L’association des victimes du médicament AAA-VAM a fait son assemble générale ce samedi 24 octobre 2009, a la FIAP, rue Jean Monnet à Paris. Malgré la pluie, les adhérents étaient là à 10 h, venant des quatre coins de France.
La journée s’est décomposée en 2 parties : de 10 h à 12 h, assemblée générale le matin pour les adhérents à jour de leur cotisation et un colloque sur le médicament, à partir de 14 h et jusqu’à 18 h, avec une coupure d’un quart d’heure vers 15h45.
Le président de l’AAA-VAM, le matin, a présenté les chiffres de l’association, parlé des différents dossiers traités, et de leurs avancées.
Il a parlé en particulier des 1000 plaintes déposées en France à ce jour, concernant l’Agréal qui est un vrai scandale médical qui commence à émerger et cela fait froid dans le dos quand on sait que c’est sanofi qui est derrière ce médicament et que c’est lui qui fabrique le vaccin H1N1.
L’association manque de personnel et s’en excuse mais les moyens financiers ne permettent pas d’embaucher, donc le traitement des dossiers et surtout les réponses aux courriers sont longs à mettre en place.
Monsieur imbert aurait aimé voir plus de personnes présentes dans la salle en ce qui concerne les victimes de l’Agréal mais comme l’a fait remarque une des personnes présentes dans la salle : ces femmes sont très malades et ont beaucoup de mal à se déplacer sans parler des moyens financiers qui font défaut pour venir sur paris.
En fin de mâtinée, les motions proposées ont toutes été votées à l’unanimité et le bureau réélu pour une durée de 5 ans.
Après un repas pris au self de la FIAP qui accueillait le séminaire, la suite de la journée a repris à 14 h pour le colloque sur le médicament.
Les orateurs qui sont intervenus, étaient les suivants : Gorges Alexandre Imbert pour l’ouverture du colloque, maître William wulfman avocat de l’association et représentant les victimes d’Agréal, docteur sauveur Boukris , auteur du livre « ces médicaments qui nous rendent malades », maître Didier Jaubert, avocat sur les affaires Vioxx et Bayer, maître Don Edgar, avocat américain spécialisé dans « les class action » (plaintes groupées), docteur Jean Claude Serfati président de l’association ANMCR (association national des médecins conseils recours).
Il y avait des personnes du corps médical présentes dans la salle et entre autre, une doctoresse, chevalier de la légion d’honneur, qui comme son confrère le docteur Boukris, pense que la diffusion des médicaments doit être mieux encadrée et qu’il faudrait que les médecins, lors de leurs études, fassent vraiment des stages dans les différents secteurs du milieu médical car ce ne serait pas le cas actuellement.
Nous avons des médecins qui ne connaissent pas les notices des médicaments et les interactions entre eux. Ils ne font même pas le geste de regarder leur Vidal qui est leur bible, du moins l’était pour les médecins de la génération d’avant.
Je ne dis pas que tous les médecins ne sont pas de bons médecins mais il y en a de plus en plus qui deviennent des promoteurs des laboratoires et oublient le serment d’Hippocrate.
De nombreux médecins et responsables associatifs étaient présents dans la salle pour apporter leur soutien à l’AAA-VAM et son action pour les victimes du médicament.
Maître wulfman a fait le point sur le dossier Agréal mais malheureusement, sur les plus de 1000 plaintes déposées auprès de l’AAA-VAM seulement 60 dossiers ont été retenus pour être plaidés en différé au mois de novembre pour savoir si la cour donne une suite favorable à la démarche.
Pourquoi si peut de dossiers retenus ? Tout simplement parce que l’affaire est très difficile à plaider vu le type de dossier que c’est et que pour pouvoir être retenu il faut un dossier complet avec les ordonnances et surtout les constats d’experts et ces 2 dernières choses ne sont pas évidentes.
pour les ordonnances, tout le monde ne garde pas plusieurs années de prescription donc il est difficile d’obtenir des doubles ou des attestations auprès des médecins et pharmaciens surtout quand c’est pour une affaire contre un laboratoire ; pour les experts, les constats coûtent très cher à faire faire et les malades ayant perdu leurs ressources du travail n’ont plus les moyens de payer 200 ou 300 euros, ou plus, les visites chez l’expert.
Et c’est là qu’entre en jeu maître Don Edgar avec les « class actions » pratique très courante aux usa.
Le hasard a voulu que le 20 octobre 2009, un projet de loi a été présenté concernant « les plainte groupées » ou « class action » mais a été rejeté pour la deuxième fois par les députes. Ce projet de loi a déjà été présenté il y a 2 ans et rejeté.
Si cette loi était acceptée, trop d’entreprises dans tous les domaines mais surtout dans celui de la santé seraient condamnées et devraient payer de gros dommages et intérêts aux victimes et diminuer leurs versement à leurs actionnaires.
Il en est des laboratoires comme des banques, voir le rejet sur la taxation des bénéfices des banques, il ne faut pas bousculer l’actionnaire.
Maitre don Edgar expliquait, avec l’assistance de maitre Jaubert qui servait de traducteurs, que les cabinets d’avocats étaient plus chers qu’en France mais s’occupaient de récupérer toutes les preuves et payaient les frais des différents experts.
Ils se rémunèrent en pourcentage sur l’affaire : 40 % s’ils gagnent mais ne réclament rien s’ils perdent, ce qui explique pourquoi les indemnités sont si importantes lorsqu’une affaire est gagnée.
Ce système de travail est interdit pour les avocats français.
