Chikungunya, l’indifférence de la presse ?
J’aime La Réunion. Je me demande si le Chikungunya, transmis par la piqûre du moustique Aedes qui sévit à l’Ile de La Réunion, est éradiqué . Pourquoi la presse, qui s’est excitée quelque temps au début de sa prolifération, n’en parle-t-elle plus ?
Ceux qui s’intéressent un peu à cette île doivent savoir que ce mal sévit toujours dans cette belle île des Mascareignes. Il y a toujours beaucoup de Réunionnais qui en sont victimes. Comme je le disais plus haut, le moustique Aedes est le transmetteur principal de ce mal. Cette épidémie sévit à La Réunion depuis le mois février 2005. Elle a touché près d’un quart de la population de l’île, soit environ 150 000 à 200 000 habitants. Les données chiffrées ne peuvent être qu’approximatives, car le recensement des malades ne se fait que dans les hôpitaux. Le nombre de décès varie entre 80 et 100, leur mort est imputable au virus du chikungunya. Néanmoins, il est difficile de quantifier précisément comment les défunts se sont éteints.
La transmission du Chikungunya (la presse a-t-elle arrêté ses investigations ?)
Ayant sévi en Afrique de l’Est avant d’apparaître à l’Ile de la Réunion au début de l’année 2005, le chikungunya, transmis par le moustique Aedes albopictus, donne aux personnes affectées de fortes poussées de fièvre accompagnées de douleurs articulaires, voire de paralysies articulaires qui obligent les malades à se déplacer courbés. Le mot chikungunya désigne en langue swahili celui qui marche courbé ou penché. Ce mal, qui a une durée de vie brève (sept à dix jours pour certains patients), est très invalidant. Pourquoi la presse ne s’intéresse-t-elle plus à ce qui arrive à nos compatriotes de l’Océan indien ? Le sujet n’est-il pas vendeur ? Faut-il être aveugle sur le sort des Français de là-bas ?
Le virus du chikungunya a été identifié en 1953 pour la première fois en Afrique de l’Est ; vu qu’il ne provoquait pas d’infections mortelles, son classement dans le rang des maladies le plaça dans la classe des maladies bénignes. Cette infection n’occasionnait des décès que très rarement, et dans le cas de personnes très fragiles : les nourrissons, les personnes âgées et les femmes enceintes. Aujourd’hui, il a été constaté que la maladie frappe mortellement toutes les tranches d’âge. Aucun vaccin n’existe à ce jour, encore moins de traitement préventif médicamenteux. Il est dit que les Américains ont mis au point un produit (voire un vaccin) pour leurs armées. En France, la prise en charge thérapeutique se limite encore à la prescription d’anti-inflammatoires pour soulager les douleurs, et de paracétamol contre la fièvre.
Le silence de nos dirigeants actuellement sur le mal de la Réunion joue-t-il un rôle sur le silence de la presse au sujet du chikungunya ? Nous savons que lorsque monsieur Baroin, ministre de l’Outre-Mer, s’est rendu à la Réunion, il y a eu pas mal de déclarations et de promesses faites en vue de « sauver », de soigner nos compatriotes. Monsieur Xavier Bertrand, ministre de la Santé, avait promis des moyens supplémentaires, humains et matériels, pour devancer l’épidémie, ne pas se laisser prendre de vitesse par la maladie. La presse nous a présenté des actions qui étaient entreprises dans le but d’éradiquer la maladie. Depuis, rien de nouveau. Je m’interroge sur notre presse. Que notre presse m’impressionne en nous relatant des faits sur des sujets importants qui nous font avancer ! Qu’elle arrête son mutisme et avance dans ses recherches et investigations.
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