Le coronavirus fait moins de morts que la canicule cet été !
Les consignes pour combattre le coronavirus, distanciation sociale ou port du masque n’ont pas faibli de tout l’été. Pourtant depuis le 1er mai la situation en termes de décès en France est revenue complètement à la normale. Cet été était même parti pour être l’un des moins mortel depuis 10 ans, mais nous avons connu plusieurs épisodes de canicule. Cet été les épisodes de canicule ont fait plusieurs milliers de morts en France, mais comme la mode actuellement ce n’est de parler que du coronavirus, tout le monde s’en fout. Les vieux peuvent crever de chaud dans les EPAHD dans l’indifférence générale, ce qui intéresse les médias c’est un virus dont on ne voit aucun effet sur la mortalité française depuis 4 mois.
Lien vers la vidéo : https://youtu.be/CwkXvq6vEaw
Le coronavirus n’a plus d’impact sur la mortalité depuis le 1er mai
Sur ce graphique réalisé à partir des données historiques des décès de l’Insee (https://www.insee.fr/fr/statistiques/4204054?sommaire=4204068), vous pouvez comparer le nombre de décès entre le 1er janvier et le 24 août en France Métropolitaine pour 2019 en bleu et 2020 en orange.
On voit nettement la période de coronavirus apparaître aux mois de mars et d’avril. Au mois de mars, la France a eu 9 400 décès de plus que l’année passée et au mois d’avril 17 700 de plus.
Depuis le 1er mai en revanche, il n’y a plus du tout de surmortalité en France liée au coronavirus, bien au contraire. 60 décès de moins en mai, 300 de moins en juin, 1300 en juillet. C’est assez normal, puisque les personnes fragiles sont majoritairement décédées en avril, donc un peu en avance par rapport à ce qu’on voit statistiquement. En août on trouve quand même 600 décès de plus, mais on va voir en détail dans la suite de la vidéo.
Juste pour se remettre bien les idées au clair, quand on dit « pas de surmortalité », ça veut dire au moins 1500 morts par jour. Quand en France, il décède seulement 1500 personnes en une journée, on considère ça tout à fait normal. Il faut bien l’avoir en tête quand on vous annonce des morts pour vous faire peur. Si on vous dit 20 morts du coronavirus en un jour, il faut le comparer aux 1500 personnes qui sont décédées dans la journée. 20 sur 1500 ça ne va pas se voir.
Si on revient au graphique, on peut quand même se dire que c’est assez étrange de voir qu’aux mois de janvier et février, il y avait eu en 2019 des pics de mortalités important l’hiver notamment dus à la grippe. En janvier 3300 décès de plus en 2019 qu’en 2020 et 4700 de plus en février. Cela signifie que l’épisode de grippe hivernal de 2019 a fait 8000 morts de plus que la grippe de 2020. Le phénomène bien connu en statistique, c’est qu’un épisode de grippe en France, entraîne une surmortalité d’entre 10 000 et 20 000 personnes et tout le monde s’en fout.
En France il décède environ 600 000 personnes chaque année. C’est le nombre normal aujourd’hui vu la population française et le nombre de personnes âgées. La pandémie de coronavirus aura entraîné une surmortalité de 30 000 personnes environ. Elle a aussi entraîné tous les protocoles que l’on connaît aujourd’hui et qui perdurent, sachant que quasiment chaque hiver, on a une surmortalité d’entre 10 000 et 20 000 personnes et que ça ne fait pas couler une goutte d’encre.
Pour bien voir la différence, voilà en cumulé la différence entre le nombre de morts 2019 et 2020 au fur et à mesure de l’année.
Quand la grippe arrive, elle est beaucoup plus forte en 2019 qu’en 2020 et donc la courbe plonge parce qu’on a plein de décès en 2019. Le minimum atteint -10 500 au 8 mars. À cette date, la grippe 2019 vient de finir et l’épidémie de coronavirus vient de commencer en 2020, en France.
La grippe 2020 a quand même fait plusieurs milliers de victimes en France cette année. Les mois de janvier et février ont été beaucoup plus mortels que les mois d’été. Il y a quand même eu 10 000 morts de moins qu’en 2019 sur cette période et à aucun moment on ne fait cette comparaison pour dire que l’année 2019 était, comme chaque année, une année de pandémie.
Ensuite la courbe remonte et la tendance s’inverse au 1er avril. Ce n’est qu’à partir de cette date qu’on a plus de décès en 2020 qu’en 2019. La courbe monte jusqu’au 1er mai où elle atteint 17 300 et depuis descend ou remonte selon les aléas.
