Plantez des arbres pour la paix, mais gardez sacrés les appels à massacrer !
Le 21 septembre 2016 des enfants des écoles planteront un arbre pour la paix.
Ce sera dans la même démarche que celle qui avait, sur appel des détenteurs de Prix Nobel unanimes, accompagné la Décennie 2001-2010 "au profit des enfants du monde".
Ni Irina Bokova, ni son prédécesseur à la direction de l'UNESCO, ni aucun chef d'État n'avait, en cette occasion, demandé que les appels à tuer, présents dans les différentes religions, cessent d'être justifiés par elles parce qu'attribués à leur Dieu. (1)
Il était donc décidé, une fois de plus, de ne pas compter sur l'intelligence et sur le sens moral des hommes pour combattre la violence religieuse. Cependant, de solennelles déclarations internationales disant le contraire étaient publiées, et elles sont aujourd'hui renouvelées :
De même que les guerres prennent naissance dans l'esprit des hommes, c'est dans l'esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix. Afin de connaître une adhésion unanime, durable et sincère des peuples, la paix doit être établie sur le fondement de la solidarité intellectuelle et morale de l'humanité. (2)
"L'humanité" n'est pas vraiment, ici, la communauté des hommes se servant de leurs facultés spirituelles pour combattre le mal. Ce n'est qu'un simple artifice langagier qui sonne bien. Les bahaïs eux-mêmes veulent désormais croire qu'un tel artifice est la solution à la violence issue de la démarche religieuse (3).
Les arbres plantés le 21 septembre "pour la paix" ne le seront donc pas contre les tueries très explicitement commandées par des textes divinisés et sacralisés des religions. Ils ne seront que de beaux symboles comme, depuis toujours, des lâchers de colombes qui n'engagent à rien.
En France ils seront semblables aux pleurs versés et aux fleurs déposées sur le lieux des massacres commis, ces dernières années, par des musulmans fanatisés. Ils complèteront la panoplie des défilés organisés, des discours prononcés et des médailles créées par notre Président "pour rendre hommage aux victimes".
Ces dernières décennies, l'église catholique elle-même avait décidé de réanimer et re-justifier, dans son Nouveau Catéchisme, la conception criminogène de ses théologiens fous. Et les fidèles ne s'étaient pas révoltés.
Aujourd'hui encore, 2000 ans après l'entreprise de pacification de sa religion par le juif Jésus de Nazareth, c'est pour eux l'authentique Parole de Dieu que ces appels contenus dans le Livre de Josué à l'époque de l'Ancien Testament : Allez dans ces cités de Canaan massacrer tous leurs habitants, et veillez à ce qu'il ne reste pas un seul survivant. (4) Quel gâchis !
C'est pourtant une gravissime erreur que mettre sur un même niveau de dangerosité ce qui reste de théologie criminogène dans le christianisme et celle que porte l'islam depuis sa création au septième siècle : la première justifie l'injustifiable conception religieuse d'un très lointain passé, la seconde fonde une nouvelle religion qui proclame sa conception violente valable jusqu'à la totale soumission des peuples de la terre à son Dieu Allah.
Si l'Église catholique actuelle est bien productrice de violence, c'est seulement très partiellement et très indirectement. Elle l'est principalement parce qu'elle alimente la théologie violente islamique. C'est parce qu'il ne veut pas débarrasser son église de ses propres restes de théologie criminogène que le pape François s'égare dans la démagogie islamophile. Et celle-ci n'est pas moins déplorable que celle de la fausse Gauche.
Même Jean-Pierre Chévènement s'engage, au sein de celle-ci, à faire semblant de croire à la compatibilité de l'islam avec la démocratie et les Droits humains. Lui qui, Ministre de l'Intérieur avait vécu, dans les négociations avec les musulmans demandeurs d'un CFCM, la radicale impossibilité de rejeter de la charia sa plus monstrueuse règle, celle qui condamne à mort le musulman quittant l'islam et le faisant savoir.
Que ce soit son remplaçant Sarkozy qui ait ensuite pris la révoltante décision de créer le CFCM malgré le refus du rejet préalable ne change rien à l'incohérence chevènementesque.
Aujourd'hui la fausse Gauche sacralise la laïcité républicaine alors même que celle-ci est devenue, de toute évidence, incapable de protéger le pays de l'islamisation. C'est principalement la fausse Gauche, aussi, qui entretient la monstreuse assimilation de l'islamophobie à de la musulmanophobie. Mais le pape François n'est pas moins engagé dans la confusion cultivée.
Alors, les enfants, croyants ou pas mais désireux de sauver les apparences, plantez des arbres pour la paix, ça donne de jolies couleurs aux désastres en cours. Mais faites-le, comme Irina Bokova, comme François Hollande et comme le pape François, de manière politiquement et religieusement correcte : gardez sacrés les appels à massacrer !
Pierre Régnier
auteur de Désacraliser la violence religieuse (éditions du Panthéon, 2016)
(1) http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/irina-bokova-voudra-t-elle-64907
(2) http://www.un.org/fr/events/peaceday/background.shtml
(3) http://www.bahai.fr/lonu-met-laccent-sur-la-religion-pour-prevenir-la-violence/
(4) http://www.blog.sami-aldeeb.com/2011/09/18/benoit-xvi-premier-responsable-de-la-violence-religieuse/
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