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Accueil du site > Actualités > Santé > Le rein un capital précieux à préserver

Le rein un capital précieux à préserver

Les reins sont des organes essentiels assurant de nombreuses fonctions. Leur rôle principal consiste à produire l'urine et éliminer les déchets qu'elle contient. Ils sont dotés de glandes à la partie supérieure de l'organe, appelées glandes surrénales, qui sécrètent des hormones indispensables à l’équilibre de notre organisme. L’hypertension, le diabète et les maladies auto-immunes sont des facteurs de risque de la survenue de pathologies rénales, souvent graves.

Rôle et fonctionnement du rein

Outre la production d’urine qui permet l’élimination de déchets toxiques comme la créatinine et l’urée, les reins assurent tout l’équilibre de l’organisme en ajustant nos besoins en eau et en sels minéraux (sodium, potassium, calcium…) et en produisant ou activant des hormones indispensables comme la rénine qui régule la pression artérielle, l’érythropoïétine (ou EPO comme celle employée en dopage par les sportifs !) qui favorise la production de globules rouges et la vitamine D au bénéfice de nos os. L’ensemble des liquides de l’organisme est filtré une dizaine de fois par jour, soit au total l’équivalent de 180 litres par jour !

Plus précisément, le rein contient environ 1 million d’unités productrices d'urine, nommées les néphrons. Chacun d’eux est constitué d’un réseau de petits tubes (les tubules) et d'un système de filtration du sang, appelé glomérule. La filtration du sang, dite glomérulaire, est effectuée par le biais de cellules spécialisées (les podocytes). En retenant les molécules de plus grosse taille, la filtration produit un liquide qui contient notamment de l'eau, du potassium, du sodium, du glucose et des acides aminés, ainsi que de l'urée et de l'acide urique. La composition de ce liquide peut varier en fonction des apports et des besoins du corps.

Le bon fonctionnement des reins se mesure par le calcul du débit de filtration glomérulaire du sang. Une valeur normale se situe autour de 100 ml/mn (entre 90 et 120). Ce débit correspond aux capacités du rein en pourcentage : à 60 ml/mn ainsi, le rein fonctionne à près de 60 %, chiffre en dessous duquel on présente une insuffisance rénale. La présence anormale de protéines (protéinurie) ou de sang dans les urines témoigne aussi de l’existence de lésions.

On rappellera par ailleurs que les glandes surrénales (situées au dessus des reins) synthétisent et relâchent de nombreuses hormones dans la circulation sanguine. Parmi celles-ci, on peut citer

- l'adrénaline, qui accélère le rythme cardiaque en cas de besoin ;

- le cortisol aux nombreuses fonctions, qui participe notamment à la régulation de la glycémie (le taux de sucre dans le sang).

Les maladies rénales : on peut les contrôler

La maladie rénale chronique ou insuffisance rénale chronique est une diminution du fonctionnement des reins qui ne filtrent plus correctement le sang de l'organisme. Longtemps silencieuse, elle ne régresse pas et peut évoluer, en l'absence de diagnostic précoce, vers l'insuffisance rénale chronique terminale.

Outre l’obésité, les pathologies qui induisent un dysfonctionnement rénal sont liées dans presque un quart des cas à une hypertension et un autre quart à un diabète. Ainsi, dix ans après le début d’un diabète, près d’un tiers des patients dans le monde développerait encore une insuffisance rénale malgré l’amélioration constante de sa prise en charge.

Les maladies auto-immunes en constituent ensuite la troisième grande cause chez plus de 10 % des patients : dans ces dernières, le système immunitaire chargé normalement de nous défendre des agresseurs extérieurs (bactéries, virus…) se dérègle en s’attaquant à nos propres cellules et tissus. Les atteintes rénales peuvent s’y révéler parmi les plus lourdes, allant même jusqu’à engager encore le pronostic vital au Maroc, dans certaines de ces pathologies comme le lupus ou la sclérodermie (une maladie qui se manifeste par un durcissement de la peau).

Aucun symptôme en général ne prévient de l’altération des reins qui parviennent au début à compenser leurs dégradations par un surcroît d’activité permettant une production d’urine identique. Les premiers signes sont malheureusement souvent trop vagues (fatigue, perte d’appétit…) pour être pris au sérieux. On notera qu’à partir de 40 ans les capacités de filtration diminuent de 10 % tous les 10 ans et qu’après 70 ans un tiers des personnes présentent techniquement une insuffisance rénale sans que se produisent forcément de complications graves si ces capacités peuvent se stabiliser à un niveau encore acceptable.

