Fais pas ci, Fais pas ça !
La France est terre de liberté et reconnue comme telle par beaucoup d’étrangers. C’est en quelque sorte notre « marque de fabrique » bien avant cette illustration moqueuse de notre côté franchouillard, râleur chronique et individualiste forcené, caricaturé par le béret, la baguette et le vin.
Et cette liberté dont nous sommes à juste fiers, c’est le droit de choisir, y compris de faire des choix que d’autres ne font pas. Accepter et respecter ces choix différents, cela s’appelle la tolérance.
Messieurs les idéologues sanitaires et autres pisses froid, il serait peut-être temps que vous vous en souveniez. Car si nous ne voyons plus que le cholestérol dans notre omelette, les nitrates dans nos épinards et les varices dans notre bain moussant, il n’y aura plus qu’à rester couché et encore sans oreiller car cela est, parait-il, fatal pour les cervicales.
Argumentation spécieuse diront les nouveaux ayatollahs hygiénistes. Ne faut-il pas en effet légiférer pour mieux encadrer les libertés dans l’intérêt de la santé publique ? Peut-être, mais pas n’importe comment.
Ce n’est pas parce qu’une mesure se donne pour protectrice de la santé qu’elle l’est effectivement.
Il est interdit de conduire sous l’emprise de l’alcool, du cannabis ou de téléphoner en voiture, cela empêche-t-il certains conducteurs de le faire ?
Les ministres de la santé successifs accros aux lois portant leur nom, se prennent pour des pères ou mères fouettards serinant aux demeurés que nous sommes des messages puérils que nous sommes sommés de respecter : fais ci et fais pas ça ou tu seras fouetté.
Vous devez consommer avec modération, manger cinq fruits et légumes par jour, boire nuit à la santé, éviter de manger gras, trop salé, trop sucré, etc.
Le pire, c’est qu’une partie de nos impôts est utilisée pour diffuser ces messages débiles dans les media.
Une ribambelle de lois empiète de plus en plus sur notre vie privée au nom du principe de précaution et de la bonne conscience politique.
Une intrusion de plus en plus pernicieuse, excessive et hypocrite qui nous infantilise et contribue à un processus social d’exclusion et à une stigmatisation sociale de tous ceux qui ne suivent pas la norme qui est forcément la bonne puisqu’on nous le dit et on nous le répète encore et encore.
Poussons la logique jusqu’au bout. Pourquoi demain, au nom de la santé et du cout financier pour la collectivité, ne pas stigmatiser publiquement l’obèse coupable de ne pas maigrir, l’oisif de ne pas faire de sport ou le chômeur de ne pas chercher du travail ?
Pourquoi demain, au nom des milliers de victimes de l’alcool ne pas faire mettre des messages sanitaires sur les bouteilles de vin. Nos vignerons et acheteurs étrangers apprécieraient certainement une étiquette de château Petrus arborant une photo de poumon cirrhosé avec la mention « l’alcool tue ».
Pourquoi demain, ne pas demander aux policiers de vérifier l’âge des enfants dont les parents sont fumeurs en voiture ? Ah, il parait que c’est prévu. Il est vrai que nous vivons dans un pays ultra sécurisé et que faute de criminels et voleurs à arrêter, la police n’a plus grand-chose à faire.
On ne lutte plus, et ce à juste titre, contre l’abus d’usage mais contre l’usage lui-même refusant de faire la distinction entre les consommateur responsables dont la consommation est modérée et ceux qui, au contraire, ont une consommation abusive.
Et avec quelle duplicité. Un ministre de la santé qui veut nous obliger à consommer à risque zéro et un ministre du budget qui espère que nous continuerons à consommer dangereux pour faire rentrer le plus de taxes possibles qui pour les seuls alcools, tabacs et sodas se chiffrent par dizaines de milliards d’euros.
Un double langage inévitable car il ne peut être question de faire ce que la logique dicterait à savoir la prohibition et l’interdiction de vente de ces produits mais alors que l’état fasse preuve d’un peu plus de modération dans ces propos et réglementations.
Cet abus de lois et de directives est une insulte à l'intelligence du consommateur. Qui, aujourd'hui, peut ignorer la dangerosité de nombre de produits que nous consommons, sommes-nous incapables de nous imposer à nous-mêmes modération et règles de bon sens ?
Le citoyen est jugé suffisamment responsable pour déposer son bulletin dans l’urne mais trop immature pour effectuer ses propres choix de vie et assumer en toute connaissance de cause les conséquences qui en découleront.
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