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Accueil du site > Actualités > Religions > La « réforme de l’Islam » : à quand « réformer l’autre » (...)

La « réforme de l’Islam » : à quand « réformer l’autre » ?

Les « amis de la Syrie » impliqués depuis quatre ans dans la résolution de la crise syrienne ont laissé très vite place à un vide juridique dans les champs politiques et humanitaires qu’aucun précédent ni aucun projet de lois ne sont venus combler. Bachar al Assad n’est pas inquiété par la Cour Pénale Internationale. Ni même par les gouvernants de ce monde qui, pour la plupart, le jugent « incontournable » dans la politique d’éradication de l’Organisation de l’Etat Islamique. L’opposition syrienne abandonnée par les diplomaties occidentales n’était pas « assez laïque à leur goût ». Ces champs inoccupés ont été pleinement engloutis par le terrorisme du « musulman réformateur » Bachar al Assad qui se réclame dépositaire d’un droit laïc absolu. Puis ils ont été envahis par le terrorisme de jihadistes sans frontières se déclarant souverainement investis de droits divins et agissant au nom de et pour l’Islam. L’OEI a eu largement les moyens suffisants pour prospérer. En effet, cette Organisation est sortie tout d’abord des entrailles fécondes des conséquences d’une invasion guerrière occidentale en Iraq, sanglante. Ensuite elle a bénéficié du laxisme du régime de Bachar al Assad qui marchande avec elle du pétrole et une sécurité. Enfin, l’OEI a prospéré grâce à l’irresponsabilité d’acteurs politiques et médiatiques occidentaux et orientaux préférant sans nuance la priorité de leur idéologie laïque et leur indignation émotionnelle sélective à la cohérence d’une solidarité humaniste œcuménique raisonnée contre le régime syrien. L’OEI par ses exactions sur des innocents au nom de l’Islam, devient à juste titre le centre de préoccupations des musulmans de France acculés par des demandes de justifications et de démarcations mais aussi celle des savants musulmans questionnés par l’ « élite intellectuelle française » qui en appellent ainsi à une « Réforme de l’Islam ». 

 

Que signifie “réformer l’Islam” dans le contexte élitiste français ?

Trois intellectuels et un ancien homme d’affaires musulmans, Ghaleb Bencheikh, Anwar Ibrahim, Tariq Ramadan et Felix Marquardt ont soumis un manifeste autour de la réflexion critique sur les fondements et l’interprétation de l’Islam. On serait en droit de comprendre les buts : ramener la religion musulmane à ce qu’elle a offert de plus prestigieux et de plus noble à ses fidèles dans les faits historiques. Lutter contre l’obscurantisme moyenâgeux coupable d’aliéner les âmes fragiles influençables poussées à la barbarie sous les atours de religiosité. Transcender les musulmans vers un élitisme national comme une islamisation vers le haut pour casser les dynamiques de destruction générées par des cultures, des traditions qui n’ont rien à voir avec la religion. Rompre avec une culture maraboutique et la remplacer par des savoirs orientés vers la psychanalyse et la sociologie. Renouer avec des savoirs comme la sagesse dans les arts des moines asiatiques musulmans voire les emprunter à d’autres civilisations non musulmanes. Ce manifeste offre par là même un champ ouvert à la critique possible de l’Islam même par des non musulmans pour aboutir à un débat.

Ainsi, c’est un travail de réflexions philosophique et religieuse qui a pour sujet : les musulmans et pour objet : le terrorisme ; l’islamologue Ghaleb Bencheikh accompagné du philosophe Alain Finkielkraut ont débattu mardi 21 avril dernier sur le terrorisme lors de la première réunion annuelle du « forum mondial pour une réforme islamique ».

Si la majorité de citoyens français musulmans lambda dans les réseaux sociaux pense que la réforme de l’Islam n’a pas à avoir lieu car elle « toucherait » à la substance du message divin, et qu’elle ne comprend pas pourquoi il lui est demandé d’adhérer à une réforme religieuse, il n’en va pas de cette perspective pour l’élite de savants musulmans qui tente de trouver une solution à l’aliénation de fidèles français, à leurs départs au « jihad » en Syrie, et à leurs actes terroristes en France. Les savants relient la cause d’un mal à l’interprétation faite des dogmes, à l’eschatologie. Ils invitent donc à la réforme d’ijtihâd (de l’interprétation) en s’appuyant sur des travaux d’Abd al-Raḥman al-Kawakibi, de Muhammad Iqbal et de Malek Bennabi.

