Le steak in vitro dans vos assiettes d’ici 10 ou 20 ans
Le premier burger créé « in vitro », à partir de cellules souches de vache, pesait 142 grammes et a coûté 250.000 euros. Le scientifique qui a réussi cet exploit est un néerlandais de l’université de Maastricht (un hasard ?), Mark Post.
C’est ce lundi à Londres qu’a été cuisiné et dégusté le steak en question.
Ce sont deux goûteurs assermentés, une Autrichienne « chercheuse en tendances culinaires » et l’auteur américain d’un livre sur « les goûts de demain », qui ont eu l’honneur d’être les premiers à déguster la chose.
D’après les deux cobayes, il possède un « goût assez intense », la « même texture » et un profil général « proche de la viande » malgré un « manque de gras » certain. A noter qu’ils qu’ils n’ont qui pas terminer leur repas.
Mark Post, qui a lui-même goutté un petit morceau, a conclu à un « très bon départ » pour son burger, aussitôt surnommé « Frankenburger » par la presse britannique.
Ce steak, d’après Mark Post et ses amis, seraient le remède miracle pour résoudre les problèmes majeures de la planète face à l’élevage industriel qui pollue,la demande de grosses quantités d’eau, l’émanation des gaz à effet de serre et la mobilisation de 70 % des terres agricoles mondiales.
Selon ses concepteurs, qui tablent sur une commercialisation dans un délai de dix à vingt ans, la technologie permettra de répondre à une demande croissante d’une planète qui voit sa population augmenter en permanence.
Pour Mark Post « Dans vingt ans, on pourra avoir dans nos supermarchés deux produits ayant exactement le même goût et la même apparence. L’un provenant de la vache qui comportera une écotaxe et impliquera que des animaux aient été tués. L’autre venant du labo sans que personne n’ait eu à souffrir et potentiellement moins cher ».
Manger de la viande sans tuer des animaux, voilà qui va faire plaisir à tous ces amis des bêtes. D’ailleurs, l’association de défense des droits des animaux Peta n’a pas tardé à réagir en signifiant que la viande in vitro marquerait « la fin des batteries de poulets, des abattoirs et des usines d’élevages.
Et pour les hommes c’est la fin de quoi a-t-on envie de leur répondre ?
En France, la Fédération Nationale Bovine a déclaré : "Le pire est que ces apprentis sorciers de l’alimentation se parent de tous les bénéfices écologiques, en diffusant un tissu de contre-vérités sur le bilan environnemental de l’élevage pour mieux masquer la dérive insensée de leurs expérimentations".
Périco Légasse, le célèbre critique gastronomique déclarait ce matin sur une radio qu’il s’agissait tout simplement d’eugénisme, de "nazisme alimentaire".
Sans aller si loin, on peut s’inquiéter face à de telles dérives, surtout qu’un passé très récent nous a montré qu’on ne reculait devant rien pour nourrir les pauvres consommateurs que nous sommes.
Alors sous le prétexte d’une population mondiale sans cesse grandissante nous devrions être prêts à avaler n’importe quoi.
Mais que Monsieur Post et ses amis se rassurent, nous ne serons jamais les 9 ou 12 milliards d’humains qu’ils nous annoncent pour les décennies à venir. Les brillants scientifiques et politiques sauront bien unir leurs efforts pour détruire une grande partie d’entre nous par une bonne guerre ou une catastrophe nucléaire à la hauteur de leur mégalomanie destructrice.
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