COVID-19 : l’heure du bilan
Cela fait maintenant 1 an que l’on entend parler quotidiennement du coronavirus. Cela fait bientôt 9 mois que toute la vie politique et économique vit au rythme des décisions prises uniquement pour répondre à la peur de ce virus. Depuis le début du crise, de nombreuses voix dénoncent l’excessivité des mesures prises au regard des épidémies que l’on vit chaque année. Toutes ces voix sont désormais cataloguées dans le camp bien pratique des complotistes. Autrefois, l’inquisition faisait taire tout ceux qui osaient contredire le clergé. Aujourd’hui la société entière organise la censure de ceux qui sortent qui discours bien établi. Dans cette vidéo, on va voir que depuis mars dernier, on ne constate absolument aucune surmortalité pour les moins de 50 ans. Je vous montrerai où aller chercher toutes les données des décès en France et comment faire les calculs pour que vous puissiez le faire vous-même si vous voulez et vérifier que je n’invente absolument rien. J’exploite uniquement des données de l’état civil français. On verra ensuite les effets du coronavirus sur la mortalité des plus âgés et je ferai la comparaison avec la grippe pour que vous puissiez faire vos conclusions. La mienne est simple : au regard des chiffres officiels des décès, il n’y a absolument aucune raison objective de mettre en place un confinement généralisé ou même d’imposer à toute la population n’importe quelle règle. On peut en revanche comprendre l’intérêt d’avertir les français des risques et en particulier les plus âgés pour qu’ils puissent faire leur choix et prendre les précautions qu’ils souhaitent. Mais même dans ce cas, il faut se poser la question de pourquoi ce n’était pas fait avant, puisque quand on regarde les chiffres, on se rend compte que des épidémies mortelles, on en a tous les ans, tous les hivers.
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Lien vers la vidéo : https://youtu.be/7JtbzugU9_c
L’épidémie de coronavirus n’a aucun impact sur la mortalité des moins de 50 ans
Sans plus attendre, voici un graphique qui présente le nombre de décès des moins de 50 ans, pour les années 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020. Vous pouvez constater qu’en France, il décède environ 100 personnes de moins de 50 tous les jours, toute l’année et que les maladies hivernales n’ont absolument aucun impact sur leur mortalité. Les pics que l’on voit sont des moments dont vous vous souvenez certainement.
Le 24 mars 2015 c’est le jour du crash de l’avion de la GermanWIngs qui a fait 144 victimes sur le sol français dans les Alpes.
Le 14 juillet 2016 c’est l’attentat de Nice qui a entraîné la mort de 86 personnes.
Enfin le 13 novembre 2015 c’est l’attentat de Paris au Bataclan et dans les bars qui apparaît nettement.
On dit souvent que les attentats tuent peu de monde, ce n’est pas tout à fait vrai. En France, les moins de 50 ans meurent rarement. Le plus souvent leur décès vient d’une maladie rare ou d’un accident. Les attentats font donc beaucoup plus de morts que d’habitude pour les moins de 50 ans, puisqu’à ces âges on décès peu.
En revanche, les maladies hivernales, comme le coronavirus sont complètement transparentes pour les moins de 50 ans. Les moins de 50 ans n’ont absolument pas plus de chance de décéder pendant un épisode de coronavirus que le reste du temps. En conclusion, Les moins de 50 ans n’ont pas besoin de disposition particulière.
Trouver toutes les données et les travailler sans faire d’erreurs
Avant de passer à la suite, je vous montre juste où trouver les données si vous voulez faire le même exercice que moi et faire vos propres analyses. Pour trouver les décès inscrits à l’état civil français, il faut aller sur data.gouv.fr, dans les fichiers des personnes décédées. Un peu plus bas sur la page, vous pouvez télécharger les fichiers des années sur lesquelles vous voulez travailler. Attention, comme l’année 2020 n’est pas finie il faut télécharger les fichiers des trimestres 1,2 et 3 ainsi que les mois 10 et 11 de l’année 2020. Sinon attendez le mois de janvier et le fichier 2020 sera disponible avec décembre dedans.
Une fois que vous avez téléchargé tout ça, le vrai travail commence puisqu’il va falloir corriger toutes les erreurs qui vont vous empêcher d’exploiter les données, et en plus remettre tous les décès dans la bonne année.
