La génétique de la rencontre amoureuse
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C’est à cette question que l’équipe du Professeur Maria da Graça Bicalho, responsable du laboratoire d’immunogénétique et d’histocompatibilité de Parana (Brésil), a tenté de répondre.
C’est dans le cadre d’une communication lors de la conférence annuelle de la société européenne de génétique humaine à Vienne que de nouvelles théories ont été avancées. En effet, cette équipe a réussi à démontrer que les personnes qui présentent des complexes majeurs d’histocompatibilité (CMH) différents auront tendance à se choisir comme partenaires de vie, contrairement aux personnes possédant des CMH similaires.
Le Complexe Majeur d’Histocompatibilité est un ensemble complexe de gènes qui ne peut être identique d’un individu à l’autre, et dont l’expression produit un grand nombre de protéines de surface (c’est-à-dire présentes à la surface des cellules) impliquées dans la réponse immunitaire de l’organisme. Cet ensemble forme le « soi » qui permettra de reconnaître tout corps étranger comme étant le « non soi ».
L’équipe brésilienne a comparé le CMH de 90 couples mariés à ceux de 152 couples contrôles formés de façon arbitraire. On observe beaucoup plus de différences de CMH au sein des couples « réels » par rapport aux couples « virtuels ».
Cette stratégie favoriserait le mélange d’allèles (différentes versions d’un même gène) au sein de l’espèce humaine, afin d’assurer une évolution positive (afin d’éviter notamment la consanguinité).
Même si il est clair que les variants génétiques de chaque individu peuvent jouer un rôle dans le choix d’un partenaire, il paraît évident que de nombreux autres facteurs, notamment le milieu socioprofessionnel ou encore l’éducation, ne sont pas écartés.
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