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Cigarettes électroniques : de nouvelles études médicales encourageantes

En février 2017, une étude britannique, publiée dans la revue Annals of Internal Medicine, avait mis en évidence une toxicité moindre, sur le long terme, de la cigarette électronique par rapport au tabac. Pour la première fois, des chercheurs de l'University College de Londres avaient pu montrer un niveau significativement bas des taux de substances toxiques et cancérogènes dans l'organisme des anciens fumeurs passés à la cigarette électronique comparé aux fumeurs. Cette étude attestait de la sécurité et de l'efficacité d'un achat de cigarette electronique dans le sevrage complet du tabac.

Ces premiers résultats restaient cependant à confirmer par d'autres études. C'est chose faite quelques mois plus tard. Une étude parue en août dans la revue Tobacco Control révèle que le potentiel cancérigène de la cigarette électronique est largement inférieur à celui de la cigarette combustible. Le professeur Stephens de l’Université de St Andrews en Ecosse démontre que les émissions des cigarettes électroniques présentent un potentiel cancérigène inférieur à 1% des émissions de la fumée du tabac. D’après lui, la cigarette implique davantage de risques que le tabac à chauffer qui est quant à lui plus nocif que la cigarette électronique, qui elle-même demeure moins saine que les inhalateurs de nicotine.

Pour Jean-François Etter, professeur en santé publique à l’Université de Genève et expert en tabacologie, le sérieux de l’étude, publiée dans la revue Tobacco Control, ne fait aucun doute. Réagissant également à la publication de cette étude, le chercheur grec Konstantinos Farsalinosa indiqué qu'il était convaincu que le risque de cancer estimé via l’utilisation de la cigarette électronique était inférieur à 1% du risque de tabagisme.

En dépit de ces résultats encourageants, un pays se montre encore rétif au développement de la cigarette électronique : la Suisse. On estime à seulement 15 000 le nombre d’utilisateurs réguliers, c'est-à-dire environ 1% des fumeurs et 0,3% des ex-fumeurs. L'une des raisons de cette réticence, c'est qu’il est officiellement interdit de vendre des cartouches et liquides avec de la nicotine, même si, officieusement, de nombreux commerces le font.

Diverses associations ou organismes restent réticents à encourager le transfert de la cigarette combustible vers sa version électronique. C'est, par exemple, le cas de la Ligue suisse pulmonaire, qui craint que, en propulsant l’e-cigarette sur les devants de la scène, on incite des non-fumeurs (et particulièrement des jeunes) à se laisser séduire.

Si ce risque existe sans doute, le principal risque pour les grands fumeurs, c’est de continuer à fumer des cigarettes classiques. En Suisse, 9000 personnes meurent chaque année des conséquences du tabac. Et 27% de la population est fumeuse, de façon régulière. Un chiffre qui ne diminue plus, malheureusement, depuis quelques années. Assurément, un moindre mal, comme les études le démontrent, c'est de passer à l’e-cigarette pour diminuer ce risque.

 

Photo : JM Dimayuga/Flickr


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