Les masques anti-microbiens vont-ils envahir le métro parisien ?
On a souvent moqué la dérive hygiéniste nippone ou le look « mask-grip », qui n’est pas ce que la mode japonaise a produit de plus glamour. Pourtant, sur le plan sanitaire, on pourrait citer trois bonnes raisons pour réhabiliter le port du masque anti-grippe.
Dans le métro japonais, dés qu’un individu se sait porteur d’une maladie virale suceptible d’être contagieuse, il prend l’initiative de préserver la santé des autres passagers en portant un masque. On a souvent moqué la dérive hygiéniste nippone ou le look « mask-grip », qui n’est pas ce que la mode japonaise a produit de plus glamour. La vague d’hystérie qui avait conduit de nombreux occidentaux à se fournir en masques pendant l’épidémie de H5N1, a achevé de discréditer le port de ces masques en milieu urbain.
Pourtant, sur le plan sanitaire, on pourrait citer trois bonnes raisons pour réhabiliter le port du masque anti-grippe.
1/ Les médicaments anti-grippes perdent en efficacité. Les études du virologue Rick Bright, du Centers for Disease Control and Prevention à Atlanta, démontrent que des antiviraux comme l’amantadine ou la ritamantadine, ont un impact de plus en plus faible contre les maladies virales.
2/ En novembre 2008, les Dr M-H Groussac, (recherches en Biologie Moléculaire) et le Dr Christian Velot, Maître de conférence en Génie Génétique, ont mis en garde les autorités contre les effets pervers des campagnes de vaccination massives contre la grippe. Ces scientifiques soupçonnent les vaccins anti-grippe de jouer un rôle dans l’explosion des maladies d’Azlheimer.
3/ Que cela concerne les vaccins ou les traitements médicamenteux, la communauté scientifique s’accorde à dire que de nouveaux virus plus résistants se développent chaque année. En dix ans (sur la période 1994-1995), le nombre de virus mutants recensés dans le monde a été multiplié par 30, passant de 0,4% à 12%.
Dans ce contexte, même si les traitements médicamenteux paraîssent inévitables pour parer aux urgences, les gouvernements montrent actuellement leur incapacité à envisager des politiques de préventions alternatives. Heureusement le temps où une épidémie de grippe pouvait tuer trente millions de personnes comme en 1918 est révolu. Toutefois la grippe tue encore aujourd’hui 2 000 à 4 000 personnes par an en France et c’est la seconde cause de mortalité par maladie infectieuse.
Avec un temps d’incubation du virus de seulement 24 à 48 heures, on sait que la transmission de la grippe serait considérablement entravée grâce à la généralisation des masques. Une étude en cours particulièrement prometteuse de l’Inserm et de l’AP-HP, tente « d’évaluer l’impact des barrières non médicamenteuses comme le port du masque » (1) comme les maladies virales et les grippes. On attend avec impatience les résultats de cette évaluation.
On peut parier, sans trop s’avancer, que ces données inciteront les français à utiliser un masque lorsqu’ils sont porteurs d’une mauvaise grippe. Ils protégeront alors leur entourage de tous risques de contagions. Ne serait-il serait pas temps d’exiger de nos gouvernements la mise en place à côté des méthodes thérapeutiques classiques, de barrières non médicamenteuses comme les masques antigrippes contre les contagions ?
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