celui qui épouse une femme répudiée commet un adultère » ; 5.38-40 « Vous avez appris qu’il a été dit : oeil pour oeil, et dent pour dent. Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l’autre. Si quelqu’un veut plaider contre toi, et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau » ; 5.43-45 « Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes »).

          Bien sûr, l’on passera sur les raccourcis insanes du genre 5.29 (« Si ton oeil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi ; car il est avantageux pour toi qu’un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier ne soit pas jeté dans la géhenne »), 5.30 (« Et si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toi ; car il est avantageux pour toi qu’un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier n’aille pas dans la géhenne »), 5.36 (« Ne jure pas non plus par ta tête, car tu ne peux rendre blanc ou noir un seul cheveu »), 5.37 (« Que votre parole soit oui, oui, non, non ; ce qu’on y ajoute vient du malin »), et la comparaison impossible de 5.48 (« Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait »).

          Aussi, côté citations, essayez de mieux faire monsieur le curé du web. 


        • Furax Furax 28 février 2012 13:48

          Votre combat est juste mais largement dépassé.
          A l’heure où je vous parle, en 2012, certains, que je ne nommerai pas, font la promotion du VOTE BLANC !!!


          • easy easy 28 février 2012 15:08

            Je trouve aussi que ce combat est dépassé en France métropolitaine, même en tenant compte du racisme qui perdure puisqu’on peut mépriser une autre race sans pour autant l’identifier au mal.
            Même si on remplace le mot « combat » par « débat » c’est aussi dépassé.
            En revanche, ici comme n’importe où, il n’est jamais dépassé de raconter le passé, l’Histoire.

            Mais concernant ce qui se passe en Afrique noire dont je ne sais rien, peut-être que le « combat » ou « débat » est d’actualité.


            Quoi qu’il en soit, il ne serait pas équilibré de parler de tout ça sans évoquer le fait que la nuit aura toujours été pour tous les hommes, un moment difficile, incertain, incontrôlé ou périlleux.

            Oui, pour un Noir aussi, il y a le noir de la nuit qui est effrayant.
            Oui, pour un Noir aussi le jour est rassurant.
            Ainsi, quand on lui présente une image de mal noir, il a bien plus le réflexe de l’associer à la nuit qu’à sa couleur de peau.

            (En Asie, les gens voient des fantômes également dans la journée, mais le plus souvent, les Terriens les voient la nuit)






          • Bernard Pinon Bernard Pinon 28 février 2012 15:21

            On trouve des descriptions physiques de Jesus dans le Coran. Il aurait été brun, barbu, de taille moyenne, plutôt costaud et à la peau rougeaude « comme quelqu’un qui sort du bain ». 


            • Vitello 1er mars 2012 15:57

              M. Bernard Pinon. Désolé, mais le Coran ne donne la description physique d’aucune personne. Vous pouvez vérifier. Plusieurs traductions sont téléchargeables sur Internet. J’ai lu une fois un hadith (ce qui est bien différent), suggérer une description de Jésus et disant qu’il était « roux ». Mais aucun commentateur musulman n’y a jamais prêté attention, le récit ayant été rapidement considéré comme étant l’un des innombrables mensonges colportés par des néo-convertis voulant se faire établir une réputation. Déjà au Moyen-âge c’était une excellente formule pour se faire admettre chez les chefs.


            • Valeska 28 février 2012 15:27

              Jésus n’a qu’à faire comme lui (dans le sens inverse), comme ça tout le monde sera content.


              • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 28 février 2012 16:14

                L’auteur nous dit :

                « Ni Jésus n’est blanc. Ni le diable n’est noir. »

                Comment pouvez vous prétendre une chose pareille ?

                Vous les avez vus ?


                • misajour 28 février 2012 16:50

                  Pourquoi, tant d’énergie pour la défense d’une couleur de peau d’un Dieu fait homme ?????????? que seul l’homme a décidé de consacrer Dieu.
                  Cette création étant humaine accordons lui le bénéfice de la transparence et de l’illusion.
                  Dieu et son messie sont partout et nulle part à la fois, donc rien.
                  A partir de ce constat nous serions tous d’accord.....et.........en paix !!!!
                  Amen 


                  • epicure 28 février 2012 17:07

                    La représentation de jésus semble venir des suaires, où le visage est de type sémitique avec un nez allongé et fin.
                    Ce n’est pas le visage d’un noir, surtout vu que jésus est sensé être juif, un peuple de type caucasien. Donc il ne pouvait pas être représenté avec des traits de type dit négroïde.