Les fichiers annuels sont assez gros ils font plus de 600 000 lignes. A l’intérieur, vous avez d’abord le nom et prénom de chaque personne, puis plus loin une première série d’informations et une deuxième. Il n’y a pas de séparateur pour savoir quelle information se trouve où. Pour faire les calculs, il va vous falloir un logiciel qui se débrouille en comptant le nombre de caractères. Dans la première série, il y a le sexe de la personne, collé à sa date de naissance, à son code commune de naissance et au nom de sa commune de naissance. Plus loin on a la date de son décès, la commune de son décès et un identifiant. Là vous voyez des lignes qui marchent bien. Quand vous allez essayer de télécharger les 600 000 lignes dans votre logiciel, vous découvrirez plein de cas où ça va mal se passer. La personne aura une dizaine de prénoms qui prennent trop de place, ou bien sa date de décès n’est pas connue précisément, ou bien sa commune de naissance prend trop de place etc. Il y en a pour un paquet de soirée à s’amuser à tout remettre comme il faut, j’ai testé pour vous.
Enfin une fois que vous avez un fichier propre vous n’avez fait que la moitié du travail puisque chaque fichier annuel contient les remontées des décès de l’année. Le fichier 2019 contient donc toutes les informations des décès envoyées par les mairies à l’Insee en 2019 et non pas les décès de 2019. Dans le fichier 2019, vous avez plus de 17000 personnes qui sont décédées en 2018, mais dont les mairies n’ont envoyé les certificats à l’Insee qu’en 2019. Par exemple des personnes décédées fin décembre quand les mairies sont fermées ou bien décédés à l’étranger et dont l’information met longtemps à remonter. Dans le fichier 2019, vous avez même un martiniquais décédé en 1928 et une dizaine de personnes décédées dans les années 40.
D’un côté pour travailler sur une année, il faut filtrer pour ne garder que les personnes décédées dans l’année, mais il faut aussi récupérer toutes les personnes décédées qui ne sont signalées que dans les fichiers d’après. Tout ça pour vous dire de vous méfier des analyses que vous pouvez parfois lire dans des journaux ou des blogs, on a vite fait de faire des bêtises avec ce genre de fichier.
Jusqu’à 65 ans, l’année 2020 est une année presque comme les autres
Pour revenir à l’analyse, on a vu que les moins de 50 ans ne mourraient pas plus avec le coronavirus que sans. Quand on regarde âge par âge, on peut voir que la mortalité augmente légèrement à partir de 50 ans, voici donc ce que cela donne sur l’année pour les 51-65 ans. En regardant tout les chiffres de 0 à 65 ans, on aura quasiment couvert l’ensemble des travailleurs.
Entre 51 et 65 ans, il décède environ 250 personnes tous les jours. Donc il décède 2 fois plus de personnes entre 51 et 65 ans, qu’entre 0 et 50 ans. Comme toujours, plus on vieillit, plus un a de chance de décéder. Ici entre 51 et 65 ans, on commence un peu à voir l’effet des maladies hivernales dont l’épidémie de covid-19. On voit que pendant l’hiver, les épisodes grippaux augmentent chaque année très légèrement la mortalité pour cette tranche d’âge, ainsi les personnes fragiles on plus de chance de décéder pendant cette période. Le début de l’année 2020 était quant à lui bien moins mortel que d’habitude, tout particulièrement début février. Aussi c’est l’épisode de mars qui a créé une légère surmortalité, avec un effet de rattrapage sur le début d’année. Ainsi plutôt que d’avoir les épisodes de surmortalité à 330 décès par jours, on est passé 3 fois au-dessus de 350 décès en une journée. Donc tous les ans, on passe de 250 décès par jour à 330 décès par jour pour cette tranche d’âge pendant la grippe et personne ne dit rien, cette année, on est passé au-dessus de 350 décès, 3 fois. Autrement dit, pour les 51-65 ans, cet épisode de mars a été très légèrement plus mortel qu’une grippe. Pour l’épisode de Toussaint autant dire qu’on ne voit rien.
Donc entre 51 et 65 ans il ne s’est pas passé grand-chose, à la rigueur on pourrait comprendre des précautions prises par des personnes fragiles. En revanche on peut se demander pourquoi on n’en prend pas plus tous les hivers puisqu’on sait que la mortalité augmente tous les hivers en période grippale pour cette tranche d’âge. Est-ce que 330 décès par jour c’est normal et 350 c’est insupportable ?
