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Accueil du site > Actualités > Santé > Le marché de dupes de la vente de Doliprane

Le marché de dupes de la vente de Doliprane

Devant la polémique sur la possible vente de la filiale de Sanofi à un fonds états-unien, la présidente de Sanofi France a dit « garantir la pérennité des emplois des sites de production ». Et le nouveau ministre de l’économie a également affirmé que « le Doliprane continuera à être produit en France ». Mais quelle crédibilité accorder à de telles déclarations sachant le lourd passif que la France a dans le domaine  ?

 

Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent

Il est assez incroyable que la plupart des médias se contentent de rapporter de tels propos sans les mettre en regard des déclarations de nos dirigeants lors des rachats de Pechiney, d’Alstom, d’Alcatel, de Technip, de Lafarge… A chaque fois, nous avons droit au même cinéma de dirigeants qui promettent monts et merveilles à la conclusion de l’affaire, et assurent avoir des garanties, parfois même écrites. Et à chaque fois, quelque temps plus tard, l’acheteur oublie ces déclarations car il n’a que faire des opinions publiques et ne rend des comptes qu’à ses actionnaires, qui veulent rentabiliser au mieux l’opération, souvent au prix du dépeçage de la proie pour maximiser toujours plus sa rentabilité, quitte à fermer des usines qui devaient rester ouvertes. Il y a toujours une bonne justification pour renier ses engagements…

Le nouveau ministre de l’économie peut bien dire ce qu’il veut : il ne sera plus en fonction quand le nouveau propriétaire reviendra sur les promesses de maintien de l’emploi et de l’usine. Idem pour la présidente de Sanofi, qui aura touché son bonus, et qui sait que les grandes entreprises ne sont que rarement questionnées par des médias trop dépendants de leurs subsides. Et elle pourra dire qu’elle avait reçu toutes les assurances, mais qu’elle n’est plus aux manettes, à supposer qu’elle soit encore à ce poste. En effet, une telle vente pourrait lui valoir une promotion qui l’éloignerait du questionnement sur le devenir des salariés de sa filiale quand le nouvel actionnaire voudra en tirer toujours plus d’argent… Bref, les défenseurs de cette vente savent probablement qu’ils n’auront pas vraiment à assumer leurs dires… 

Dans ce cadre, le rachat par un fonds d’investissement états-unien est particulièrement inquiétant. Les fonds d’investissement ne sont généralement que des investisseurs de passage, qui cherchent à revendre au bout de cinq ans en moyenne, en ayant augmenté la rentabilité de leur proie pour pouvoir la revendre plus cher. En clair, tout fonds d’investissement voudra réduire les coûts fortement, ce qui représente une lourde menace pour l’emploi en France. Et la nationalité états-unienne est encore plus inquiétante, car le fonds n’a aucun lien avec notre pays et se souciera encore moins des conséquences sociales en France. En fait, ill ne faut surestimer la capacité de PAI Partners à préserver l’emploi dans notre pays… En outre, nul ne sait à qui le fond français pourrait revendre Opella après 5 ans et ce qu’il en ferait…

Bref, alors que les macronistes ne cessent de vanter leur bilan dérisoire sur la réindustrialisation et ont vanté de nombreuses fois notre besoin de souveraineté, notamment en matière sanitaire, ne rien faire est inexcusable. La dernière chose à faire serait de laisser faire le rachat de la filiale de Sanofi par un fonds états-unien, et le gouvernement devrait fermer la porte à une telle issue, comme pour Alstom (sous Sarkozy, une de ses rares bonnes décisions), Danone, ou Carrefour (sous Macron, de même). Cela est d’autant plus urgent que la direction de Sanofi semble vouloir aller dans ce sens, alors que la nouvelle offre de PAI Partners expire aujourd’hui. Laisser faire au nom de garanties totalement illusoires, c’est placer les salariés d’Opella sous la menace de nouveaux plans de coupes de coûts et postes.

Tout doit être fait pour bloquer cette vente dangereuse pour la France et les salariés de cette flliale. Et alors que même la macronie n’avait pas laissé faire le rachat de Carrefour par une entreprise canadienne, ce serait un signe extrêmement négatif que ce nouveau gouvernement ajoute un nouvel épisode dans le démembrement de notre industrie nationale avec le fabricant du Doliprane.


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7 réactions à cet article    


  • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 30 octobre 12:43

    La vraie arnaque c’est le doliprane lui-même. L’aspirine c’est vachement mieux, ça fait anti-inflammatoire en même temps.


    • Phil 30 octobre 13:46

      @Opposition contrôlée
      Oui, voir ici en ce qui concerne le paracétamol (acétaminophène) constituant principal du doliprane et autres dafalgan.
      https://www.julienvenesson.fr/paracetamol-risque/
      Plus grave que les dommages hépatiques et rénaux : la prise répétée de paracétamol, à des doses un peu trop élevées peut tuer, selon une grande étude publiée dans le British Journal of Clinical Pharmacology.
      https://www.lanutrition.fr/les-news/le-paracetamol-toxique-pour-le-foie-comment-se-premunir
      Et très troublant :« L’acétaminophène ou paracétamol, qui entre dans la composition d’analgésiques de type Tylenol ou Doliprane, atténuerait non seulement la douleur, mais aussi l’empathie. »
      https://www.ladepeche.fr/article/2016/05/12/2343132-le-paracetamol-endormirait-il-aussi-l-empathie.html


    • madiran 30 octobre 21:31

      «  »

      Le Doliprane « continuera à être produit en France », s’engage le ministre de l’Économie«  »

       c’est un peu comme l’huile d’olive

      on achète le paracetamol, matière premier, en Chine (voir Inde) pour produire en France.

      (Mise en forme de comprimés + emballage)

      Tous ce bruit cache qq chose


      • Buzzcocks 31 octobre 08:57

        De toutes façons, sur agoravox, on est tous anti industrie pharmaceutique puisqu’elle est aux mains des aliens reptiliens. On ne se soigne pas, on ne se vaccine pas, on ne prend rien. On boit beaucoup par contre.


        • tashrin 31 octobre 16:52

          @Buzzcocks
          Alcatel, alstom, et autres exploits stratégiques, c’est pas l’industrie pharmaceutique
          Le point commun en revanche, c’est qu’au final ca sort de notre poche et ca finit dans celle des yankee 


        • tashrin 31 octobre 16:54

          Bah, comme d’habitude, ils nous le revendront plus cher et sans les licences dans trois ou quatre ans...

          Bis repetita...

          +1 pour l’article 

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