                    Après au niveau symbolique :
                    le blanc, c’est la lumière pure, le jours
                    le noir c’est l’opposé du blanc, l’obscurité, la nuit

                    Donc il y a une logique à faire du blanc la couleur du bien, et le noir la couleur du mal.

                    Par contre cela devient suspicieux quand on mélange couleurs symboliques, et couleur de peau des gens réels.
                    Les images ne sont pas la réalité, surtout quand elles se veulent symboliques.
                    La carte n’est pas le territoire.

                    C’est une question d’éducation de savoir séparer l’image de son éventuelle contrepartie concrète.

                    L’exploitation raciste n’est en fait que de l’opportunisme, en profitant de considérations qui sont neutre au départ, mais qui arrangent certains pour pouvoir les interpréter dans leur sens à eux, même si cela travesti la réalité.

                    Sinon le diable je l’ai souvent vu représenté avec la peau rouge sous sa forme démoniaque (cornes etc...). Et sous une forme totalement humaine, il est en général représenté sous le type européen , seuls ses cheveux (raides) et ses yeux sont noirs en général.


                    • Gollum Gollum 28 février 2012 17:58

                      “Il n’est pas de figure qui ait plus prêté à la fantaisie des artistes que celle du Diable auquel ils donnent souvent une forme quasi humaine. Son corps est généralement couvert de poils rudes et noirs ; de grandes cornes ornent son front, accompagnées de larges oreilles pendantes. Ses pieds sont fourchus ; au lieu de mains, il a des griffes. Il a une longue queue, un museau fantastique, des yeux effrayants.


                      On peut rajouter que bien souvent, on le représente aussi avec des coucougnettes bien volumineuses et bien apparentes, ce qui en dit long sur la perception de la sexualité par un certain monde chrétien. La phobie du noir était telle que l’on clouait sur les portes des maisons, chats (noirs de préférence), chauve-souris, chouettes et hiboux, tous animaux de la nuit. Et soi-disant des sabats...

                      • beneolentia beneolentia 28 février 2012 19:42
                        Une réponse simple : La lumière c’est blanc.
                        1.4En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes.1.5La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue.1.6Il y eut un homme envoyé de Dieu : son nom était Jean.1.7Il vint pour servir de témoin, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui.1.8Il n’était pas la lumière, mais il parut pour rendre témoignage à la lumière.1.9Cette lumière était la véritable lumière, qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme.
                        3.19Et ce jugement c’est que, la lumière étant venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs oeuvres étaient mauvaises.3.20Car quiconque fait le mal hait la lumière, et ne vient point à la lumière, de peur que ses oeuvres ne soient dévoilées ;3.21mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses oeuvres soient manifestées, parce qu’elles sont faites en Dieu.
                        8.12Jésus leur parla de nouveau, et dit : Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie.

                        • Enzo 4 mars 2012 00:26

                          Jésus est né au moyen orient ANCIENT il y a 2000ans les gars et à cette époque les phénotypes des habitants de cette région étaient très variés (empire romain héllénisé : futur empire byzantin c-à-d un mélange de populations grecques, assyriennes, egyptiennes, phéniciennes, illyriennes (europe de l’est pré-slave), romaines, celtes, arméniennes etc...) 600 ans avant le superstrat arabisant
                          Il est donc très difficile de savoir à quoi ressemblait Jésus mis-à part qu’il ne devait probablement pas être noir. Il était sémitique (juif) mais il put été indo-européen que ça n’aurait pas influencé son phénotype qui pourrait être aussi bien caucasien que moyen oriental, ça n’a rien à voir avec l’ethnie qui et une différence socio-culturelle :
                          Par exemple les Perses étaiient indo-européens et pourtant ils étaient probablement plus éloignés physiquement des européens (comme les indiens d’ailleurs) que les hébreux qui étaient sémites


                        • Pr ELY Mustapha Pr ELY Mustapha 28 février 2012 22:01

                          Au-delà de certains commentateurs qui se sont affichés en noir et blanc et qui auraient aussi pu être muets pour remporter l’Oscar de l’indélicatesse, je n’ai vu nulle part, un argument convaincant et qui s’opposerait à ce que j’ai dit et que je maintiens :

                          Les prophètes ont la couleur de ceux qui les vénèrent. Il n’est du droit de personne de représenter ce qui relève de la croyance des êtres et de leur conscience collective et spirituelle.