Ces affections rénales ont tout pour faire peur alors qu’avec une attention minutieuse, on peut ralentir la progression de l’insuffisance rénale et même la contrôler. Cela nécessite entre autres de maîtriser la pression artérielle (qui idéalement doit être de 140/80 mm Hg) et la protéinurie (qui doit être inférieure à 0,5 g/jour) ainsi que son hygiène diététique (régime limité en sel et apport en protéines contrôlé).

Il est en parallèle essentiel de traiter efficacement les pathologies associées à ces insuffisances, notamment par l’emploi adéquat de médicaments anti-inflammatoires et/ou immunosuppresseurs dans le cas des maladies auto-immunes. Dans les cas les plus graves, lorsque les reins fonctionnent à moins de 10 % de leurs capacités, on est obligé de recourir à la dialyse et éventuellement la greffe rénale.

Casablanca, le 29 novembre 2017

Dr MOUSSAYER KHADIJA  الدكتورة خديجة موسيار

اختصاصية في الطب الباطني و أمراض الشيخوخة Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie
Présidente de l’Alliance Maladies Rares Maroc رئيسة ائتلاف الأمراض النادرة المغرب                                                     

ANNEXE : UNE AUTO-DESTRUCTION DE L’ORGANISME DANS LES MALADIES AUTO-IMMUNES

Lors d’une maladie auto-immune (MAI), le système immunitaire commet des erreurs et détruit certains des tissus de son organisme, les « considérant » comme étrangers 

La nature des attaques auto-immunes varie énormément selon la maladie. Le système immunitaire peut attaquer par exemple : 1/ une substance spécifique, la couche protectrice (myéline) des cellules nerveuses dans le cerveau, la moelle épinière et le nerf optique dans la sclérose en plaques ; 2/ des cellules et des tissus de la peau, des articulations, du cœur et des reins dans le lupus érythémateux disséminé.

Il existe deux catégories de maladies auto-immunes :

- celles qui sont limitées à un seul organe et appelées maladies auto-immunes « spécifiques d’organe » (comme la maladie de Basedow qui touche la thyroïde ou le diabète de type I qui touche le pancréas) ;

- celles au cours desquelles plusieurs organes sont touchés successivement ou simultanément, dites alors maladies auto-immunes « systémiques ». comme : le lupus érythémateux disséminé (atteintes préférentielles des articulations, de la peau, des reins, du système cardiovasculaire, des globules rouges mais aussi pratiquement de n’importe quel organe) ; la polyarthrite rhumatoïde (atteinte principalement articulaire, plus rarement pulmonaire et cutanée) ; le syndrome de Gougerot-Sjögren (atteintes des glandes salivaires et lacrymales occasionnant un syndrome sec et plus rarement des articulations, de la peau et des poumons) ; la spondylarthrite ankylosante (atteinte des articulations surtout de la colonne vertébrale, atteintes pulmonaire et neurologique possibles).

Parmi les Pathologies auto-immunes, un certain nombre sont des maladies rares et peu connues du grand public : le syndrome de Goodpasture, le pemphigus, l'anémie hémolytique auto-immune, le purpura thrombocytopénique auto-immun, la polymyosite et dermatomyosite, la sclérodermie, l'anémie de Biermer, la maladie de Gougerot-Sjögren, la glomérulonéphrite…

Ces affections souvent ne sont pas curables définitivement. Les traitements sont destinés à ralentir ou à supprimer la réponse immunitaire pathologique et s’appuient sur : les corticoïdes par voie orale ou en bolus (injection intraveineuse d’une dose importante), les immunosuppresseurs : (cyclophosphamide, azathioprine, méthotrexate, Mycophénolate Mofétil), les échanges plasmatiques ainsi que les immunoglobulines et enfin les biothérapies.

Outre un médecin généraliste, la prise en charge de ces maladies est assurée par différents spécialistes en fonction des organes touchés (rhumatologue, gastroentérologue, cardiologue…) et / ou un spécialiste en médecine interne, encore appelé « interniste », une spécialité quelque peu méconnue en France et surtout au Maroc : il soigne notamment les patients qui présentent plusieurs organes malades, ou atteints simultanément de plusieurs maladies ; les maladies auto-immunes sont au cœur de ses compétences).