Il est par conséquent nécessaire dans un contexte élitiste français de comprendre les interrogations des musulmans de France qui sont obligés de se justifier après les attentats criminels sur les membres de Charlie Hebdo et sur les personnes de confession juive de l’Hyper Cacher.

En outre, il leur est demandé à eux qui subissent le racisme structurel étatique, des actes islamophobes criminels et voient certaines de leur mosquées taguées de croix gammées en plus d’être ciblées par des attentats terroristes, de se démarquer des actes des exécutants minoritaires de la grande toile des jihadistes sans frontières. Il leur est fait « injonction » d’ être Charlie sous peine d’être accusés de faire l’ « apologie du terrorisme ». Il leur est sommé de revendiquer être des « musulmans modérés » en opposition aux « extrémistes terroristes » et de s’aligner sur la volonté étatique d’avoir un Islam de France Républicain Laïc. Réformer l’Islam deviendrait un moyen de séparer les bons musulmans des mauvais musulmans. Certains musulmans prennent la réforme comme ils la comprennent avec humour. D’autres sont entrés dans des débats qui divisent et créent des tensions éphémères. Enfin d’autres plus nuancés essaient de contenter tout le monde en tirant les avantage des expériences proposées.

Le débat sur la “réforme de l’Islam” perçu par les musulmans de France.

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La communauté musulmane exprime un profond malaise face à l’initiative de « réformer l’Islam ». Et ce malaise va en grandissant lorsqu’il s’agit d’aborder ce débat sous le prisme émotionnelle élitiste de la doxa musulmane qui invite le philosophe Alain Finkielkraut à débattre sur le terrorisme et l’Islam. Peut-on débattre sur l’Islam avec tout le monde ? Alain Finkielkraut est un personnage controversé qui ne cache pas son diagnostic du Coran dont il présente des sourates comme criminogènes et antisémites, de l’Islam et de sa « violence » ; il a été primé aux Y’ a bon Awards,prix « Tu l’aimes ou tu la quittes ».

 La majorité des musulmans qui s’exprime dans les réseaux sociaux ne comprend pas en quoi débattre avec un réformateur radical de l’Islam amènera la clarté du débat loin des amalgames et récupérations d’une réforme bien différente de celle proposée par Alain Finkielkraut ? Une réforme de l’Islam, qui plus est, proposée par des savants et intellectuels musulmans eux-mêmes ? Elles pourraient selon des inquiétudes exprimées devenir « complémentaires » si personne n’y prend garde.

Certains espèrent voir en ce débat un caractère endogène, d’autres sont satisfaits qu’un débat non endogène ait lieu en France. Nous avons d’un côté la formule de la doxa intellectuelle française laïque qui envisage l’éradication de sourates coraniques jugées « criminogènes » ; puis nous avons la solution offerte par des savants musulmans dits « modérés », emprunts d’un « soufisme démocrate », qui appuie une initiative sur le travail de réforme des interprétations des dogmes, revenant sur la définition de la notion de « réforme » afin de ne pas laisser interpréter leur projet de grande envergure comme une « éradication » de sourates telle que l’imposerait Alain Finkielkraut . C’est en cela que le débat est considéré comme important. Est-il indispensable ?

Cette initiative de « Réforme de l’Islam » semble ne pas s’éloigner du principe de réforme individuelle. Cependant elle reste encore floue dans les esprits. Et la présence d’Alain Finkielkraut ne facilite pas un équitable traitement du terrorisme en général surtout quand ce dernier est pluriel et qu’il est très présent chez les aspirants franco – israéliens nés en France, qui partent faire leur « jihad » en Territoires Occupés pour l’intérêt de leur deuxième pays : l’Etat hébreu. Nous n’avons jamais entendu Alain Finkielkraut s’exprimer sur ce terrorisme-là.