                          Tout le reste, relève de l’histoire de la domination des peuples.


                          • ricoxy ricoxy 28 février 2012 22:26

                            « La symbolique malicieuse  » ...

                            La symbolique malveillante, voulez-vous dire ? Et puis, tant qu’à faire, il faut interdire la couleur noire (qui n’est d’ailleurs pas une couleur, mais l’absence de couleur).


                            • Ruut Ruut 29 février 2012 07:29

                              Dieu n’est pas une entitée Biologique.
                              Il ne peut donc pas avoir d’enfants humains.
                              Les prophètes sont donc pure fantaisie.

                              La lumière nous permet de voir et c’est bien (Rassurant).
                              La nuit diminue notre vision et c’est mal (Angoissant).

                              Il n’y as rien d’autre a dire sur le bien blanc et le noir mauvais.
                              Si Jésus naissait de nos jours, il finirait dans un asile de fou.


                              • titi titi 29 février 2012 10:43

                                « Peut-on représenter un tel prophète ? »
                                Bien sûr puisqu’il est homme.

                                ’Une image aussi parfaite soit-elle ne saurait être tout cela.« 
                                Les prophètes avaient aussi leurs défauts... je me suis entendre dire que l’un d’eux aimait les filles pré pubères.

                                 »C’est autant dire, a fortiori, que caricaturer un prophète, est un acte qui bafoue toute humanité. « 
                                Bah non. Une bonne partie de l’humanité ne croit pas à l’existence d’un quelconque prophète

                                 »Un acte qui piétine l’âme du croyant, en réduisant son espérance, son salut, sa croyance en un trait de crayon.« 
                                Bah oui la vit est injuste. Mais il y a aussi des non croyants dont vos croyances piétinent l’espérance. Chacun ses problèmes.

                                 »En une image qui profane son imaginaire, ses attentes, et l’être par lequel arrive son salut et à travers lequel il s’identifie."
                                Bah tant mieux pour lui. Mais ceux qu’en ont rien à foutre n’en n’ont rien à foutre...

                                 


                                • PascalR 29 février 2012 11:16

                                  Le processus religieux relève d’abord d’une hallucination collective causée par la peur de la mort, et de notre sentiment d’extrême solitude au sein d’un univers infini, vide, sombre et inconnu.
                                  Il s’en suit l’apparition des croyances, toutes hallucinatoires, et qui n’ont de toutes les façons aucune réalité.
                                  Puis, les projections sur les diférents personnages religieux tels que les prophètes et Dieu lui-même, étrangement représenté par un homme fort et barbu, et blanc.
                                  Que tout ce cirque nous fasse du bien, je le conçois, nous en avons besoin. mais que tous ce cirque déclenche chaos, destruction, intolérance, mort, attentats ... au nom de ces seuls prophètes ou autres dieux, simples petites hallucinatinos collectives, il y a de quoi penser que l’Etre humain lui-même est complètement dégénéré.

                                  Par contre, si un jour l’Humain se met à croire que la seule chose à vénérer et respecter s’appelle tout simplement LA VIE, alors il deviendra vraiment intelligent et sage.


                                  • Pierre Régnier Pierre Régnier 29 février 2012 18:01

                                    @ l’auteur

                                    Je ne sais ce qui fait, sur Agoravox, qu’un article publié hier et que je découvre avec intérêt avant d’aller déjeuner a disparu des premières pages dès mon repas terminé… et alors que des textes beaucoup plus anciens y sont toujours.

                                    Ce que je sais c’est que, s’il est peu lu, ce ne sera pas parce qu’il manquerait de qualités, mais simplement parce qu’il est rapidement devenu presque inaccessible.

                                    Et c’est bien dommage. Je le dis d’autant plus sincèrement que je milite très activement contre l’islamisation de la France, de l’Europe et du monde, et alors que votre texte, même si ce n’est pas son but principal, met l’islam en valeur.

                                    Il le fait en rappelant une conception qui, dans les propos du prophète Mohamed rapportés par le Coran, fait partie de ce que j’y considère comme très raisonnable. Discutable comme toute opinion mais raisonnable et respectable.