POUR EN SAVOIR PLUS LES MALADIES AUTO-IMMUNES

- Moussayer Khadija - Maladies auto-immunes : Quand le corps s’attaque à lui-même – Doctinews N° 36 Août/Septembre 2011.

http://www.doctinews.com/index.php/dossier/item/551-maladies-auto-immunes

- Moussayer khadija - L’HYPERTENSION ARTERIELLE SECONDAIRE : ON PEUT EN GUÉRIR ! Doctinews N° 21 Avril 2010

http://doctinews.com/index.php/archives/39-dossier/122-lhypertension-arterielle-secondaire-on-peut-en-guerir 

ABSTRACT ABOUT KIDNEYS AND AUTOIMMUNE DISEASES

The kidneys are important organs with many functions in the body, including producing hormones, absorbing minerals, and filtering blood and producing urine. People have a higher risk of kidney disease if they have diabetes ; high blood pressure, or an autoimmune disorder. Chronic kidney disease damages the nephrons slowly over several years.

The autoimmune diseases are a broad range of related diseases in which a person’s immune system produces an inappropriate response against its own cells, tissues and/or organs, resulting in inflammation and damage. There are over 100 different autoimmune diseases, and these range from common to very rare diseases, like lupus, type 1 diabetes, scleroderma, celiac, Graves disease and Sjogren’s syndrome.

 

PDF - 1 Mo
LES DESORDRES IMMUNITAIRES
Le système immunitaire est notre bouclier : c’est un réseau d’organes (moelle osseuse, thymus, ganglions lymphatiques) et de cellules chargées de défendre notre corps contre les envahisseurs extérieurs comme les microbes, les virus ou les parasites. Cette protection s’effectue schématiquement en éliminant l’agresseur par des cellules spécifiques (les globules blancs) ou en produisant différentes substances de défense (anticorps…) contre ces agresseurs Les maladies du système immunitaire sont classées en deux catégories correspondant soit à un affaiblissement de la réponse immunitaire (les déficits immunitaires) et soit à une réponse immunitaire trop forte (maladies auto-immunes et allergies).

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25 réactions à cet article    


  • Yvance77 Yvance77 31 octobre 2017 08:36

    Bonjour,

    C’est le second billet que je lis de vous, et merci pour ces mises en lumière, pour la majorité des profanes que nous sommes. Vous exercez un bien beau et utile métier.

    Cela dit, j’ai une question :

    - pourquoi publiez-vous sur un tel site ?

    Non, pas que je considère Avox comme un mauvais endroit (il est intéressant bien que très perfectible)


    • Dr Khadija Moussayer Dr Khadija Moussayer 31 octobre 2017 10:55

      @Yvance77

       

      Bonjour,

      Merci beaucoup pour votre commentaire.

      Je suis avant tout une praticienne au Maroc mais, comme j’ai toujours aimé écrire, je me suis mise depuis une dizaine d’année à faire de temps à autre des articles, soit techniques  dans des revues médicales sur mon domaine de compétence (les maladies auto-immunes), soit grand public dans la presse grand public marocaine (en français et surtout en arabe). J’avoue que j’y ai pris goût d’autant plus que certains de mes sujets ont été repris en France, en particulier dans certains bulletins et revues comme ceux de l’association française de Gougerot-Sjogren (AFGS). C’est un ami qui publiait dans Agoravox qui me l’a fait connaître.

      J’essaie d’y apporter la vision de quelqu’un qui vit dans un pays intermédiaire comme le Maroc. Nous connaissons certes des dérives identiques à ceux des pays riches et dénoncées dans Agoravox mais nous avons aussi à y résoudre nos problématiques de façon pragmatique. Ainsi au Maroc : 

      - moins de 30 % de la population bénéficient d’une assurance maladie (souvent plus réduite qu’en France !),

      - la consommation médicale moyenne par habitant est de 70 à 80 euros par an dont une trentaine pour les médicaments (l’accès à des soins efficients y est encore difficile pour beaucoup de gens),

      - un tiers de la population est encore analphabète ou peu alphabétisé,

      - des foyers de maladies infectieuses y subsistent à l’état endémique (comme la tuberculose)

      - etc, etc…

      Oui, la médecine, les médicaments, les nouvelles techniques… sont bien utiles quand elles sont encore parfois une denrée rare : d’où des positions moins tranchées de ma part. « Le tout/tous pourris » ne résout pas les problèmes que l’on doit affronter au quotidien !

      Bien cordialement à vous et encore merci


    • amiaplacidus amiaplacidus 31 octobre 2017 15:18

      @Yvance77

      Je pense au contraire que Mme Massayer a parfaitement raison de publier dans AV.

      Un article de bonne qualité est toujours apprécié.