Donc on n’a rien dit pour les 10 000 morts de plus de la grippe de 2019, mais on est en état de vigilance maximum pour les 17 000 morts de plus du coronavirus.
Pour finir d’enfoncer le clou, si on garde nos 17 000 décès de plus en 2020 qu’en 2019, ça ne se verra même pas. Avec le vieillissement de la population, 2019 a vu 20 000 morts de plus que 2018. Cela ne fera que suivre la tendance de ce qu’on observe.
La canicule tue plusieurs milliers de français et tout le monde s’en fout
Cet été on l’a vu on a eu très peu de morts en juin et juillet et un peu plus en aout. Cette surmortalité est due aux épisodes de grosse chaleur. Pour le voir, voici les mois de juin juillet et aout des années de 2019 et 2020.
Sur cette période, il décède en France métropolitaine environ 1500 personnes chaque jour. C’est la norme. En revanche on peut voir des pics de mortalité pour l’année 2020 bien visibles. Ces pics correspondent exactement aux jours les plus chauds de l’année. Sur cette image sont représentés les jours les plus chauds de chaque année enregistrés à Paris. On voit qu’en 2020, on a eu 3 épisodes de grosse chaleur, fin juin fin juillet et la deuxième semaine d’août.
Sur notre graphique, ces épisodes correspondent à une surmortalité de 950 personnes en juin, 400 en juillet et 1500 en août, soit, pas loin de 3000 personnes décédées de la canicule cet été et tout le monde s’en fout.
Comme pour le coronavirus, chacune de ces périodes est suivie d’une petite période de calme avec moins de décès. C’est normal, car comme pour le coronavirus, ce sont majoritairement des personnes en fin de vie qui partent.
En 2019 c’était fin juin et fin juillet qu’il avait fait très chaud avec une surmortalité de plus de 1000 personnes les 2 fois sans que personne ne dise rien non plus.
Les petits vieux peuvent crever de chaud dehors ou dans les EPAHD, tout le monde s’en cogne. En France les vieux doivent attendre de mourir pour avoir droit à une chambre réfrigérée. Pendant ce temps-là on continue de prôner tous les gestes barrières et le port du masque en toute circonstance pour tous les biens portants.
Comparons le coronavirus aux autres crises
Sur ce graphique j’ai représenté tous les décès de France métropolitaine depuis 1968.
Le plus fort nombre de décès le même jour en France métropolitaine ne vient pas d’une maladie, mais de la canicule de 2003 avec 3545 décès le 12 aout 2003. Cet épisode caniculaire de 2003 a duré environ 2 semaines et a engendré une surmortalité de près de 15 000 personnes.
Sur ce graphique on voit très bien aussi la grippe de 1969 qu’on a appelé grippe de Hong-Kong.
Sur ce type de graphique, on voit surtout les points exceptionnels, comme les mois de mars avril de cette année, le mois d’aout 2003 ou encore le mois de décembre 1969.
En revanche, il ne montre pas des évènements qui durent. L’hiver 2016-2017 a été particulièrement meurtrier par exemple. Sur le graphique c’est en rose violet.
La surmortalité a démarré en décembre 2016 et a continué jusqu’à la mi-février 2017. L’intensité a été moins forte, mais la période plus longue.
Bref, cette crise aura été l’occasion de découvrir que ce sont les médias qui décident de la politique à mettre en place. Pour tous ceux qui ont l’occasion de sortir, c’est masque et gel hydroalcoolique obligatoire, même si depuis 4 mois, la mortalité est complètement normale. En revanche, tout le monde se fout des petits vieux, ils pourront donc continuer à mourir tranquillement chez eux ou dans les EPAHDs à chaque canicule. On a vu que les pics de mortalité du coronavirus ou de canicule sont toujours suivi par des périodes où il y a moins de mort puisque ce sont majoritairement des personnes en fin de vie qui décèdent un peu en avance. Il va donc falloir se poser la question, doit-on vraiment isoler encore plus nos vieux, interdire les contacts physiques et rendre le masque obligatoire, pour gagner quelques mois supplémentaires ? Ce n'est même pas "faut-il s'empêcher de vivre pour ne pas mourir ?", c'est plutôt "faut-il s'empêcher de vivre pour gagner 3 mois d'espérance de vie ?".
On va peut-être finir par voir nos vieux demander directement des places en chambre réfrigérée plutôt qu’en EPAHD, comme ça ils auront réglé les problèmes du coronavirus et de la canicule en même temps.
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