                                    Je crois que le prophète juif Jésus et le prophète des musulmans Mohamed, tous deux sémites et nés au Moyen Orient, avaient à peu près la même couleur de peau, ni blanche comme celle d’un parisien en hiver, ni noire comme celle d’un africain du centre de son continent, mais tout de même plus proche de ce qu’on qualifia longtemps « de race blanche », avant de "découvrir que les races n’existent pas« … en un monde où l’on ne cesse pourtant de voir  »le racisme" partout.

                                    Je crois aussi que les rédacteurs du Coran avaient quelques raisons d’insister sur le fait que leur prophète n’était que le messager « de leur Dieu » car sa vie personnelle était loin d’être exemplaire, contrairement à celui qui devint « le Dieu » des chrétiens.

                                    Je ne suis pas sûr que ce soit judicieux, pour « chaque race », de « représenter Jésus à son image et à sa couleur ». Pas plus que de l’imaginer femme, comme certaines militantes féministes s’amusent à le faire.

                                    Personnellement, en tous cas, je ne crois pas que j’aurais une meilleure image des valeurs universelles de l’humanité si je me représentais en homme blanc le poète antillais Aimé Césaire, qui me fit découvrir le meilleur de la poésie. Si je me représentais de même son ami sénégalais Léopold Cedar Senghor - qui nous semble aujourd’hui avoir été bien peu lucide dans le choix de son successeur à la direction de son pays mais ce n’est pas le problème - si je voulais voir en blanc les symboliques représentants des justes causes universelles que restent pour moi Martin Luther ou Nelson Mandéla…

                                    Je pense cependant que vous avez raison de relever le rôle symbolique que les chrétiens ont voulu, à tort, attribuer à « la blancheur » de Jésus. Mais il y eut sans doute d’autres influences pas forcément en rapport direct avec la religion. Sans adhérer à tous les usages qu’il en fait je pense comme l’un de vos commentateurs que la lumière, tout simplement, à joué un rôle important dans l’attribution négative des « idées noires », des "noirs desseins" etc. pas forcément en rapport, eux non plus, avec la religion.

                                    Quoi qu’il en soi, je relève avec intérêt que vous ne cherchez pas, comme d’autres personnes noires ou d’origine arabe, afin d’avoir un sujet de militance à bon compte et pour s’éviter d’examiner honnêtement des problèmes réels, à s’inventer dans la France d’aujourd’hui des « indigènes » qui seraient méprisés comme tels.

                                    Dans leur égarement cultivé, ceux-là en arrivent à présenter, à justifier et à soutenir un « racisme inversé », un racisme anti-blanc qui ne fait qu’exacerber des tensions souvent dues à d’inacceptables situations économico-politiques.

                                    Votre présent article pourrait, selon moi, vous conduire plus utilement à une plus nécessaire et fondamentale critique de la religion, celle qui porte sur la culture, la sacralisation et la dogmatisation d’une prétendue "volonté de violence de Dieu". Selon moi toujours plus opérante dans l’islam qu’ailleurs cette conception criminogène persiste cependant dans toutes les religions monothéistes. Nous ne serons jamais trop nombreux à la combattre, quelle que soit notre origine géographique et notre couleur de peau.

                                    L’un des nombreux textes où je mène ce combat depuis vingt ans fut publié sur Agoravox mais aussi, plus lisiblement, à l’adresse indiquée ci-dessous. Vous y verrez que, sans y nommer explicitement les « races » concernées, j’évoque le probable rôle biblique dans le massacre des indiens et dans l’esclavage des africains par les « chrétiens ». On pourrait ici retirer les guillemets, ce serait tout aussi juste. Je suis pour une critique sans concession de la culture de la violence dans le chritianisme comme dans l’islam, même si je considère la seconde comme plus durablement fondée.

                                    Nous n’éclairerons jamais trop de points de vue divers, pour la vaincre et pour rendre possible la pacification du monde, cette insupportable culture de la prétendue « violence voulue par Dieu ».

                                     

                                    http://www.centpapiers.com/benoit-xvi-premier-responsable-de-la-violence-religieuse-1/38279

                                     

                                    Bien cordialement.


                                    • Jacques Raffin Jacques Raffin 18 mai 2012 12:38

                                      Merci pour cet article, comme toujours très intéressant.
                                      À propos de Jésus, qui n’a aucune existence du point de vue de l’Histoire, il a été inventé un siècle après son existence rêvée, alors, il peut bien être blond aux yeux bleus, puisque c’est un mythe…

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