    • Xenozoid 31 octobre 2017 15:25

      @amiaplacidus


      oui

    • gaijin gaijin 31 octobre 2017 15:31

      @Dr Khadija Moussayer
      " Oui, la médecine, les médicaments, les nouvelles techniques… sont bien utiles quand elles sont encore parfois une denrée rare : d’où des positions moins tranchées de ma part. « Le tout/tous pourris » ne résout pas les problèmes que l’on doit affronter au quotidien ! "

      bien entendu mais c’est aussi que vous pouvez sans doute encore faire de la médecine pour de vrai comme ça existait encore ici il y a 30 ans la critique sur avox peut parfois paraître outrée mais il faut voir l’ampleur du délire dans lequel nous nous enfonçons chaque jour un peu plus .....
      ce n’est pas la question des techniques ou d’un rejet dogmatique d’une médecine scientifique ( même si ça existe aussi parfois ) c’est un système kafkaien qui s’est mis place dans lequel médecins et patients sont les victimes ( il suffit de regarder les suicides et les burn out de médecins et d’étudiants en médecine , de se demander pourquoi les jeunes médecins ne veulent pas exercer ..........)


    • Dr Khadija Moussayer Dr Khadija Moussayer 31 octobre 2017 20:31

      @amiaplacidus
      Merci à vous.

      Cordialement

    • cevennevive cevennevive 31 octobre 2017 08:49

      Merci Madame pour cet article !


      Le style et les explications sont propres à la compréhension de tous (ce qui n’est pas toujours le cas des publications de ce type).

      Bien à vous.


      • Dr Khadija Moussayer Dr Khadija Moussayer 31 octobre 2017 11:10

        @cevennevive
        C’est moi qui vous remercie.

        J’essaie d’être claire sans abuser du « jargon » médical.
        Beaucoup de revues médicales grand public françaises ont maintenant aussi cette qualité.
        Bien cordialement 


      • gaijin gaijin 31 octobre 2017 09:39

        la question n’étant pas seulement le fonctionnement et le traitement des maladies auto immunes ( a part bien sur pour les médecins ) mais la cause ?


        • Xenozoid 31 octobre 2017 15:41

          @gaijin


          sur ce sujet le soin la médecine en générale est hyper hierarchisé,regardé les fopitaux,des blouses courtes, longues ,des uniformes bleux/blancs a différents endroiit,lol,des rêgles et protocoles qui feraient palire un nazi...oui, mais rien sur la bouffe bonne, rien sur le bien etre et le medecin qui regarde votre source rien, c’est une machine a assurance
          ,bienvenue en capitalistie

        • Dr Khadija Moussayer Dr Khadija Moussayer 31 octobre 2017 20:16

          @Xenozoid
          Bonsoir,

          « Nazi »n’est peut être pas le mot qui convient même si on peut se plaindre des pesanteurs administratives.
          L’absence ou l’insuffisance de règles ne donne pas non plus de bons résultats dans un système de santé, public ou privé. 
          Cordialement

        • Xenozoid 31 octobre 2017 20:23

          @Dr Khadija Moussayer

          les priorité ne sont pas a l’avantage du patient ou client,mais quand l’a t’il été ?
          continuez le soins a besoin d’humains,et d’un bon repas

        • Dr Khadija Moussayer Dr Khadija Moussayer 31 octobre 2017 20:29

          @gaijin

          Excusez moi : je vous renvoie ce message que j’ai envoyé ce matin par erreur en commentaire et non en réponse à vous : 

          Oui, vous avez raison : il faut toujours chercher les causes profondes.

          Mon article n’a la prétention que d’être un court « focus » descriptif et explicatif sur les reins.
          J’y pointe parmi les causes des maladies rénales l’allongement de l’espérance de vie, l’obésité, l’hypertension, le diabète et les maladies auto-immunes.
          Les changements de notre mode de vie, la pollution, l’usage inconsidéré de certains produits... peuvent contribuer à ces facteurs (et on y pense immédiatement, je crois) mais on ne peut tout aborder dans un court article, sauf à le diluer et le rendre moins clair.
          Cordialement 



        • Dr Khadija Moussayer Dr Khadija Moussayer 31 octobre 2017 11:24

          Oui, vous avez raison : il faut toujours chercher les causes profondes.

          Mon article n’a la prétention que d’être un court « focus » descriptif et explicatif sur les reins.
          J’y pointe parmi les causes des maladies rénales l’allongement de l’espérance de vie, l’obésité, l’hypertension, le diabète et les maladies auto-immunes.
          Les changements de notre mode de vie, la pollution, l’usage inconsidéré de certains produits... peuvent contribuer à ces facteurs (et on y pense immédiatement, je crois) mais on ne peut tout aborder dans un court article, sauf à le diluer et le rendre moins clair.
          Cordialement 

          • karibo karibo 31 octobre 2017 17:21

            Docteur merci pour cette heureuse initiative, en effet les lecteurs de AV ne feuillettent pas les revues médicales, dans mon cas pour le moins .