Le malaise exprimé par les musulmans sur ce « deux poids – deux mesures » est légitime dans la mesure où il ne s’agit que de cantonner le terrorisme à la religion musulmane et de demander aux musulmans d’arrêter d’afficher une position victimaire, de prendre position en tant que « modérés » pour une réforme salutaire. Cela dit la majorité musulmane qui a fermement condamné les attentats en France souhaite vivement combattre tous les terrorismes et leurs causes afin de préserver un vivre ensemble sans devoir s’aligner sur les conclusions d’Alain Finkielkraut ou un espèce d’Islam Républicain dit modéré et laïc expérimenté ailleurs par des tyrans arabes, grands réformateurs dans leur genre.

 

Réformer les musulmans. Et réformer l’autre ?

Les musulmans de France lisent – ils régulièrement le Coran ? Approfondissent-ils leur connaissance religieuse, s’intéressent-ils constamment à l’Islam ? Prêtent-ils attention à leur comportement en société ? Sont-ils impliqués dans les activités à caractère religieux ? Maîtrisent-ils l’Islam ? L’initiative de réformer l’interprétation des dogmes se dirigerait-elle seulement envers les aspirants au jihad ?

Pourquoi les djihadistes français qui ont choisi d’exprimer leur colère sous couvert de l’Islam qu’ils maîtrisent peu en général voire pas du tout ont – ils quitté leur pays, sacrifiant leur « confort » matériel, pour se fondre dans une extrême violence qu’ils n’avaient peut-être pas expérimentée auparavant dans leur environnement en France ? Quelles sont les raisons qui les ont conduits à rejoindre spécifiquement un mouvement d’une extrême violence ? Quel était leur degré de conscientisation politique en France ?

Il est possible que les djihadistes français représentent un phénomène contestataire minoritaire d’ordre politique qui révèle une histoire citoyenne à travers un désengagement total des luttes et du militantisme politiques en France. Ils s’expatrient brutalement vers un autre environnement étranger plus violent dans lequel ils transfigurent leurs actes politiques contestataires en barbarie bien calculée.

Il semblerait que ce projet de réforme de l’Islam ait l’ambition de répondre à ces questionnements. En outre, toutes ces interrogations sur la pratique religieuse des musulmans de France doivent être légitimement posées si l’on veut aborder sereinement l’aspect réformateur de leur religion et permettre un débat possible sur le questionnement du rapport de l’Islam à la violence. C’est en effet cette grande problématique qui est mise en exergue, et qui manque de nuance. Cependant le remède approprié semble être d’abord d’ordre politique si l’on veut ensuite appliquer le remède réformateur religieux. Par conséquent pourquoi oublier de réformer l’autre qui n’est pas musulman comme le souligne le politologue François Burgat ? La réforme des musulmans pour éradiquer « les radicalismes qui déchirent les scènes musulmane ou mondiale » ne prend aucunement compte de la « matrice politique » du pays dans lequel ils évoluent.

 

Des tentatives pour changer la population musulmane.

La tentative de changement instaurée à la suite des émeutes des quartiers en 2005 a été opérée au niveau de l’industrie médiatique française afin de rendre les minorités ethnico – religieuses plus visibles dans le champ médiatique. En effet le programme télévisuel le Jamel Comedy Club est l’un des exemples émergents de cette réforme mais aussi…. du maintien des sophismes et amalgames à la télévision. En plus de symboliser la culture consumériste et la réussite sociale, il a contribué au continuum d’une culture postcoloniale de la représentation des minorités ethnico- religieuses parce qu’il a renforcé les stéréotypes. Quel changement ! Les insatisfactions d’une minorité de citoyens français, dues à cet ersatz médiatique préfabriqué à la hâte et censé catalyser une certaine tranche de la population issue d’une culture populaire, ont posé un problème existentiel.

