Le paradoxe sanitaire - Faciliter le dépistage du VIH mais rendre plus difficile l’accès aux traitements ?
Il était urgent d’autoriser, comme le préconisaient la Haute Autorité de Santé (HAS), et d’autres groupes d’experts, de nouvelles stratégies de dépistage du VIH / Sida permettant d’élargir l’offre et de proposer une réponse efficace à ceux qui ne vont pas se faire dépister.

Prévenir, dépister, accompagner vers les soins ceux qui ne peuvent pas bénéficier des structures classiques que sont les CDAG ou les établissements de santé, c’est réduire les inégalités de santé et défendre l’accès aux soins pour tous.
Néanmoins, rappelons que l’ensemble des mesures votées à l’Assemblée nationale visant à réduire l’accès d’une part à l’Aide médicale d’Etat (AME) et d’autre part au droit au séjour pour raison médicale va paradoxalement restreindre l’accès aux soins de populations vulnérables, en particulier les étrangers en situation irrégulière. Du fait de ces mesures, les personnes dépistées séropositives risquent de ne pouvoir être traitées et prises en charge rapidement.
Cela va à l’encontre des recommandations de santé publique en matière de prévention du VIH et d’autres pathologies lourdes. Ces mesures risquent par ailleurs, d’induire un coût supplémentaire lié au retard aux soins qu’elles entraîneront.
Le 1er décembre, lors de la discussion du budget de la santé pour 2011, le Sénat aura à se prononcer sur les mesures réduisant l’accès à l’AME.
Pour permettre l’accès au traitement, il est important que les fortes restrictions apportées par les députés à l’accès à l’AME soient repoussées par les sénateurs afin que puisse exister en France une politique de prévention du VIH et d’autres pathologies lourdes adaptée et efficace, pour toutes les populations vulnérables.
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