            Vous avez très bien ciblé votre objectif pour toucher un grand public .
            Un mot : continuez !
            Shoukran .

            • Dr Khadija Moussayer Dr Khadija Moussayer 31 octobre 2017 20:18

              @karibo
              Bonsoir,

              Je ne peux que continuer après vos encouragements !
              Cordialement

            • fatallah 31 octobre 2017 20:18

              Merci pour votre article.
              Je travaille actuellement au Maroc, dans l’agriculture. Je suis effaré de voir les mauvais usages des pesticides, cela va l’usage sur des cultures maraichères, de produits autorisés sur le coton et l’olivier mais pas en maraichage, aux usages très tardifs et donc au non respect du délai avant récolte, aux surdosages, .... à l’absence de protection individuelle, etc. Imaginez le pire et vous serez proche de la réalité.
              Et je me dis que ces mauvaises pratiques devraient se voir sur la santé des agriculteurs dans un premier temps puis sur la santé de tout le monde à court terme. Et que les produits utilisés pourraient bien déclencher des maladies rares ou atypiques, des reins ou d’autres organes.
               Mais je comprend que faire la corrélation entre les pesticides et les maladies est un exercice difficile, qui va au delà de la portée de votre article.


              • Dr Khadija Moussayer Dr Khadija Moussayer 31 octobre 2017 20:59

                @fatallah
                (message renvoyé directement à vous)

                Bonsoir,

                Vous avez tout à fait raison. Beaucoup de lecteurs d’Agoravox seraient même certainement encore plus effarés que vous à la vue de certaines pratiques dans l’agriculture sur le continent africain.
                Sans être spécialiste en ce domaine, j’ai essayé dans le passé de « lister » quelques polluants au Maroc et leurs impacts sur notre santé 

                Cf 2 de mes courts articles sur ce sujet :

              • Dr Khadija Moussayer Dr Khadija Moussayer 31 octobre 2017 20:56

                Bonsoir,

                Vous avez tout à fait raison. Beaucoup de lecteurs d’Agoravox seraient même certainement encore plus effarés que vous à la vue de certaines pratiques dans l’agriculture sur le continent africain.
                Sans être spécialiste en ce domaine, j’ai essayé dans le passé de « lister » quelques polluants au Maroc et leurs impacts sur notre santé 

                Cf 2 de mes courts articles sur ce sujet :

                • mmbbb 1er novembre 2017 08:31

                  @Dr Khadija Moussayer je ne suis pas dupe. La banane achete a 1 € le KG a peine a Auchan est vendue comme une super promotion a due subir de multiples traitements De surcroit dans ces pays la ou l inspection du travail est inexistante, les conditions des travailleurs doivent etre des plus exposes Comme vos compatriotes, travailleurs marocains travaillant sous les serres en Espagne , employant des insecticides pourtant officiellement interdit en europe et dont ils sont les premiers vitcimes Comme nos agriculteurs francais qui souffrent de maladie degerative puisque ils employaient ces produits phytosantaires sans aucune protection ( maintenant ils sont obiges de porter une combinaison et masque ) Paradoxe, il vaut mieux habiter en ville que d avoir sa maison pres d un champ de colza Tout ceci est connu depuis longtemps mais comme l amiante, il aura fallu des decennies avant que les autorites sanitinaires prennent la mesure des dangers . L inertie administrative et l aveuglement des consommateurs sont des ressorts puissant a l inaction .


                • moi29 moi29 1er novembre 2017 08:45

                   Moussayer khadija - L’HYPERTENSION ARTERIELLE SECONDAIRE : ON PEUT EN GUÉRIR ! Doctinews N° 21 Avril 2010

                  On ne peut pas ouvrir le lien.

                  • Dr Khadija Moussayer Dr Khadija Moussayer 1er novembre 2017 09:27

                    @moi29
                    Bonjour,

                    Désolée, je n’arrive pas à l’ouvrir aussi mais c’est pourtant le bon lien. Il est dans les archives du site qui est peut être temporairement inacessible.

                  • zygzornifle zygzornifle 1er novembre 2017 09:01

                    pour cela que l’on dit « ça va te coûter un rein » ......


                    • xana 1er novembre 2017 16:53

                      Merci Mme Moussayer,
                      effectivement c’est un peu surprenant de trouver votre article sur ce site, mais c’est une bonne surprise. Votre article est très intéressant, et sa rédaction très accessible pour un public raisonnablement cultivé. Les liens (dont l’un qui semble effectivement rompu actuellement) permettent d’approfondir ses connaissances sur le sujet.

                      Bravo et merci encore

                      Jean Xana

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