Attention aux erreurs de comparaison pour les baby-boomers
Il nous reste maintenant à voir ce qui s’est passé pour les plus âgés. Il faut cependant prendre une précaution particulière avant d’aller plus loin. Si vous avez vu mes anciennes vidéos, vous savez qu’il y a des générations en France que l’on appelle les baby-boomers. Ces personnes très nombreuses sont nées à partir de 1947 et jusque dans les années 70. On ne peut pas du tout comparer la population française née en 1947 et la population française née en 1946, il n’y a pas du tout le même nombre de personnes entre ces deux années. En 2020, on ne peut donc pas du tout comparer ce qui se passe pour les personnes qui ont 73 ans et ce qui se passe pour les personnes qui ont 74 ans. On ne peut pas non plus comparer ce qui se passe pour les personnes qui ont 74 ans en 2020 et ce qui s’est passé pour les personnes qui avaient74 ans en 2019, parce qu’il n’y en a pas du tout le même nombre.
Si on regarde le nombre de décès en 2020 par âge, on voit une cassure à 74 ans.
Cela ne veut pas dire que les personnes de 74 ans ont moins de chance de décéder que les personnes de 73 ans, ça veut juste dire que les personnes de 73 ans sont beaucoup plus nombreuses que les personnes de 74 ans en 2020. De la même manière en 2019, la cassure se fait à 73 ans, en 2018 à 71 ans etc.
Donc comme je compare les années de 2015 à 2020, j’ai un problème de comparaison entre 66 et 73 ans. Si on fait le graphique des décès entre 66 et 73 ans, on a l’impression que l’épisode de mars de covid 19 a fait beaucoup de décès, mais c’est surtout l’effet de ce que je viens d’expliquer.
En fait ce qu’on voit c’est que la courbe des décès 2020 est plus élevée que 2019 qui est plus élevée que 2018 etc. Donc si on vous fait un focus qui compare les décès à ces âges, c’est juste de l’arnaque. C’est l’effet nombre qui joue. Pour bien comparer les décès, il faut enlever ces tranches d’âges qui posent problèmes. On ne peut pas comparer des choux et des carottes, on ne peut pas comparer les différentes années entre elles sur ces tranches d’âges puisque ce n’est pas du tout la même population.
Seuls les plus de74 ans ont une surmortalité un peu plus élevée et seulement en mars
Pour la tranche d’âge des plus de 74 ans, la comparaison fonctionne car c’est une population relativement homogène, il n’y a pas les baby-boomers dedans. En France, il décède plus de 1000 personnes de plus de 74 ans tous les jours depuis 2015.
Plus précisément, 1000 décès c’est le nombre plus bas de l’année. Tous les hivers le nombre de décès quotidien passe régulièrement au-dessus des 1500 décès par jour. C’est-à-dire que tout le monde trouve ça normal, que le nombre de décès pour les anciens augmente de plus de 50% tous les hivers. En 2017, qui est une année de grippe considérée comme forte, 1700 personnes de plus de 74 ans sont décédées tous les jours tout l’hiver sans que personne ne s’en émeuve. Personnellement, j’ai perdu 2 grands parents en 2017 et personne n’a eu l’idée de leur faire un test pour savoir s’ils avaient la grippe au moment de leur décès. Ils étaient vieux et donc tout le monde trouvait ça normal qu'ils décèdent.
En mars, nous avons bien eu une surmortalité pour les plus de 74 ans, un peu plus élevé que celle constatée en période grippale. Plutôt que de passer de 1000 à 1700 décès par jour, nous sommes passés de 1000 à 2000 décès par jour. C’est en effet plus fort que les grippes de ces dernières années mais cela reste comparable. Passer d’un cas à 1700 où ne fait rien à un cas où on confine toute la France pour une mortalité un peu supérieure, c’est surtout que médiatiquement, il se passe quelque chose.
