Dans le monde de l’assurance emprunteur, il ne fait pas bon être malade...
L’accès au crédit est un chemin parsemé d’embuches pour les personnes malades. Malgré la convention Aeras qui devait faciliter l’obtention de l’assurance emprunteur aux personnes malades, les discriminations subsistent et l’UFC Que-Choisir dénonce.
La convention Aeras : l’assurance emprunteur pour les personnes malades, la grande illusion
Voilà une convention dont la cause était belle et juste. Pleine de promesses et d’ambitions, cette convention devait garantir l’égalité de tous, malades ou non, face à l’accès au crédit. Alors que s’est-il passé ? Pourquoi tout le monde semble ignorer le nom d’« Aeras » ?
Il y a un an et demi, la convention Aeras (s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) avait redonné de l’espoir aux personnes malades souhaitant emprunter. Selon le ministère de la santé, un Français sur six serait dans cette situation. La difficulté à trouver une assurance emprunteur concerne donc des dizaines de milliers de Français. En effet, selon l’enquête menée par l’UFC Que-Choisir, les banquiers et assureurs n’ont pas tenus leurs engagements pris dans la convention. Pour l’UFC Que-Choisir, rien n’a changé. Les personnes malades ont toujours autant de difficulté à accéder à l’assurance emprunteur, indispensable pour les accords de prêts immobiliers.
Une information quasi-nulle sur la convention Aeras et l’assurance emprunteur
L’UFC Que-Choisir d’énonce en premier lieu le manque d’informations données par les banques aux personnes malades sur l’existence de la convention Aeras pour l’assurance emprunteur. Sur les 625 agences visitées par l’UFC Que-Choisir, 87% ne possèdent aucune information en libre service sur la convention, même pas une petite affiche. De même, les conseillers ayant remis spontanément un document sur la convention Aeras ne serait que 4%. Les autres ont attendu que le client la leur demande. Seule la mention de l’existence de la convention dans les documents de simulation de prêt est respectée, seulement deux banques ne la font pas figurer. Selon l’UFC Que-Choisir, ces mauvais élèves sont « La banque postale et les Caisses d’Epargne, qui d’ailleurs ne répondent à aucun des engagements ».
L’UFC Que-Choisir demande la création d’une assurance emprunteur universelle
L’UFC Que-Choisir réclame une assurance emprunteur universelle, ouverte à tous, malades ou pas. Il faudrait « mutualiser totalement le risque, c’est-à-dire obliger les assureurs à faire rentrer dans les contrats de groupe les personnes avec un risque aggravé de santé ». Ainsi, les personnes malades seraient admises à l’assurance emprunteur dans des conditions identiques aux autres, sans expertise médicale. Selon Alain Bazot, les marges que réalisent les assureurs le leur permettraient aisément.
Avant de s’adresser aux parlementaires, l’UFC Que-Choisir a d’ores et déjà envoyé ses propositions de réformes à Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, Martin Hirsch, haut-commissaire aux Solidarités actives et Eric Woerth, ministre du Budget.
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