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Au lieu de miser sur l’ investissement du champ urbain à cause de l’inexistence d’espace non communautarisé qui réunirait les riches et les pauvres, les politiques ont plongé une catégorie de la population française dans le dénigrement de soi, la crainte et les discriminations. Il était courant que les enfants des quartiers issus de l’immigration aient peur de fréquenter des espaces réservés aux autres considérés plus riches et privilégiés. Que ce soit dans le domaine artistique ou culturel. On choisit son club de sport et sa passion artistique en fonction de l’espace urbain dans lequel on est territorialement cantonné. Du coup le passage à un autre espace urbain différent et mieux approvisionné en matériels techniques, plus riche en sorte, faisait peur. La peur des insultes, des regards méprisants, du rejet : tout un héritage douloureux difficile à assumer. Aujourd’hui même se promener Place des Vosges à Paris et regarder de l’extérieur la somptueuse ancienne crèmerie qui fait office de magasin de thé suscite toute une remise en cause de soi : « est-ce que je peux entrer ? Mais je ne suis pas riche, qu’est-ce que je fais là ? Pourquoi je devrais avoir l’envie de faire partie des gens riches qui achètent ce thé-ci ? Si je rentre on va me jeter c’est sûr, on va me faire une remarque »…Ce questionnement s’efface une fois que la peur est vaincue.

Ensuite est venue une alternative très peu expérimentée en France cependant très médiatisée. Il s’agit d’un phénomène de mode le Taqwacore ou Punk Islam, bien répandu dans les pays anglo-saxons avec le groupe politisé Kominas, Secret Trial Five, Al Thawra. Il présentait un Islam réformé dans les interprétations des dogmes, sans nécessité de prêches d’imams. Chacun est son propre imam et apporte à l‘autre son interprétation du Coran. Idem pour les tenues vestimentaires : les femmes Taqwacore portent des burqas ou des voiles en forme de crête, ont des piercings, et se font des tatouages. Ce mouvement populaire qui s’inscrit pourtant dans la dynamique de déradicalisation des musulmans après les attentats du 11 septembre, n’a pas séduit les milieux réformateurs musulmans en France car ce n’est pas dans ce sens que la réforme des musulmans devait être envisagée. Ce mouvement, même s’il est rejeté par des musulmans démocrates modérés, n’a pas une portée élitiste discriminante. Paradoxalement il n’aurait pas convaincu le gouvernement français d’abolir ses lois islamophobes.

 

Quoique le gouvernement ou les associations d’intellectuelles entreprennent pour « réformer l’Islam », on en reviendra toujours à cette sage conclusion : « Il faut aujourd’hui songer impérativement à “nous” réformer (tous) au lieu, encore et encore, de ne penser qu’à réformer l’autre. » Il en va de la paix dans le monde !

 

Lilia Marsali

 

La France et les Occidentaux : de la révolution démocratique à la contre-révolution confessionnelle in « DE GHANNOUCHI À BAGHDADI.‎ LE PRINTEMPS AN IV, ENTRE CONTRE-RÉVOLUTION ET CONFESSIONNALISATION » François Burgat http://iremam.hypotheses.org/5734#more-5734 consulté le 27/04/2015

Dans le rapport du GAFI « The remaining portion of ISIL’s oil revenue stems from sales routed through middlemen and smugglers who trade and transport the illicit petroleum and petroleum products for sale to end-users within the territory where ISIL
operates and to nearby areas, including to the Syrian regime as noted by several delegations. » p13 in http://www.fatf-gafi.org/media/fatf/documents/reports/Financing-of-the-terrorist-organisation-ISIL.pdf consulté le 27/04/2015.

 Finkielkraut le coran est un livre de guerre, https://www.youtube.com/watch?v=hklDnEG-nYA consultée le 27/04/2015.

Ces Français volontaires dans l’armée israélienne DROIT INTERNATIONAL ET OCCUPATION , Marc Cher-Leparrain in http://orientxxi.info/magazine/ces-francais-volontaires-dans-l,0546 consulté le 27/04/2015.

Plaidoyer pour une réforme de l’Islam, Nour- Eddine Boukrouh http://blogs.mediapart.fr/blog/walda-bey/070315/plaidoyer-pour-une-reforme-de-lislam-par-nour-eddine-boukrouh consulté le 27/04/2015.

How Islamic punk went from fiction to reality http://www.theguardian.com/music/2011/aug/04/islamic-punk-muslim-taqwacores consulté le 27/04/2015.

Songer à nous réformer tous au lieu de ne penser qu’à réformer l’autre par François Burgat, politologue, directeur de recherche à l’Iremam à Aix-en-Provence in L’islam politique existe-t-il  ? http://www.humanite.fr/lislam-politique-existe-t-il-572036 consulté le 27/04/15 consulté le 27/04/2015 consulté le 27/04/2015.


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12 réactions à cet article    


  • xaccrocheur 28 avril 2015 21:00

    Le mot « réforme » signifie « destruction », mais c’est vrai que c’est plus sympa « réforme » ça sonne mieux.

    L’aggiornamento (encore un joli mot qui sonne bien) de Vatican II a détruit l’église Catholique (mais pas la parole du Christ). Il faut maintenant détruire l’Islam.

    L’homme nouveau ne doit rien voir au-delà de l’œil dans la pyramide du billet de 1 Dollar.


    • popov 29 avril 2015 17:07

      @xaccrocheur

      Destruction, en effet. Quand un cheval est malade comme l’islam, on n’essaye pas de le guérir, on met fin définitivement à ses souffrances.


    • Depositaire 28 avril 2015 23:00

      Article par bien des côtés contradictoire. Je ne veux pas reprendre tous les points ce serait trop long.

      Parler de la Syrie en reprenant la propagande de l’Otan à propos du dirigeant de ce pays et des opposants « modérés » est faire preuve de bien peu d’objectivité.

      Ensuite, j’aimerais assez que l’auteur nous dise ce qu’est « la culture maraboutique » qui devrait être orientée vers la psychanalyse et la sociologie, (je ne vois pas très bien le rapport entre les deux ) ? De même que peut bien être un soufi démocrate ?

      Et franchement, ni Ghaleb Bencheikh, que je connais fort bien, ni Finkielkraut ne sont exactement compétents pour parler de la « réforme de l’Islam ». Le premier est un opportuniste toujours prêt à manger à tous les râteliers pourvu qu’il soit mis à l’honneur, (il aime particulièrement faire des conférences où il est mis en avant.), et le deuxième sioniste et islamophobe notoire est totalement incongru pour parler d’Islam qu’il ne connait pas du tout.

      Pour ce qui est de réformer l’Islam, ce n’est assurément pas en le vidant de sa substance que l’on pourra le faire et pas non plus en adoptant un occidentalisme notoire. Du reste, je ne vois pas en quoi l’Occident serait une référence, hormis pour faire les guerres et piller les autres pays plus faibles autant que détruire les cultures.

      Maintenant, faut-il réformer l’Islam ? Tout dépend ce que l’on appelle « réformer ». S’il s’agit de supprimer certaines sourates du Coran de négliger certains rites comme la prière rituelle ou le jeûne du mois de Ramadan, il est évident qu’une telle réforme est nulle et non avenue. Ce n’est qu’une tentative de plus de détruire cette religion sous prétexte de la « réformer ». En ce sens, les musulmans ne sont pas dupes.

      Par contre, s’il s’agit d’adapter l’Islam à l’époque d’aujourd’hui alors oui, il y a des choses à faire. Cependant, cette « réforme » doit venir de l’intérieur, pas de l’extérieur par des sociologues occidentaux non musulmans.

      En réalité, cette réforme existe, mais outre qu’elle est peut connue, la main mise par le wahhabisme saoudien sur les mosquées empêche qu’elle soit connue. Précisons, en passant, que le wahhabisme n’est pas de l’Islam, mais en est tout à fait à l’opposé. Ce n’est qu’une hérésie obscurantiste née au dix-septième siècle en Arabie et qui s’est développée grâce au clan des saoud, tribu crapuleuse qui s’est enrichie par le pillage des caravanes, jusqu’à la découverte du pétrole ce qui a permis le développement et l’exportation de cette hérésie partout dans le monde musulman.

      Il est bien certain et évident que tous ces jeunes qui partent faire le « jihad », ne connaissent pas grand chose à l’Islam. De ce fait ils sont plus facilement sujets à être conditionnés par des gens qui les manipulent à des fins douteuses en prétendant parler au nom d’Islam.

      Enfin, effectivement, si on parle de « réformer l’autre » il faudrait peut-être commencer par soi-même ! En fait, la réforme par excellence à faire serait une réforme des consciences. Celle-là elle est plus qu’urgente et aurait pour avantage de supprimer bon nombre de problèmes dan la société, sur tous les plans.


      • Garance 29 avril 2015 06:30

        L’auteur


        Pourrait-elle nous donner un lien sur un attentat « ciblé » dont auraient été victimes des musulmans résidant en France ?

        Si pas de lien cet article est un tract

        • popov 29 avril 2015 17:20

          @Garance

          Heureusement pour les mahométans que l’« islamophobie » n’est pas une idéologie d’amour de paix et de tolérance à la manière de l’islam.


        • Gilles Mérivac Gilles Mérivac 29 avril 2015 10:00

          Encore un article de propagande musulmane et d’idéologie victimaire, et celui-ci n’est pas piqué des hannetons. Qu’on en juge :
          Partout dans le monde sévissent des attentats et sont commis des massacres au nom de l’islam, mais c’est à nous de nous remettre en question. Pourquoi n’y avons nous pas pensé ? Il est évident qu’en acceptant d’être musulmans, nous éviterions des frustrations insupportables de la part des islamistes. En empêchant toute critique (islamophobe, bien sûr) de cette religion, nous éviterions les tueries des islamistes qui ne font bien sûr que se défendre. Telle est la logique de l’article.
          Et, cerise sur le gâteau, l’article prétend que les lois actuelles sont islamophobes, alors que pour des raisons électorales nous n’avons jamais eu un gouvernement qui favorise aussi ouvertement cette religion.


          • volpa volpa 29 avril 2015 14:12

            Il faut éliminer cet élément putride qu’est cette merde et arrêter de gloser là dessus.
            Ce n’est pas une religion pour commencer.
            Alors les discours qui se veulent savants, stop.


            • Esprit Critique 29 avril 2015 17:02

              @volpa
              Ce n’est pas une religion c’est évident a l’observation des faits sur la planète, c’est une idéologie totalitaire.

              ça va mieux en disant la vérité et le réel, et en le martelant jusqu’à ce que la majorité des habitants de la terre ait compris .


            • volpa volpa 29 avril 2015 22:41

              @Esprit Critique
              Le problème c’est que peu de personnes s’informent.
              Ceux qui ont les moyens de leur apporter des preuves se taisent par peur.


            • Phalanx Phalanx 29 avril 2015 14:13

              Pourquoi réformer l’Islam ? aux dernières nouvelles les élites remplacistes passaient leur temps à nous expliquer que c’était une religion de paix et d’amour, une chance et enrichissement inestimable pour la France.


              Ca a changé ?

              • agent ananas agent ananas 29 avril 2015 15:40

                Réformer l’Islam ? De quel « Islam » parle l’auteure ?
                L’islam fondamentaliste des monarchies du golfe persique ?, l’islam modéré des pays du Maghreb ?, l’islam militariste du Pakistan ?, l’islam occidentalisé de l’Egypte ?, l’islam de l’Asie Centrale sécularisée ?, l’Islam de l’Asie du sud-est affairiste ?... Sans compter l’autre branche chiite et ses nombreux courants. C’est pourquoi Il faut se garder de généraliser et ignorer la diversité de l’Islam.
                Il est bon de rappeler que le monde musulman n’est pas une entité cohérente et unifiée avec un but, une idéologie ou une éthique communes. Et ce en dépit ce que certains musulmans radicaux veulent faire croire à l’instar des islamophobes plutôt enclins à propager ce mythe.
                Le seul point commun qu’ont les musulmans est la « Chahada », la profession de foi de l’islam « Il n’y a qu’un seul Dieu et Mohammed est son Prophète ». Le reste est affaire des diverses interprétations des multitudes écoles de jurisprudence et autres sectes islamiques.


                • Esprit Critique 29 avril 2015 16:51

                  La « réforme de l’Islam » : à quand « réformer l’autre » ?

                  Cette question me rappelle les longues soirées ou la restance française réfléchissait a, comment humaniser la Gestapo, ou comment « modérer » les SS.

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Lilia Marsali

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