Alors pour le deuxième confinement pour la mortalité de novembre, là on est clairement dans un cas de mortalité hivernale complètement classique, la seule différence c’est que c’est plus tôt que d’habitude. En mars, c’était pus tard et en novembre c’est plus tôt. La nouveauté c’est surtout ça. D’ailleurs, en terme d’origine du virus, soit vous pouvez penser comme certains, qu’une chauvesouris a chié sur un pangolin qui a été mangé cru par un chinois à Wuhan et que tout ça c’est la faute du réchauffement climatique, ou alors qu’à Wuhan, il y a un labo qui bosse sur ce type de virus qui a merdé dans le protocole de sécurité sanitaire et qui a déclenché une vague épidémique a un moment qui n’est pas du tout naturel.
2020, une année presque comme les autres
Donc on vient de voir que finalement la mortalité n’a pas du tout augmenté pour les moins de 50 ans, a bougé de façon infinitésimale pour les 51 – 65 ans et a été un peu plus forte qu’une grippe pour les plus de 74 ans. On entend souvent l’argument qui consiste à dire « oui mais si on n’avait rien fait on ne sait pas ce qui se serait passé ». C’est vrai, mais est-ce qu’on peut accepter de se régir nos vies juste par ce qu’on a peur de quelque chose, que rien ne peut prouver que ça va arriver ? Doit-on faire une prière tous les matins pour que le soleil se lève ? On ne saura jamais tant qu’on n’aura pas essayer de vivre normalement.
De plus, dire que le confinement, les masques ou les gestes barrières sont une bonne protection ne trouve absolument pas sa justification avec les chiffres. En effet, toutes les mesures de restrictions sont appliquées à tout le territoire français, pourtant, comme à chaque épidémie, la mortalité n’est pas du tout la même selon les endroits. Si les mesures fonctionnaient, on aurait résultats comparables entre les départements. Ça ne fonctionne pas du tout.
Pour cette raison, vous voyez des politiques et des journalistes assurer que cela prouve que les gens se comportent mal sur les territoires où les virus se propagent. J’ai une autre théorie : les mesures proposées emmerdent le monde pour rien. Ce qui fait qu’un virus se propage c’est probablement plus dû aux conditions météorologiques, à la pollution, peut-être à la promiscuité (concentrer toutes les populations et en particulier les plus pauvres dans des immeubles, c’est complètement con et pas que pour les épidémies). Le masque, ça doit avoir l’utilité de rassurer les gens et de leur faire croire que le problème vient d’eux et qu’ils font donc quelque chose d’utile en le portant. En plus comme ça tout le monde ferme sa gueule.
Autre chose d’intéressant, on voit les articles fleurir sur le fait que la grippe est invisible pour les hôpitaux en ce moment, avec plein d’explications pour justifier ça, mais sans aborder les sujets qui fâchent.
Depuis le début de l’épidémie de covid-19, je répète que statistiquement à chaque épidémie, ou à chaque canicule, chaque année ce sont les personnes fragiles qui partent. Donc les personnes avec une espérance de vie faible. Si la grippe est invisible aujourd’hui, c’est peut-être parce que les personnes fragiles sont déjà décédées en novembre. Cela donne une idée de l’espérance de vie maximum que l’ont fait gagner à la population avec la dictature actuelle : 1 mois. Est-ce que ce qui est perdu pour toutes les personnes âgées qui vont perdre des capacités physiques et cognitives à cause du confinement ne compense pas largement ce qu’on croit gagner ?
Bref, il ne me reste plus qu’à vous souhaiter de bonnes fêtes de fin d’année. Si vous avez moins de 65 ans, cet épisode n’aura pas augmenté vos chances de décès et il n’y a pas de raison de craindre ce virus. Si vous avez plus de 75 ans, vous êtes rentré dans les âges où la mortalité augmente tous les ans et particulièrement tous les hivers. Vos chances de décès l'année prochaine seront plus élevées que celle de cette année, même sans coronavirus.
La vie c'est comme une roulette russe géante et à partir de 50 ans, on rajoute des balles dans le barillet tous les ans.
Selon votre état de santé, vous avez donc plus ou moins de risque d’attraper quelque chose. Vous pouvez faire le choix de de passer des fêtes en famille, parce que vous considérez que c’est le vrai sens de la vie, ou vous pouvez vous couper de tous les autres êtres humains pour espérer vivre plus longtemps, chacun a le droit de gérer sa vie comme il l’entend. En revanche vouloir imposer l’isolement aux autres c’est ça qui est complètement fou. Si on a le droit de vote universel, c’est qu’on considère chacun responsable. La dictature de la peur ce n’est pas une vie.
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