L’insoutenable vérité de l’eau...
De nos jours, trop de polluants indésirables dénaturent une eau potable qui se privatise à vue d’œil dans un monde où se dissolvent l’éthique et l’esprit de conservation de la vie... Un chercheur indépendant propose d’essayer un système approprié de purification…
Au commencement, l’eau tombait librement des nuages du ciel et jaillissait impétueusement des sources dans les collines…
Le commencement des commencements, c’était il y a 4 milliards d’années, au-dessus des grandes houles d’un océan primitif : le scénario de nos origines serait écrit dans l’enceinte de gouttes d’eau tombées de ce ciel de grand commencements – des perles d’eau, porteuses de l’étincelle de la vie – et d’une énergie créatrice de mondes ?
Mais ça, c’était hier. Demain, c’est-à-dire d’ici à 2025, les experts nous prédisent que notre monde de perdition souffrira de toutes les pauvretés – dont la pauvreté hydrologique… Comme l’écrivait Gaston Bachelard (1884-1962), « partout autour de nous s’étend la peine de l’eau »…
Chercheur indépendant et spécialiste reconnu de l’eau, Richard Haas rappelle ses bienfaits – et aussi ce qui menace tant sa qualité sanitaire que la poésie qu’elle inspire, à commencer par les convoitises qu’elle suscite et exacerbe : « Après le pétrole et l’électricité, notre or bleu représente actuellement la troisième plus grosse industrie mondiale » - et « pratiquement déjà la première ressource de profits »…
Normal : sur notre belle planète bleue infestée de convoitises, n’y aura-t-il pas de plus en plus de monde pour se « partager » ( ?) cette précieuse ressource qui se raréfie vertigineusement ? Mais nous préférons regarder ailleurs, dans la salle de fêtes aux reflets si chavirants dont les horloges ne donnent plus l’heure…
Planète Eau, mondialisation et purification…
C’est bien connu : le climat n’en finit pas de se détraquer, la sécheresse gagne du terrain et la consommation d’une eau marchandisée pourrait bien dépasser les ressources naturelles disponibles…
L’état des lieux que dresse Richard Haas est pour le moins inquiétant, compte tenu des enjeux de santé publique posés par l’accès à une eau saine. D’abord, chaque année en France, « pas moins de 400 captages d’eau potable sont fermés, essentiellement pour des raisons de pollutions agricoles, ce qui veut dire qu’à chaque fois, on enfouit un problème supplémentaire sans le régler » - notre pays est le premier utilisateur de pesticides en Europe et a multiplié par cinq la « concentration maximale autorisée des seuils de potabilité en vigueur jusque là » de ces substances dans l’eau de robinet… Après avoir décrit « l’effet cocktail » (la multiplication des effets toxiques secondaires de dizaines de polluants présents dans l’eau potable ), Richard Haas rappelle une évidence perdue de vue depuis longtemps : « Une eau est faite pour nous nettoyer. Elle vaut bien plus pour ce qu’elle emporte que pour ce qu’elle nous apporte ».
Ainsi, la minéralisation de l’eau Cristaline alsacienne « Metzeral », avec un résidu sec inférieur à 50 mg/l, peut être considérée comme excellente par rapport à une autre du même groupe qui affiche 480 mg/l – le groupe Roxane compte 22 sources différentes réparties dans l’Hexagone…
Autre rappel : « L’homme est une véritable colonne d’eau. Après l’eau, nous sommes des ions de sels, des lipides, des protéines et des acides aminés qui chélatent les ions pour mieux les absorber. Nous sommes constamment, jour et nuit et 365 jours par an, traversés par des ions pour mieux les absorber ».
En somme, l’homme est un être hydrique, l’eau constitue l’essentiel de sa matière intime… Si l’ancienne économie a été irriguée par le pétrole, la nouvelle économie le sera-t-elle par les hydrodollars ? Autant être vigilant sur la qualité de l’eau que nous consommons – histoire de nous assurer de la qualité de notre eau intérieure …
L’eau, l’information et la filtration…
Si l’offre d’appareils de purification ou de dynamisation de l’eau est pléthorique, Richard Haas se réfère aux travaux de Louis-Claude Vincent (1906-1988), ingénieur des travaux d’hygiène publique, spécialiste en hydrologie et créateur de la bioélectronique qui porte son nom. Il recommande de boire de « l’eau osmosée » aux normes de la bioélectronique Vincent (BEV) et d’adopter le procédé d’osmose inverse – « le plus abouti de tous les systèmes de filtration » qui extrait un maximum de polluants de l’eau : « Le procédé d’osmose inverse consiste à presser l’eau de distribution à travers une membrane semi-perméable qui ne laisse passer que les molécules d’eau, quelques oligo-éléments et de très rares minéraux. La retenue d’une bonne membrane se situe entre 95 et 98% aussi bien pour les minéraux que pour tous les éléments indésirables. Ce procédé peut être comparé à l’épuration qu’effectuent nos reins. ».
Afin d’investir dans l’appareil d’osmose inverse le plus adapté, le lecteur pourra d’abord demander un « bioélectronigramme » de l’eau de sa ville. Richard Haas recommande le Kollitor, « la Rolls des vortexeurs » – le vortex est ce tourbillon que l’on observe pendant l’écoulement d’un évier dont la rotation engendre un « océan d’énergie » de nature à purifier et dynamiser l’eau…
Si la crise de « l’or noir » et de l’énergie nous marque depuis la fin du XXe siècle, celle, imminente, de « l’or bleu » pourrait bien nous rappeler que son prix est tout simplement celui de notre survie. Depuis l’étincelle originelle apparue dans un nuage voilà 4 milliards d’années, l’eau demeure l’irremplaçable source d’énergie vitale à préserver – et chacune de ses gouttes pourrait bien être le laboratoire ultime de la vie.
Les lecteurs d’Agora Vox ne seront pas étonnés d’apprendre que le livre du « lanceur d’alerte » n’a pas eu « les honneurs » de l’ombre d’une « recension » dans les deux quotidiens de sa région. L’eau et l’information n’ont pas de prix, de part et d’autre du miroir, et le calcul de leur « valeur » n’est plus à faire quand le respect de la vie a été abrogé… La première a été détournée en « bien rentable » dans un monde plein de pauvreté – alors qu’on l’espérait depuis des siècles pourvoyeur de prospérité, d’abondance et d’harmonie... La seconde s’évaporerait-elle avec les capacités des systèmes naturels et socio-économique à faire face au cauchemar annoncé ?
Richard Haas, Comment purifier et revitaliser votre eau de table, éditions Chariot d’Or, 240 p., 12 €
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