Incohérence dans notre système de santé
Au Canada, le système de santé est, certes beaucoup mieux qu’à bien des places, mais bien pire qu’à d’autres. Aujourd’hui, travailler dans un hôpital représente un défi colossal. Les médecins travaillent d’arrache-pied pour répondre aux besoins et aux demandes de chacun. De cela, plusieurs en sont conscients. Mais qu’en est-il des infirmières ? Leur situation est, et de loin, bien pire que celle des médecins.
La diminution du budget alloué aux hôpitaux crée de sérieux manques au niveau du nombre d’effectifs autant qu’au niveau du matériel disponible pour les soins envers les malades. Le nombre de patients dans les centres de santé s’accumule, les infirmières se voient contraintes à accélérer le rythme, quitte à ne pas faire leur travail à la perfection et à laisser passer quelques tâches. On leur demande ensuite de faire des heures supplémentaires afin de combler le manque de personnel. L’enquête nationale sur le travail et la santé du personnel infirmier réalisé par Santé Canada déclare d’ailleurs que près de la moitié des infirmières font habituellement des heures supplémentaires non payées. De plus, 62% ont déclaré travailler pendant leur pause et 42% affirment ne pas avoir le temps d’accomplir toutes leurs tâches. Qu’en est-il à la fin de la semaine quand, en plus d’avoir des chiffres de travail extrêmement long, ceux-ci s’éternisent en temps supplémentaires ? Les infirmières accumulent la fatigue et voient leur niveau de stress augmenter à vu d’œil jusqu’au moment où elles se retrouvent en congé maladie parce qu’elles sont au bout du rouleau. De plus, chaque patient ajouté à la charge de travail d’une infirmière diminue le pourcentage de temps qu’elle peut attribuer aux autres. La Coalition canadienne de la santé estime ainsi que la probabilité de décès pour chaque patient supplémentaire augmente de 7%. Augmenter le budget réservé aux hôpitaux ne serait donc pas une si mauvaise chose à mon avis.
Pour les infirmières, du travail, il y en a à profusion. Mais que ce passe-t-il lorsqu’il y en a trop ? Exactement ce à quoi nous sommes confrontés en ce moment : Le temps d’attente dans les hôpitaux ne cesse d’augmenter puisque les médecins et les infirmières n’ont que le temps de s’occuper des cas les plus graves et des urgences. Alors nous, simples cas mineurs, nous attendons !
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