Le docteur Boukris a fait un exposé sur son ouvrage et explique pourquoi il a dénoncé les dérives de ses confrères et il a parlé, également des erreurs qu’il a faites jusqu’au moment où il a réalisé ce qui se passait et a décide d’aider les patients en commençant par dénoncer l’abus des prescriptions médicales.
Il ne nous dit pas que ses confrères ne sont pas de bons médecins mais il leur reproche de ne pas assez écouter leurs patients sur leurs souffrances et de donner des médicaments là, où parfois, une écoute plus attentive et de bons conseils sont plus efficaces que de faire avaler des médicaments.
Ils nous parlent des effets néfastes des cumuls des médicaments sur une même personne et l’irresponsabilité, dans certains cas, des médecins prescripteurs.
Maître Jaubert a parlé longuement des effets des neuroleptiques, des anxyolitiques et des psychotropes sur les gens.
Il a évoqué les états secondaires qu’ils entrainent et les drames qui peuvent en découler dans la vie de tous les jours : suicides, meurtres, handicaps et j’en passe « des bonnes et des meilleures »
Tout comme Georges imbert, il reproche aux tribunaux de ne pas faire de rapprochement de cause à effets avec les traitements que peuvent prendre, avant leurs arrestations, les criminelles.
Pour les suicides, c’est idem et je n’ai pas pu m’empêcher de faire un rapprochement avec France telecom et le stress de leurs salariés mais combien de salariés, actuellement, sont sous médicaments anxyolitiques, neuroleptiques et psychotropes pour pouvoir travailler et supporter les cadences imposées par leur hiérarchie ?
De plus en plus, Georges Imbert est sollicité dans les tribunaux français et même européens, puisqu’il a été sollicité par un juge belge, pour donner un avis éclairé sur les effets de ces traitement, dans des affaires judiciaires.
Les tribunaux des Prud’hommes n’en sont pas encore là mais peut-être devront ils un jour faire pareil et appeler Georges Imbert à la barre.
Le docteur Jean-Claude SERFATI a présenté son association qui aide les victimes des médicaments à faire face à des experts pour passer les visites médicales afin de pouvoir déposer un recours contre un laboratoire dont le médicament a eu des effets secondaires désastreux.
Mais ce qui a été le plus dur à entendre ce furent les descriptions, faites par des femmes, dans la salle, sur les effets d’Agréal sur leu quotidien, car même si elles ne le prennent plus depuis au moins deux ans puisqu’il est interdit à la vente depuis octobre 2007, elles l’ont toujours en elles, du moins les effets secondaires ! Agréal s’est pacsé à vie avec elles !
Que pourront répondre les juges devant les effets mentionnés dans les dossiers, devant ces femmes qui ont perdu une bonne partie de leur vie parce que la ménopause les entraine chez un médecin pour des bouffées de chaleur et que ce médicament, dit de confort, comme je l’ai entendu dire par des médecins, transforme cette ménopause en cauchemar à vie pour celles qui sont encore en vie et entraîne à la mort d’autres qui ne pourront même pas témoigner.
Combien de femmes, en France, vont atterrir en psychiatrie ou à la morgue avant qu’un tribunal reconnaisse qu’elles sont victimes d’un laboratoire qui préfère faire du chiffre plutôt que de soigner vraiment les malades !
Quand le gouvernement va-t-il se décider, n’est-ce pas Madame la Ministre de la Santé qui avez reçu des lettres de ces femmes et auquel vous n’avez même pas daigné répondre, à encadrer strictement la diffusion des médicaments et si ils ne présentent aucun intérêt, interdire tout simplement la vente dans les officines car en dehors de faire du chiffre et vider le porte monnaie du malade, ils n’apportent rien.
Cela permettrait de laisser de la place pour des médicaments qui pourraient être mieux remboursés au lieu de proposer un remboursement de 15 % sur certains médicaments en sachant pertinemment que les mutuelles ne payeront pas les 85 % qui resteront à leur charge.
Le plus important, pour ces femmes, c’est qu’on les reconnaisse comme victime du laboratoire Sanofi et que les conséquences futures soient prises en charge à vie par ce laboratoire.
Les indemnités c’est bien beau mais cela ne dure qu’un temps et toutes les femmes qui ont pris ce poison ne seront pas indemnisées mais une reconnaissance et une prise en charge de ces femmes pour les effets qui vont se manifester tout le long du reste de leur vie devrait être prononcées par le tribunal et condamner Sanofi à financer les frais médicaux qui découlent d’Agréal et ce, jusqu’au décès des victimes.
Perdre sa libido, sa mémoire, devenir obèse, perdre son sommeil ou dormir tout le temps, ne plus pouvoir marcher sans avoir quelqu’un qui vous aide pour avancer, peur de sortir, hyper saliver, perdre sa faculté de parler normalement, problème de chaud et de froid sur tout le corps, syndromes de parkinson, diabète, cholestérol, tendance suicidaire incontrôlable et bien d’autres choses qui mettent une vie à la poubelle et c’est ça Agréal et tous les neuroleptiques.
C’est vrai que cet après-midi a surtout entendu la parole des victimes de l’Agréal mais d’autres médicaments donnés n’importe comment, gâchent ou détruisent définitivement une vie que l’on soit une femme ou un homme.
Tf1 était présente ainsi que « Galaxie presse » tv parlementaire mais personne d’autre ne venant de la presse média ou écrite n’était présent sauf votre servante qui travaille pour FIL INFO FRANCE et qui n’a pas peur de relater ce qu’elle voit et entend.