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Accueil du site > Actualités > Religions > La symbolique des Rois Mages, le réel et le sens

La symbolique des Rois Mages, le réel et le sens

"Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu se lever son étoile et nous sommes venus nous prosterner devant lui. »
En apprenant cela, le roi Hérode fut pris d’inquiétude, et tout Jérusalem avec lui. Il réunit tous les chefs des prêtres et tous les scribes d’Israël, pour leur demander en quel lieu devait naître le Messie. Ils lui répondirent : « À Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète : Et toi, Bethléem en Judée, tu n’es certes pas le dernier parmi les chefs-lieux de Judée ; car de toi sortira un chef, qui sera le berger d’Israël mon peuple. »
Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle date l’étoile était apparue ; puis il les envoya à Bethléem, en leur disant : « Allez vous renseigner avec précision sur l’enfant. Et quand vous l’aurez trouvé, avertissez-moi pour que j’aille, moi aussi, me prosterner devant lui. » Sur ces paroles du roi, ils partirent.
Et voilà que l’étoile qu’ils avaient vue se lever les précédait ; elle vint s’arrêter au-dessus du lieu où se trouvait l’enfant. Quand ils virent l’étoile, ils éprouvèrent une très grande joie. En entrant dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à genoux, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe.
Mais ensuite, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin."

 

Voilà ce que dit précisément l’Évangéliste Mathieu au chapitre 2, aux versets 1 à 12, et rien de plus. Or nous avons culturellement des précisions, qui ne sont point dans le texte, et c’est à cela que nous allons prêter particulièrement attention, car nous allons voir qu’il s’agit de toute une construction symbolique, faite de plusieurs niveaux de lecture.

C’est pourquoi, nous allons aborder le problème du sens, étroitement lié aux symboles en général, notamment dans les textes de la Bible, que se soit l’Ancien ou le Nouveau Testament. Avec cet objectif, nous allons, évidemment, nous arrêter sur le symbole et sa relation étroite avec le sens, ce qui n’est pas sans poser problème. Car le symbole est subjectif et le réel strictement objectif et en total indépendance avec sens.

Je m’appuierai en cela :

  • sur Henri Guénon, spécialiste des traditions anciennes, qui s’est particulièrement intéressé à ce passage de l’évangile.

  • sur les 5 sens des textes bibliques.

  • sur Réné Girard qui a écrit sur le sacré et le sens. Mais l’essentiel de sa contribution pour cette étude, se trouve surtout dans le rapport du littéraire avec la vérité et le mensonge.

  • sur Jean Paul Sartre, aussi, son existentialisme, son rapport de l’être avec le néant , et son hypothèse que l’essentiel de l’être se résume dans le rôle, ce qui a inspiré Simone de Beauvoir et cette citation célèbre, « on ne naît pas femme, on le devient ». La portée ontologique de cette affirmation ne se limite par au devenir féminin. Et sans ironie, on l’étendra aux Rois Mages venus d’Orient...

Évidement, je ne donnerai que des pistes de recherche.

Pour commencer, je rappellerai les 5 niveaux de lecture de la bible que les auteurs réunissent parfois en 2 niveaux.

1- le niveau littérale, c’est à dire le texte et son contenu et rien de plus, en l’occurrence ici le texte de Mathieu du chapitre 2 versets 1 à 12

2- le niveau analogique et allusif, c’est à dire les analogies et les allusions que l’on peut faire avec d’autre textes. C’est ici, que se situe le texte du chant du graduel grégorien de l’Epiphanie « Omnes de Saba venient... ». Je reviendrai sur son contenu. Mais aussi l’allusion au psaume 72. La particularité de ces 2 textes se trouve dans leur origine commune, c’est à dire l’Ancien Testament, alors que, pour rappel, le texte de Mathieu appartient au Nouveau Testament.

3- Le niveau allégorique avec lequel je classerai le sens symbolique, c’est à dire que le texte, littéralement, peut dire quelque chose, mais le sens signifié peut être tout autre. Les allégories sont utilisées pour tout ce qui concerne l’art, le religieux et la transcendance, par delà l’objectivité, c’est à dire la subjectivité mise en scène et le défi que pose ce niveau d'analyse. La venue de Mages d’Orient est une allégorie de la reconnaissance de la naissance importante, par des personnalités de premier ordre. A l’époque, toute naissance importante était annoncée, prophétiquement, par des mages.

4- le niveau anagogique est souvent classé avec l’allégorique. Le sens anagogique souligne, généralement, l’élément positif, qui reste dans le temps, avec plus ou moins une valeur morale. On peut expliquer les cadeaux aux enfants, lors de la fête de Noël, comme la réitération des cadeaux offerts à l’enfant Jésus par les Sages, et bien sûr, la signature d’une coutume judéo-chrétienne par delà toutes les polémiques actuelles qui n’arrivent pas jusqu’à cette analyse et reste lamentablement dans le politique.

5- le niveau secret ou le Sod, qui est le sens mystique et personnel. Je donnerai pour exemple l’importance individuelle de la fête de Noël, et pour tout un chacun, à des degrés divers certes, et cette importance est souvent liée à des émotions passées, remontant à la prime enfance.

Les auteurs, parfois, réunissent ces 5 sens en deux groupes. Le regroupement s’effectue soit par le critère de la lecture littérale et analogique, soit par celui de la lecture mystique. Les frontières varient d’un exégète à l’autre.

Mais revenons à Mathieu et son texte. Par rapport à la tradition, il manque un certains nombre de détails que la tradition véhicule et que nous connaissons plus ou moins tous.

Le texte évangélique ne mentionne ni le nombre, ni les noms de ces « sages » (en grec : μάγοι, magoï veut dire sages). Leur origine royale n'est pas plus mentionnée.

L’hypothèse de 3 personnages que la tradition a ajouté, ne nous étonne pas, car le nombre 3 est, à lui seul, la plénitude des 3 premières lettres du tétragramme divin, Yod, Hé, Va. La quatrième n’est que la reprise du Hé. Donc au niveau du sens voulu par le récit, il ne peuvent être que 3 comme les 3 personnes divines de l’enseignement christique qui sera effectué plus tard. Mais aussi la thèse, l’antithèse et la synthèse des écritures qui se résume déjà dans la venue d’un Messie. Ceci dit, aucun verset vétéro-testamentaire ne signifie clairement que ce Messie puisse être une incarnation divine. Les Sages venus d’Orient ouvrent la première porte vers la divinité...

Dans la tradition les noms des Mages, qui seront qualifiés de rois comme nous allons le voir, sont associés, symboliquement, au Monde en couvrant à l’époque toutes les régions connues. Il s’agit de Melchior, Gaspard et Balthazar

Melchior représente l’Europe, Gaspard l’Asie et Balthazar l’Afrique. Au niveau symbolique et allégorique, il s’agit donc de signifier une reconnaissance universelle, comme plus tard, avec l’apôtre Paul, le message christique se voudra universelle.

Quant a royauté des Mages, elle est à chercher dans le psaume 72 de l’Ancien Testament, où il est dit, que le Messie sera reconnu par les plus humbles, mais aussi par les plus grands de la Terre. Donc après l’adoration des bergers, vient celle des rois, les plus sages de la Terre. A noter, aussi, qu’à l’époque, le roi est le médiateur entre le Ciel et la Terre. Il est roi de justice dans sa mission pour le meilleur, bien sûr, comme ce fut le cas pour Salomon. C’est ainsi que se nomme, Méldisédek, lui-même, lorsqu’il rencontre Abraham. Roi de justice et de Salem. Salem est l’Ancêtre symbolique de Jérusalem, comme la Jérusalem Céleste deviendra sa descendante symbolique. Au niveau analogique et symbolique, mais aussi anagogique et mystique qui dit roi de Jérusalem, signifie aussi temple de Jérusalem et roi Salomon.

Et c’est évident, le rôle de Jérusalem reviendra au devant de la scène avec le contenus des versets 6 et 1 du chapitre 60 du prophète Isaïe et du graduel de l’Epiphanie où il est dit en vous donnant la traduction :

" Tous les gens de Saba viendront, apportant l’or et l’encens ;
ils annonceront les exploits du Seigneur…"

"Lève Toi et illumine Toi, Ô Jérusalem, par cette lumière qui vient, et la Gloire du Seigneur qui s'élève sur toi... "

Et là aussi, l’analogie est évidente. Je ne reviendrai pas, sur toutes les analogies entre ce texte du prophète Isaïe, le reste de l’Ancien Testament et le nouveau , et choisirai, tout de même, une analogie symbolique qui est rarement citée. Cette analogie vient du lieu de départ, la terre de Saba, qui correspond à l’Éthiopie actuelle. Cette analogie, qui nous rappelle que le roi Salomon eut la visite de la Reine de Saba, qui vint à Jérusalem, sur un équipage de Chameau, comme le cite, d’ailleurs, le début du verset 6, concernant tous ceux qui viendront de Saba. Selon l’Ancien Testament, la reine vint parce que la réputation de Justice du roi Salomon arriva jusqu’à elle et qu’elle voulut le voir et le connaître. Elle connut tellement bien Salomon, qu’elle inspira, selon la légende aussi, le Livre du Cantique des Cantiques dont l’inspiration viendrait de Salomon.

Mais revenons du coup sur le texte de Mathieu, et à cette étoile qui, analogiquement, ne peut être que l’étoile de David. Cette étoile nous rappelle l’origine royale de Jésus, par son ascendant le premier roi David , et cette étoile éclaire, prophétiquement aussi, Jérusalem par le rôle qu’elle va continuer à jouer avec Jésus. Mais retenons, surtout, l’analogie au roi Salomon qui construisit le Temple de Jérusalem et dont la réputation de justice attira la reine de Saba.

Revenons maintenant, sur les trois cadeaux de ces sages venus d’Orient que nous nommeront à ce niveau de l’analyse les Rois Mages.

La symbolique nous révèle que l’or est le symbole du roi, l’encens le symbole du sacerdoce, et la myrrhe le symbole du prophète. La légende nous rapporte que les royaux visiteurs demandèrent à Jésus d’en choisir, un, parmi ces trois présents, et la légende dit que Jésus les choisit tous les trois. En symbolique il montrait qu’il était roi, sacerdoce et prophète, révélant pour la première fois l’origine de sa nature, par delà l’humain.

Mais le mot Epiphanie, lui-même, est un emprunt par l'intermédiaire du latin ecclésiastique du mot Epiphania, au grec Ἐπιφάνεια (Epipháneia) qui signifie « manifestation » ou « apparition » du verbe φαίνω (phaínō), « se manifester, apparaître, être évident ». Il est le neutre substantivé de l'adjectif epiphanios, de epiphanês « illustre, éclatant », de épi- « sur » et phainein « briller ».

La synthèse de tous les sens symboliques et autres, véhiculés par les Rois Mages, se résume, effectivement, dans le mot Épiphanie et annonce déjà, l’essentiel du message christique, qui se révélera dans la phrase à la Samaritaine, où Jésus annonce prophétiquement, que viendra un jour où l’on n’adorera plus Dieu dans un temple de pierre, mais (et c’est là la grande nouveauté) en parole et en vérité. Détruisez ce temple ( de Salomon) et je le reconstruirai en 3 jours.

N’est ce pas ce que font, maintenant, tous les hommes sages de la Terre.

Voilà ou nous aura entraîné ce récit des Rois Mages, dans les méandres de la vérité romanesque, stricto sensu, c’est à dire littéraire et, probablement, parfois aussi, dans celui du mensonge romantique des légendes. Mais une chose est certaine, et cette chose primordiale est l’importance du rôle, dans son jeu avec le sens, dans un néant de l’être, et un réel dénué de sens.

Tout ce qui est humain est au service du sens, c’est pourquoi l’homme est un animal symbolique, mais il est aussi un animal politique, mais ceci est une autre histoire… En cette période électorale la leçon est de taille !


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15 réactions à cet article    


  • rogal 6 janvier 2017 12:18

    Cinq sens seulement pour les textes bibliques ? Ça paraît peu.


    • amiaplacidus amiaplacidus 6 janvier 2017 16:29

      @rogal

      Effectivement, peu pour un texte qui aurait été écrit 75 ans après les faits supposés.


    • Victor 6 janvier 2017 20:00

      Vous feriez mieux d’expliquer la Trinité, la dialectique par l’Amour du calvaire du Christ plus intéressant (à la Hegel), la différence entre Judaïsme/Islam et Christianisme
       
       
      « Des étrangers se présenteront pour faire paître vos troupeaux, des immigrants (de la traite négrière capitaliste) seront vos laboureurs et vos vignerons. Mais vous, vous serez appelés prêtres de Yahvé (clercs du mondialisme), on vous nommera ministres de notre Dieu (Argent). Vous vous nourrirez des richesses des nations, vous leur succéderez dans leur gloire. » (Isaïe 61,1-11)
       
      « L’Argent est le dieu jaloux d’Israël » Marx


      • Raoul-Henri Raoul-Henri 6 janvier 2017 20:51

        Hello.
         
        Parce qu’une question me taraude au delà des dissensions ecclésiastiques entre obédiences caractérisées : pourquoi se forment ces concrétions écrites (bibles) ? Quelle en fût la raison objective ?

        Autre question, en lien avec la première, cette fois-ci sur votre texte. Se pourrait-il qu’il existât un sixième niveau de lecture ? Ou que ce niveau corresponde en fait à l’un des cinq cités par vous (quatre selon Wikipédia) ? Je pense à la ’pragmatique’ qui semble se rapprocher sémantiquement de ’anagogique’.

        Merci.


        • Eric de Trévarez 6 janvier 2017 22:46
          @Raoul-Henri
          Trouver une raison objective relèverait plutôt de notre logique moderne, avec une connotation politique. Le politique est toujours une stratégie en rapport à une force et une faiblesse, confrontées à une opportunité et une menace. Je ne suis pas sûr que pousser l’analyse dans ce sens mènerait plus loin que ma conclusion.
          Vous avez raison concernant le sixième niveau de lecture qui serait effectivement la lecture pragmatique, comme sous ensemble du niveau de lecture anagogique. Force est de constater que même ce niveau pragmatique ne passe pas, en raison de l’intolérance laïque qui culturellement n’accepte aucune analyse sur l’origine chrétienne de la majorité de nos traditions et du socle de notre culture...

        • Raoul-Henri Raoul-Henri 10 janvier 2017 04:37

          @Eric de Trévarez
          Pensez-vous que les anciens n’avaient pas la même logique que nous ? Ils ont couché sur parchemin des histoires à dormir debout, certes, mais c’est sans doute pour cacher quelque chose d’extrêmement explosif pour les puissants de l’époque. D’ailleurs, pourquoi a-t-il fallu attendre plus d’un demi siècle après le début de l’ère pour consigner la « vérité » ; qui plus est, tous en même temps et par une concurrence qui a vu quatre nominés au Goncourt. Comme à l’école des fans, tout le monde a gagné et la naissance de l’inénarrable vulgate en dit long sur la ’pragmatique’ du message devenu bien obscurci. Gloubiboulgesque mythologie qui, de paraboles en métaphores et à l’image des récits grecs et égyptiens, ne révèle rien. Même les contes pour enfants sont nettement plus intéressants.

          Et pourquoi des écrits apocryphes ? Trop mauvais ? Ou trop disant ? Dans cette manifestation l’hermétisme est pour moi l’ennemi numéro un à abattre. La laïcité et son pendant l’athéisme ne sont que les champignons paganistes du capitalisme exclusif et n’ont aucune espèce d’importance.
          Hormis par les quelques papous d’Amazonie et autres Aborigènes qui ont conservé les principes premiers jusqu’à récemment, il n’y plus de religion sur cette planète depuis bien longtemps.


        • soi même 6 janvier 2017 22:36

          Sur Jean Paul Sartre, aussi, son existentialisme ?

          L’auteur ne serait il pas entrain ne mous prendre pour des couillions ?


          • Eric de Trévarez 6 janvier 2017 22:55
            @soi même
            C’est parce que l’être est un néant, qu’il y a des légendes pour donner du sens... Les mages venus d’Orient se confirment dans leur rôle avec détails, au fur et à mesure que les siècles se sont écoulés. C’est une conséquence inattendue d’une approche Sartrienne...

          • Eric de Trévarez 6 janvier 2017 22:57

            @Eric de Trévarez
            Vous n’aviez peut-être pas compris ?


          • soi même 7 janvier 2017 00:28

            Si j’ai très bien compris dans quel abstraction intellectuel que tu te trouve.


          • Crab2 7 janvier 2017 11:48

            Vœux 2017 – Islam et Féminisme : déviances, fausses routes et galerie des Méduses

            Reflet de la pulsion de mort, le monothéisme est la racine du sectarisme, l’invention monothéiste signe l’acte de naissance du sectarisme

            L’athéisme est universel car nul ne naît monothéiste

            Reflet de la pulsion de vie, et, par amantissa nostri natura le plaisir est la racine de la morale – le plaisir se produit toujours quand la douleur est supprimée

            http://laicite-moderne.blogspot.fr/2017/01/vux-2017.html

            Difficile de faire mieux en matière de désinformation quand je lis : la science brouille les frontières

            Regardons de plus près :

            Le récit d’un Univers créatif nous apprend que nous sommes tous des poussières d’étoiles. Nous sommes des êtres interdépendants dont le bonheur dépend de celui des autres. Sachons ne pas l’oublier. Henri GÉNARD

            http://laicite-moderne.blogspot.fr/2017/01/semantique-de-latheisme.html


            • zygzornifle zygzornifle 11 janvier 2017 10:11

              Primaire PS les 7 rois mage se battent pour le fromage .....


              • Samson Samson 13 janvier 2017 19:46

                A noter qu’avant même sa reconnaissance par les bergers puis les Mages, la tradition populaire tient sous l’étoile à réchauffer le Christ par la fraternité animale de l’âne et le boeuf.

                « L’hypothèse de 3 personnages ... »
                On peut imaginer la réduction par la tradition populaire des Mages à trois rois du fait qu’ils apportent trois présents. Venus reconnaître en ce nouveau-né désigné par l’étoile le Messie de la tradition hébraïque, cette réduction à trois personnages peut d’autant mieux symboliser l’universalité de sa reconnaissance et de son message qu’elle impliquerait la représentation des descendants respectifs de Sem, Cham et Japhet.

                « Tout ce qui est humain est au service du sens, c’est pourquoi l’homme est un animal symbolique ... »
                « Au commencement était le verbe » Jean I,1

                Du réel, que pourrions-nous connaître, sinon par sa médiation ? Toute vérité, de la plus fantaisiste à la plus scientifique, est par essence « romanesque » : comment pourrait-elle s’élaborer, se raconter et se transmettre, sinon par les mots qui la déterminent et la logique qui les articule ???


                • Eric de Trévarez 14 janvier 2017 03:38
                  @Samson
                  Votre remarque est une très bonne exégèse du verset 1 du Prologue de Jean. Elle est aussi la trame de mon analyse...

                  « Du réel, que pourrions-nous connaître, sinon par sa médiation ? Toute vérité, de la plus fantaisiste à la plus scientifique, est par essence « romanesque » : comment pourrait-elle s’élaborer, se raconter et se transmettre, sinon par les mots qui la déterminent et la logique qui les articule ??? »

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