Les médicaments traditionnels améliorés
Les médicaments traditionnels améliorés : Une alternative de la lutte contre la pauvreté.... Par David TCHUENTE Libreville(Gabon)
L’école nationale de santé et d’action sociale de Libreville a abrité durant la première quinzaine du mois de Février 2005, un séminaire initié par le Groupement Interdisciplinaire en Science de la Santé (GISS), une ONG Gabonaise dont la mission essentielle est d’améliorer le niveau de santé. Animé conjointement par le Professeur de pharmacologie et de pharmacopée Africaine Jean Noël GASSITA et le Docteur Gérôme MBA BITOM Sociologue de santé publique, tous deux enseignants à l’Université de Libreville, cette rencontre visait à sensibiliser l’assistance et les pouvoirs publics sur la nécessite d’accorder une place de choix à la pharmacopée africaine . Des différents exposés et communications, celle qui aura suscité un vif intérêt fut celle du Professeur Jean Noël GASSITA sur ‘’ les médicaments traditionnels améliorés : une alternative de la lutte contre la pauvreté..’’. Dans son exposé, l’éminent chercheur dont les travaux sur l’Iboga* et les plantes stimulantes l’a permis de mettre au point des toniques sexuels** a présenté un tableau triste de l’Afrique qui quarante année après l’indépendance de nombreux pays, se cherche encore dans le domaine du médicament dépendant encore à 90% des firmes et laboratoires étrangers. Pour lui, la forêt équatoriale est un gisement inestimable de plantes aux vertus médicinales et thérapeutiques. Il a ainsi attiré l’attention de l’auditorat constitué des étudiants de cette école de santé, de médecins et tradi-thérapeutes sur la nécessité pour le Gabon de valoriser les médicaments traditionnels améliorés qui à ses yeux sont une alternative crédible à la lutte contre la pauvreté... Selon l’orateur, ‘’ la maladie étant un facteur aggravant de la pauvreté ‘’, pour rendre les soins accessibles à tous, face à la cherté des médicaments modernes et surtout après la décision de l’inde de se conformer à la charte de l’OMC, privant la quasi-totalité des pays africains de ses médicaments génériques, il est temps de valoriser les médicaments traditionnels qui ont fait leurs preuves, car étant les seuls utilisés par nos parents et grand parents. D’après lui, ‘’ ces médicaments existent derrière les cases de 75% d’africains : c’est la pharmacie du bon Dieu’’ a-t-il renchéri. Il s’est mis à la disposition des acteurs de santés qui veulent maîtriser la chaîne du médicament traditionnel, de la cueillette, à la posologie, en passant par le nettoyage, le broyage, la préparation des infusions et le conditionnement. Une démonstration a été faite devant l’assistance qui a souhaité que pareil séminaire soit renouvelé et que les pouvoirs publics et les organismes internationaux encouragent pareille initiative. A l’heure où l’Afrique croupit sous le poids de la dette et attend les initiatives comme celle de TONY BLAIR de l’effacer, et surtout l’abandon des pays du continent au détriment des pays dits émergeants d’Asie du Sud Est, la voie tracée par le Professeur Jean Noël GASSITA, doit être encouragée car elle constitue une alternative crédible de la lutte contre la pauvreté.
(*) Plante originaire du Gabon aux vertus multiples dont l’une serait la lutte contre la dépendance des toxicomanes. (**) Toniques sexuels (Forti S - EZOGA - NB GELULES), médicaments luttant efficacement contre l’impuissance masculine. Disponible sur commande .
4 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON