« La santé et son sous traitant : La médecine »
Doit on considérer la santé comme un produit de la médecine ?
Etre en bonne santé physique et morale qu'est-ce que c'est ?
D'où vient notre santé ?
Sauf erreur de ma part, elle vient de nos géniteurs, de notre alimentation, des exercices et contraintes que nous proposons à votre corps, des expériences et satisfactions qui alimentent notre esprit, de notre vie familliale et sociale.
Où en sommes-nous dans la société d'aujourd'hui ?
A consommer du soin, du médical, de la remise en forme, du ravalement de fesses ou de façade, du psy, du vélo de salon, du régime amaigrissant, du club de rencontre etc.
Mais alors ! Si nous vivons dans une "société développée" performante, compétitive, à la pointe des technologies et des sciences, comment expliquer notre état de santé physique et moral ?
Pourquoi tant d'inquiétude, de fatigue, de dé-moralisation ?
Comparaison n'est pas raison mais...
Le plus simple, à mon avis, c'est de comparer "du vieux développé" et "du vieux sous développé" au féminin et au masculin. C'est un bon moyen d'évaluer ce que donnent 80 années de vie ici et ailleur...et surtout autrement.
Comment se fait-il qu'un vieux ou une vielle "sous développé(e)" vive encore à 80 ans debout, en bonne santé, active...et souriant(e) alors que nous sommes classés vieux et inutiles à 40 ?
Ajoutons notre cholestérol, notre surpoids, notre "stress", nos rides, le point de beauté suspect, le cardio vasculaire qui va bien mais qui, selon la pub, ira forcément mal un jour... on doit aussi, en cherchant bien, se trimbaler un cancer ou au moins quelque chose de grave.
Tout est dit !
Là où on traverse la vie avec un potager, des voisins, une source d'eau de qualité, du social, des activités et le peu de soucis existants parcequ'on n'a pas les moyens "développés", il ne peut y avoir que de la santé. (sauf accident)
Un peu schématique comme démonstration ?
Pas du tout ! Je ne parle pas des sous développés/esclaves qui travaillent pour nous, mais des sous développés suffisamment non rentables pour être exclus des capacités de croissance et de PIB. Comme ils sont répartis sur toute la planète, on ne peut attribuer leur longévité, leur santé et leur qualité de vie à un climat, un continent ou une culture.
Le marché de la santé.
Nous vivons dans une société où la santé est un marché. S'il y a un déficit qui se chiffre en milliards dans les comptes de l'assurance santé(je dirais plutôt maladie), c'est que ces milliards alimentent un marché. Il est plus difficile de vendre une savonnette que de vendre de la peur. Cette dernière est infiniment plus rentable.
Pour faire court.
L'isolement, la machine à rouler, internet, nous éloignent de notre santé physique.
Plus de bancs publics mais des caméras. Jeux de ballons et pelouses interdits. Plus d'épicerie et de marchands mais très loin, la zone commerciale qu'on fréquente pour ne pas s'ennuyer.
Plus de centres de vie où l'on rencontre les voisins et ou l'on tisse du social pour la santé de notre esprit.
Comment accuser nos gamins de paresse alors qu'on les condamne à twitter, regarder la télé en mangeant des chips ?
Leçon du passé.
En Chine, il y a quelques siècles de celà, on formait des médecins.
A leur prise de fonction, les autorités leur attribuaient une population donnée avec pour mission de veiller à la bonne santé de tous. La rémunération de ces médecins était fonction de l'état de santé ET des dépenses de santé.
Plus les populations étaient saines, moins les dépenses étaient importantes, plus le médecin gagnait bien sa vie.
Des médecins qui devaient, à mon avis faire de la prévension et rechercher les remèdes les moins coûteux.
L'inverse du marché de la santé qui nous ruine et que nous connaissons...en tant que développés !!!!
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